Page 349 - Hervé Dumont - L'antiquité au cinéma

6a – rome : de romulus à césar 349
Gina Torres (Cléopâtre), Ted Raimi, Bruce Campbell
(Autolycus), Jonathan Hendry. – L’Amazone Xena (cf.
5a.4) empêche une tentative d’assassinat de Cléopâtre,
exilée par son frère Ptolémée.
1998 (tv) Cleopatra’s Palace – In Search of a Legend (US)
Franck Goddio ; Film-Roos Inc. (Bram Roos)-A&ETe-
levision Networks (Discovery Channel), 50 min. – av.
Kassandra Marr /KaterinaTaxia (Cléopâtre). – Docu-fic-
tion sur le palais englouti de Cléopâtre à Alexandrie, com-
mentée par Franck Goddio (Institut européen d’archéologie
sous-marine).
1999 (vd) Cleopatra :The FirstWoman of Power /The Real
Cleopatra (US) Katherine Gilday ; CineNova Produc-
tions-A&ETelevision Networks, 50 min. – av. Katerina
Taxia (Cléopâtre), J. Paul MacKenzie (Marc Antoine),
Anjelica Huston (narration). – Docu-fiction avec recons-
titutions commentée par les historiens Robert Bianchi, Pe-
ter Green, Lucy Hughes-Hallett et Dorothy Thompson.
1999 (tv) Cleopatra (Cléopâtre) (US / IT) Franc Roddam ;
Robert Halmi Sr.-Hallmark Entertainment-Babelsberg
International-Mediatrade (ABC 23 / 24.5.99, Canale-5
5+7.10.99), 177 min. – av. Leonor Varela (Cléopâtre),
Timothy Dalton (Jules César), Billy Zane (Marc An-
toine), Rupert Graves (Octave), John Bowe (Rufus),
Bruce Payne (Cassius), Sean Pertwee (Brutus), Kassandra
Voyagis (Arsinoé, sœur de Cléopâtre), Caroline Lang-
rishe (Calpurnie), Elisabeth Dermot Walsh (Octavie),
James Saxon (Pothinus), Ashley Clarke (Ptolémée XIII).
– Après le succès au petit écran des films bibliques de Lux
Vide-Beta, Cleopatra inaugure pour sa part une série de
productions télévisuelles plus onéreuses, ornementées d’effets
numériques, et consacrées aux grandes figures de l’Antiquité
(César, Auguste, Néron, Attila). Son auteur, le Britannique
Franc Roddam, était un cinéaste prometteur : on lui doit
un remake original et insolite du classique Bride of Fran-
kenstein de James Whale intitulé The Bride (1985). Pro-
duite au Maroc (Studios Atlas à Ouarzazate, Agadir) et
à Londres avec un indéniable flair visuel, cette version de
30 millions de $ présente hélas une Cléopâtre de « teleno-
vela », au tempérament rebelle, une « princesse du peuple »
revendicatrice, impulsive, au goût du jour qui, pour sau-
ver son trône, ne rechigne pas à se jeter au combat glaive
à la main (!). L’Antiquité n’est qu’un joli décor creux. Le
film souffre enfin du peu de relief, pour ne pas dire de l’in-
consistance de ses acteurs, malgré Timothy Dalton – qui
fut Marc Antoine de Shakespeare à la télévision en 1985,
avant d’incarner James Bond – et la sensualité exotique
de la Chilienne Leonor Varela. L’aspic qui tue la reine est
remplacé par un cobra : ça se voit mieux.
2000 (tv) The Royal Diaries : Cleopatra – Daughter of the
Nile (US) Scholastic Productions (9.9.00), 26 min. – av.
