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  l’antiquité au cinéma
Scaleni, Uzzi, Lopez. –
Drame sacré populaire des Abruz-
zes datant du Moyen Age, représenté par le Teatro Stabile
de L’Aquila (tournage à la basilique de Collemaggio).
1980 (vd)
I, Paul /Yo, Pablo
(US) Domenic A. Arbusto ; Leo-
das & Arbusto Co., 31 min. – av. Fred J. Scollay (Paul),
Raymond Tate, Alfred E. Weil (les prisonniers), Ri-
chard Jamieson (narration). –
Film paroissial : le der-
nier sermon de saint Paul, en prison à Rome, peu avant
son exécution.
sitaires qui ont juré fidélité à Mussolini ». (Dans une ver-
sion longue du film, les trois mages, reçus royalement à la
cour d’Hérode, y révèlent flattés la venue de Jésus, déclen-
chant ainsi le massacre des innocents.) Un film-parabole,
lent (mais pas sans mouvement) et limpide, à la fois une
célébration poétique, un récit (les Evangiles de Matthieu),
une représentation naïve proche des mystères médiévaux
et une succession de tableaux qui sont de véritables toiles
de maîtres. Olmi reste fidèle à sa conception artisanale et
populaire du cinéma en assumant lui-même scénario, cos-
tumes, décors, production, montage, et en faisant appel à
des acteurs non professionnels trouvés dans la campagne
toscane (Volterra, Maremma, Alpes apuanes) où il réalise
son film en automne 1980. Présenté hors compétition au
Festival de Cannes 1983. US :
Keep Walking
.
1981 (tv)
Peter and Paul /The Acts
(US) Robert Day ; Stan
Hough-Procter & Gamble Prod.-Universal TV (CBS
12 / 14.4.81), 2 × 120 min. – av. Anthony Hopkins
(Paul), Robert Foxworth (Pierre), Raymond Burr (Hé-
rode Agrippa I 
er
), Herbert Lom (Barnabé), Jon Finch
(Lucas), David Gwillim (Marc), Jean Peters (Priscilla),
Denis Lill (Jacques l’Aîné), Kenneth Colley (Théodote),
Eddie Albert (Festus), José Ferrer (Gamaliel), Julian Fel-
lowes (Néron), Clive Arindell (Timothée), Valentine
Dyall (Sénèque), Paul Herzberg (Hérode Agrippa II),
Yannis Voglis (Jean), Olga Karlatos (Bérénice), Vernon
Dobtcheff. –
Les « Actes des Apôtres », de la Crucifixion à
l’an 64 à Rome, le martyre de Paul et de Pierre, la fondation
de l’Eglise primitive, le tout financé par Procter & Gam-
ble (qui coproduira en 1985 le feuilleton biblique
A. D.
– Anno Domini
). Des libertés considérables avec l’Histoire
en suivant les légendes de la martyrologie chrétienne (Né-
ron discute des apôtres avec leurs geoliers !), mais Anthony
Hopkins est remarquable en saint Paul. Tournage en Grèce.
1981
Le Fils de Homme
(FR) Jean Baudoin ; Ciné-Diap
2000, 125 min. – av. Michel Tixeront (Jésus-Christ).
Tourné en 16 mm à Montluçon (Bourbonnais), ce film
d’amateur est distribué dans les paroisses.
1981
Δ
History of the World, Part 1
(US) Mel Brooks. –
av. John Hurt (Jésus-Christ), Henry Kaiser, Zale Kess-
ler, Anthony Messina, Howard Mann, Sandy Helberg,
Mitchell Bock, Earl Finn, Gilbert Lee (les disciples),
Art Metrano (Léonard de Vinci). –
Parodie : Léonard
de Vinci peint la Sainte-Cène.
