Page 559 - Hervé Dumont - L'antiquité au cinéma

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Lee (Fausta, son épouse), Massimo Serato (Maxence),
Tino Carraro (Maximien, son père), Christine Kauf-
mann (Livia), Fausto Tozzi (Hadrien), Carlo Ninchi
(Constance Ier Chlore), Nando Gazzolo (Licinius, em-
pereur d’Orient), Annibale Ninchi (Dioclétien), Iole
Mauro (sainte Cécile), Elisa Cegani (impératrice Hé-
lène, mère de Constantin). – Constantin est rappelé à
Rome après ses victoires en Gaule en 303. En route, il
tombe dans un guet-apens organisé par ses ennemis politi-
ques, mais des chrétiens cachés dans les catacombes le sau-
vent. Alors que Maximien (ancien empereur d’Occident)
et son fils Maxence voudraient l’éliminer, Constantin s’in-
surge contre la persécution et la mise à mort des chrétiens.
Il apprend de la bouche de Constance Ier, son père mou-
rant à Trèves, que sa mère répudiée, Hélène, s'est conver-
tie. Couronné empereur, Constantin épouse Fausta, fille de
Maximien. Ayant tenté d’assassiner Constantin, celui-ci est
acculé au suicide et son fils Maxence s’empare du trône à
Rome où il tient sa propre sœur Fausta et Hélène en ota-
ges. Devant Rome, Constantin a la vision de la croix. Avec
le christogramme dessiné sur les boucliers de ses hommes, il
écrase l’ennemi au pont Milvius en 312. Maxence meurt
dans le Tibre, Hélène et Fausta échappent de justesse aux
fauves. Constantin proclame la liberté de culte, consacrant
le triomphe définitif du christianisme.
L’authentique Constantin fut un politicien et un mili-
taire rusé, complexe, sachant se servir de la nouvelle reli-
gion pour s’assurer le trône – et non pas ce preux chevalier
de la foi, sans nuances ni doutes que présente le film. Mo-
dèle de générosité, de courage et de bonté, ne va-t-il pas
jusqu’à affronter les lions pour protéger un petit chrétien
promis à leurs griffes ? Passons sur les télescopages considé-
rables de l’histoire. On ne souffle mot des nombreux assas-
sinats politiques que l’empereur commit pour accéder au
trône, ni de l’exécution de ses deux épouses. (Minerva, la
première, sera tuée sur de fausses accusations de Fausta, et
celle-ci condamnée à mort pour adultère en 326.) L’intri-
gue est linéaire et sans vie, platement mise en scène. Ceci
malgré la star américaine Cornel Wilde, en vacances en
Europe (la psychologie sommaire et la trame aseptisée du
scénario ne l’aident guère), malgré de très gros moyens pour
recréer les campagnes militaires, en particulier la bataille
du pont Milvius (images spectaculaires qu’on retrouvera
souvent dans d’autres péplums des années soixante). Le
tout est photographié dans les studios romains IN.CI.R.-
De Paolis, à Monte Gelato et en Yougoslavie, aux studios
Jadran à Dubrava, dans la forêt de Maksimir dans les pa-
rages de Zagreb (le palais impérial reconstruit sur 8000
m2) et, pour les batailles, à Turopolje et à Velika Gorica.
A tout prendre, il eut mieux valu que Cornel Wilde (qui
fut jadis Chopin, Robin des Bois, le fils de d’Artagnan et
Omar Khayyam à Hollywood) dirige lui-même le film :
quinze mois plus tard, il allait réaliser et interpréter Lan-
celot and Guinevere en Yougoslavie, film qui possède tout
ce qui manque ici : dignité, rythme et intelligence. Der-
nier rôle de la vedette anglaise Belinda Lee, qui fut aussi
la Messaline de Cottafavi ; elle périra en mars 1961 dans
un accident d’auto. US : Constantine and the Cross.
1972 Il ritorno del gladiatore più forte del mondo (Le re-
tour du gladiateur le plus fort du monde / Le retour
de Maciste) (IT) Al Albert [=Adalberto Albertini] ; Lea
Films, 93 min. – av. Brad Harris (Marcius), Massimo
Serato (le consul Caius Appius Quintillianus), Raf Bal-
dassare, Michel Lemoine, Alberto Farnese (le procon-
sul Tullius Valérius), Maria Pia Conte. – En 310, sous
le double règne de Licinius / Constantin, à la frontière ger-
manique. Tullius Valérius suspecte un coup d’Etat de Caius
Appius Quintillianus et charge un ex-gladiateur, Marcius,
de déjouer les plans du scélérat. – Insignifiant, tourné à
Rome dans les studios Elios.
2006 (tv) Constantine /Konstantins Flammenkreuz (Cons-
tantin le Grand) (GB /US /DE) Tim Dunn ; sé-
rie «Ancient Rome : The Rise and Fall of an Empire /
The Battle for Rome / Rom und seine grossen Herr-
Constantin le Grand remporte la victoire en faisant peindre le christogramme sur les boucliers de ses soldats (Constantine, tv 2006)
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