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 l'antiquité au cinéma
grossen Herrscher (Rome : grandeur et décadence d’un
Empire) », Mark Hedgecoe-BBC-Discovery Channel-
ZDF (BBC1 21.9.06), 59 / 43 min. – av. Michael Sheen
(Néron), Catherine McCormack (Poppée Sabine), Ja-
mes Wilby (Ofonius Tigellinus), Ben Pullen (le séna-
teur Cluvius Rufus), Hugh Ross (le sénateur Gaius Cal-
purnius Piso), Michael Maloney (le sénateur Natalis),
David de Keyser (le sénateur Cluvius), Trevor Cooper
(le sénateur Flavius Scaevinus), Hugh Dickson (Sénè-
que), Alex Lowe (Milichus), Stewart Pelmut (chanteur),
Alisdair Simpson (narration). –
Retranché dans sa villa à
Antium, Néron, 27 ans, se désintéresse de la guerre et de la
politique : seuls la beauté, l’art et la poésie lui importent.
En situation de crise, il se montre labile, imprévisible, et
ne fait confiance qu’à son épouse adorée, Poppée. L’incendie
de Rome le précipite dans le désarroi et la panique ; il fait
ouvrir ses jardins pour abriter la population. Sénèque, son
éminence grise, lui ayant dit de « régner comme un dieu »,
il décide de métamorphoser Rome, rebaptisée Néropolis,
puis met en chantier des constructions gigantesques (dont
une statue en bronze de 36 mètres) qui sont impossibles à
financer et conduisent l’Etat à la banqueroute. En 64, il
ordonne le pillage sacrilège des trésors des temples et montre
les premiers signes de démence. Le complot d’assassinat
ourdi par les sénateurs Gaius Calpurnius Piso et Flavius
Scaevinus, trahis par un esclave, le précipite dans la folie.
Ridicule et fardé, l’empereur impose ses prestations de poète-
histrion à sa cour entre Rome et Naples. Lorsqu’il tue Poppée
dans un accès de rage, le monde s’effondre autour de lui. Afin
de poursuivre l’édification de Néropolis, en 66, il contraint
les patriciens les plus riches à lui léguer leur fortune par
testament, puis les prie de se suicider. La population acclame
l’artiste sur le trône, mais les gouverneurs d’Espagne et de
Gaule se rebellent, 100000 hommes marchent sur Rome,
le Sénat déclare Néron ennemi de l’Etat, Tigellin le trahit.
Néron voudrait émouvoir les légions par ses chants, mais
il doit fuir et se tue.
Nero
est le premier épisode d’« Ancient Rome », une sé-
rie télévisée docu-fictionnelle de qualité, fabriquée par les
équipes rodées de la BBC, animée par des reconstructions
soignées et exactes et un excellent casting. Un commentaire
en off et quelques rares interventions d’historiens (en mé-
daillon) font le lien entre les événements recréés à l’écran.
En moins d’une heure, l’épisode parvient ainsi à donner
une synthèse claire de la situation politique, des intérêts en
jeu et des stratégies appliquées. Pour illustrer l’histoire de
Rome de la fin de la République à l’effrondrement de l’Em-
pire, la production a choisi six chapitres qui soit n’ont ja-
mais été traités à l’écran, soit sont montrés sous un éclairage
original. Ici c’est un portrait corrigé de Néron, même si le
script retient encore la thèse controversée de sa démence et
de son rôle dans la mort de Poppée. En revanche, surprise,
aucune mention n’est faite des chrétiens ou de leur persé-
cution supposée. L’empereur est joué par Michael Sheen,
qui prêta ses traits au Premier ministre anglais Tony Blair
dans
The Deal
(tv 2003) et
The Queen
(2006) de Ste-
phen Frears. Le tournage s’effectue en Bulgarie, les décors
de Rome sont filmés en Tunisie, aux Empire Studios de
Hammamet (Tunis-Latrach).
1901
QuoVadis ?
