1 – la préhistoire 
11
et le tue : c’était Sauvage, un paria du clan des Corbeaux
déguisé sous une fourrure de fauve. Délivrée, Instant de
Bonheur retourne dans sa famille. – Cf. supra.
1977 (tv+ciné)
Trilogie z praveku – 3. Volání rodu [La tri-
logie des âges primitifs – 3. L’appel du clan]
(CZ) Jan
Schmidt ; Barrandov-Ceskoslovenská Televize, 70 min.
– av. Ludvik Radílek (Plume de Corbeau), Jiri Bartoska
(Faucon), Bohumil Vávra, Vilém Besser, Gabriela Os-
valdová (Instant de Bonheur). –
Le clan des Pêcheurs
souffre d’une maladie inconnue et seule Instant de Bon-
heur est épargnée. Soupçonnée d’être à l’origine du mal,
on veut la tuer, mais dans le village voisin, Plume de Cor-
beau et Faucon la prennent sous leur protection. Ils sont
chassés du clan des Corbeaux, s’établissent dans une vallée
isolée où ils sèment du blé, affrontent de nouveaux enne-
mis à cheval et parviennent à domestiquer un des quadru-
pèdes. – Cf. supra.
1980
Caveman (L’homme des cavernes)
(US) Carl Gott-
lieb ; United Artists, 91 min. – av. Ringo Starr, Dennis
Quaid, John Matuszak, Barbara Bach, Avery Schreiber.
Pastiche et anachronismes : une bande de «Cro-Mignons »
chassés de leurs tribus respectives font les nigauds, menés
par Ringo Starr, l’ancien batteur des Beatles.
1980 / 81 –
La guerre du feu /The Quest for Fire
(FR /CA)
Jean-Jacques Annaud ; ICC-CineTrail-Belstar-Stephan
Films, 96 min. – av. Everett McGill (Noah), Ray Dawn
Chong (Ika), Ron Perlman (Amoukar), Nemeer El-Kadi
(Gaw), Gary Schwartz, Frank-Olivier Bonnet. –
Remake
du film muet de 1914, lui-même tiré du bestseller de J.
Rosny aîné (1909 / 11). Aisément le meilleur film sur une
époque dont la représentation est tissée d’extrapolations et
d’assertions invérifiables et qu’Annaud qualifie de « do-
maine aussi inconnu que les galaxies ». Quatre ans de pré-
paration, 13 semaines d’un tournage exténuant en Ecosse,
au parc Tsavo (Kenya) et au Canada (budget : 12 millions
de $). 18 éléphants d’Asie sont habillés en mammouths.
Le romancier Anthony Burgess
( A Clockwork Orange )
invente un langage à partir de l’indo-européen, le profes-
seur de mime Desmond Jones fait travailler les acteurs,
tandis que Desmond Morris (auteur du
Singe nu
) officie
comme conseiller d’Annaud. Celui-ci cherche à s’éloigner
autant que possible des clichés du film de préhistoire avec
ses brutes rugissantes : ses hommes sont fondamentalement
pacifiques et vivent dans un univers presque silencieux.
Annaud filme l’action comme un reportage pour en accen-
tuer le caractère d’authenticité et de crédibilité, une volonté
farouche de reconstitution aussi exacte que possible de l’en-
vironnement et des attitudes soutenant tout son travail.
A travers l’errance de ses trois protagonistes, il parvient à
rendre tangibles des sensations élémentaires comme la peur,
le froid, la faim. Son trio vit une longue prise de conscience,
réalisant que la fuite n’est pas toujours une solution, qu’il
faut apprendre à utiliser ruse, tactique et courage (l’épi-
sode du tigre), que les désirs sexuels des femmes ne sont pas
identiques à ceux des hommes et nécessitent des adapta-
tions, que le rire peut être libérateur. Le scénariste Gérard
Brach élimine le personnage trop convenu d’Aghoo-le-Velu
et ajoute celui d’Ika, une prisonnière que Noah soustrait
aux Kzamms anthropophages et qui lui apporte l’amour et
la science de produire des flammes à volonté. César 1982
du meilleur film français et de la meilleure réalisation, Os-
car du meilleur maquillage (Sarah Monzani et Michèle
Burke) en 1983 (le film connaît toutefois des déboires dans
les bastions fondamentalistes du sud des USA).
Les rencontres dangereuses de
La guerre du feu
(1981), rendues très vraisemblables par Jean-Jacques Annaud
I...,1,2,3,4,5,6,7,8,9,10 12,13,14,15,16,17,18,19,20,21,...674