5c – la grèce historique 
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Lucius Mummius qui anéantissent l’armée grecque et in-
cendient Corinthe. Critolaos attend la mort. Vinicius sauve
Ebé après avoir précipité Diéos dans sa propre fosse aux
serpents.
Un chapitre politiquement embarrassant pour un péplum
italien : la colonisation romaine de la Grèce. Pour les be-
soins du film (qui, situation cocasse, ne veut pas heurter
les sensibilités européennes), les scénaristes imaginent de
«méchants » Grecs qui prônent – quelle absurdité ! – la li-
berté et l’indépendance, tandis que Rome apparaît comme
la super-puissance bienveillante appelée à protéger la civi-
lisation « contre la menace asiatique ». Les « bons » Grecs,
bien sûr philoromains ou carrément collabos, sont extermi-
nés dans des grottes qui rappellent les catacombes sous Né-
ron. Diéos, cruel à souhait (et campé avec ironie par John
Drew Barrymore), affiche d’ailleurs une prédilection par-
ticulière pour les serpents venimeux venant « de Perse » ...
«Qu’adviendrait-il de la culture greque si Rome périssait,
se demande Callicrate d’Athènes, car le péril vient de l’Est. »
On se garde bien de rappeler que le vainqueur romain, Lu-
cius Mummius, passa tous les habitants de Corinthe par
le fil de l’épée ou les réduisit à l’esclavage. Tourné à Cine-
città, dans les décors de
La guerra di Troia
(Ferroni) en
Yougoslavie, et en réutilisant les images de Cannes d’
Han-
nibal
(Bragaglia) et la charge de cavalerie de
Costantino
il grande
(De Felice) pour illustrer la bataille décisive de
Leucopetra qui scelle le sort de la Grèce. – N.B. : le véri-
table Callicrate était un politicien fourbe et retors ; quant
à Diéos, vaincu par Mummius, il s’enfuit vers Mégalopo-
lis, sa patrie, où il tua sa femme avant de se suicider. US :
The Centurion
.
1962
I sette gladiatori / Los siete Espartanos (Les sept gla-
diateurs)
(IT / ES) Pedro Lazaga [=Alberto De Mar-
tino] ; Columbus-Atenea, 106 min. – av. Richard
Harrison (Darius), Loredana Nusciak (Aglaïa), Livio
Lorenzon (Panurgus), Gérard Tichy (Hiarba, tyran de
Sparte), Edoardo Toniolino. –
Vers 190 av. JC, Darius,
un gladiateur fêté à Rome, retourne chez lui à Sparte,
trouve son père assassiné et met fin à la tyrannie criminelle
de Hiarba (=Nabis, dernier roi de Sparte ?) avec l’aide de
sept gladiateurs rebelles dénichés dans les foires, les arènes,
les lupanars. Autre variante indigente des
Sept samou-
raïs
d’Akira Kurosawa ou de son remake westernisé,
The
Magnificent Seven
de John Sturges, tournée aux studios
Sevilla-Films (Madrid) et IN.CI.R.-De Paolis (Rome), et
située dans le monde de la gladiature. Sauf qu’il n’y eut
jamais de gladiateurs en Grèce ... Effets optiques de Mario
Bava. US :
Gladiators Seven
.
1964
La rivolta dei sette / Sette contro Sparta
(La révolte de
Sparte)
(IT) Alberto De Martino ; Sanson Film, 87 min.
– av. Tony Russel (Kéros), Massimo Serato (Baxo), Helga
Line (Aspasie), Nando Gazzolo (Sar /Milon), Gaetano
Quartararo, Livio Lorenzon. –
En 192 av. JC, Sar, roi
de Sparte, trahit la Ligue achéenne. Soupçonné à tort d’être
un conspirateur, le patricien Kéros est torturé et envoyé à
l’école de gladiateurs de Sparte (sic). Il s’évade, rejoint une
troupe de comédiens ambulants et organise la rébellion
contre le tyran. – Filmé simultanément à
Gli invincibili
sette
(5c.4.1) en Espagne, dans les studios IN.CI.R.-De
Paolis à Rome et les carrières de Salone, avec les mêmes ac-
teurs. US :
The Spartan Gladiators
,
The Secret Seven
.
