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 l'antiquité au cinéma
scher (Rome : grandeur et décadence d’un Empire) »,
Mark Hedgecoe-BBC-Discovery Channel-ZDF (BBC1
19.10.06), 59 / 43 min. – av. DavidThrelfall (Constan-
tin le Grand), John Blakey (gén. Gnaeus), John Wood-
vine (Lucius Caecilius Firmianus Lactantius), Char-
les Dale (Maxence), Andrew Havill (Bassianus), Paul
Mooney (prêtre), Louise Delamere (Fausta, épouse de
Constantin), Andrew Westfield (Bato), Lyell B. Wat-
son (sénateur), Danny Webb (Licinius, empereur ro-
main d’Orient), Lucy Gaskell (Constance), Alisdair
Simpson (narration). –
Partagé entre quatre empereurs,
l’Empire est affaibli par les dissensions et les Germains
sont aux portes. En 312, les deux empereurs d’Occident,
Maxence et Constantin, se font la guerre. Lactantius,
père de l’Eglise, persuade Constantin qu’il a reçu un signe
céleste – un météorite, une vision, un rêve ? – et que s’il
veut remporter la victoire, ses soldats doivent peindre une
croix sur leurs boucliers (en fait, le christogramme grec).
Les mercenaires de Constantin affrontent une armée deux
fois plus nombreuse sur les rives du Tibre, mais le pont
Milvius s’effondre et Maxence se noie. Désormais seul
maître à l’Ouest, Constantin entre dans Rome avec la
croix chrétienne au lieu de l’aigle de Jupiter, puis donne sa
sœur Constance en mariage à Licinius, empereur d’Orient.
Constantin utilise la religion pour assurer son pouvoir,
fait construire des églises et favorise les chrétiens qui sont
une minorité très dynamique et intellectuelle (5% de la
population à Rome, 15% à Byzance). Suite à une tentative
d’assassinat par le sénateur Bassianus, il s’enferme dans une
méfiance maladive. En Orient, Licinius prend les armes
pour défendre l’ancienne religion. Il est définitivement
écrasé à Chrysopolis, près de Byzance, en 324. Devant les
supplications publiques de sa sœur, Constantin épargne la
vie de son beau-frère au nom de la charité chrétienne, puis
change d’avis et ordonne son assassinat. Désormais, il peut
proclamer « un empire, un dieu, un empereur ! ».
Constan-
tine
est le cinquième épisode d’« Ancient Rome », une série
télévisée docu-fictionnelle d'excellente tenue, fabriquée par
les équipes rodées de la BBC, animée par des reconstructions
soignées et exactes et un casting adéquat. L'ensemble a tou-
tes les qualités qui font défaut au ratage italien de 1960
(cf. supra), à commencer par un Constantin autrement plus
complexe que celui de Cornel Wilde. David Threlfall, qui
incarne l'empereur, a joué dans
Master and Comman-
der
de Peter Weir en 2003. Son Constantin est peu « ca-
tholique », parfois fourbe, orgueilleux, calculateur, coléri-
que, méfiant voire paranoïaque. Un commentaire en off
et quelques rares interventions d’historiens (en médaillon)
font le lien entre les événements recréés à l’écran. En moins
d’une heure, l’épisode parvient à donner une synthèse claire
de la situation politique fort complexe de l'époque, des in-
térêts en jeu et des stratégies appliquées. Le tournage s’ef-
fectue en Bulgarie et dans les décors romains de l’Empire
Studios à Hammamet (Tunisie).
2008 (tv)
Constantine the Great (Constantin, premier em-
pereur chrétien)
(US /GB) Rex Piano, GaryTuck ; épi-
sode nº 10 de la série «Rome : Rise and Fall of an Empire
(Rome : grandeur et décadence d’un empire) », Gard-
ner Films (Robert H. Gardner)-History Channel-A&E
(History Channel GB : 15.6.08 /US : 22.9.08), 43 min.
– av. Saul Reichlin (narration). –
Jeune général sous Dio-
clétien, d’une ambition démesurée, Constantin écrase les
envahisseurs francs dont il jette les chefs capturés en pâture
aux fauves, puis écrase Maxence au pont Milvius. Le chris-
tianisme est autorisé. Après neuf ans de règne partagé avec
Licinius, son gendre, il se retourne contre ce dernier et le
fait exécuter. Il fonde Constantinople, convoque le concile
de Nicée pour tenter une définition du credo chrétien, dirige
l’édification de la basilique Saint-Pierre à Rome et se fait
baptiser quelques mois avant sa mort. Auparavant, il aura
fait exécuter son fils Crispus et son épouse Fausta. – Docu-
fiction tournée en Lituanie avec reconstitutions, batailles et
comédiens anonymes dans les rôles (muets) de Dioclétien,
Constantin, Constance, Maxence, Licinius, Constantia,
Crispus et Fausta. Cf.
The First Barbarian War
(2008),
p. 291.
David Threlfall, l'empereur ambigu de
Constantine
(tv 2006)
Les Pères de l’Eglise et
la Légende dorée
du début du christianisme
Vies et morts des premiers saints, martyrs et anachorètes.
Pour le supplice de saint Sébastien, saint Georges, saint
Elme et sainte Dorothée, cf. le règne de Dioclétien (6c.1.1),
pour l’évangélisation de l’Irlande par saint Patrick, cf.
les Britons (6c.2.3).
1898 / 99  
La tentation de saint Antoine
(FR) Georges
Méliès ; Star Film nº 169, 20 m. / 1 min. 10 sec. – av.
Georges Méliès (saint Antoine). –
La vie de saint An-
toine le Grand a été contée par saint Athanase et saint Jé-
rôme, puis popularisée par la Légende dorée. Né vers 251
à Qeman, en Haute-Egypte, il se retire de bonne heure
dans le désert où le diable le tente à plusieurs reprises et
sous différentes formes. Antoine résiste, puis organise la
vie cénobitique avec quelques disciples. Le goût de la soli-
s
6c.1.4
I...,550,551,552,553,554,555,556,557,558,559 561,562,563,564,565,566,567,568,569,570,...674