Page 164 - Hervé Dumont - L'antiquité au cinéma

164l'antiquité au cinéma
min. – av. Raidar Müller-Elmau (Jupiter), Wolfgang
Feige, Gert Voss (Amphitryon), Beate Tschudi (Alc-
mène), Wolf Flüs.
1975 (tv) Anfitrione (IT) Vittorio Sindoni [d’apr. Plaute]
(RAIdue 18.7.75, 84 min. – av. Francesco Mulè (Am-
phitryon), GraziaMaria Spina (Alcmène), RenzoGovam-
pietro (Jupiter), Pierangelo Civera (Mercure), Emanuela
Fallini, Pia Morra, Enrico Montesano, A. Bandini.
1978 (tv) Amphitryon 38 (FR) Georges Paumier (tv), Jean-
Laurent Cochet (th) [d’apr. Jean Giraudoux] (TF1
21.4.78). – av. Jean-François Calvé (Amphitryon),
Simone Valère (Alcmène), Jean Desailly (Jupiter), Yvette
Chauviré (Leda), Jean-Luc Moreau (Mercure), Made-
leine Cheminat, Jacques Fontanel.
1981 (tv) Anfitrione (IT) Gabriele Lavia (th), Gianni Vaiano
(tv) (TV1 7.1.81), 88 min. – av. Gabriele Lavia (Alc-
LES TRAVAUX D’HERCULE (HÉRAKLÈS)
Fils de Zeus et d’Alcmène, la femme d’Amphitryon, Hercule /Héraklès (ou Alcide) passe son enfance à Thè-
bes. Devenu rapidement d’une taille et d’une force prodigieuses, il accomplit les fameux «Douze Travaux »
sur ordre d’Eurysthée, roi de Tirynthe, sa tâche consistant à délivrer le monde de monstres malfaisants (le
lion de Némée, l’hydre de Lerne) et à accomplir des actions aussi dangereuses que difficiles (nettoyer les
écuries du roi Augias, s’emparer de la ceinture de la reine des Amazones, aller délivrer Thésée aux Enfers,
etc.). Au terme de diverses entreprises (dont l’expédition des Argonautes avec Jason et le premier siège de
Troie), Hercule épouse Mégara, fille du roi de Thèbes, qu’il tue ensuite dans un accès de folie. En secondes
noces, il se marie avec Déjanire, mais il la délaisse bientôt pour Iole, la fille d’Eurytos, roi d’Œchalie (après
avoir aussi été longuement l’esclave sexuel d’Omphale, reine de Lydie). Jalouse, Déjanire lui donne un
philtre qui, à son insu, le consume dans d’atroces douleurs. Il périt dans les flammes d’un bûcher qu’il a fait
édifier sur le mont Œta. – Commentaire cf. 5a (pp. 127-128).
mène), Ottavia Piccolo. – Mise en scène du Teatro Ro-
mano di Ostia Antica.
1984 (tv) Amphitryon (FR) Claude Barma [d’apr. Jean
Giraudoux] (A2 26.11.84). – av. Jean Piat (Jupiter),
Jean-Claude Drouot (Amphitryon), Cyrielle Claire
(Alcmène), André Dussolier (Mercure), Elisabeth
Margoni (Léda), Jacques Sereys, Yves Pignot, Claude
Gensac.
2005 Ø (tv) Hercules. Half God, Half Man, All Power
(US) Roger Young. – av. Elizabeth Perkins (Alcmène,
mère d’Hercule), Timothy Dalton (Amphitryon). – Alc-
mène est séduite par Zeus en l’absence de son époux Am-
phitryon et met au monde Hercule. Celui-ci est rejeté par
sa mère, envié par son frère Iphiclès et haï par la femme de
Zeus, Héra. Seul Amphitryon le prend sous sa protection
(cf. 5a.6).
1910 [Les douze travaux d’Hercule (FR) Emile Cohl ; Gau-
mont-Klein, 164 m. – Pionnier du dessin animé français
et l’un des pères du film d’animation mondial, Emile Cohl
se penche avec humour sur la mythologie. Ses personnages
et décors très schématisés apparaissent en traits blancs sur
fond noir, et Cohl utilise une caméra à moteur électrique
pour l’enregistrement des images. – US : Hercules and the
Big Stick ].
1957 Le fatiche di Ercole / Les travaux d’Hercule (IT / FR)
Pietro Francisci [et Mario Bava] ; Oscar Film-Galatea
(Nello Santi)-Lux Compagnie Cinématographique de
France, 102 min. – av. Steve Reeves (Hercule), Sylva
Koscina (Iole), Fabrizio Mioni (Jason), Gabriele An-
tonini (Ulysse), Gianna Maria Canale (l’Amazone An-
tée), Ivo Garrani (Pélias), Arturo Dominici (Eurysthée),
Mimmo Palmara (Iphitos), André Fantasia (Laerte),
Aldo Fiorelli (Argos), Gino Mattera (Orphée), Gian
Paolo Rosmino (Chiron), Willy Colombini (Pollux),
Fulvio Carrara (Castor). – En route pour Iolcos, Her-
cule tue le Lion de Némée, mais ne peut empêcher la mort
d’Iphitos, fils de Pélias, roi de Thessalie, qu’il devait ini-
tier au métier des armes. Pour se faire pardonner, il ter-
rasse le Taureau de Crète, puis rencontre Jason, le neveu de
Pélias, qu’il accompagne dans sa quête de la Toison d’Or
en Colchide, après avoir appris l’ignominie de Pélias et
de son conseiller fourbe Eurysthée. En cours de route, les
Argonautes déjouent les embûches d’Eurysthée (déguisé à
bord), échappent à la fureur des flots, à l’étreinte mortelle
des Amazones sur l’île de Lemnos, enfin aux troglodytes et
au dragon qui gardent la Toison d’Or en Colchide. Em-
prisonné à son retour, Hercule est libéré par Iole, la fille
du roi. Eurysthée est tué par les Argonautes, le roi Pélias
s’empoisonne, Jason lui succède sur le trône.
Terre catholique par excellence, l’Italie néglige à quelques
rares exceptions près l’Ancien Testament dans son cinéma
populaire (elle laisse ce soin aux Américains). Le passé ro-
main peut poser problème : trop proche pour se permettre
des écarts, susceptible aussi d’attirer les foudres de la cen-
sure patriotique si sa représentation est trop critique (cf. le
Spartaco de Freda), sauf quand il met en scène les empe-
reurs persécuteurs de chrétiens. Le cinéma de la Péninsule
redécouvre en revanche les délices du paganisme à travers
les héros mythologiques ou néomythologiques. Ainsi, dis-
posant d’un budget relativement modeste, Pietro Francisci
(Attila, flagello di Dio , La regina di Saba) et son scé-
nariste Ennio De Concini relatent trois des douze travaux
d’Hercule en y rajoutant les principaux épisodes des «Ar-
gonautiques » d’Apollonius de Rhodes. (Selon la légende,
s 5a.6
s 5a.6.1