6
b
– la rome impériale 
405
de télévision consacrée à un épisode des Evangiles, d’après
un texte du poète et romancier pensylvanien S. V. Benét,
Prix Pulitzer (et auteur du fameux
The Devil and Daniel
Webster
porté à l’écran par William Dieterle en 1940).
1949
Life of Saint Paul
(US) John T. Coyle ; Rev. James
Kempe Friedrich-Cathedral Films, 12 × 25 min. – av.
Nelson Leigh (Paul), Robert Wilson (Jésus-Christ), De-
Forest Kelly (Aram). –
Le ministère de saint Paul, série
destinée aux circuits religieux protestants. Nelson Leigh re-
prendra le rôle de Paul en 1957 dans
Acts of the Apostles
.
Le réalisateur John T. Coyle, qui a débuté dans les effets
spéciaux à la Republic (les sérials
Undersea Kingdom
et
Dick Tracy
, 1936 / 37), se spécialise dans le film biblique
de paroisse avec
Queen Esther
(1948), la série des
Living
Christ
(1951), etc. Episodes : 1. «Ambassadors for Christ »,
2. «Return to Jerusalem», 3. «Trial at Jerusalem», 4. «The
Voyage to Rome ».
1949
The Pilgrimage Play
(US) Frank R. Strayer ; Roland
Reed-Hollywood Bowl Association, 91 min. - av. Nel-
son Leigh (Jésus-Christ), Alden Chase (Pierre), Leo-
nard Penn (Judas), Richard Hale (Ponce Pilate), John
Doucette (Zadok), Gene Cates (Jean), Fiona O'Shiel
(Marie-Madeleine), HelenWood (Marie),Tudor Owen
(Nicodème). -
En prison à Rome, saint Pierre raconte la
vie de Jésus. Film paroissial en couleurs.
1950 (tv)
A Child Is Born
(US) «The Lux VideoTheatre » nº
13 [d’apr. Stephen Vincent Benét]; (NBC 25.12.50),
30 min. – av. Gene Lockhart (l’aubergiste à Bethléem),
Fay Bainter (sa femme).
– Cf. version de 1949.
1950 (tv)
The Triumphant Hour
(US) Frank McDonald ;
Rev. Patrick Payton-« Family Theatre Television », 58
min. – av. Don Ameche, Ann Blyth, Jack Haley, Bob
Hope, Roddy McDowall, Pat O’Bryan, James Gleason.
Premier grand téléfilm religieux, ce drame de Pâques,
qui se veut une méditation sur les cinq Mystères glorieux
du Rosaire, évoque la Résurrection, l’apparition du Christ
aux apôtres, la descente du Saint Esprit, l’Assomption de
la Vierge et son couronnement au Ciel. Plusieurs vedet-
tes d’Hollywood participent au spectacle monté par le père
Patrick Payton (Congregation of the Holy Cross), fonda-
teur de l’émission catholique « Family Theatre », une série
radiophonique qui réunit de 1947 à 1969 les plus gran-
des stars du cinéma américain comme James Stewart, Lo-
retta Young, Gary Cooper, Henry Fonda ou Gregory Peck,
puis devient, à partir de 1949, un programme de télévi-
sion très populaire défendant les valeurs familiales contre le
communisme (selon la consigne répétée à la fin de chaque
film : «Une famille unie dans la prière reste unie ») et par
conséquent sponsorisé par «The Family Rosary Crusade ».
1950 [film inachevé :]
La divine tragédie
(FR) Abel Gance.
– av. Guy Kerner (Jésus-Christ), Henri Doublier, Ros-
sano Brazzi.
1951
Mater Dei
(IT) Don Emilio Cordero ; Marino Mon-
tuori-INCAR-Parva Films (Pia Società di San Paolo),
74 min. – av. Miriam de Majo [= Maria Ileana Simova]
(Marie), Giorgio Costantini (Jésus-Christ), Anna Ma-
ria Alegiani (la suicidaire), Orlando Baralla (Pierre),
Bianca Doria (Anne), Mario Lodolini (Jean), Rita Gal-
gano (l’archange Gabriel), Daniele Barbarossa (Joseph),
Sœur Tecla Merlo (la prophétesse Anne, fille de Pha-
nouel), Maria Viva (Marie enfant), Claudio Mastrella
(Jésus enfant), Giacomo Alberione, Michel Sorel, Enzo
Hassan, Elfriede Jerra. –
Le film débute avec la perte du
Paradis (l’Ange annonce à Adam et Eve que la venue de
la Madone « chassera le serpent ») et suit la destinée de la
Vierge de sa naissance à sa mort et à son assomption se-
lon l’Evangile de Luc. Suivant l’iconographie catholique
traditionnelle, la mère du Christ est une femme douce et
sereine et ses rapports avec Joseph sont à peine effleurés. Le
dernier tiers du récit illustre le rôle de la Vierge dans les
temps modernes (documentaire).
Tourné à l’occasion de la proclamation du dogme de l’As-
somption de laVierge par le pape Pie XII (novembre 1950),
Mater Dei
est l’un des films les plus « oubliés » de la ciné-
matographie italienne, bien qu’il ait la particularité d’être
le tout premier long métrage en couleurs de la production
nationale (en Anscocolor, procédé américain). Il s’agit d’une
production de la Società San Paolo, congrégation religieuse
fondée en 1914 par don Giacomo Alberione, et qui se lance
dans le cinéma dévotionnel. (Une de ses filiales, la Roma
Editrice Film, a déjà produit la fresque historique
Abuna
Messias
en 1939, sur la missionarisation de l’Ethiopie au
XIX 
e
siècle.) Le film est réalisé par un jeune prêtre piémon-
tais, assisté de plusieurs membres du clergé paolinien dans
les rôles principaux et de 300 figurants. Quelques profes-
sionnels l’entourent : l’opérateur Eduardo Lamberti vient
de signer la photo de
Vulcano
de William Dieterle, le dé-
corateur Massimiliano Capriccioli travaillera pour Fel-
lini (
Il bidone
), Blasetti, Zurlini et Ferreri, et l’interprète
de Marie, l’actrice bulgare Maria Ileana Simova, appa-
raît dans
Umberto D
de Vittorio De Sica. Les décors sont
érigés dans la crypte de la basilique Maria Regina Apos-
tolorum, à proximité de l’E.U.R., à Rome, les extérieurs
photographiés dans l'Agro Pontino près de Latina.
Ma-
ter Dei
vise à une simplicité toute populaire, à une sorte
de « néoréalisme chrétien », esthétique très sobre qui pour-
rait avoir influencé Pasolini (il connaissait le film) et qui
I...,395,396,397,398,399,400,401,402,403,404 406,407,408,409,410,411,412,413,414,415,...674