Page 150 - Hervé Dumont - L'antiquité au cinéma

150l'antiquité au cinéma
1960 (tv) Antigone (SE) Hans Dahlin ; Sveriges Television
(SVT 6.5.60). – av. Ulla Sjöblom (Antigone), Georg År-
lin (Tirésias), Barbro Hiort af Ornäs (Eurydice), Mona
Malm (Ismène), Olof Widgren (Créon), Ola Svensson
(Hémon).
1961 Antigoni (Antigone) (GR) Georges Tzavellas ; Norma
Film, 98 min. – av. Irene Papas (Antigone), Manos Ka-
trakis (Créon), Nikos Kazis (Hémon), Ilia Livikou, Yan-
nis Argyris, Tzavalas Karoussos (Tirésias). – Une première
tentative grecque de transposer le théâtre classique en termes
proprement cinématographiques (loin du théâtre filmé d’un
Dimos Vratsanos pour Prométhée enchaîné). Le cinéaste
et auteur dramatique Tzavellas traduit Sophocle en main-
tenant le caractère lyrique de la pièce, tout en introdui-
sant des changements dans le déroulement pour en accen-
tuer la fluidité. Les problèmes des longs discours du chœur
2002 The Bacchae (US) Brad Mays [d’apr. Les Bacchantes
d’Euripide] ; LightSong Films, 90 min. – av. Jonathan
Klein (Penthée), RichWerner (Dionysos),WilliamDen-
nis Hunt (Tirésias), Will Shepherd (Cadmos), Lynn
Odell (Agavé), Danny Nash (Penthée jeune), Lynn
Dickson (Semelé), Frank Crim (Antikythera), Terence
J. Rotolo.
Antigone, fille d’Œdipe
Née de l’inceste d’Œdipe et de Jocaste, elle est la sœur
d’Ismène, d’Etéocle et de Polynice. Après la mort de son
vieux père aveugle à Athènes, Antigone revient à Thèbes où
ses deux frères, Etéocle et Polynice, se disputent l’héritage
d’Œdipe. Ils s’entretuent et leur oncle Créon (frère de Jocas-
te), devenu le tyran de la cité, interdit sous peine de mort
d’ensevelir la dépouille de Polynice parce qu’il a pris les
armes contre Thèbes (une mort sans sépulture qui lui ferme
les portes de l’au-delà). Refusant les arguments politiques et
patriotiques de son oncle, et persuadée que c’est aux morts
qu’elle est redevable, et non aux croyants, Antigone enfreint
cette interdiction. Elle est condamnée à être enterrée vi-
vante. Elle se pend, et son fiancé Hémon, fils de Créon, se
suicide sur son corps. Créon est terrassé de douleur. – cf. les
drames Antigone (441 av. JC) et Œdipe à Colone (402
av. JC) de Sophocle, Les Phéniciennes d’Euripide (410
av. JC), La Thébaïde de Jean Racine (1664) et Antigone
de Jean Anouilh (1944).
1911 Antigone /Gli amore di Emone e Antigone (IT) Ma-
rio Caserini ; Cines, Roma, 340 m. – av. Maria Gaspa-
rini (Antigone), Gastone Monaldi (le roi Créon), Amelia
Cattaneo, Amleto Novelli (Hémon), Cesare Moltini.
1956 (tv) Antigone (US) Franklin J. Schaffner [d’apr. Jean
Anouilh] ; « Studio One /The Kaiser AliminiumHour »
(CBS 11.9.56), 60 min. – av. Claude Rains (Créon),
Marisa Pavan (Antigone), Mildred Natwick (la nour-
rice), Felicia Montealegre, Alexander Scourby.
1958 (tv) Antigone (IT) Vittorio Cottafavi (RAI 5.12.58),
99 min. – av. Valentina Fortunato (Antigone), Elena
Cotta (Ismène, sa sœur), Antonio Crast (Créon), Enno
Balbo (Tirésias), Giovanna Scotto (Eurydice), Enrico
Maria Salerno (Hémon), Dario Dolci, Nando Gazzolo,
Renzo Giovampietro, Vittorio Sanipoli, Marcello Mo-
retti, Manlio Busoni. – Entre deux films à costumes, Cotta-
favi adapte Sophocle pour la RAI dans les ruines de Paestum,
en y incluant touristes et trafic automobile. La scénographie
est composée de lignes verticales (colonnes comprises), ac-
centuant la tension immobile afin de mieux faire ressortir
le hurlement final de Créon devant le cadavre de son fils.
L’image est colorée en rouge, orange et ocre, pour « faire sentir
le rouge infini qui entoure Antigone ». Le chœur est décom-
posé en individus, guerriers et nobles thébains. «Le destin
n’est pas un fait extérieur à l’homme, imposé à l’homme ;
mais il croît en lui-même, par lui-même : l’homme en déter-
mine les événements par ses actes volontaires. Ainsi, l’homme
participe de la divinité » (Cottafavi).
1958 (tv) Antigone (DE) Franz Josef Wild [d’apr. Anouilh]
(ARD 8.5.58), 97 min. – av. Maria Harlan-Körber (An-
tigone), Rosel Schäfer (Ismène), Tilla Durieux. Irene Papas, une émouvante Antigone (1961)
s 5a.3.2