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 l’antiquité au cinéma
JC. Hippocrate se fâche avec la société rigoriste de l’île et
s’exile à Athènes où il poursuit ses travaux sur la médecine
et les plantes, rencontre Socrate, Phidias et Euripide, se lie
d’amitié avec Périclès et Aspasie. Pendant la guerre contre
Sparte, la cité est la proie d’une épidémie qu’Hippocate
tente de combattre. Un film dont le message contestataire
n’est pas anodin en pleine dictature des Colonels.
1995 (tv)
Aristophanes – The Gods Are Laughing
(GB)
Coky Giedroyc (Channel Four 16.2.99), 55 min. – av.
Robert Glenister (Aristophane), Eddie Izzard (Socrate),
Robert Pugh (Cléon), Frances Barber (Adosia), Rosalie
Crutchley (mère d’Aristophane), Patrick Barlow. –
Vie et
œuvre du père de la satire politique (v. 444-385 av. JC).
1996 (tv)
Is there a Doctor in the House ? (Le serment
d’Hippocrate)
(US) T. J. Scott ; Universal TV-Re-
naissance, série «Xena, Warrior Princess » nº 24 (CBS
29.6.96), 42 min. – av. Lucy Lawless (Xena), Andrew
Binns (Hippocrate), RayWoolf, Danielle Cormack, Re-
nee O’Connor.
1916 / 17 –
L’esclave de Phidias
(FR) Léonce Perret ; Gau-
mont, 910 m. (3 actes) – av. Luitz Morat (le sculpteur
Phidias), Armand Tallier, Paul Manson, Suzanne Delvé
(Callyce), Madeleine Ramey (Quinta, l’amante jalouse
de Phidias), Suzanne Grandais. –
Vers 432 av. JC, fausse-
ment accusé d’avoir soustrait à son profit l’or sacré destiné à
couvrir les statues des divinités de l’Olympe, et condamné à
l’exil par les archontes d’Athènes, Phidias termine ses jours
avec sa fidèle esclave asiatique Callyce (qui lui servit de mo-
dèle pour la statue de Vénus Uranie). Deuxième collabo-
ration de Léonce Perret et Suzanne Delvé qui obtient un
grand succès en France comme aux Etats-Unis (avec une
partition musicale d’Eugène Poncin). Le Parthénon est re-
constitué à Nice, à la Villa Maryland, dans les jardins an-
tiques et italiens plantés de cèdres et de cyprès.
1926
Phi-Phi
(FR) Demetrios Saixi /Dimitri Fexis [=Georges
Pallu] ; Isis Film-Les Productions Natan, 80 min. – av.
Georges Gauthier (le sculpteur Phidias), Tony Cooper
(Périclès), Rita Jolivet (Théodora, épouse de Phidias),
Olga Noël (Myrta), IrèneWells (Aspasie de Milet), Gas-
ton Norès (Archimédon), André Deed (Le Pirée, es-
clave de Phidias), Mme de la Roque (Mme de Thèbes).
L’opérette d’André Willemetz et Félix Solar (musique :
Henri Christiné, 1918), grand succès duThéâtre des Bouf-
fes-Parisiens, raconte l’histoire du sculpteur Phidias, Phi-
Phi pour les intimes, chargé par Périclès de créer un groupe
de statues symbolisant « La Vertu et l’Amour ». S’ensuit un
chassé-croisé illustrant les mésaventures loufoques du mo-
dèle choisi pour poser la Vertu, Aspasie, mannequin dans
une grande maison de couture, de l’épouse jalouse de l’ar-
tiste, Théodora, de son soupirant, le prince Archimédon,
de Périclès amoureux d’Aspasie et du domestique Le Pi-
rée, coulant de beaux jours avec Myrta, autre modèle. On
y apprend notamment comment la Vénus de Milo perdit
ses bras. Le film rajoute plusieurs anachronismes dans l’es-
prit de
La Belle Hélène
d’Offenbach : le téléphone sur le
bureau de Phidias, les chars antiques munis d’un taximè-
tre, le tonneau de Diogène avec la radio et le chauffage
central, le Perséphone Hôtel, etc. Pour boucler cette farce
tournée au studio de Saint-Laurent-sur-Var et sur la plage
de Nice, le réalisateur Georges Pallu (aussi responsable du
script, du décor et des maquettes) travaille sous le pseudo-
nyme de Dimitri Fexis alias Demetrios Saixi, soi-disant
débutant talentueux importé d’Athènes (hellénisme oblige).
