226
 l’antiquité au cinéma
d’intercaler ça et là de bien inutiles images symboliques se-
lon le thème abordé. Tournage dans les studios de SFP à
Bry-sur-Marne et en extérieurs à Bonifacio, en Corse.
1989
Δ
Bill & Ted’s Excellent Adventures
(US) Stephen
Herek. – av. Tony Steedman (Socrate).
1991
Sokrat
(RU) Viktor Sokolov [d’apr.
Barefoot in Athens
de Maxwell Anderson] ; Petropol-Sojuztelefilm-Lenfilm,
121 min. – av. Grigory Aredakov (Socrate), Olga Ma-
teshko (Xanthippe), Yevgeny Merouryev, Boris Kliou-
yev, Alexander Galko, Valery Koukharechine, Avgous-
tine Milovanov, Saulus Kisas, Valentina Yakounina.
1996 Ø (tv)
The Apple (La pomme)
(US) Kevin Sorbo (série
« Legendary Journeys of Hercules »). – av. Peter Need-
ham (Platon), John Smith (Socrate). –
cf. 5a.6.
1996
Δ
Gulliver’s Travels
(GB /US) Charles Sturridge. – av.
Philip McGough (Platon).
1999
Δ
Sofies verden
(Norvège) Erik Gustavsson. – av. Hans
Alfredson (Socrate).
l’enseignement suspect démontre les faiblesses de leur an-
cienne démocratie, devient un bouc émissaire et il est
condamné à mort.
Rossellini, autrefois pionnier du néoréalisme, voit dans la té-
lévision l’avenir d’un cinéma intelligent, à l’abri des conces-
sions commerciales, capable de transmettre une réalité ob-
jective et de retrouver l’histoire authentique, non déformée
par des points de vue ou le prosélytisme idéologique. A ses
yeux, les rapports entre la télévision et l’histoire doivent
aboutir à une pédagogie basée sur une reconstitution sans
aucune concession au romanesque, soutenue par des acteurs
d’une parfaite simplicité. Après
Les Actes des apôtres
(cf.
6b.3), Rossellini se penche sur la fin de Socrate, un excen-
trique mort pour n’avoir pas su séduire, pour avoir man-
qué de charme. Un pourfendeur de sophismes, en somme,
qui se ferait des ennemis mortels dans un XX 
e
siècle do-
miné, plus que jamais, par les esclaves de l’éloquence. Ros-
sellini caresse ce projet depuis 1951 car, comme le philoso-
phe, il voudrait apostropher une humanité déboussolée qui
contrôle le nucléaire et les voyages dans l’espace, mais sem-
ble avoir oublié pourquoi. Son récit privilégie les faits, les
détails domestiques du quotidien, et n’hésite pas à illustrer
aussi les faiblesses du grand homme : au début, Socrate re-
vient d’une errance de deux jours dans la cité, ne se souve-
nant plus qu’il avait quitté son domicile pour acheter du
pain ... Pour écrire son scénario, le cinéaste s’est fortement
appuyé sur les œuvres de Xénophon, de Diogène de Laërce
et sur
Le Banquet
de Platon. Son film progresse par le
dialogue plus que par l’action, décors et accessoires se font
oublier, effacés par la profondeur des paroles rapportées par
Platon et que Rossellini semble réinventer à chaque plan.
Tourné en Espagne, à Patones Arriba (la cité d’Athènes) et
aux studios Samuel Bronston à Madrid pour 380 000 $.
Le zoom remplace les travellings trop coûteux et pour évoquer
la cité d’Athènes, Rossellini applique le procédé Schüfftan
(projection de maquettes sur un miroir partiellement trans-
parent). Présenté hors compétition au festival de Venise.
1974 (tv)
El juicio de Socrates
(MX) Raúl Araiza ; Televiso
Prod. México, 30 min. – av. Telis Zotos (Socrate), Do-
rothy Sinclair (Xanthippe). –
Court métrage en couleur
sde la télévision mexicaine.
1977 (tv)
Beszelgetesek Szokratesszel (Le procès de So-
crate)
(HU) Imre Mihályfi ; Magyar Rádió és Televi-
zió, 90 min. – av. Ferenc Kállai (Socrate), Andrea Dra-
hota, Zoltán Gera, Gyula Benkö.
1988 [sortie : 1991] – (tv)
Le banquet de Platon / Il ban-
chetto di Platone
(FR / IT) Marco Ferreri ; FR3-La
Sept-FIT-Bena (La Sept 26.3.91), 76 min. – av. Phi-
lippe Léotard (Socrate), Irène Papas (Diotime), Philippe
Khorsand (Aristophane), Patrice Minet (Aristomède),
Lucas Belvaux (Phèdre), Jean Benguigui (Apollodore),
Renato Cortesi (Pausanias), Roger Van Hool (Alci-
biade), Christian Berthelot (Glaucon), Farid Chopel
(Agathon), Jean-Pierre Kalfon (Eryximaque). –
Dans
la demeure du poète dramatique Agathon à Athènes se dé-
roule un banquet où de jeunes philosophes entourent So-
crate, leur maître, et l’écoutent discourir sur l’amour, les
affres de la passion, le désir, la beauté et l’harmonie. Seule
femme dans le lot, Diotima y voit plutôt un discours sur le
bonheur d’être aimé, le véritable amour se trouvant du côté
de celui qui aime, de celui qui veut du bien à l’autre. Fer-
reri dépose son attirail de provocateur (
La grande bouffe
)
et filme les dialogues de Platon sans fioritures, livrant un
cours magistral beau et sobre, mais ne pouvant s’empêcher
Le banquet de Platon
, téléfilm de Marco Ferreri (1988/1991)
«Timon d’Athènes»
«Timon of Athens», drame de William Shakespea-
re (1608). – Athènes vers 420 av. JC, pendant la guerre
du Péloponnèse, un noble se ruine en distribuant géné-
reusement sa fortune puis, abandonné de tous, maudit ses
prochains et vit en ermite misanthrope dans une caverne.
Ayant découvert un trésor, il le distribue aux troupes d’Al-
cibiade, alors en révolte contre Athènes, aux courtisanes
Phryné et Timandra parce qu’elles contaminent la jeunes-
se, et à des bandits. Il exhale son amertume dans un dia-
logue avec le philosophe cynique Apémante, refuse d’aider
les sénateurs de la cité, se compose une épitaphe et s’éteint.
Alicibiade, nouveau maître d’Athènes, rend honneur à ses
cendres. Le drame est basé sur
Timon ou le Misanthrope
de Lucien de Samosate (II 
e
s.) et le récit de Plutarque dans
ses
Vies parallèles
.
1971 (tv)
Timón de Atenas
(ES) Josefina Molina ; «Teatro
de siempre » (TVE 22.1.71), 120 min. – av. Modesto
Blanch, Tomás Blanco, José Bódalo, Fernando Cebrián,
Arturo López.
1976 (tv)
Timon d’Athènes
(FR) Peter Brook (th), Alexan-
dre Tarta (tv) (FR3 13.3.76), 95 min. – av. François
Marthouret (Timon), Malick Bagayogo (Apémante),
Andreas Katsulas (Flavius), Bruce Byers (Alcibiade),
s
5c.3.3
I...,216,217,218,219,220,221,222,223,224,225 227,228,229,230,231,232,233,234,235,236,...674