572
          
        
        
           l'antiquité au cinéma
        
        
          
            Astrée congédie Céladon qui, de désespoir, se jette dans une
          
        
        
          
            rivière où il est secrètement sauvé par les nymphes. Fidèle à
          
        
        
          
            sa promesse de ne pas réapparaître aux yeux de sa belle, qui
          
        
        
          
            le croit mort, Céladon doit surmonter plusieurs épreuves
          
        
        
          
            pour briser la malédiction. Convoité par la nymphe Gala-
          
        
        
          
            tée, il s’évade et se cache dans la forêt où le druide Adamas
          
        
        
          
            l’aide à retrouver sa bien-aimée en le faisant passer pour sa
          
        
        
          
            propre fille Alexis. – Adaptation de
          
        
        
          L’Astrée
        
        
          
            , intermina-
          
        
        
          
            ble roman pastoral d’Honoré Urfé (1607 / 1627), un texte
          
        
        
          
            célèbre pendant tout le XVII 
          
        
        
          
            e
          
        
        
          
            siècle, qui influa sur l’esprit
          
        
        
          
            et sur la littérature de l’époque, tout en déterminant l’évo-
          
        
        
          
            lution du roman psychologique. Urfé y célèbre des idéaux
          
        
        
          
            plus proches de la tradition de chevalerie et de la galanterie
          
        
        
          
            de la cour d’Henri IV que de l’Antiquité. Produit pour 2,5
          
        
        
          
            millions d’€ et tourné en Auvergne (Ferté Saint-Cyr, châ-
          
        
        
          
            teaux de Chaumont-sur-Loire, Chamerolle, Fougères), le
          
        
        
          
            film d’Eric Rohmer, 87 ans, se déroule donc dans un espace-
          
        
        
          
            temps décalé : dans les sous-bois, ses personnages gambadent
          
        
        
          
            en braies gauloises ou habillés à la grecque antique, mais
          
        
        
          
            ils trouvent refuge dans des châteaux Renaissance, dansent
          
        
        
          
            le branle (XV 
          
        
        
          
            e
          
        
        
          
            siècle) avec des costumes d’époque : il s’agit
          
        
        
          
            de montrer les Gaulois tels que les représente le XVII 
          
        
        
          
            e
          
        
        
          
            siè-
          
        
        
          
            cle, un parti pris d’anachronismes que l’on retrouve bien
          
        
        
          
            sûr chez Shakespeare, Racine ou Corneille. Ancien projet
          
        
        
          
            de Pierre Zucca (décédé en 1995 sans avoir pu en assurer
          
        
        
          
            le financement),
          
        
        
          
            
              Les amours d’Astrée
            
          
        
        
          
            est un concentré de
          
        
        
          
            « rohmérismes », un scénario à base de méprises, d’infidé-
          
        
        
          
            lités feintes et de foi persévérante, un jeu à la fois précieux
          
        
        
          
            et ambigu avec la diction et les mots des personnages, mais
          
        
        
          
            aussi un chassé-croisé élégant qui recèle une sensualité long-
          
        
        
          
            temps absente dans l’œuvre du cinéaste.
          
        
        
          2008 Ø (tv)
        
        
          
            Attila the Hun (Attila : l’immortalité dans le
          
        
        
          
            sang)
          
        
        
          (GB) Gareth Edwards. – av. Jonny Phillips (Théo-
        
        
          dose II), Oliver Cotton (Flavius Aetius). –
        
        
          
            cf. Attila
          
        
        
          
            6c.3.1.
          
        
        
          2008 (tv)
        
        
          
            The Puppet Master (Le maître du jeu)
          
        
        
          (US /GB)
        
        
          Nick Gardner, Gary Tuck ; épisode nº 12 de la série
        
        
          «Rome : Rise and Fall of an Empire (Rome : grandeur
        
        
          et décadence d’un empire) », Gardner Films (Robert
        
        
          H. Gardner)-History Channel-A&E (History Chan-
        
        
          nel GB : 29.6.08 /US : 6.10.08), 43 min. – av. Valenti-
        
        
          nas Klimas (Ricimer), Ramunas Gedmontas (Majorien),
        
        
          Mykolas Dorofejus (Avitus), Saul Reichlin (narration).
        
        
          –
        
        
          
            Général romain d’origine suève et chef des troupes ger-
          
        
        
          
            maniques au service de Rome, Ricimer règne en maître
          
        
        
          
            dans l’Empire, tient en respect les Vandales et renverse
          
        
        
          
            successivement les empereurs fantoches Avitus (456), Ma-
          
        
        
          
            jorien (461), Sévère (465) et Anthemius (467), jugés pas
          
        
        
          
            assez dociles et assassinés. Il meurt en 472, laissant la
          
        
        
          
            Péninsule dans le chaos total. – Docu-fiction tournée en
          
        
        
          
            Lituanie avec reconstitutions et batailles. Cf.
          