Christiné réarrange sa partition musicale, Granier reprend
les costumes du théâtre. Seule vedette du film (aux côtés du
comique André Deed) : Rita Jolivet, qui fut l’impératrice
byzantine
Théodora
en 1922 (6c.4).
1949 (tv)
The Oath of Hippocrates
(US) série «Kraft Te-
levision Theatre » (NBC 11.5.49), 60 min. – av. Guy
Spaull, Dean Harens, Felicia Montealagre (Hygieia).
1954 (tv)
Immortal Oath
(US) série «The Hallmark Hall of
Fame » (NBC 10.10.54), 45 min. – av. John Baer (Hip-
pocrate), Vera Miles. –
Le serment d’Hippocrate, v. 450
av. JC.
1957
The Story of Mankind
(US) Irvin Allen ; Warner
Bros. – av. Charles Coburn (Hippocrate). –
cf. 2.2.
1972
Ippokratis kè Dhimokratia [Hippocrate et la Dé-
mocratie]
(GR) Dimis Dadiras ; James & Mary Pâris
Ltd. Egchromon, 105 min. – av. Dimitris Papamikail
(Hippocrate), Maeri Kronopoulou (Aspasie de Milet),
Alekos Alexandrakis, Katia Dandoulaki, Yannis Katra-
nis, Katy Lambropoulou, Dimitris Bislanis, Vangelis
Kazan, Nikos Vastardis. –
Sur l’île de Cos vers 430 av.
Socrate (468-399)
et Platon (427-347)
Désigné par la Pythie de Delphes comme l’homme le plus
sage de Grèce, Socrate interroge sans cesse la jeunesse athé-
nienne pour discréditer l’éducation acquise sans réflexion
et lui substituer une connaissance réelle. Accusé de corrom-
pre la jeunesse et de blasphémer contre les dieux, le vieux
philosophe se défend en vain, ses ennemis à Athènes l’ayant
condamné à mort. Avant de boire la coupe empoisonnée,
Socrate, serein, prend longuement congé de ses disciples en
dissertant sur la mort et l’immortalité de l’âme (cf. Platon :
Criton, Phédon
et
Apologie de Socrate
).
1909
La morte di Socrate (La mort de Socrate)
(IT) Ernesto
Maria Pasquali (?) ; Cines, Roma, 152 m. – av. Giuseppe
Gambardella, Amleto Novelli, Lorenzo Soderini.
1940
Processo e morte di Socrate
(IT) Corrado D’Errico ;
Scalera Films, 105 min. – av. Ermete Zacconi (Socrate),
Rossano Brazzi (Simmias), Filippo Scelzo (Cébète), Al-
fredo De Sanctis (Criton), Olga Vittoria Gentilli (Xan-
thippe, épouse de Socrate), Aldo Fiorelli (Phédon), Fer-
ruccio Stagni (Etiphrone), ErmeteTamberlani (Meletos).
Transposition fidèle et scrupuleuse de
L’Apologie de So-
crate
, le récit de Platon sur la mort de son maître, une en-
treprise cinématographique très surprenante dans une dic-
tature fasciste au début de la Seconde Guerre mondiale. Un
film à la gloire de l’acteur Ermete Zacconi (tourné dans les
studios Scalera à Rome sous le titre de
I dialoghi di Pla-
tone
) dont certains passages, comme le discours de Socrate
sur le respect de la loi, provoquent des applaudissements en
salle, les spectateurs croyant y décerner des allusions contre
Mussolini. La beauté du texte adapté par D’Errico et la
maîtrise du comédien, âgé de 82 ans (il avait souvent tenu
le rôle de Socrate sur scène) ont aveuglé les censeurs.
1951
Die FrauendesHerrnS. (Les femmes deMonsieur S.)
(DE) Paul Martin ; Gustav Kampendonk-Pontus Film,
95 min. – av. Sonja Ziemann (Euritrite), Paul Hörbiger
(Socrate), Loni Heuser (Xanthippe), Oskar Sima (Pé-
riclès), Walter Giller (Platon), Fita Benkhoff (Stabila),
s
5c.3.2
I...,214,215,216,217,218,219,220,221,222,223 225,226,227,228,229,230,231,232,233,234,...674