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  l’antiquité au cinéma
la Magie ou Apologie d’Apulée)
que le filmmélange à des
épisodes des
Métamorphoses
où Apulée conte comment il
fut transformé par magie en âne d’or (asinus aureus) tout
en gardant les pensées et les désirs d’un être humain. Un
film intellectuel, à peine distribué.
1973 (tv)
Horace
(FR) Olivier Ricard (tv), Jean-Pierre Mi-
quel (th) [d’apr. Pierre Corneille] (FR3 24.3.73). – av.
François Beaulieu (Horace), Michel Etcheverry (vieil
Horace), Jean-Luc Boutté (Curiace), Simon Eine (le
roi Tullius Hostilius), Christine Fersen (Sabine), Jean-
Noël Sissia (Valère).
1973 (tv)
Gli Orazi e i Curiazi
(IT) Marco Parodi (RAI-
due 23.10.73), 51 min. – av. Antono Attisani, Patri-
zio Casacchi, Piero Domenicaccio, Mara Fazio, Rachele
Ghersi, Valeriano Gialli, Laura Panti, Tullia Piredda,
Bruno Portesan. –
Dramatique d’après
Die Horatier und
die Kuriatier
de Bertolt Brecht (1934), mise en scène par
le Teatro Officina di Genova.
1977
Orazi e Curiazi : tre a due
(IT) Giorgio Mariuzzo ; Ze-
nith-National-Perugia Cinematografica, 90 min. – av.
Gianni Agus (Metius), Franco Bracardi, Enzo Cannavale
(Sempronius), Gloria Guida, Marcello Casco, Franco
Bracardi (Solfurius), Tony Ciccone, Lino Banfi (Apol-
lon), Elio Pandolfi (Tullius Hostilius). –
Parodie : suite
à un quiproquo, les Romains sont en guerre avec Albe-
la-Longue. Le dieu Apollon exige un combat individuel et
triche pour donner la victoire, imméritée, aux Horaces.
1987 (vd-mus)
The Rape of Lucretia
(GB) Graham Vick
(th), Michael Simpson (vd) ; House of Opera DVD, 108
min. – av. Jean Rigby (Lucrèce), Russell Smythe (Tar-
quin), Richard van Allan (Collatin, époux de Lucrèce),
Anthony Rolfe Johnson, Kathryn Harries, Alan Opie
(Junius), Cathryn Pope (Lucia), Anne-Marie Owens.
Lucrèce, la plus vertueuse épouse de Rome, est violée par
Tarquin, le fils du roi ; elle s’en ouvre à son mari Collatin
et se suicide. Captation de l’opéra de Benjamin Britten et
Ronald Duncan (1946), d’après la pièce d’André Obey et
Tite-Live, au festival de Glyndebourne, direction musicale
de Lioniel Friend.
1951 (tv)
Coriolanus
(US) Paul Nickell; Westinghouse «Stu-
dio One» (NBC 11.6.51). – av. Richard Greene (Caïus
Marcius Coriolanus), Judith Evelyn (Volumnia), Frederic
Worlock (gén. Comenius), Sally Chamberlin (Virgilia),
MurrayMatheson (Menenius Agrippa), Howard Freeman
(le tribun Junius Brutus), Judith Evelyn (Vo-lumnia), Ri-
chard Purdy (Sicinius Velutus), Tom Poston. –
Transposi-
tion du drame de Shakespeare dans l’Italie fasciste.
1963 (tv)
The Spread of the Eagle : 1. The Hero – 2. The
Voices – 3. The Outcast
(GB) Peter Dews ; BBCtv,
3 × 50 min. – av. Robert Hardy (Caïus Marcius Co-
riolanus), Roland Culver (Menenius Agrippa), Beatrix
Lehmann (Volumnia), Peter Jeffrey (Sicinius Velutus),
Frank Pettingell (tribun Junius Brutus). –
Cycle en neuf
épisodes réunissant les trois tragédies romaines de Shake-
speare,
Coriolanus
,
Julius Caesar
(6a.5.2) et
Antony and
Cleopatra
(6a.6.3).
1963
Coriolano – eroe senza patria / La terreur des gla-
diateurs
(IT / FR) Giorgio Ferroni ; Dorica-Explorer
Film 58-Dorica-Comptoir Français du Film, 101 min.
– av. Gordon Scott (Caïus Marcius Coriolanus), Al-
berto Lupo (le tribun Sicinius Veletus), Lilla Brignone
(Volumnia, mère de Coriolan), Rosalba Neri (Virgilia,
épouse de Coriolan), Philippe Hersent (gén. Comenius),
Bufi Landi (Marcus, fils de Coriolan), Nerio Bernardi
(Menenius Agrippa), Pierre Cressoy (Aufidius, roi des
Volsques). –
Vers – 491, une disette éclate à Rome. Sici-
nius, tribun du peuple, s’allie secrètement à Aufidius, le
roi des Volsques, en espérant devenir maître de la ville. Le
général Caius Marcius le démasque et s’empare de Corio-
les, ville des Volsques. Il va être nommé consul quand Si-
cinius l’accuse de vouloir devenir dictateur et obtient son
exil. Blessé dans son orgueil, déçu dans son patriotisme,
celui qu’on nomme désormais Coriolan rejoint l’ennemi
volsque pour détruire la décadente Rome, mais les suppli-
cations de sa vieille mère l’en retiennent. Il tue Sicinius,
conclut la paix et s’en va vivre auprès des Volsques. – Un
film à petit budget, grave et insolite, conçu sous les auspi-
ces de Plutarque et de Shakespeare, mais fort éloigné de la
tragédie de ce dernier (quant au titre français, il est idiot).
Coriolan n’est plus ici l’« ennemi du peuple », l’incarnation
tragique de l’arrogance de caste, l’aventurier figé dans son
orgueil et fasciné par le pouvoir personnel tel que le décrit
Shakespeare, ni ce guerrier méprisant, superbe et tyranni-
que dont parle l’historien romain. Dans les années 1930,
l’extrême droite chérissait cette tragédie qu’elle considérait
comme une diatribe contre la démocratie. Ferroni, qui dé-
buta sous Mussolini et fut l’assistant de Gallone sur
Scipione
l’Africano
(1937), modère le portrait de Coriolan (ce qui
Coriolan assiège Rome
en 489 av. JC
Le général Caïus Marcius, surnommé Coriolanus à la suite
de ses exploits dans la guerre contre les Volsques du roi Aufi-
dius (établis au sud-est du Latium) et la conquête de la
ville de Corioles (–493), est banni par le Sénat en raison
de son attitude altière envers la plèbe. Il s’allie à son ancien
adversaire volsque, combattant puis assiégant Rome en 486,
tout en respectant les propriétés des patriciens. Cédant aux
supplications de sa mère et de sa femme, Coriolan si-
gne la paix, mais il est tué par ses propres soldats vols-
ques, frustrés d’un pillage et d’une conquête (–489 / 88).
Le chapitre que lui a consacré Plutarque dans ses
Vies des
hommes illustres
a inspiré William Shakespare pour sa
tragédie politique
Coriolanus
(
Coriolan
), écrite en 1609,
et Beethoven pour sa célèbre ouverture (1807) dédiée, elle,
à Heinrich Joseph von Collin, auteur du drame
Coriola-
nus
(1802).
Exilé et humilié, Coriolan passe à l’ennemi (
Coriolano
, 1963)
s
6a.2.2
I...,256,257,258,259,260,261,262,263,264,265 267,268,269,270,271,272,273,274,275,276,...674