6a – rome : de romulus à césar 
311
– av. Jeremy Sisto (Jules César), Valeria Golino (Cal-
purnie), Richard Harris (Sylla), Chris Noth (Pompée),
Christopher Walken (Caton d’Utique), Kate Steaven-
son-Payne (Portia, épouse de Brutus), Tobias Moretti
(Cassius), Heino Ferch (Vercingétorix), Samuela Sardo
(Cléopâtre), Jay Rodan (Marc Antoine), Christian Koh-
lund (Lépide), Ian Duncan (Brutus), Daniela Piazza
(Cornelia, première épouse de César), David Foxxe (Po-
thinus), Manuel Gauchi (Cinna), Nicole Grimaudo (Ju-
lia, fille de César et épouse de Pompée), Pamela Bowen
(Aurelia, mère de César). –
De la dictature de Sylla en
–82 à l’assassinat de César. Le jeune César aide son beau-
père Cinna à fuir Rome. Sommé par Sylla de répudier son
épouse Cornelia, fille de Cinna, César choisit l’exil sur
conseil de Pompée. En route, il est capturé par des pirates
et libéré contre une rançon. A la mort de Sylla, César s’allie
avec Pompée, qui revient victorieux de sa campagne contre
les esclaves révoltés menés par Spartacus. Conquête de la
Gaule, l’affrontement avec Vercingétorix qu’il ramène en-
chaîné à Rome, les images obsédantes des cadavres de fem-
mes et d’enfants gaulois morts de faim devant Alésia (images
qui hantent vainqueurs et vaincus), la victoire sur Pom-
pée à Pharsale, Cléopâtre et son fils Césarion au forum de
Rome, les Ides de mars.
Presque trois heures de télescopages (c’est Crassus et non
Pompée qui fait crucifier les hommes de Spartacus), de
condensés et de simplifications afin de tenter de cerner pour
la première fois à l’écran la vie mouvementée du dictateur,
ses démêlés familiaux, ses déboires politiques, ses succès mi-
litaires, le rôle des femmes dans sa carrière (sa mère Aure-
lia, ses épouses Cornelia et Calpurnie, sa fille Julia), etc.
On ne dit mot du sacerdoce forcé de César sous Sylla ou de
ses liens avec son mentor politique, le richissime Crassus.
Sylla, ce Robespierre romain qui voulait sauver la républi-
que traditionnelle en rendant le pouvoir suprême au Sénat,
fût-ce au prix de milliers de victimes, abdiqua en –79 et
se retira pour se marier à Cumes, où il mourut l’année sui-
vante. Dans le film, il succombe théâtralement à une crise
cardiaque dans sa baignoire après avoir ordonné à Pom-
pée d’étrangler un innocent sous ses yeux ... Mais la prin-
cipale faiblesse de ce téléfilm est le casting de Jeremy Sisto
(qui a campé un Christ de télévision pour Roger Young en
1999) : son César est singulièrement terne, têtu et senti-
mental, un gentil notaire de province très éloigné du mi-
litaire de génie, du redoutable démagogue que Brutus et
consorts se crurent forcés d’éliminer. Rien dans le récit ne
permet de comprendre ses motivations, sa psychologie com-
plexe, sa transformation en demi-dieu, l’adulation que lui
témoignaient ses soldats. Sisto est éclipsé sans peine par Ri-
chard Harris (
A Man Called Horse
), formidable Sylla,
tyran capricieux et menaçant, et ChristopherWalken (
The
Deerhunter
) qui interprète Caton, l’adversaire sénatorial.
La guerre des Gaules et la prise d’Alésia, filmées en teintes
grisâtres dans une Bulgarie hivernale, sont des séquences
plutôt réussies visuellement, dures, violentes, mais le film
n’en tire pas vraiment parti. Les trois tête à tête entre César
et Vercingétorix aboutissent à des banalités : l’un bataille
pour s’enrichir et en faire profiter Rome, l’autre pour dé-
fendre sa patrie. Le reste de cette illustration sans substance
ni point de vue clair est tourné à Malte (dans les décors re-
cyclés de
Gladiator
), avec un budget de 23 millions de $.
L’Allemand Ulrich Edel, révélé jadis par
Christiane F. –
Wir Kinder vom Bahnhof Zoo
(1981), témoignage bru-
tal sur la scène de la drogue berlinoise, semble avoir perdu
son punch en passant au petit écran. Le téléfilm court-cir-
cuite un autre projet racontant la rivalité entre César et
Pompée, mis en chantier en 2000 déjà. Tom Hanks devait
produire, Michael Mann réaliser. On peut rêver.
2003 (tv)
Who Killed Julius Caesar ? (Qui a tué Jules Cé-
sar ?)
(GB) Matthew Wortman ; Atlantis Productions-
Granada International (Channel Five 24.3.03/Discovery
Channel 27.4.03), 52 min. – av. Kathleen Kern (narra-
tion). –
Docu-fiction de la série «Unsolved Mysteries » (nº
15) avec reconstitutions tournée à Rome et à Malte : la réou-
verture du dossier à la lumière des connaissances actuelles.
Selon Luciano Garofano, César se serait servi des conspira-
teurs pour propulser Octave et précipiter la chute de la Ré-
publique. Il aurait ainsi maquillé son propre suicide pour
cause de maladie incurable en assassinat.
2004 Ø (tv)
Spartacus
(US) Robert Dornhelm. – av. Richard
Dilane (Jules César). –
cf. 6a.4.2.
2004 (tv)
Rubicon : Samuel Johnson Prize
(US) Alison Grist
(BBC4 9.6.04), 12 min. – av. Jason Stevens (Jules Cé-
sar), Tom Holland. –
Court métrage tourné à Stourhead
Garden, Warminster.
2004
Et Tu
(US) Christopher Lyon ; Perennial Media, 15
min. – av. Matthew Cassity (Jules César), Christopher
Lyon (Brutus), Hollie Alvarez (Calpurnie), Ben Berrote-
ran (Cassius), Mathew Berry (Casca), Josh Lyon (Marc
Antoine), Chris Nelson (Metellus), Dylan Nix, Gabe
Aiken, Ian Rauschenbach. –
Court métrage sur l’assassi-
nat de César, filmé à Shreveport, en Louisiane.
Jeremy Sisto, au centre, entouré de Richard Harris, Christopher
Walken et Chris North dans
Julius Caesar
d'Uli Edel (tv 2002)
I...,301,302,303,304,305,306,307,308,309,310 312,313,314,315,316,317,318,319,320,321,...674