Introduction 
XXV
Nos commentaires peuvent relever de l’acrobatie : ils tentent – peut-être naïvement – de répon-
dre aux attentes du spectateur moyen, du cinéphile, du cinéphage, de l’historien du cinéma, de
l’historien des civilisations, des archéologues professionnels ou en herbe, et de tous les passionnés
de l’Antiquité et de l’histoire en général. Là où cette conciliation est impossible, nous essayons de
confronter les points de vue, mais en tenant toujours prioritairement compte de la spécificité du
septième art, qui a ses propres règles et ses propres exigences.
L’ouvrage est divisé en sept parties : la Préhistoire, les Hébreux, l’Egypte, la Mésopotamie et l’Asie
Mineure, la Grèce, la Rome républicaine puis impériale et, en guise d’addenda anecdotique, les
royaumes mythiques imaginaires 
16
. Le voyage temporel s’achève avec la fin de l’Empire romain
d’Occident, au V 
e
siècle (prolongé par un ultime sursaut byzantin dans l’Italie du VI
e
siècle). Ces
parties comme leurs chapitres les plus importants sont introduits par un commentaire analytique
(reconnaissable à la ligne verticale bordant le texte sur la gauche) qui tente de cerner la nature,
voire la complexité de la matière en cause, la diversité de ses représentations à travers les siècles
et son traitement spécifique à l’écran. Tout chapitre débute par un descriptif rappelant les faits
historiques ou légendaires qui le concernent. Sa fonction est de rafraîchir les mémoires, d’éviter le
recours fastidieux aux manuels d’histoire et, selon les cas, de pouvoir mesurer les libertés prises par
les scénaristes. Vient ensuite le corpus filmographique lui-même, sur deux colonnes et organisé
par année selon l’ordre chronologique du tournage des films. Les fiches techniques sont volontai-
rement succinctes car, une fois le film identifié (ce qui constitue souvent la principale difficulté),
de nombreux répertoires ou Internet peuvent aisément compléter l’information. Pour les détails,
voir le mode d'emploi à la p. XXXVIII.
Ce sont quelque 2200 productions de cinéma, de télévision (dramatiques, téléfilms, feuilletons)
et de vidéos qui sont recensés. Comme on le sait, la distinction claire entre ces catégories tend à
disparaître, ce qui explique le titre rassembleur de cet ouvrage qui ne mentionne formellement
« que » le cinéma. Pour citer Abel Gance, nous ne faisons ici « pas de différence entre l’Image petite
ou grande – il suffit que l’Esprit parle dans l’Image, quelle que soit sa dimension ». Toutefois, seules
la fiction et la docu-fiction ont été retenues, non les documentaires, ces derniers ne comportant
pas de reconstitutions. Dans la mesure du possible, nous avons aussi recensé les captations télé-
visuelles d’opéras s’inspirant de sujets historiques (par ex.
Giulio Cesare in Egitto
de Haendel,
La
clémence de Titus
de Gluck et de Mozart,
Le couronnement de Poppée
de Monteverdi ou
Attila
de
Verdi). Les films d’animation (qui s’adressent en majorité à un public enfantin) ne sont signalés
qu’occasionnellement, pour information, et placés entre crochets. En revanche, on ne trouvera pas
d'informations sur l'existence et la localisation des copies de films, ni sur leurs éventuels transferts
sur support magnétique (VHS) ou digital (DVD). Le domaine est par trop fluctuant et complexe
à cerner. Nous laissons au lecteur le soin de faire ses propres recherches.
L’énumération cherche idéalement à être exhaustive, mais l’auteur est le premier conscient des
limites pratiques de son entreprise. Ainsi, l’exploration du cinéma muet n’est-elle pas terminée.
Beaucoup de films aujourd’hui disparus n’ont pas laissé de trace dans la littérature ou la presse de
cinéma, hormis leur titre. Simultanément, nous avons pris à cœur d’éliminer de nos listes, après
vérifications diverses, les titres fantômes de films qui n’ont jamais existé, fruits d’erreurs recopiées
pendant des décennies. Pour plusieurs grands pays producteurs (notamment le Proche-Orient,
cles) et le tome 4 du XIX 
e
siècle. Le corpus filmographique s’arrête au début du XX 
e
siècle avec l’apparition du cinématographe, invention qui
permet de capter l’histoire en direct. A partir de là, toute évocation d’une action contemporaine ou d’un passé proche peut reposer sur un en-
semble de reportages filmiques, de documentaires ou d’actualités: la reconstitution n’est alors plus une obligation, mais un choix. Du reste, abor-
der les temps présents selon le même processus et la même quête d’exhaustivité aboutirait à impliquer près de 65% de la production mondiale.
Enfin, il existe aujourd’hui de nombreuses publications fort savantes qui se sont penchées sur l’histoire du XX 
e
siècle au cinéma.
16
Nous avons sciemment exclu de notre panorama les milliers de films tirés de l’histoire ou des mythes d’Asie (les
wu xia pian
chinois, les
jidai-
geki
japonais, etc.) et de l’Inde, dont la grande majorité est soit perdue, soit invisible et en tout cas insuffisamment répertoriée.
I...,XV,XVI,XVII,XVIII,XIX,XX,XXI,XXII,XXIII,XXIV XXVI,XXVII,XXVIII,XXIX,XXX,XXXI,XXXII,XXXIII,XXXIV,1,...674