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 l’antiquité au cinéma
Parménion), Basil Appleby (Philotas, son fils), Anne Va-
lery (Roxane). –
Vie et mort d’Alexandre, d’après la pièce
de Terence Rattigan (1949) mise en scène au théâtre avec
Paul Scofield en conquérant, un échec public à Londres. Le
Macédonien y est un homme de génie qui, arrivé au sommet
du pouvoir politique, perd son équilibre moral et spirituel :
face à l’incompréhension de ses généraux lorsqu’il adopte us
et coutumes des peuples conquis, Alexandre se transforme
en despote imprévisible. Dans cette «Histoire d’un aven-
turier » qui fait écho au conflit personnel de l’écrivain ho-
mosexuel avec son géniteur, Rattigan explique les conquê-
tes d’Alexandre par son besoin pathologique de contredire
les accusations de Philippe qui lui reprochait d’être lâche
et efféminé.
1955 (tv)
The Triumph of Alexander the Great, 324 B.C.
(US) Sidney Lumet ; série «You Are There » no 93 (CBS
27.3.55), 30 min. – av. E. G. Marshall (Alexandre le
Grand), Neva Patterson (Barsine Stateira). –
Les noces
de Suse entre les Macédoniens et des femmes perses et mè-
des concrétisent l’union entre l’Orient et l’Occident, ôtant
la honte aux vaincus et l’orgueil aux vainqueurs. Près de
mille couples s’unissent, Alexandre donnant l’exemple en
épousant Barsine Stateira et Parysatis, les filles aînée et ca-
dette de Darius. Héphaestion épouse Drypétis, autre fille
du satrape.
1956
Alexander the Great /Alejandro el Magno (Alexandre
le Grand)
(US / ES) Robert Rossen ; Rossen Films-Uni-
ted Artists, 143 min. – av. Richard Burton (Alexandre
le Grand), Fredric March (Philippe II de Macédoine),
Claire Bloom (Barsine), Danielle Darrieux (Olym-
pias), Harry Andrews (Darius III), Barry Jone (Aris-
tote), Michael Hordern (Démosthène), Stanley Baker
(gén. Attalus), Niall MacGinnis (gén. Parménion), Peter
Cushing (Memnon d’Athènes), Peter Wyngarde (Pau-
sanias), Virgilio Texeira (Ptolémée I
er
Sôter), Teresa
Del Rio (Roxane, fille de Darius III), Gustavo Rojo
(Cleitos), Ruben Rojo (Philotas, fils de Parmenion),
William Squire (Aeschines), Helmut Dantine (Necta-
nebus), Friedrich Lederbur (Antipater), Ricardo Valle
(Héphaestion), Julio Pena (Arsites), José Nieto (Spith-
ridates), Jésus Luque (Aristandre), Marisa De Leza (Eu-
rydice, deuxième épouse de Philippe II), Robert Rossen
(messager perse). –
En –365, Philippe II entreprend de
conquérir la Grèce dans la perspective d’unir le pays contre
la Perse. Olympias lui donne un héritier, Alexandre, des-
tiné à mourir jeune, mais à « conquérir le monde connu ».
Nommé Régent tandis que son père combat à l’étranger,
Alexandre fonde la cité d’Alexandropolis (Thrace), puis, ap-
pelé en renfort en Grèce, sauve la vie de Philippe à Chéro-
née. Il négocie la paix avec les Athéniens. Son père est assas-
siné à l’instigation d’Olympias qu’il a répudiée. Alexandre
débarque en Asie Mineure, s’empare de Milet (et de Bar-
sine, l’épouse gréco-persane de son ennemi Memnon), bat
et poursuit Darius, atteint les Indes, répudie Barsine pour
épouser une princesse perse, Roxane de Bactriane, avant
de mourir à 33 ans.
Une spectaculaire réflexion sur l’échec des idéalismes poli-
tiques (anciens et contemporains), déformés et détournés
A Chéronée, Alexandre sauve la vie de son père, Philippe (Fredric March et Richard Burton dans
Alexander the Great
de R. Rossen, 1956)
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