1983 [épisode :]
Tu mi turbi (Tu me troubles)
(IT) Roberto
Benigni ; Best International Film, 90 min. – av. Roberto
Benigni (Roberto), Nicoletta Braschi (Marie), Carlo
Monni (Joseph), Giacomo Piperno, Olimpia Carlisi. –
Film de quatre sketches très inégaux réalisés par le Woody
Allen transalpin, alors à ses débuts de metteur en scène.
Benigni y expérimente son comique mêlé de fantastique et
de métaphysique naïve, élaborant devant la caméra son per-
sonnage de Pierrot lunaire bavard et provocateur. Le pre-
mier épisode le montre en berger qui, ayant égaré ses bre-
bis, rencontre Joseph et Marie (qu’il aime en secret). Invité
chez des amis, le couple lui demande de faire du baby-sit-
ting. Une soirée mémorable : le petit Jésus, joufflu et bou-
clé, marche sur l’eau de son bain, les traits de son visage
restent imprégnés dans le linge et le berger retrouve tous ses
moutons en quittant les lieux.
1984 Ø (tv)
QuoVadis
(IT/ FR/CH/YU) Franco Rossi. – av.
Max von Sydow (Pierre), Philippe Leroy (Paul), Stojan
Decermic (Marc). –
Premières persécutions des chrétiens,
sous Néron (cf. 6b.6.2).
Guidée par les rois mages, une population crédule prend la route
pour Nazareth, dans
Camminacammina
d'Ermanno Olmi (1980-83)
1980-83  
Camminacammina
(A la poursuite de l’étoile)
(IT) Ermanno Olmi ; Scenario Film-RAI, 204 / 171
min. – av. Alberto Fumagalli (Mel /Melchior), Anto-
nio Cucciarrè (Rupo, l’enfant), Renzo Samminiatesi
(berger), Eligio Martellucci (le centurion Kaipaco), Fer-
nando Guarguaglini (Arupa), Anna Vanni (sa compa-
gne), Vittorio Trinciarelli (Jazdegard), Duilio Milanti
(Protunseo), Alfredo Millo (Basdan), Vezio Gabellieri
(Garoël), Massimo Nencioni (Hérode le Grand), Cate-
rina Zizi (Marie) Claudio Camerini (Joseph). –
Ayant
aperçu la comète qui annonce la naissance du Sauveur,
Melchior, prêtre et astrologue, prend la route pour Naza-
reth avec un groupe d’hommes, de femmes et d’enfants sim-
ples et crédules auxquels se joignent voleurs, marchands,
mendiants, fous, prostituées et centurions chargés d’escor-
ter les précieux cadeaux. Il est rejoint par Balthasar et Gas-
pard, couverts d’or et de broderies. Une marche longue et
difficile. Arrivée à destination, la caravane découvre le
Roi nouveau-né dans une étable misérable, se demande,
surprise, un peu déçue, si c’est bien lui le Sauveur. « Il ne
nous reste guère d’autre choix que celui des certitudes » pro-
clame Melchior, le doute au cœur. Durant la nuit, il aper-
çoit les soldats d’Hérode, raconte à Joseph et Marie qu’un
ange lui est apparu et s’éclipse en secret avec ses deux com-
pères et l’or. Au lendemain, le village en cendres est jon-
ché de cadavres ...
Olmi détruit l’image traditionnelle des prophéties pré-évan-
géliques, préférant le doute et la remise en question aux «ac-
quis » idolâtres de la Légende dorée. Il veut « un film re-
ligieux sur la défaite de l’Eglise et la présence éternelle du
Christ ». Une Eglise qui, devant l’enthousiasme populaire
et l’attente des foules, répond par la prudence tout en met-
tant le grappin sur l’enseignement messianique. La trahi-
son des clercs qui, en organisant l’institution, tuent la foi et
l’espoir. Mais aussi celle, toujours actuelle, des intellectuels
qui pactisent avec le pouvoir, comme « ces milliers d’univer-
I...,422,423,424,425,426,427,428,429,430,431 433,434,435,436,437,438,439,440,441,442,...674