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           l'antiquité au cinéma
        
        
          
            mettre cette bizarrerie sur le compte de la difficulté par-
          
        
        
          
            ticulière à démultiplier digitalement les cavaliers : Gareth
          
        
        
          
            Edwards signe non seulement la réalisation (en Bulgarie),
          
        
        
          
            mais aussi tous les effets spéciaux, par ailleurs impression-
          
        
        
          
            nants. (La BBC signale son tour de force : créer une armée
          
        
        
          
            de 250000 hommes avec seulement une poignée de figu-
          
        
        
          
            rants retravaillés sur ordinateur.) Etrange aussi de faire
          
        
        
          
            jouer le roi des Huns par un natif de Glasgow barbu et
          
        
        
          
            chevelu, mais sans aucun maquillage « asiatique ». Dans
          
        
        
          
            l’ensemble, le scénario s’appuie assez fidèlement sur le té-
          
        
        
          
            moignage contemporain de Priscus, dont il illustre même
          
        
        
          
            des épisodes jamais montrés à l’écran (la tentative d’assas-
          
        
        
          
            sinat commanditée par Byzance en 448, le siège très im-
          
        
        
          
            pressionnant de Naissus, avec tours d’assaut et béliers), et
          
        
        
          
            fait apparaître des personnages peu vus (Edékôn, Chry-
          
        
        
          
            saphios, le bouffon Zerkôn). A la fin du récit, il trébuche
          
        
        
          
            pourtant sur quelques extrapolations simplistes, sinon in-
          
        
        
          
            vraisemblables. Attila est dépeint comme un psychopathe
          
        
        
          
            de génie (« je l’aime et je le hais » dit Ekékôn) dont l’uni-
          
        
        
          
            que motivation n’est pas la conquête, mais le pillage et
          
        
        
          
            l’or. Sur les Champs catalauniques, il ne veut pas affronter
          
        
        
          
            Aetius mais s’y voit contraint, persuadé qu’il n’existe que par
          
        
        
          
            la crainte qu’il suscite. Le Hun est blessé dans la bataille
          
        
        
          
            (sic), hurle des ordres de retraite, pleure devant ses guerriers
          
        
        
          
            (re-sic) et appelle la mort. Le mythe de son invincibilité est
          
        
        
          
            ébranlé, conclut un peu hâtivement le film, et Attila serait
          
        
        
          
            «mort » en 451, deux ans avant son décès physique. C’est
          
        
        
          
            faire peu de cas de la campagne d’Italie l’année suivante,
          
        
        
          
            lorsque Attila s’installa dans le palais impérial à Milan
          
        
        
          
            et en fit repeindre les fresques pour montrer les empereurs
          
        
        
          
            romains agenouillés devant son trône !
          
        
        
          2002 (tv)
        
        
          
            The Real Attila the Hun (La véritable histoire
          
        
        
          
            d’Attila)
          
        
        
          (GB) Patrick Fleming ; Mentorn Pictures-A
        
        
          & E Television Networks-Channel Four, 50 min. – av.
        
        
          Jansis Robinson (narration). –
        
        
          
            Docu-fiction avec recons-
          
        
        
          
            titutions numériques et des comédiens anonymes dans les
          
        
        
          
            rôles (muets) d’Attila, Aetius, Bleda, Valentinien III, Ho-
          
        
        
          
            noria, Ildico et du pape Léon.
          
        
        
          2004 (tv)
        
        
          
            The Huns
          
        
        
          (US) Robert Gardner ; série «The Bar-
        
        
          barians », épisode nº 3, Robert Gardner-History Chan-
        
        
          nel-A&E Home Video (History Channel 21.12.04),
        
        
          52 min. – av. Clancy Brown (narration). –
        
        
          
            Docu-fiction
          
        
        
          
            tournée en Lituanie avec reconstitutions et acteurs muets :
          
        
        
          
            de l’enfance d’Attila à sa mort aux côtés d’Ildico.
          
        
        
          2006 (tv)
        
        
          
            The End of the World (La fin du monde)
          
        
        
          (GB)
        
        
          David McNab ; série « Barbarians (Les Barbares) » nº 4,
        
        
          David McNab-Oxford Film and Television-BBCtv
        
        
          (BBC2 16.6.06), 52min. – av.Terry Jones. –
        
        
          
            Docu-fiction
          
        
        
          
            avec reconstitutions cherchant à démontrer que les popu-
          
        
        
          
            lations que Rome désignait sous le terme de « barbares »
          
        
        
          
            étaient tout sauf des sauvages. Il est ici question d’Attila
          
        
        
          
            et des Huns, de Genséric et des Vandales. Terry Jones, de
          
        
        
          
            la bande des Monty Python, joue les candides drolatiques
          
        
        
          
            pour interroger experts, historiens et archéologues (Jones est
          
        
        
          
            aussi coscénariste). Les autres épisodes de la série portent
          
        
        
          
            entre autres sur les Celtes et les Goths.
          
