6b – la rome impériale 
509
1967
The Viking Queen
(La reine des Vikings)
(GB)
Don Chaffey ; Hammer (John Temple-Smith)-Seven
Arts / 20th Century-Fox, 91 min. – av. Carita [Järvinen]
(Salina [=Boadicée]), Don Murray (le gouv. Justinien
[=Caius Suetonius Paulinus]), Donald Houston (Mael-
gan, le druide), Niall MacGinnis (Tiberion), Andrew
Keir (Octavien), Wilfred Lawson (Priam [=Prasutagas]),
Adrienne Corri (Béatrice, sœur de Salina). –
Mourant,
le roi Priam (sic) place Salina, dont la mère était Viking
(re-sic), sur le trône des Icènes. Elle s’éprend du gouverneur
romain pacifiste Justinien, mais la conspiration des druides
d’une part, celle du commandant Octavien de l’autre, dé-
clenchent la guerre entre les Icènes et Rome. La jeune reine
mène son peuple au combat aux rênes d’un chariot hérissé de
lames de sabre. Durant la bataille, qu’elle perd, Salina rend
l’âme dans les bras de Justinien. – Les Vikings brillent par
leur absence dans ce petit péplum filmé en Irlande (Ardmore
Studios à Bray, Loch Tay, Powerscourt Waterfall, Wick-
low Gap, Sally Gap, Kilruddery Estate) avec 900 hom-
mes de l’armée irlandaise. La starlette finlandaise Carita
Järvinen et l’Américano-Irlandais Don Murray (en rem-
placement de Christopher Lee, hélas) animent cet unique
produit du genre tourné par la Hammer, une firme plutôt
spécialisée dans le fantastique et l’horreur sous l’égide de Lee
et Peter Cushing, et qui sacrifie ici allègrement au sadisme
et à l’érotisme (le viol des Britonnes). On peut se deman-
der pourquoi le producteur a cru devoir changer les noms
des protagonistes, alors que le sujet évoqué est archi-connu
en Grande-Bretagne ; probablement visait-on en priorité
le marché américain et continental. Le film est entrepris
avec les recettes engrangées par
Frankenstein CreatedWo-
man
de Terence Fisher, et c’est Don Chaffey, responsable de
la fantaisie préhistorique
One Million Years B.C.
pour la
Hammer l’année précédente, et du délicieux
Jason and the
Argonauts
en 1963 qui en signe la réalisation.
1
978 (tv)
Warrior Queen
(GB) Michael Custance et Neville
Green ; Ruth Bosell-Thames Television (ITV 20.2.78),
6 × 25 min. – av. Siân Phillips (Boadicée, reine des Ice-
nis), Stanley Meadows (Caius Suetonius Paulinus), Ni-
gel Hawthorne (Catus Decianus), Patti Love (Tasca),
Michael Gothard (Volthan), Darien Angadi (Kuno), Ve-
ronica Roberts (Camora), Tony Haygarth. –
Pour inter-
préter Boadicée, Thames Television n’a pas choisi une jeune
première sexy mais l’épouse de Peter O’Toole, la remarqua-
ble Siân Phillips, une comédienne irlandaise aux cheveux
grisonnants (elle fut une mémorable Livia dans la série tv
I, Claudius
en 1976, et Cassiopée dans
Clash of the Ti-
tans
en 1981) qui fait une reine icène énergique, sédui-
sante et racée. L’acteur de théâtre Nigel Hawthorne (
The
Madness of King George
) lui donne la réplique. Les ex-
térieurs de cette production modeste mais historiquement
rigoureuse sont tournés dans le complexe agricole de l’âge
de fer reconstruit deux ans plus tôt à Butser Trust (Butser
Ancient Farm), Petersfield, et aux South Downs (Queen
Elizabeth Country Park) dans le Hampshire.
1997 Ø (tv)
The Deliverer (Une vieille ennemie)
(US) Oley
Sassone (série «Xena, Warrior Princess »). – av. Jenni-
fer Ward-Lealand (Boadicée).
– Ici, c’est Jules César qui
« pacifie » la Grande-Bretagne et écrase Boadicée à la place
des généraux de Néron (mais le public qui suit cette série
ne fait pas la différence), cf. Jules César 6a.5.3.
Les Icènes chargent les Romains à Ratae (
The Viking Queen
, 1967)
Alex Kingston brandit l'épée sacrée des druides (
Boudica
, tv 2003)
2003 (tv)
Boudica. The Mother of All Warriors
/US :
Warrior Queen (Légions. Les guerriers de Rome)
(GB/RO) Bill Anderson ; Matthew Bird-Box Films-Box
TV-Media Pro Pictures-WGBH (ITV 28.9.03 /CBS
12.10.03), 120 min. / 83 min. – av. Alex Kingston
(Boadicée), Steven Waddington (le roi Prasutagas,
son époux), Hugo Speer (Dervalloc), Steve John She-
pherd (Catus Decianus), Leanne Rowe (Siora), Emily
Blunt (Isolde), Jack Shepherd (l’empereur Claude),
Andrew Lee Potts (Néron), Kara Tointon (Poppée),
Frances Barber (Agrippine), Michael Feast (Caius Sue-
tonius Paulinus), Ben Faulks (Connach), Angus Wright
(Severus), GideonTurner (Didius). –
Un téléfilm britan-
nique décevant, tourné dans la campagne roumaine avec
700 figurants (intérieurs aux studios MediaPro à Buca-
rest). Faisant une part large à la cour impériale à Rome,
il met en scène une visite fort improbable de Claude aux
Icènes, puis bascule dans la caricature outrancière : Claude
bégaie et boitille plus que nécessaire, Néron est un psycho-
pathe infantile d’une effarante noirceur, Agrippine, Pop-
pée et Catus sont des sadiques. On leur oppose des Celtes
idéalisés, aux nobles sentiments, proches de la nature et vi-
vant dans un univers magique : le druide Magior accom-
plit des miracles, extrait l’épée de la révolte du fond d’un
lac sacré (renvoi à Excalibur), détruit des statues romaines
et transporte finalement Isolde, la fille de Boadicée, dans la
Londres du XXI 
e
siècle ! Les Romains cherchent à imposer
aux « terroristes » celtes leur «way of life », leur conception
de la paix et leur religion, une attitude qui est censée rap-
peler la politique américaine de Bush en Irak. Outre ces
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