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b
– la rome impériale 
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Javier Toca (Jean-Baptiste), Pere Arquillué, Carmen Vil-
lena. –
Le mythe biblique version flamenco, ballet d’après la
musique de Roque Banos et la chorégraphie d’Aida Gómez
et José Antonio. Une captation sobre du spectacle, un jeu
d’ombres et de lumières, de rouge et de noir, doublée d’une
dimension «work in progress » à travers laquelle Saura se
dédouble à l’écran en un personnage de metteur en scène.
Primé au festival des Films du Monde à Montréal.
2003 (tv)
Herodes – Tyrann oder Genie
(DE) Friedrich
Klützsch ; Tellux Film-ZDF, 55 min. –
Docu-fiction.
2004 Ø (tv)
Herod and the Bethlehem Massacre
(GB) Ro-
nald Johnston ; série « Bible Mysteries ». – av. Hamid
Ayad (Hérode le Grand), Hanane Ibrahmi (Mariamne).
– cf. 6b.3.1.
2006 (tv)
Herod : Behind the Myth / Secrets of Herod’s
Reign /The Real Herod
(GB) Nigel Levy ; Atlantic
Productions-Granada International-Discovery Chan-
nel, 55 min. – av. Selva Rasalingam (Hérode le Grand),
Harry Kent (Aristobule). –
Docu-fiction avec reconstitu-
tions tournées en Israël : portrait d’un tyran haï et admiré
LE CHRIST ET SES APÔTRES
Jésus / Rabbi Yéshoua /Yéhoshoua bar Yosef, dit le Christ (Christos, en araméen : Mesiha, « l’oint »), est
né entre – 7 et –4 à Bethléem. Il est le fils de Marie /Miryam, dit la Vierge, elle-même épouse de Joseph,
charpentier à Nazareth. Sa vie publique commence vers 27 / 28, « à environ trente ans » (Luc 3 : 23), avec la
rencontre de Jean-Baptiste, dernier des prophètes de l’Ancien Testament. Il prêche et accomplit plusieurs
miracles en Galilée, réunissant autour de lui douze disciples, témoins privilégiés de son ministère, de sa
passion et de sa résurrection, et qui deviennent ses apôtres. Après la trahison de son disciple Judas Iscariote,
il est arrêté à Jérusalem en avril 30, pendant la semaine de la Pâque, à la demande du Sanhédrin (que préside
le grand-prêtre Caïphe, 18 / 35). Il est crucifié au Golgotha sur ordre de Ponce Pilate, préfet de Rome en
Judée. Selon les Evangiles, il ressuscite des morts trois jours plus tard, apparaît à ses apôtres en Judée et en
Galilée et les confirme dans leur mission.
qui aurait ordonné le massacre des nouveau-nés, mais aussi
d’un visionnaire constructeur de Massada, d’un port arti-
ficiel et de la restauration du temple de Jérusalem.
2007 (vd-mus)
Salome
(IT) Luc Bondy ; Teatro alla Scala-
RAI, 108 min. – av. NadjaMichael (Salomé), Falk Struc-
kmann (Iokanaan / Jean-Baptiste), Peter Bronder (Hé-
rode Antipas), Iris Vermillon (Hérodiade), Matthias
Klink (Narraboth), Natela Nicoli. –
Captation (écran
large) de l'opéra de Richard Strauss au Teatro alla Scala
de Milan, direction musicale de Daniel Harding.
2008 [(vd-mus)
Salome
(GB) David McVicar (th), Jonathan
Haswell (vd) ; JamesWhitbown-Hans Petri-Royal Opera
House Covent Garden-Opus Arte-NHK, 169 min. – av.
Nadja Michael (Salomé), Thomas Moser (Hérode), Mi-
chael Volk (Iokanaan / Jean-Baptiste), Michaela Schus-
ter (Hérodiade), Joseph Kaiser (Narraboth). –
Captation
(écran large) de l'opéra de Richard Strauss à Covent Gar-
den, sous la direction musicale de Philipps Jordan. McVi-
car transpose l'action dans un château en Allemagne nazie
et s'inspire visuellement du
Salò
de P. P. Pasolini (1975).
]
L
e Christ a été incarné près de 320 fois à l’écran et à la télévision, non sans provoquer, ça et là, l’habituelle
crispation des milieux religieux face à la légitimité des « images divines » suspectées d’engendrer l’idolâtrie.
Une controverse fort ancienne qui parcourt également toute l’histoire de l’art. Les Eglises réalisent cependant
très vite le rôle éducatif, le pouvoir extraordinairement suggestif et les possibilités de propagande des images
animées. Les premières Passions cinématographiques apparaissent en 1897 déjà, en France et aux Etats-Unis,
deux ans à peine après l’invention des frères Lumière. Dès 1898, le prédicateur évangéliste américain Henry H.
Hadley exalte le cinéma en tant qu’instrument idéal pour propager la « bonne parole ». Cette même année en
Suisse, l’abbé Alexis Joye, pionnier de la pédagogie audiovisuelle, se met à collectionner les bobines de pellicule
pour illustrer son catéchisme. En 1904, le Français Georges-Michel Coissac propose au Vatican de placer le
cinéma au service de la foi et le pape Pie X l’y encourage, sans doute pour contrer l’anticléricalisme virulent
des années 1890-1910. Pourtant, avec l’établissement de sociétés de production en grande majorité laïques et
l’industrialisation du film, l’Eglise se voit perdre progressivement le monopole d’exploitation de l’image du
Christ. Dès le début du siècle et ce jusqu’en 1907, on assiste à une profusion de « vies de Jésus », un véritable
genre cinématographique primitif marqué par les jeux d’Oberammergau, de Höritz ou de Fribourg-en-Brisgau,
eux-mêmes un prolongement des mystères médiévaux. Ce sont des suites de pantomimes pieuses proches de
l’illustration d’école du dimanche, des tableaux naïfs, statiques, parfois coloriés au pochoir et que fabriquent à
la chaîne Pathé, Gaumont ou Edison. Le premier film, en 1897, offre déjà des extérieurs tournés en Palestine,
alliant fiction historique, spectacle religieux et reportage ethno-géographique. Deux ans plus tard, Méliès in-
troduit les trucages avec
Le Christ marchant sur les flots
. La matière se diversifie, le cinéma aborde bientôt des
s
6b.3
I...,371,372,373,374,375,376,377,378,379,380 382,383,384,385,386,387,388,389,390,391,...674