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  l’antiquité au cinéma
Peter Herschel (Malchus), Abraham Sofaer (Annas),
Joan Clement-Scott (Zillah), Aubrey Dexter (Balbus),
Lionel Dixon (Damon). –
La décision la plus difficile de
Ponce Pilate, contée de son point de vue. Une des premières
dramatiques de la télévision britannique (écrite par Camp-
bell Dixon et Dermot Morrah), enregistrée dans les petits
studios d’Alexandra Palace à Londres.
1939 [sortie : 1941] –
The Great Commandment
(US) Irving
Pichel; John T. Coyle, Rév. James Kempe Fried-
rich-Cathedral Films-20th Century-Fox, 82 min. – av.
John Beal (Joël), Maurice Moscovitch (Lamech), Albert
Dekker (Longinus), Marjorie Cooley (Tamar), Marc
Loebell (Judas), Harold Minjir (André), Lloyd Cor-
rigan (Jemuel), Irving Pichel (voix de Jésus). –
Film
paroissial : en l’an 30, trois cents Zélotes sont capturés et
crucifiés par les Romains qui accablent la Judée de taxes.
Les frères Joël et Lamech préparent un soulèvement sanglant
à Jérusalem. Lorsque Lamech est tué par un Romain, Joël
épouse sa veuve, Tamar, et suscite l’opprobre de leurs deux
familles en suivant l’enseignement non violent du Naza-
réen. Emprisonné, il est libéré par Longinus, le centurion
qui a percé le flanc du Christ de sa lance. – Première grande
production de Cathedral Films, Burbank, Los Angeles,
société religieuse d’inspiration méthodiste fondée par le
révérend James Kempe Friedrich qui utilise des comédiens
et réalisateurs professionnels. Irving Pichel (gendre de J. S.
Wilson, révérend méthodiste et maire socialiste de Berke-
ley, Cal.) a tourné auparavant le fameux
The Most Dan-
gerous Game (Les chasses du comte Zaroff)
avec E. B.
Schoedsack et
She
d’après H. Rider Haggard, et les instal-
lations techniques sont celles des studios Walt Disney. Sou-
haitant refaire le film avec Tyrone Power, la 20th Cen-
tury-Fox en rachète les droits et en bloque l’exploitation
jusqu’en 1941, date à laquelle elle renonce à son projet et
sort le film original sous son propre label. Future victime
du maccarthysme, Pichel retravaillera à la fin de sa car-
rière pour le team Coyle-Friedrich avec le drame christi-
que
Day of  Triumph
(1954), cf. infra.
1940
The First Easter
(GB) NormanWalker ; Roy Hake-Gre-
gory, Hake & Walker Prod., 30 min. –
Film paroissial
interprété par des comédiens anonymes et tourné dans les
studios de Pinewood (J. Arthur Rank). Seuls les pieds du
Messie sont montrés, et quand on l’interroge en regardant
l’objectif, la caméra bouge pour répondre oui ou non.
1942
Jesús de Nazareth
(MX) José Díaz Morales ; Ramón
Pereda-Pereda Films, 100 min. – av. José Cibrián (Jé-
sus-Christ), Adriana Lamarr (Marie-Madeleine), Aurora
Walker (Marie), José Baviera (Ponce Pilate), Rafael
María de Labra (Caïphe), José Morcillo (Hérode An-
tipas), José Pidal (Judas), Rafael Medina (Jean), Enri-
que García Alvarez (Pierre). –
Cette première « Passion »
du cinéma sonore mexicain est filmée à peu de frais dans
les studios Azteca par une équipe majoritairement espa-
gnole : réalisation, production, scénario, musique et tous
les comédiens. Un détail significatif (et typique pour la
majorité des films bibliques du subcontinent américain)
dans la mesure où le christianisme est une importation his-
panique. Dans leurs récits, les missionnaires ont remplacé
l’exotisme moyen-oriental par une vision latine, baroque
et doloriste, de sorte que dans l’imaginaire populaire des
pays de la Conquista, un Christ « crédible » est d’abord es-
pagnol avant d’être universel. Il est joué ici par un jeune
acteur de théâtre déclamatoire et zézayant, tandis que la
mise en scène est figée, paralysée par le respect des Saintes
Ecritures. Sortie simultanée dans 13 villes du pays pendant
la Semaine sainte avec la bénédiction de l’archevêque de
Mexico.