1971 (tv)
Agis tragédiája
(HU) Endré Marton ; Magyar Tele-
vizió Müvelödési Föszerkesztöség (MTV), 59 min. – av.
Ferenc Bessenyei (Léonidas II, roi de Sparte), István Avar
(Agis IV), Mariann Csernus (Agiáris), Gábor Koncz
(Kleombrotés), Attila Tyll (Amfarés). –
Adaptation télé-
visée de
La tragédie d’Agis
du poète hongrois György Bes-
senyei (1772), d’après Plutarque. En 241 av. JC, Sparte
traverse une crise profonde. Agis IV, comonarque idéaliste
aux côtés de Léonidas II, souhaite rétablir la grandeur de
sa cité par des réformes sociales qui répondent aux exigences
d’une population en révolte : nouveau partage des terres,
réinstauration des lois de Lycurgue, etc. Il se heurte au re-
fus de Léonidas et des éphores qui manipulent le peuple et
le font condamner à mort.
Grèce sans références
historiques précises
1916 [épisode antique :]
The Soul’s Cycle
(US) Ulysses
Davis ; Centaur Film, 5 bob. – av. Margaret Gibson
(Nadia), John Oaker (Lucian), George Stanley (Thé-
ron), George Claire Jr. (Syrus). –
Drame de la réincar-
nation situé à Athènes. Nadia s’échappe avec son amant
Lucian pour fuir le sénateur (sic) Théron qui veut l’épou-
ser. Ce dernier les capture et les fait jeter dans un volcan.
Les dieux le punissent en le transformant en lion jusqu’au
jour où il pourra se racheter. Ce qui arrive au XX 
e
siècle.
1970 (tv)
Pericles, príncipe de Tiro
(EX) Josefina Molina
[d’après William Shakespeare] ; «Teatro de siempre »
(TVE 15.10.70). – av. Enriqueta Carballeira, José Cerro,
Rafael Guerrero, Pedro Sempson. –
Menacé par les com-
plots du souverain grec Antiochus dont il a découvert les
relations incestueuses avec sa propre fille, le prince de Tyr
abandonne le gouvernement et quitte la cité. Il est le seul
rescapé d’un naufrage et se marie avec Thaïsa, la fille du
roi de Pentapolis, qui, enceinte, disparaît lors d’une tem-
pête. A la suite de nombreuses péripéties et d’une errance
de deux décennies entre Ephèse, Tarse et Mytilène, Périclès
retrouve son épouse et sa fille Marina, qu’il croyait mor-
tes. Une pièce mineure de Shakespeare (1609), inspirée par
l’histoire d’Apollonius, roi de Tyr, récit grec très populaire
au Moyen Age, rapporté notamment par John Gower dans
son
Confessio Amantis
(1383).
1977 (tv)
Pericle principe di Tiro
(IT) Giancarlo Cobelli
[d’apr. William Shakespeare] (RAI 3.5.77), 103 min.
– av. Giorgio Albertazzi, Bianca Toccafondi, Massimo
Belli, Rino Cassano, Giuliano Esperati.
1984 (tv)
Pericles, Prince of Tyre (Périclès, prince de Tyr)
(GB) David Hugh Jones [d’apr. William Shakespeare] ;
«The Shakespeare Plays », BBCtv-Time Life (BBC
8.12.84), 177 min. – av. Edward Petherbridge (John
Gower), John Woodvine (Antiochus), Edita Bryhta (sa
fille), Mike Gwilym (Périclès), Juliet Stevenson (Thaïsa),
Amanda Redman (Marina), Patrick Godfrey (Hélica-
nus), Toby Salaman (Escanes), Norman Rodway (Cléon
de Tarse), Annette Crosby (Dionysa).
* * *
s
5c.7.2
I...,239,240,241,242,243,244,245,246,247,248 250,251,252,253,254,255,256,257,258,259,...674