Page 451 - Hervé Dumont - L'antiquité au cinéma

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thasar), Nigel De Brulier (Simonides), Kathleen Key
(Tirzah), Carmel Myers (Iras, la courtisane), Frank
Currier (le général Quintus Arrius), Mitchell Lewis
(Cheikh Ildérim), Claire McDowell (princesse Hur).
– Une adaptation ambitieuse, réalisée en trois temps, et
sur trois ans. Le film est commencé en automne 1923 par
la société Goldwyn Pictures en Italie (à l’instar du Nero de
la Fox, l’année précédente) avec Charles Brabin à la réa-
lisation et George Walsh, frère de Raoul, dans le rôle-titre.
Les héritiers de Wallace demandent un million de dollars
de droits d’auteur (du jamais vu), Goldwyn fait baisser la
somme de moitié. Lorsque la société en difficulté devient
partie intégrante de la nouvelle Metro-Goldwyn-Mayer en
avril 1924, les patrons Louis B. Mayer et Irving Thalberg,
déçus par les images tournées, remplacent Brabin par Fred
Niblo et Walsh par Ramon Novarro. Niblo reprend tout
à zéro. Réécrit, le script colle de très près au texte de Wal-
lace, bien plus que le remake sonore ; Ben-Hur reste un es-
prit révolutionnaire qui, même après sa vengeance (Mes-
sala n’est ici pas tué, mais paralysé à vie et ruiné), détourne
deux légions pour soutenir l’action du Christ par les armes
et chasser les Romains. Il aime Esther, mais se laisse tenter
par la courtisane Iras (fille du roi mage Balthazar!), elle-
même espionne et maîtresse de Messala.
Condamné aux galères, Juda Ben-Hur (Ramon Novarro) subit l'arbitraire romain, dans Ben-Hur de Fred Niblo (1925)