1945/46  
MariaMagdalena /La pecadora deMagdala / Je-
sucristo yMaríaMagdalena (Marie-Madeleine, la pé-
cheresse)
(MX) Miguel Contreras Torres ; M. Contreras
Torres-Hispano Continental Films, 114 min. – av. Me-
dea de Novara (Marie-Madeleine), Luis Alcoriza (Jésus-
Christ), Luana de Alcañiz (Marie), Tito Junco (Judas),
José Baviera (Ponce Pilate), Eduardo Arozamena (Caï-
phe), Carlos Villarías (Pierre), Rafael Banquells (Jean),
Eduardo Noriega (Ananias), Alfonso Alvarado, Eduardo
Arozamena. –
La Bible selon le modèle de DeMille, mais
sans son génie : un mélange primitif de dévotion et d’éro-
tisme, avec un Christ suave et hispanique à souhait. Tour-
nage aux studios Azteca à Mexico où l’on recrée les tableaux
de Léonard de Vinci et de Raphaël. La vedette mexicaine
est également coresponsable du scénario et la bande son
aligne Bach, César Franck, Gounod, Haendel, Borodine
et Rimsky-Korsakoff. La version française est raccourcie de
20 minutes, sans doute un acte de charité (1949).
1945 [sortie: 1948] –
Reina de reinas/LaVirgenMaría
(MX)
Miguel Contreras Torres ; M. Contreras Torres-Hispano
Continental Films. – av. Luana de Alcañiz (Marie), Luis
Alcoriza (Jésus-Christ), Tito Junco (Judas), Luis Mus-
sot (Joseph), José Baviera (Ponce Pilate), Carlos Mar-
tinez Baena (Hérode Antipas), Edmundo Arozamena
(Caïphe), Daniel Pastor (Jésus enfant), Carlos Villa-
rias (Pierre), Rafael Banquells (Jean), Edmundo Espino
(Luc), Félix Samper Cabello (Barthélemy), Alfonso Al-
varado (Jacques), Maria Calvo (Elisabeth), Eduardo Aro-
zamena (Caïphe), Roberto Corell (Ananias), Chel Ló-
pez (Gaspard), Juan José Laboriel (Balthazar), Manuel
Esperante (Melchior). –
Cette vie de la Vierge Marie (qui
utilise abondamment l’
Ave Maria
de Schubert et Gounod)
est fabriquée à peine un mois après
Maria Magdalena
aux
studios Azteca, mais attendra deux ans avant de trouver un
distributeur. Exploitation locale.
1948
The Wedding Feast
(GB) Malcolm Stewart ; Ward
Richards-Gregory, Hake & Walker Prod., 16 min. –
av. Darcy Conyers, Cyril Conway, Rita Birkett, Robert
Berkeley, Christopher Gill, Leslie Linder. –
Film parois-
sial : une parabole des Evangiles de St. Matthieu.
1949
Prince of Peace
/
The Lawton Story
(US) William
Beaudine, Harold Daniels ; Kroger Babb-Hallmark Pro-
ductions, 125 min. – av. Millard Coody (Jésus-Christ),
Darlene Bridges (Marie), A. S. Fischer (Simon-Pierre),
Hazel Lee Becker (Marie-Madeleine), Ginger Prince,
Forrest Taylor. –
Les jeux de la Passion à Lawton, Okla-
homa, fondés en 1926 par le Rév. A. MarkWallock (Law-
ton Congregational Church). Le film est en deux parties :
la première montre les préparatifs de la manifestation et
leur effet sur la population de 1949, la seconde la Passion
interprétée par les 3000 habitants de Lawton, photogra-
phiée en Cinecolor. Titre alternatif :
The Lawton Story of
the Prince of Peace
.
1949
Which Will You Have ? /
US :
Barabbas the Robber
(GB) Donald Taylor ; GB Instructional, 36 min. – av.
Niall McGinnis (Barabbas), Betty Ann Davies (Marie-
Madeleine), Henry Oscar. –
Film paroissial.
1949 (tv)
A Child Is Born
(US) «Actor’s Studio » [d’apr. Ste-
phen Vincent Benét]; CBS-TV, 30 min. – av. JeanMuir,
Marc Connelly. –
Le vécu des aubergistes de Bethléem
qui accueillent Marie et Joseph
.
Toute première production
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