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  l’antiquité au cinéma
Pilate), Rudolf Schildkraut (Hérode Antipas), Emanuel
Reicher (Caïphe), Bruno Ziener (Pierre), Hans Heinz
von Twardowski (Jean), Alexander Granach (Judas),
Erwin Kalser (le condamné), Elsa Wagner (sa mère),
Pawel Pawlow (gardien de prison). –
Partie moderne :
ayant assassiné un ministre oppresseur et corrompu, un
vieux menuisier anarchiste attend son exécution en pri-
son. Le soir de Noël, il réalise son erreur – l’humanité ne
peut pas être délivrée par la violence – et voit défiler tous
les épisodes de la vie du Christ. Ressuscité, le Sauveur ap-
paraît dans la cellule et le condamné meurt l’âme en paix.
– Cette adaptation ambitieuse d’un roman de Peter Ro-
segger (1905), signée par l’auteur du célèbre
Kabinett des
Dr. Caligari
, se veut à la fois une réponse allemande aux
fresques bibliques américaines, et, selon son producteur, une
démonstration d’humanité, un appel à la fraternité venant
de la part d’un peuple qui a perdu la guerre et que l’on
traite partout de barbare. Après le
Christus
de 1916, c’est
la deuxième tentative artistique sérieuse du cinéma euro-
péen de filmer la vie du Christ, une œuvre d’inspiration
expressionniste (avec des emprunts picturaux à Rembrandt)
sortie en salle le jour de Noël dans plusieurs capitales euro-
péennes. Tournage dans un ancien hangar à dirigeables,
la gigantesque Zeppelin-Halle de Staaken à Berlin (décors
d’Ernö Metzner) avec 600 figurants et Grigori Chmara,
mari d’Asta Nielsen, vedette de l’ensemble Stanislawski (et
un poignant
Raskolnikow
chezWiene), dans le rôle de Jé-
sus. Ils sont encadrés par les plus grandes stars du cinéma
allemand, Henny Porten et Werner Krauss. Judas est un
activiste politique, chef de la résistance contre Rome, qui
livre le Christ par conviction idéologique et non pour de
l’argent. Wiene livre un commentaire engagé sur les « sau-
veurs » égarés qui viennent d’assassinerWalther Rathenau.
Contesté par les autorités et la censure, le film sort dans de
nombreux pays sans le récit-cadre contemporain, notam-
ment en France. Distribué avec un commentaire sonore aux
USA sous le titre de
Crown of Thorns
(1934).
1925
The Man Nobody Knows
(US) Errett LeRoy Kenepp ;
Pictorial Clubs, 6 bob. –
Docu-fiction tournée en Pales-
tine avec des comédiens professionnels non crédités, d’après
le best-seller
The Man Nobody Knows : A Discovery of
Jesus Christ
(1925) de Bruce Barton.
1925 Ø
Ben-Hur
(US) Fred Niblo. – av. Betty Bronson (Ma-
rie), Winter Hall (Joseph). –
Un prince hébreu tourmenté
par la haine trouve la paix en rencontrant le Christ (mon-
tré seulement de dos), cf. 6b.3.2.
1925
The Good Samaritan
(US) James K. Shields-Plymouth
Pictures-Pilgrim Photoplay Exchange, Chicago, 1 bob.
Film destiné aux circuits religieux protestants.
1926
Life of Our Savior
(US) Film Library of Associated
Churches, Chicago, 6 bob. –
Film destiné aux circuits
religieux protestants.
1926 [
Jesus Christ
] –
1. Jesus Confounds His Critics –
2. The Unwelcome Guest
– 3. Forgive Us Our De-
bts
– 4. The Rich Young Ruler
(US) Major Herbert
M. Dawley ; The Religious Motion Picture Foundation
Le Christ vu par l'expressionnisme allemand :
I.N.R.I.
de Robert Wiene, le père du
«
caligarisme
»
(1923)
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