200
 l’antiquité au cinéma
1965 (tv)
Andromaca
(IT) Mario Ferrero (th), Luigi Di
Gianni (tv) [d’apr. Euripide] (RAI 20.8.65), 102 min.
– av. Anna Miserocchi (Andromaque), Ilaria Occhini
(Hermione), Arnoldo Foà (Ménélas), Maurizio Torre-
san (fils d’Andromaque), Ivo Garrani (Pélée), Antono
Venturi (Oreste), Edda Valente, Alessandro Ninchi, An-
gela Cardile, Grazia Marescalchi.
1966 (tv)
Las troyanas
(ES) Josefina Molina ; «Teatro de
siempre » (TVE 12.12.66), 120 min. – Pedro Civera,
Carmen de la Maza, Arturo López, Terele Pávez, Pilar
Sala.
1966 (tv)
Die Troerinnen
(DE) Ulrich Erfurth (ZDF
14.8.66), 90 min. – av. Hans Quest (Poséidon), Ro-
semarie Wohlbauer (Pallas Athéna), Hilde Krahl (Hé-
cube), Tilly Lauenstein (Cassandre), Erika Pluhar (An-
dromaque), Alexander Ermisch (Astyanax). –
Captation
aux Badhersfelder Festspiele.
1967 (tv)
LeTroiane
(IT) Vittorio Cottafavi [d’apr. Euripide)
(RAI 17.2.67), 125 min. – av. Roldano Lupi (Poséidon),
Esmeralda Ruspoli (Athéna), Sarah Ferrati (Hécube),
Lia Angeleri (Coriphée), Annamaria Guarnieri (Cas-
sandre), Anna Miserocchi (Andromaque), Enrico Ma-
ria Salerno (Ménélas), Laura Tavanti (Hélène de Troie),
Orazio Orlando (Talthybios), Luis Aluigi, Maria Te-
resa Bax, Anna Bruno, Annmaria Chio, Vittoria Del
Verme, Piera degli Esposti, Cesarina Gheraldi, Mad-
dalena Gillia (le chœur des Troyennes). –
Déçu par les
compromis, Cottafavi tourne le dos au cinéma (et au pé-
plum) en 1964. Pour lui,
Les Troyennes
d’Euripide est
la première réalisation à la RAI qu’il peut réaliser entière-
ment selon sa volonté, premier chapitre aussi d’une trilo-
gie classique qu’il poursuivra avec
Antigone
de Sophocle
(1971) et
Les Perses
d’Eschyle (1975), et qui, aux yeux de
ce Brechtien, empoignent de manière exemplaire les thèmes
de la guerre, de la violence et du pouvoir. Cottafavi vise à
désacraliser le drame : les femmes de Troie sont « toutes les
femmes », la guerre de Troie est « toutes les guerres ». Pas de
figurants : les Achéens (comme le petit Astyanax) n’appa-
raissent que dans les discours de leurs victimes.
1969 (tv)
Andrómaca
(ES) Josefina Molina ; «Teatro de siem-
pre » (TVE 13.2.69), 120 min. – Margarita Calahorra
(Andromaque), María del Puy, Lola Gaos, Estanis Gon-
záles, Lola Lemos, Rafael Navarro.
1971
The TrojanWomen / I gynekes tis Trias /Troades
(Les
Troyennes)
(GR/GB /US) Michael Cacoyannis [=Mi-
halis Kakogiannis] ; Cinerama [d’apr. Euripide], 111
min. – av. Katharine Hepburn (Hécube), Vanessa Red-
grave (Andromaque), Geneviève Bujold (Cassandre),
Irene Papas (Hélène de Troie), Patrick Magee (Méné-
las), Brian Blessed (Talthybios). –
Troie est tombée. Les
captives se rassemblent autour de la reine Hécube qui a
perdu son mari et tous ses fils. Sa fille Cassandre, prêtresse
d’Apollon, sera la concubine d’Agamemnon. En apprenant
qu’Astyanax, le jeune fils d’Andromaque et d’Hector, doit
mourir, la fureur des Troyennes se déchaîne contre Hélène.
