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 l'antiquité au cinéma
amplement l’écho (inspiré aussi par le tableau de Jules Eu-
gène Lenepveu, «Les Martyrs aux catacombes», 1855, Mu-
sée d’Orsay). Il s’agit là d’une invention pure et simple des
auteurs du XIXe siècle qui n’ont manifestement jamais mis
les pieds dans les galeries étroites de ces souterrains, inca-
pables d’accueillir une réunion de fidèles. De surcroît, les
catacombes étaient bien connues des autorités romaines,
il eût été très facile d’y organiser des rafles, et les chrétiens
semblent n’y avoir enseveli leurs correligionnaires qu’à par-
tir du IIe siècle, soit bien après Néron. Enfin, pour diverses
raisons, les nécropoles funéraires n’ont jamais été, dans au-
cune tradition, des lieux favorables à la célébration de rites
religieux autres que commémoratifs.
1943
Nero / Fiddling Fuel
(GB) de Roger MacDougall et
Alexander Mackendrick; MacDougall &Mackendrick,
pour Ministry of Information for the Ministry of Fuel,
125 ft. / 3 min. – av. Alastair Sim (Néron), George Cole
(le garçon).
– Un garçon accuse Néron de consommer trop
d’essence pour ses jeux de pyromane … Petite comédie pu-
blicitaire désopilante portant la signature de Mackendrick,
le prodigieux cinéaste de
The Ladykillers
(1955).
1975 (tv)
L’Étouffe-Chrétien
(FR) de Jean Cohen (tv), Pierre
Frank (th) (TF1 8.12.75). – av. Gérard Lartigan (Né-
ron), Rosy Varte (Agrippine), Jacques Rosny, Nicole
Mérouze, Bernard Murat, Germaine Delbat, Fernand
Guiot, Danièle Huet.
– Les relations conflictuelles entre
Néron et sa mère Agrippine vues sous l’angle de la comédie
clownesque. Captation d’une pièce en deux actes de Féli-
cien Marceau, créée en novembre 1960 par André Barsacq
au Théâtre de la Renaissance à Paris, avec Arletty (Agrip-
pine) et Francis Blanche (Néron).
1951
Quo Vadis
(US) de Mervyn LeRoy.
– Les vues de Rome
en flammes (avec miniatures et trucages) pendant le grand
incendie n’ont pas été filmées à Cinecittà, mais à Hol-
lywood, dans le «backlot» des studios Metro-Goldwyn-
Mayer à Culver City («Process Tank»).
1974 (tv)
Churchill’s People – 1. Pritan
(GB/US) de Mi-
chael Hayes; Gerald Savory-BBCtv-Universal Pictures
(BBC1 30.12.74), 50 min. – av. Christopher Reich
(Cynhafal), William Marlowe (Adhmin), Paul Darrow
(Marcellus), Claire Davenport (Boadicée), Joan Rhodes
(Cartimandua), Victor Lucas (Epatticus), John Atkinson
(chef druide), Jeremy Kemp (Lucius), Bernard Archard
(Felix), Frederick Jaeger (Caradoc).
– Lucius, un espion
romain, observe la société et les moeurs celtes à l’aube du
soulèvement de Boadicée. Premier d’une ambitieuse série
de 26 épisodes basée sur des passages de «A History of the
English-Speaking People» de Winston Churchill (800 co-
médiens, coûts: un million de £). Tournée entièrement au
Television Centre de Shepherd’s Bush à Londres, sans au-
1971 (tv)
Caligula
(ES) de Jaime Azpilicueta (et non pas Jose-
fina Molina); «Teatro de siempre». – av. José María Ro-
dero (Caligula), José Antonio Correa (Lupidus), Ramón
Corroto (Inereas), Manuel Galiana (Scipion), Estanis
González (Hélicon), José Hervás (Mucius), Julia Mon-
tero (son épouse), Elvira Quintillá (Caesonia), Javier De
Campos (poète), Pedro del Rio, Anastasio de la Fuente,
Angel Terrón, ValentinTornos, Miguel Angel.
– La pièce
d’Albert Camus.
2008 (tv)
Cyclops
(US) de Declan O’Brien ; Roger et Ju-
lie Corman/New Horizons Picture (Sci-Fi Channel
6.12.08), 94 min. – av. Kevin Stapleton (le centurion
Marcus), Eric Roberts (l’empereur Tibère), Frida Far-
rell (Barbara), Craig Archibald (Falco), Mike Straub
(Gordian), Dimitar Maslarski (le Cyclope), Raicho Va-
silev (Tarquin), Harry Anichkin (Casca), Velizar Binev
(Cletus).
– Le centurion Marcus est chargé par Tibère de
capturer le monstrueux Cyclope qui ravage la province, ce
qu’il fait. De retour à Rome, l’empereur ordonne de jeter
la créature avide de chair humaine et celui qui l’a ramenée
(devenu trop populaire) dans l’arène du Colisée. Marcus,
à présent le gladiateur adoré des Romains, des esclaves ré-
voltés et le Cyclope unissent leurs forces pour anéantir le ty-
ran. Une adaptation fauchée du roman graphique d’Alexis
Nolent, tournée à Sofia et dans la campagne bulgare sous
l’égide du légendaire Roger Corman. Du fantastique de
série Z projeté dans la Rome du premier siècle. C’est tota-
lement ridicule, mais si le coeur vous en dit…
Le premier peplum de l’histoire du cinéma:
Néron essayant des poisons sur des esclaves
(1897)
des Frères Lumière – © Institut Lumière, Lyon.
Un autre cliché relatif à la persécution des premiers chré-
tiens représenté notamment dans le «Fabiola ou l’Eglise
des Catacombes» du cardinal Wiseman ou le «Quo Vadis»
de Sienkiewicz est bien sûr l’utilisation des catacombes de
Rome, soit des cimetières souterrains comme lieu de ras-
semblement et de culte clandestins. Le cinéma s’en est fait
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