Page 406 - Hervé Dumont - L'antiquité au cinéma

406l’antiquité au cinéma
privilégie la mélodie silencieuse plutôt que l’illustratif et les
tableaux vivants, en utilisant commentaires en off et inter-
titres. Une curiosité qui aura une brève sortie en salle, puis
sera surtout exploitée dans les circuits paroissiaux en Italie
et aux Etats-Unis (où la Legion of Decency catholique le
proclame «meilleur film religieux réalisé à ce jour »).
1951 (tv) Hill Number One (US) John Brahm, Arthur Pier-
son ; «Father Payton’s FamilyTheatre » Films-Family Ro-
sary Crusade (Syndicated 24.3.51), 57 min. – av. Ruth
Hussey (Marie), Henry Brandon (Cassius), Leif Erick-
son (Ponce Pilate), Nelson Leigh (Joseph d’Arimathée),
Joan Leslie (Claudia Procles / Procula), Jeanne Cagney
(Marie-Madeleine), Charles Meredith (Pierre), James
Dean (Jean), Gene Lockhart (Matthieu), Regis Too-
mey (Nicodème), Michael Ansara (Decius), Everett
Glass (Gaius Flaccus), Terry Kilburn (Etienne), David
Young (André), Frederic Berest (Thomas), Frank Wil-
cox (Abenadar, le centurion). – Film destiné aux circuits
catholiques, présenté par le prêtre Patrick Payton, fonda-
teur de la série « Family Theater » et de l’émission «The
Family Rosary Crusade » qui sponsorise le tout. Le matin
de Pâques pendant la guerre de Corée. Tandis que des GI’s
d’une batterie d’artillerie pilonnent la colline nº 46 tenue
par les communistes, un aumônier leur rappelle ce qui s’est
passé sur la « colline numéro un » (c’est-à-dire Golgotha),
conquise par un seul homme, le Christ, et leur raconte
la Résurrection. Le récit débute avec Joseph d’Arimathie
qui obtient de Ponce Pilate l’autorisation d’ensevelir Jésus,
et s’achève par la Bonne Nouvelle : centurions romains et
Judéens débordent de joie, Pilate est déconfit ... Quand le
récit biblique s’achève, on annonce la prise de la colline
coréenne, un joli cadeau de Pâques. A noter : une des tou-
tes premières apparitions de James Dean, ici dans le rôle
de l’apôtre Jean, le seul à ne pas porter de barbe. Tournage
aux studios Jerry Fairbanks à Hollywood.
1951 (tv) That I May See (US) John Brahm; «Father Payton’s
Family Theatre » Films-Family Rosary Crusade (Syndi-
cated 21.11.51), 60 min. – av. Raymond Burr (Simon
de Cyrène), Ruth Hussey (Marie), Jeffrey Lynn (Barti-
mus le mendiant), Richard Hale (l’aveugle). – Un aveu-
gle guéri par le Christ finit par se convertir après avoir en-
tendu le Sermon de la Montagne. Film produit par le père
Patrick Payton (« Family Theatre »).
1951 The Living Christ Series /The Story of Jesus /The Life
of Christ (US) John T. Coyle ; J.K.F. Productions (Rev.
James Kempe Friedrich)-Cathedral Films, 12 × 25 min.
– av. Robert Wilson (Jésus-Christ), Eileen Rowe (Ma-
rie), Lowell Gilmore (Ponce Pilate), John Alvin (Joseph),
Will Wright (Hérode le Grand / Annas), Peer Whitney
(Hérode Antipas), Lawrence Dobkin (Jean Baptiste),
Bing Russell, Tyler McVey, Harry Lauter, Jo Gilbert,
WilliamHenry, Kay E. Kuter, Art Gilmore (narration).
– Série de petits films destinés aux circuits religieux amé-
ricains et tournés dans les studios Walt Disney à Burbank,
Hollywood. Episodes : 1. «Holy Night », 2. « Escape Into
Egypt », 3. « Boyhood and Baptism», 4. «Men of the Wil-
derness », 5. «Discipleship », 6. «Conflict », 7. « Return to
Nazareth », 8. « Retreat and Decision », 9. «Triumph and
Defeat », 10. «Resurrection and Ascension ». L’exploitation
de ces films est généralement complétée par celle de « I Be-
held His Glory » de John T. Coyle (cf. 1952).
1951 Die Passion /Die Passion von Oetigheim (DE) Ernst
Martin ; Richard Pfeiffer-Ethos Film (Baden-Baden),
86 min. – av. Kurt Müller-Graf (Jésus-Christ), Alexan-
der Ponto (Ponce Pilate). – Un texte scénique du pasteur
Josef Saier (1948), filmé dans le théâtre en plein air d’Ötig-
heim et accompagné par l’Orchestre symphonique Speyer
sous la direction de Karl Schauber. C’est la première appa-
rition du Christ dans un film allemand depuis le cinéma
muet, et Sepp Allgeier, l’opérateur nazi de Leni Riefen-
stahl ( Triumph des Willens, 1935), est à la caméra. Pour
se racheter ?
1951 The Westminster Passion Play – Behold the Man
(Ecce Homo) (GB)Walter Rilla ; Philomena FilmProd.,
75 min. – av. Charles P. Carr (Jésus-Christ), Walter
Meyjes (narration) et The Companions of the Cross. –
Les jeux de la Passion de Westminster (avec des scènes de
studio à Twickenham). Les acteurs sont muets, leurs paro-
les remplacées par un récitatif en off. Une œuvre lente, so-
lennelle, peu cinématographique, basée sur le drame Ecce
Homo de Walter Meyjes et Charles P. Carr. Initialement
réservé aux circuits religieux, mais aussi exploité en salle.
1951 Ø Quo Vadis (US) Mervyn LeRoy. – av. Finlay Currie
(saint Pierre), Abraham Tofaer (Paul de Tarse), Robin
Hughes (Jésus-Christ), Daniel De Jonghe, Jack del Rio,
Al Ferguson, Philip Kieffer, Vincent Neptune, Louis
Payne, George Restive, Carlo Tricoli (les apôtres). – Les
premières persécutions des chrétiens sous Néron. Reconstitu-
tion du tableau de la Sainte-Cène de Léonard deVinci pour
les scènes du Christ évoquées en flash-back (cf. 6b.6.2).
1951 (tv-mus) Amahl and the Night Visitors (US) Gian
Carlo Menotti, Kirk Browning (tv) [d’apr. Gian Carlo
Menotti] ; Samuel Chotzinoff-NBC Opera Theatre-
Hallmark Hall of Fame (NBC 24.12.51), 60 min. –
av. Rosemary Kuhlmann (la mère), Chet Allen (Amahl),
David Aiken (Melchior), Leon Lishner (Balthasar),
Andrew McKinley (Gaspard), Francis Monachino. –
Amahl, un garçon handicapé, et sa pauvre mère sont vi-
sités par les trois rois mages. Amahl souhaitant offrir sa
béquille à l’enfant Jésus, il est miraculeusement guéri et peut
accompagner les mages à Bethléem. – Amahl est le premier
opéra créé spécifiquement pour la télévision et son auteur,
l’Italo-Américain Gian Carlo Menotti (NBC Opera Thea-
tre), se dit avoir été inspiré par L’adoration des mages de
Jérôme Bosch. Cette œuvre va devenir un « evergreen » des
programmes de Noël sur le petit écran anglo-saxon, avec
11 mises en scène jusqu’en 1978.
James Dean (dr.), au tout début de sa carrière, interprète saint Jean
dans le téléfilm religieux Hill Number One de John Brahm (1951)