        
        
          
            
              The First
            
          
        
        
          
            
              Barbarian War
            
          
        
        
          
            (2008), p. 291.
          
        
        
          2008 (tv)
        
        
          
            The Last Emperor (Le dernier empereur)
          
        
        
          (US /GB) Rex Piano, Gary Tuck ; épisode nº 13 de
        
        
          la série «Rome : Rise and Fall of an Empire (Rome :
        
        
          grandeur et décadence d’un empire) », Gardner Films
        
        
          (Robert H. Gardner)-History Channel-A&E (History
        
        
          Channel GB : 6.7.08 /US : 13.10.08), 43 min. – av.
        
        
          Nerijus Tauskas (Odoacre), Saul Reichlin (narration).
        
        
          
            – Flavius Oreste est secrétaire à la cour d’Attila tandis qu’à
          
        
        
          
            Ravenne, l’empereur Glycerius cherche à satisfaire aux exi-
          
        
        
          
            gences de Gondebaud, roi des Burgondes (établi au sud de
          
        
        
          
            la Gaule). En cédant des terres aux Barbares, l’Empire se
          
        
        
          
            prive de revenus et manque donc d’argent pour payer son
          
        
        
          
            armée de mercenaires. La Péninsule souffre de la famine.
          
        
        
          
            Constantinople fait remplacer Glycerius par Julius Nepos,
          
        
        
          
            mais celui-ci est renversé par Oreste, qui place son fils ado-
          
        
        
          
            lescent Romulus Augustule sur le trône. Privées de solde et
          
        
        
          
            de terres, ses troupes font défection et se rallient aux Goths
          
        
        
          
            d’Odoacre. Ce dernier tue Oreste à Placentia en 476, des-
          
        
        
          
            titue Romulus et se fait proclamer roi. L’échec de faire de
          
        
        
          
            l’immigration barbare une source de puissance est une des
          
        
        
          
            principales causes de la chute de l’Empire d’Occident. –
          
        
        
          
            Docu-fiction tournée en Lituanie avec reconstitutions, ba-
          
        
        
          
            tailles et comédiens anonymes dans les rôles (muets) de Fla-
          
        
        
          
            vius Oreste, Attila, Glycerius, Gondebaud, Léon I 
          
        
        
          
            er
          
        
        
          
            , Julius
          
        
        
          
            Nepos, Romulus Augustule et Zénon. Cf.
          
        
        
          
            
              The First Bar-
            
          
        
        
          
            
              barian War
            
          
        
        
          
            (2008), p. 291.
          
        
        
          2008 / 09  
        
        
          
            Ágora /Mists of Time
          
        
        
          (US / ES) Alejandro
        
        
          Amenábar ; Himenóptero-Mod Producciones-Telecino,
        
        
          128 min. – av. Rachel Weisz (Hypatie d’Alexandrie),
        
        
          Rupert Evans (Synésios de Cyrène), MaxMinghella (Da-
        
        
          vus), Ashraf Barhom (Ammonius), Oscar Isaac (le préfet
        
        
          Oreste), Manuel Cauchi (Théophile), Yousef ‘Joe’
        
        
          Sweid (Pierre le Prêcheur), Amber Rose Revah (Sido-
        
        
          nie), Richard Durden (Olympius), Clint Dyer (Hi-
        
        
          erax), Jordan Kiziuk (disciple d’Hypatie), Harry Borg
        
        
          (le préfet Evagrius), Charles Thake (Hesiquius), Sami
        
        
          Samir (Cyrille, patriarche d’Alexandrie), Michael Lons-
        
        
          dale (Théon). –
        
        
          
            Le drame d’Hypatie d’Alexandrie, dans
          
        
        
          
            l’Egypte du IV 
          
        
        
          
            e
          
        
        
          
            siècle, dépendant de l’Empire romain de
          
        
        
          
            Byzance. Des conflits sanglants secouent les communautés
          
        
        
          
            religieuses d’Alexandrie, et Hypatie, la brillante astronome,
          
        
        
          
            mathématicienne et philosophe néoplatonicienne, tente de
          
        
        
          
            sauver des flammes la bibliothèque de la cité. Elle ignore
          
        
        
          
            que son jeune esclave Davus, qui est secrètement amoureux
          
        
        
          
            d’elle, espère la victoire des chrétiens, étape qui entraînerait
          
        
        
          La philosophe néoplatonicienne Hypatie d'Alexandrie (R. Weisz),
        
        
          assassinée par les chrétiens, dans
        
        
          
            Ágora
          
        
        
          d'A. Amenabar (2009)