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 l'antiquité au cinéma
de fanatiques religieux comme le Zélote Yochanaan qui
assassinent le Grand Prêtre. Après l’an 69, Vespasien,
devenu empereur (comme l’avait prédit Flavius Josèphe),
a besoin d’une victoire rapide pour consolider son trône : la
prise de Jérusalem. Titus assiège la ville avec 4 légions. Les
négociations du « renégat » Flavius Josèphe avec les Zélotes
échouent et Jérusalem tombe. Titus ne veut pas détruire
le Temple, mais la soldatesque y boute le feu. Plus d’un
million de Juifs trouvent la mort dans les combats, 97000
sont réduits en esclavage. Le cœur de la cité est désormais
interdit aux Juifs, c’est le début du «mythe de la diaspora »
(Shlomo Sand). Titus devient empereur à l’âge de 39 ans
et fonde la dynastie des Flaviens.
Rebellion
est le quatrième épisode d’« Ancient Rome », une
série télévisée docu-fictionnelle de qualité, fabriquée par les
équipes rodées de la BBC, animée par des reconstructions
soignées et exactes et un excellent casting (Ed Stoppart, qui
incarne Flavius Josèphe, a joué dans
The Pianist
de Ro-
man Polanski, en 2002). Un commentaire en off et quel-
ques rares interventions d’historiens (en médaillon) font le
lien entre les événements recréés à l’écran. En moins d’une
heure, l’épisode parvient ainsi à donner une synthèse claire
de la situation politique, des intérêts en jeu et des stratégies
appliquées. Pour illustrer l’histoire de Rome de la fin de la
République à l’effrondrement de l’Empire, la production a
choisi six chapitres soit jamais traités à l’écran, soit montrés
sous un éclairage original. Le tournage s’effectue enTunisie,
dans les studios Sinbad Productions à Tunis et aux Empire
Studios à Hammamet (scènes à Rome). Le siège de Jéru-
salem est filmé dans les décors de
Kingdom of Heaven
de
Ridley Scott, aux studios Atlas à Ouarzazate (Maroc).
Krishna Kumari, Lys & Lyn, Amar, Krishnakant, He-
len, Premlata. –
Synopsis, cf. version de 1958.
1958
Yahudi [Le Juif ]
(IN) Bimal Roy ; BrijmohanTapadia-
Bombay Films (Savak B. Vacha) (parlé hindi), 147 / 161
min. – av. Sohrab Modi (Ezra le Juif ), Dilip Kumar
(Marcus), Meena Kumari (Lydia-Hannah), Nigar Sul-
tana (Octavia, fille de l’empereur), Nasir Hussain (Bru-
tus, préfet de Rome), Anwar Hussain, Minoo Mumtaz,
Helen, Baby Naaz (Lydia enfant). –
A Rome, « il y a fort
longtemps ». Le préfet de la capitale, Brutus, hait les Juifs.
Lorsque le petit Elijah le blesse accidentellement en fai-
sant tomber des gravats d’un balcon, Brutus, impitoyable,
le livre aux lions. Le père de l’enfant martyrisé, le joaillier
juif Ezra, se venge en enlevant la fillette adorée du préfet,
Lydia, qu’il adopte et rebaptise Hannah. Brutus ordonne
un pogrom pour retrouver sa fille, en vain. 18 ans passent.
Suite à un accident de char sur la via Appia, Marcus, fils
de l’empereur, est soigné par Hannah dont il s’éprend. Dé-
guisé en Juif, il défend les persécutés en tuant un légion-
naire, s’introduit dans la maisonnée d’Ezra sous le nom
de Moshe et séduit Hannah. L’empereur exige que son fils
et successeur se marie avec la princesse Octavie. Marcus se
rebelle, puis se soumet à la raison d’Etat mais, lors de la
cérémonie nuptiale, Hannah le reconnaît et le dénonce
publiquement comme traître à la religion romaine et su-
borneur. Marcus étant passible de la peine de mort, Han-
nah et son père se rétractent, mais c’est à présent eux que
Brutus condamne au supplice. Désespéré, Marcus s’aveugle
«Le Juif »
«Yahudi », drame indien d’AGA HASHR KASHMIRI
(1915), dont l’adaptation scénique en bengali par Ba-
radaprasanna Dasgupta («Misarkumari », 1919) sert de
point de départ à divers scénarios de films. Hashr Kashmiri
(1880-1936) est scénariste, réalisateur, traducteur, adap-
tateur en parsi de plusieurs drames de Shakespeare ainsi
que fondateur de l’Indian Shakespeare Theatrical Compa-
ny. Sa pièce traite curieusement de la persécution des Juifs
à Rome. Une pareille persécution n’est pas documentée (à
moins que l’on veuille parler de Juifs christianisés), mais la
représentation de l’intolérance de l’Etat romain envers les
séditieux de la Loi mosaïque pourrait se référer aux guerres
juives des Flaviens. La présence de Juifs dans l’art du spec-
tacle hindou est par ailleurs une rareté absolue.
1933
Yahudi Ki Ladki [La fille du Juif ]
(IN) Premankur
Atorthy ; NewTheatres (parlé hindi et urdu), 137 min.
– av. Kundan Lal Saigal (Marcus), Pahadi Sanyal, Rattan
Bai (Decia-Hannah), Gul Hamid, Nawab, Nemo Ghu-
lam Mohammed, Radharani, Tara (Octavia). –
Adap-
tation la plus scrupuleuse du drame de Hashr Kashmiri,
film à gros budget agrémenté de 19 chansons. Synopsis, cf.
version de 1958.
1957
Yahudi Ki Ladki [La fille du Juif ]
(IN) Satya Dev
Narang ; New Oriental Pictures (parlé hindi). – av.
Madhubala, Pradeep Kumar, Gajanan Jagirdar, Hiralal,
Un prince romain défend une juive contre les assiduités d'un cen-
turion et la haine du préfet de Rome (bas) dans
Yahudi
(1958)
s
6b.7.2
I...,506,507,508,509,510,511,512,513,514,515 517,518,519,520,521,522,523,524,525,526,...674