        
        
          2008 (tv)
        
        
          
            Attila the Hun (Attila : l’immortalité dans le sang)
          
        
        
          (GB) Gareth Edwards ; série «Heroes &Villains (Chefs
        
        
          de guerre) », Mark Hedgecoe-BBCtv-Discovery-Pro Sie-
        
        
          ben-Temple of Time (BBC1 13.2.08), 55 min. – av.
        
        
          Rory McCann (Attila), Nicholas Boulton (Bleda), Al-
        
        
          len Leech (Edékôn), Jonny Phillips (Théodose II), Oli-
        
        
          ver Cotton (Flavius Aetius), Kevin Eldon (Romulus,
        
        
          ambassadeur de Byzance), Big Mick (le bouffon maure
        
        
          Zerkôn), Michel Maloney (l’interprète Vigilas), Ian Bar-
        
        
          ritt (Chrysaphios), Ian Lindsay (Maximinus), Oliver
        
        
          Cotton (Autius). –
        
        
          
            En 440, un émissaire d’Aetius cher-
          
        
        
          
            che à amadouer les nouveaux souverains huns, Attila et
          
        
        
          
            son frère Bleda. En 441 / 42, afin d’intimider l’empereur
          
        
        
          
            Théodose à Byzance, les Huns s’emparent de Naissus (Nis,
          
        
        
          
            en Serbie), une ville de garnison fortifiée réputée impre-
          
        
        
          
            nable. Byzance offre un tribut annuel pour sa sécurité qui
          
        
        
          
            satisfait Bleda mais mécontente Attila et ses alliés scythes.
          
        
        
          
            Lors d’un festin, Attila poignarde son frère et reprend les
          
        
        
          
            armes contre l’Empire d’Orient. Sur les rives de l’Utus,
          
        
        
          
            en Bulgarie (en 447), Attila défait vingt légions sous une
          
        
        
          
            pluie de flèches. A Byzance, le grand chambellan impérial,
          
        
        
          
            l’eunuque Chrysaphios, tente d’acheter Edékôn, ambassa-
          
        
        
          
            deur des Huns, pour qu’il fasse assassiner son maître. De
          
        
        
          
            retour en Scythie, Edékôn se ravise, vend la mèche, Attila
          
        
        
          
            tue personnellement le comploteur, Vigilas, et double son
          
        
        
          
            exigence de tribut. Puis il se tourne vers l’Occident avec
          
        
        
          
            35000 hommes, où il s’imagine que la seule mention de
          
        
        
          
            son nom et sa réputation terrifiante vont faire céder Rome.
          
        
        
          
            Orléans lui résiste, les assiégeants huns souffrent de la fa-
          
        
        
          
            mine. Pendant ce temps, Aetius réunit une coalition qui
          
        
        
          
            repousse Attila dans la région de Troyes.
          
        
        
          
            Comme dans le téléfilm de 2001 (cf. supra), les belligé-
          
        
        
          
            rants ne sont ici que des fantassins. Jordanès, qui a décrit
          
        
        
          
            la bataille en détail dans son
          
        
        
          Getica
        
        
          
            , précise que depuis
          
        
        
          
            une butte où il avait établi son camp, Attila dirigeait ses
          
        
        
          
            troupes, soit les archers montés hunniques, la cavalerie os-
          
        
        
          
            trogothe et l’infanterie gépide, affrontant Aetius et ses ca-
          
        
        
          
            valiers alains et wisigoths ainsi que des légions d’infanterie
          
        
        
          
            « romaines » (des mercenaires barbares). Peut-être faut-il
          
        
        
          Rory McCann, roi très peu asiatique de
        
        
          
            Attila the Hun
          
        
        
          (tv 2008)
        
        
          
            
              Les exploits de Tarkan,
            
          
        
        
          
            
              aventurier au service d’Attila
            
          
        
        
          
            Guerrier solitaire toujours flanqué de son compagnon-loup
          
        
        
          
            Kurt, Tarkan défend ses terres contre les légions romaines
          
        
        
          
            de Valentinien III et les razzias des Vandales et des Vikings.
          
        
        
          
            Fils d’un roi du Caucase (ses parents ont été tués par les
          
        
        
          
            Alains), il a été élevé par les loups et plus tard recueilli par
          
        
        
          
            les Huns qui l’aident à venger ses parents. Armé seulement
          
        
        
          
            de son couteau et de son arc redoutable – il égale Robin
          
        
        
          
            des Bois en adresse – le guerrier est recruté par Attila,
          
        
        
          
            grand seigneur des steppes, respecté et craint. Héros d’une
          
        
        
          s
        
        
          
            6c.3.2