(FR) Ferdinand Zecca et Lucien Nonguet ;
Pathé no 359, 65 m. (« Scène biblique »). – av. Albert
Lambert. –
Pétrone et Vinicius assistent à un festin de Né-
ron au Palatin, Vinicius rejoint Lygie, une servante chré-
tienne de Poppée que le géant Ursus enlève en assommant
le Romain ; Tigellin annonce à l’empereur que Rome brûle
et celui-ci contemple le spectacle en jouant de la lyre. Les
décors de V. Lorant Heilbronn sont érigés dans les ateliers
de Vincennes.
1910
Au temps des premiers chrétiens
(FR) André Calmet-
tes ; Société du Film d’Art, 1 bob. – av. Albert Lambert
(Militius [=Marcus Vinicius]), Philippe Garnier (l’évê-
que), Lilian Greuze (Lycie [=Lydie]), Georges Dorival
(Spendius). –
Ce film, tourné dans les studios de la rue
Chauveau à Neuilly, se présente comme un épisode tiré du
Quo Vadis ?
de Sienkiewicz (les chrétiens en prison atten-
dent d’être jetés aux fauves). La tête d’affiche a de quoi
impressionner le bourgeois : deux vedettes de la Comédie-
Française, Lambert et Garnier, Dorival du Théâtre Na-
tional de l’Odéon, et Mlle Greuze du Théâtre Sarah-
Bernhardt.
1910
Dall’amore al martirio / Amore e martirio /Martiri
cristiani (Amour de martyr /De l’amour au martyre)
(IT) Cines, Roma, 330 m. –
Pour se venger de Livia qui
a repoussé ses avances, le patricien Marcus Lycinius la dé-
nonce comme chrétienne. Elle est incarcérée, mais sa foi
bouleverse le patricien qui se convertit et périt avec elle.
GB :
Marcus Lycinius – Love and Martyrdom
.
1912
Kri Kri e il «Quo Vadis? » (Patachon et le «Quo Va-
dis »)
(IT) Cines, Roma, 126 m. – av. Raymond Frau
(Kri Kri), Giuseppe Gambardella (Checco), Bruto Cas-
tellani (Ursus). –
Parodie réalisée pendant le tournage du
film de Guazzoni.
1913
QuoVadis ?
(IT) Enrico Guazzoni ; Cines, Roma, 2250
m. / 125 min. – av. Amleto Novelli (Marcus Vinicius),
Lea Giunchi (Lygie), Carlo Cattaneo (Néron), Olga
Brandini (Poppée Sabine), Gustavo Serena (Pétrone),
Cesare Moltini (Ophonius Tigellinus), Amelia Cattaneo
«Quo Vadis ?
Roman des temps néroniens »
(«Quo Vadis ? Powiesc z czasow Nerona »), roman de
HENRYK SIENKIEWICZ (1895 / 96). – Rome, an 68.
Rentré victorieusement de son expédition contre les Parthes,
le général Marcus Vinicius s’est laissé séduire par les char-
mes d’une jeune barbare chrétienne, Lygie. Sur conseil de
son oncle Pétrone, arbitre des élégances à la cour impériale,
il obtient auprès de Néron l’autorisation de l’acquérir, mais
Ursus, un colosse chargé de la protéger, l’enlève et la cache
chez ses coreligionnaires. Néron fait incendier Rome pour
la reconstruire « plus belle qu’avant ». Marcus sauve Lygie
des flammes. Jalouse, l’impératrice Poppée la livre aux jeux
du cirque avec les autres chrétiens persécutés. Saint Pierre
subit le martyre. Devançant les prétoriens, Pétrone se don-
ne la mort lors d’un banquet avec ses amis tandis que, dans
l’arène, Ursus vainc l’auroch sur le dos duquel est attachée
Lygie. Soutenu par les légions de Galba, Marcus dénonce
publiquement l’incendiaire matricide, le peuple se soulève
et Néron est contraint à se suicider.
s
6b.6.2
I...,488,489,490,491,492,493,494,495,496,497 499,500,501,502,503,504,505,506,507,508,...674