1 – la préhistoire 
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nécessairement à la compréhension ni à la crédibilité de
l’ensemble. Le personnage incarné par Helmi Dridi sert
de fil conducteur à travers les siècles, le héros de quatre pe-
tites fables : il représente l’homme qui apprend au contact
avec les autres. Les dialogues sont écrits en akkadien et en
sumérien (avec sous-titres !). La production est cette fois-
ci imposante, avec un budget de 4,6 millions d’€, 40 ac-
teurs, 1500 figurants, des accessoires et une splendide cité
mésopotamienne érigée grâce au numérique (sous le contrôle
de l’archéologue Jean Guilaine), le tout filmé en Tunisie
(Matmata et environs). En 2008 / 09, Malaterre prépare
Ao, le dernier Néandertal
, une fiction pour Yves Mar-
mion / UGC.
2007 (tv)
La tribu
(CH) Patrick Léger ; Xavier Ruiz-Télévi-
sion Suisse Romande-Tarantula Prod. (TSR1 15.9.07-),
10 × 9 min. – av. Laurent Nicolet (Steiner, le chef de
la tribu), Gaspard Boesch (Lapierre), Véronique Mat-
tana, Vincent Kohler, Jean-Pierre Gos. –
Pitrerie helvé-
tique (« les hommes préhistoriques en proie à des problèmes
d’aujourd’hui ») située vers 10’000 ans av. JC. Une mi-
nisérie pour samedis soirs tournée dans la forêt du Salève
(France) près de Genève et produite par Xavier Ruiz sur
le modèle de
Kaamelott
(farce médiévale dont il est aussi
responsable).
2008 (vd)
Prehistoric / 100,000,000 B. C.
(US) Griff Furst ;
Global Asylum. – av. Michael Gross, Christopher At-
kins, Greg Evigan, Stephen Blackehart, Wendy Carter,
Geoff Mead. –
Aventure science-fictionnelle : une équipe
de savants fait un saut temporel dans la préhistoire.
2008 (tv)
Clash of the Cavemen
(US) Chris Cassel (+prod.) ;
KPI Prod.-A&E-History Channel (HC 11.5.08), 94
min. –
Docu-fiction avec acteurs anonymes. En Europe il
y a 30’000 ans. Pendant une longue période, les Néander-
taliens et les Cro-Magnons coexistaient. Ces derniers man-
geaient à leur faim car ils possédaient de meilleures armes,
tandis que les Néandertaliens étaient réduits à la famine
et au cannibalisme.
2008 (tv)
Death of the Iceman (Ötzi, autopsie d'un meur-
tre)
(GB) Noel Dockstader ; série National Geographic
Explorer (NGC 1.4.08), 42 min. –
Docu-fiction avec ac-
teurs anonymes sur l'homme d'Öztal (cf. supra).
2008
10,000 B. C. (10 000)
(US) Roland Emmerich ; War-
ner Bros.-Legendary Pictures-Mark Gordon Prod.-Cen-
tropolis Entertainment, 110 min. – av. Camilla Belle
(Evolet), Steven Strait (D’Leh), Tim Barlow (le Dieu
Pyramide), Reece Ritchie (Moha), Marco Khan (One
Eye), Joel Virgel (Nakudu), Omar Sharif (narration),
Cliff Curtis, Suri van Sornsen, Mona Hammond, Joe
Vaz, Nathanael Baring, Joel Fry. –
Alors qu’ils profitent
de la migration annuelle des mammouths pour chasser, une
tribu de Yagahls est assaillie par des ennemis d’une région
inconnue qui enlèvent leurs femmes, des « démons à quatre
pattes » (des cavaliers). Le jeune chasseur D’Leh (longtemps
mis à l’écart parce que son père a quitté sa tribu) mène ses
compagnons à travers un désert peuplé de tigres géants à
dents de sabre et autres surprises inhospitalières pour re-
prendre Evolet, sa bien-aimée, puis aboutit au cœur d’une
civilisation plus évoluée. De la préhistoire et son univers
chamanique, nous basculons sans crier gare dans l’Heroic
Fantasy la plus échevelée : les mammouths y sont voués à la
construction de pyramides conçues par des survivants d’une
civilisation engloutie, etc. Monuments bien sûr dédiés à un
dieu vivant, tyrannique et sanguinaire que D’Leh terrasse
à la pointe d’une armée d’esclaves insurgés. Quand appa-
raît le mot « Fin », le public comprend enfin comment nous
sommes devenus aujourd’hui un monde d’agriculteurs tolé-
rants et pacifiques et pourquoi la construction des pyramides
n’a jamais été achevée. Une saga préhistorico-fantastique de
bande dessinée, filmée en Namibie et en Nouvelle-Zélande
(Queenstown, Southland, Wanaka) par un spécialiste de
la science-fiction à grand spectacle (
Independance Day
,
Godzilla
,
The Day After Tomorrow
). Réputé pour ne pas
faire dans la dentelle, amateur de pyramides et de grosses
bestioles, l’Allemand hollywoodisé Roland Emmerich réu-
nit l’équipe qui accoucha des effets spéciaux de
Troy
pour,
dit-il, marcher sur les traces de
La guerre du feu
d’Annaud,
son film-fétiche.
10,000 B. C.
se veut une fable proche des
grands contes mythologiques. Las, outre une romance fa-
dasse entre de mignons Cro-Magnons à la dentition im-
peccable, cet amalgame bruyant (et parfois divertissant) de
souvenirs cinématographiques de salles de quartier frappe
désagréablement par sa vision du monde bushienne où
de « gentils Blancs et Noirs anglophones prennent leur re-
vanche sur de cruels Arabes au sabir incompréhensible »
(N. Creutz,
Le Temps
, 12.3.08). La production annonce
une recette mammouth de 35,7 millions de $ pour le pre-
mier week-end d’exploitation aux Etats-Unis et au Canada.
Mais comme ne croit pas si bien dire le commentaire in-
troductif du film, « seul le temps peut nous enseigner ce qui
est vérité historique et ce qui est légende » ...
2008
Journey to 10,000 BC (10000 avant J.-C.)
(US) David
Padrusch ; Four in Hand Entertainment Group-History
Channel (HC 9.3.08), 85 min. – av. Paul Blumenfeld,
Robert Cooney, Brian Danner, Jennifer Antkowiak, Na-
than Hedrick, Russell Woron-Simons. –
Docu-fiction :
les paléo-Indiens chassent le mammouth.
L’homo sapiens de
Le sacre de l’homme
(tv 2007)
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