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 l'antiquité au cinéma
1967 Ø
Kampf um Rom/ La guerra per Roma / Lupta
pentru Roma
(Pour la conquête de Rome / Le der-
nier des Romains)
(DE / IT / RO) Robert Siodmak. –
av. Orson Welles (Justinien I
er
), Sylva Koscina (Théo-
dora Augusta), Laurence Harvey (Céthegus), Michael
Dunn (Narsès), Lang Jeffries (le général Bélisaire). –
Sur
ordre de Justinien, les généraux byzantins Bélisaire et Nar-
sès reprennent la péninsule italienne aux Ostrogoths afin de
rétablir la grandeur de l’Empire romain en Occident. –
cf. Goths 6c.2.2.
1985 / 86  
Rouss iznatchalnaïa [Les débuts de la Russie]
(RU) Gennadi Vassiliev ; Gorki Film, 149 min. (2
parties). – av. Boris Nevzorov (le vovoïde Vseslav), Inno-
kenti Smoktounovski (Justinien I
er
), Margarita
Terekhova (Théodora Augusta), Elgoudja Bourdouli
(le général Bélisaire), Youri Katin-Jartsev (Procope de
Césarée), Igor Dmitriev (Tribonien), Vladimir Anto-
nik (Ratibor), Lyudmila Tchoursina (Aneïa, sa mère),
Elena Kondulaïnen (Mlava, son épouse), Vladimir
Talachko (Demetrius), Yevgeni Steblov (Hypatios), Amis
Litsitis (Malkh), A. Kendjaiev (Sounika Ermija), Viktor
Gogolev (Velimoudr), Aleksandr Karin (Torop), Irina
Safronova (Krassa), S. Plotnikov (Gorobaï), D. Orlovs-
kij (Beljaï), V. Trechtchalov (Moujylo), Vladimir Epis-
koposian (Khan Egan Saul), Murat Kantemirov (Khan
Chamuel Zartl). –
Apprenant que le vieux chef  Vseslav
rassemble les tribus slavo-russes et enseigne aux jeunes l’art
de la guerre, Justinien et Théodora de Byzance leur livrent
bataille par nomades Khazars interposés. Les Slaves bat-
tent les Khazars et exécutent leur khan. Justinien propose
alors à Vseslav d’intégrer l’empire de Byzance. A son refus,
le voïvode est foudroyé par le vin empoisonné que lui a offert
un envoyé du couple impérial. Admis au rang des guerriers
les plus valeureux, le jeune Ratibor devient son successeur.
Sous sa direction, les Slaves se lèvent en masse pour venger
leur vieux chef et marchent sur Constantinople. Ratibor
s’empare de la forteresse de Topor à la frontière de l’empire
byzantin et Justinien, impressionné par la soif de liberté
et l’ardeur combattive des Slaves, s’empresse de conclure la
paix. – Unique incursion russe dans l’Antiquité (hormis le
Spartacus
muet de 1926 et quelques ballets filmés),
Rouss
iznatchalnaïa
est une curiosité censée illustrer l’enfance de
la nation, pour l’édification de la jeunesse soviétique. Les
premiers contacts entre la Slavie et Byzance : le sujet en soi
est totalement inédit à l’écran. La production s’efforce de re-
présenter les grands ancêtres comme des « édificateurs sages,
travailleurs intelligents, guerriers honnêtes ignorant la ran-
cune, hommes tenaces, optimistes dans le bonheur et dans le
malheur, modestes et tolérants à l’égard de leurs voisins » (
Le
Film soviétique
7 / 86). Le scénario précise qu’au V  
e
siè-
cle, dans la vallée du Dniepr, les forêts et les steppes longeant
la rivière Ross connaissaient l’agriculture cinq millénai-
res avant l’apparition de la Russie de Kiev ; les autochto-
nes y possédaient une langue écrite avant l’adoption du
christianisme et de l’alphabet slave de Cyrille et Méthode
(IX 
e
s.). Quant à la « deuxième Rome » voisine, ses merce-
naires passaient leur temps à exterminer les hérétiques et à
dévaster l’Asie Mineure. Ce discours idéologique nationa-
liste date du tout début de l’ère Gorbatchev – fraîchement
Les tribus slavo-russes s'unissent pour résister à l'hégémonie de Byzance et marchent sur Constantinople (
Rouss iznatchalnaïa
, 1985 / 86)
Justinien I
er
(g.) intrigue dans
Rouss iznatchalnaïa
(1985 / 86)
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