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 l’antiquité au cinéma
av. Emil Jannings (le pharaon Osorcon), Erna Morena
(Amnertis, sa fille), Kurt Vespermann (Tirhaka), Bern-
hard Goetzke (Paophis), Paul Rehkopf, Hermann Va-
lentin. –
L’amour malheureux de la fille du pharaon, dont
l’amant périt sur ordre du souverain, se répercute à travers
les âges, les propriétaires du crâne de la princesse égyptienne
étant poursuivis par la malédiction.
1925
His Majesty, Bunker Bean
(US) Harry Beaumont ;
Warner Bros., 7 bob. –
Parodie
burlesque
.
1931
Hoor-e-Misar / Land of Pyramids
(IN) Prafulla
Ghosh ; Sagar Film Co., 8456 ft. – av. Master Vithal,
Zubeida.
1943
La corte de faraón
(MX) Julio Bracho ; Films Mundia-
les, 90 min. – av. Mapy Cortés, Roberto Soto (le pha-
raon), Fernando Cortés (Putifar), Consuelo Guerrero
de Luna (l’épouse du pharaon), Alfredo Varela, Jr., Er-
nesto Alonso. –
Vaudeville musical datant de 1910 tourné
aux studios Clasa à Mexico, avec chansons coquines et ana-
chronismes : sur ordre du pharaon, le général Putifar doit
épouser une jeune femme, mais une blessure de guerre l’a
rendu impuissant et il cherche à s’en débarrasser. Un échec
public.
1944
Sudan (Queen of the Nile) (Soudan/Esclave et reine)
(US) John Rawlins ; Paul Malvern-Universal, 76 min.
– av. Maria Montez (Naila), Jon Hall (Merab), Turhan
Bey (Herua), Al Ferguson (le pharaon Khemmis [?]),
Andy Devine (Nebka), George Zucco (Horadef ), Ro-
bert Warwick (Maatet). –
La princesse Naila monte sur
le trône après l’assassinat mystérieux de son père, le pha-
raon Khemmis. Le meurtrier, le premier ministre complo-
teur Horadef, fait endosser ce crime à Herua, le chef d’une
bande d’esclaves échappés, et enlève la reine pour la vendre
comme esclave. Celle-ci est sauvée par un vagabond, Merab,
qui l’aide à reconquérir son trône avec les hommes d’Herua.
– Petite bande technicolorisée et puérile destinée à mettre
en valeur le couple « exotique » Maria Montez-Jon Hall,
dont c’est le sixième et dernier film, cette fois-ci non pas en
Arabie des mille et une nuits, mais, grâce à divers «matte
paintings », en Egypte ancienne. John Rawlins vient de si-
gner un divertissant
Arabian Nights
avec les deux vedettes
de
Sudan
en Shéhérazade et Haroun al-Rashid. Tournée
dans le désert de Gallup au Nouveau-Mexique (Canyon
de Chelly) et en Arizona avec des indiens Navajo grimés
en Egyptiens,
Sudan
est une curiosité dans la mesure où il
s’agit de la première (et unique) incursion parlante d’Hol-
lywood dans l’univers des pharaons avant
The Egyptian
de Michael Curtiz, dix ans plus tard.
1953
Reventa de esclavas
(MX) José Diaz Morales ; Filmex,
90 min. – av. Silvia Pinal (Isis), Tony Aguilar, Oscar Pu-
lido (pharaon), Aurora Segura, Julian de Meriche, Ana
Bertha Lepe. –
Farce musicale filmée aux studios San An-
gel Inn à Mexico City : un archéologue ressuscite la momie
de la belle Isis qui le transporte dans l’Egypte ancienne où
il devient pharaon.
1954 [épisode égyptien :]
Morena Clara
(ES) Luis Lucia ;
Benito Perojo-Suevia, 90 min. – av. Lola Flores, Fer-
nando Fernan-Gomez, Miguel Ligero. –
La vie des Gi-
tans dans l’Egypte pharaonique.
1960
Il sepolcro dei re / Le tombeau des rois / La vallée des
pharaons
(IT / FR) Fernando Cerchio ; Explorer Film-
CFPC Paris, 108 min. – av. Debra Paget (Shila), Et-
tore Manni (Rési), Corrado Pani (le pharaon Némorat
[?]), Robert Alda (l’architecte Inuni), Yvette Lebon (Te-
gis, la reine-mère), Erno Crisa (le pharaon Kefren [?]).
Après la victoire de Thèbes sur l’Assyrie, le pharaon Né-
morat, adolescent hypocondriaque, parano, capricieux et
cruel, épouse de force Shila, la princesse assyrienne dont il
a fait anéantir la famille. Eprise de Rési, le médecin de la
cour, la jeune reine repousse Némorat qui est empoisonné
par Kefren, le grand-intendant du palais. Une fois sur le
trône, ce dernier accuse Shila d’avoir tué son mari. Pour
éviter le châtiment que lui promet la reine-mère, elle feint
le suicide en avalant une drogue remise par son amant et se
laisse ensevelir vivante au côté du pharaon, au cœur d’un
tombeau inviolable conçu par Inuni. Rési s’empare de l’ar-
chitecte puis, échappant aux pièges mortels du labyrinthe,
il la délivre et fuit l’Egypte. Les pilleurs qui l’assistent pé-
rissent sous terre tandis que l’usurpateur Kefren est démas-
qué et exécuté sur ordre de la reine-mère.
Excellente surprise : un petit film intimiste, aux personna-
ges psychologiquement fouillés, morbides ou obsédés, une
intrigue pleine de rebondissements qui rappelle à la fois
Das Weib des Pharao
de Lubitsch et
Land of the Pha-
raohs
de Hawks, avec la séduisante Debra Paget en prime.
Le script de Damiano Damiani oppose les fellahs affamés
que soigne Rési, sosie de Sinouhé, aux profiteurs de la cour
(« vous êtes tous des momies ») et aux intrigants du clergé
(« c’est l’ambiguïté qui fait un prêtre »), le tout saupoudré
d’humour noir (Rési à l’hypcondre royal : « si tu le souhaites,
je peux ouvrir ton crâne en deux et y chercher des mousti-
ques, mais je m’exercerai auparavant avec quelques escla-
ves ... »). Ancien critique de cinéma et documentariste an-
tifasciste, le réalisateur Cerchio récolte des louanges de la
plume de Bertrand Tavernier (
Cinéma 61
nº 59). Tour-
nage à Cinecittà, à Focene et dans les dunes de Sabau-
dia ; les rares plans de foules sont extraits de
La donna dei
I...,96,97,98,99,100,101,102,103,104,105 107,108,109,110,111,112,113,114,115,116,...674