Elisa Moolecherry (Cléopâtre), Hrant Alianak (Ptolé-
mée VII Aulète, son père), Marilo Nunez (Neva), David
Calderisi, Jan Filips, Linda Gizirian, Larissa Gomes, Da-
vidWitherly. – Encore adolescente, Cléopâtre fuit Alexan-
drie avec son père Ptolémée XII Aulète pour échapper à des
assassins. A Rome, elle se sent étrangère, mais elle apprend la
langue et les coutumes du pays afin de convaincre le Sénat
de rétablir son père sur le trône d’Egypte et de se préparer
à lui succéder un jour. Film didactique pour familles de la
série des « Royal Diaries », d’après un roman à l’eau de rose
de Kristiana Gregory, bestseller éponyme paru l’année pré-
cédente. – En 2008 / 09, le Britannique Richard Platt an-
nonce un sujet similaire sous le titre de *Young Cleopatra
(Stagescreen Productions-EMPFC-Originfilms). De grands
décors sont érigés à Alexandrie et au Caire (Egyptian Me-
dia Production City) en automne 2008. Selon le scénario
d'Al Hunter Ashton, Ptolémée XII, le père de Cléopâtre,
est renversé par sa propre fille, Bérénice. Cléopâtre s'enfuit
par les souterrains, s'assure la protection d'un jeune mili-
taire, Marc Antoine, qui lui donne la possibilité d'utiliser
trois légions pour replacer son père, exilé temporairement
à Rome, sur son trône. Projet à suivre.
2000 Ø Cosmocrator (FR) Hervé Ganem. – av. Julie Belle-
garde (Cléopâtre). – cf. Jules César 6a.5.1.
2000 (tv) Antony &Cleopatra / Love and Death in Alexan-
dria (US /NZ) Michael Hurst ; Universal TV-Renais-
sance (série «Xena, Warrior Princess » nº 108, CBS
22.4.00), 42 min. – av. Lucy Lawless (Xena), Renee
O’Connor (Gabrielle), Josephine Davison (Cléopâtre),
Manu Bennett (Marc Antoine), David Franklin (Bru-
tus), MarkWarren (Octave), Miriama Smith. – Alexan-
drie en 42 av. JC, peu après la mort de César. Lorsque Cléo-
pâtre est assassinée, l’Amazone Xena se substitue à elle pour
démasquer le tueur, tout en filant le parfait amour avec
Marc Antoine et en résistant à Octave. Pendant la bataille
d’Actium, Xena et Gabrielle portent une copie exacte des
costumes utilisés par Theda Bara et Thurston Hall dans le
film éponyme de 1917 (cf. supra).
La reine et l'architecte (Monica Bellucci et Jamel Debbouze) dans la
comédie parodique Astérix et Obélix, Mission Cléopâtre (2001)
2001 Astérix et Obélix, Mission Cléopâtre (FR) Alain Cha-
bat ; Claude Berri-Renn-Pathé, 107 min. – av. Gérard
Depardieu (Obélix), Christian Clavier (Astérix), Mo-
nica Bellucci (Cléopâtre), Alain Chabat (Jules César),
Jamel Debbouze (Numérobis), Claude Rich (Panora-
mix), Gérard Darmon (Amonbofis). – Aventures paro-
diques, d’après la bande dessinée de Uderzo-Goscinny : Fu-
rieuse que le puissant César remette en cause la grandeur
de sa culture, Cléopâtre accepte le défi d’édifier, en trois
mois, la plus fabuleuse demeure du monde dans le désert
et charge son architecte Numérobis de cette tâche impos-
sible. César sabote secrètement son travail, mais Astérix
et Obélix accourent ... Chabat respecte scrupuleusement
l’intrigue de l’album Astérix et Cléopâtre (1965) d’Albert
Uderzo et René Goscinny, tout en lui superposant ses pro-
pres gags imprégnés de l’air du temps. Comme la bande
dessinée, le film est une parodie désopilante des péplums
américains avec décors somptueux et effets spéciaux effica-
ces (budget : 49 millions d’€), qui multiplie les anachro-
nismes volontaires, les rappels à l’actualité, les adresses au
spectateur et les calembours « hénaurmes ». Une agréable