Ménélas apprend à son épouse qu’elle a été condamnée à
mort, mais Hélène joue de son charme et convainc son mari
de l’épargner, tandis que les Troyennes suivent Hécube en
esclavage.
Auréolé du succès d’
Elektra
(1961), Cacoyannis en re-
prend le principe consistant à jouer simultanément d’un
décor de nature âpre et nu et du gros plan pour tirer d’une
représentation théâtrale une magie spécifiquement cinéma-
tographique. Seule variante : une distribution à majorité
anglo-saxonne, l’Eastmancolor et des extérieurs en Espagne
(Atienza, Guadalajara, en Castille et dans la Mancha),
loin des nouveaux dictateurs d’Athènes. Le texte d’Euri-
pide n’étant pas une tragédie, mais plutôt une suite de
scènes juxtaposées et statiques d’où s’élève un chœur de la-
mentations pathétiques sur des ruines fumantes (seuls des
fragments de la pièce ont subsisté), le cinéaste s’intéresse
d’abord aux visages et aux attitudes. Sa mise en scène
majestueusement drapée est toutefois desservie par la dis-
tribution hétérogène, chaque comédienne entraînant le
spectateur dans le sillage de ses propres malheurs sans que
ce sillage ne se recoupe avec les autres. « Un cri contre la
guerre » selon Cacoyannis qui dédie son film à tous ceux
qui combattent l’oppression de l’homme par l’homme
(comprenez en priorité : le régime des colonels grecs de-
puis 1967). Un film d’exilé qui fête sa première mondiale
au festival de Cannes 1971. Katharine Hepburn obtient
le National Board of Review Award en 1972.
1972
I gynekes tis Trias
(GR) Dimitris Mavrikios, 72 min. –
av. John Karsley, Barbara Pilavin, Maria Gargoni, Mary
Tsiliva, Froso Mavrikiou, Antonio Federici.
1988 (vd)
Hécube
(FR) Bernard Sobel ; La Sept-CDN Prod.-
Maison de la culture de Grenoble, 116 min. – av. Ma-
ria Casarès (Hécube), Sylvie Laporte (Polyxène, sa fille),
Mostefa Djadjam (Polymestor), Evelyne Istria, Chris-
tian Colin, Farida Rahouadj, Jacques Vincey, Andrezj
Seweryn. –
D’après une mise en scène de Sobel au Théâ-
tre de Genevilliers, cf. infra.
2004
Ecuba
(IT) Giuliana Berlinguer et Irene Papas ; Luna
Rossa Cinematografica, 83 min. – av. Irene Papas (Hé-
cube), Cristina Spina, Armando De Ceccon, Luca Bi-
gini, Paolo Cosenza, Maurizio Donadoni, Tiziana Baga-
tella. –
Sur les côtes de la Thrace, Hécube, la reine déchue
de Troie, prisonnière d’Agamemnon, supplie en vain Ulysse
de ne pas sacrifier sa fille Polyxène sur la tombe d’Achille.
Ulysse la tue sans pitié, et alors qu’elle pleure sa fille, Hé-
cube apprend la mort de son dernier-né Polydore, le seul
de ses dix-neuf enfants qu’elle croyait encore en sécurité,
assassiné pour ses trésors par le roi de Thrace Polymestor,
l’hôte à qui elle l’avait confié. Avec l’accord d’Agamemnon
(auquel elle a promis Cassandre), Hécube tend un piège à
Polymestor et à ses deux fils qu’elle tue sauvagement pour
se venger.
2004
The TrojanWomen
(US) Brad Mays ; Ark Filmprod. –
av. Willow Hale (Hécube), Karen Tiegren (Cassandre),
Katharine Hepburn (Hécube) dans
The Trojan Women
, 1971
I...,190,191,192,193,194,195,196,197,198,199 201,202,203,204,205,206,207,208,209,210,...674