Résultat pour: "John Dee"
1971 | ** (tv) Elizabeth R / Elizabeth Regina (Moi, Élisabeth reine d’Angleterre / Élisabeth R) (GB) minisérie de Claude Whatham (1), Herbert Wise (2), Richard Martin (3), Roderick Graham (4, 6) et Donald McWhinnie (5) Roderick Graham/BBC Television (BBC Two 17.2.-24.3.71), 6 x 85 min. – av. Glenda Jackson (Elizabeth Ire), Vivian Pickles (Mary Stuart), Robert Hardy (Robert Dudley, comte de Leicester), Ronald Hines (Sir William Cecil, Lord Burghley), Hugh Dickson (Robert Cecil, comte de Salisbury, son fils), Stephen Murray (Sir Francis Walsingham), John Shrapnel (Thomas Radclyffe, comte de Sussex), Judith South (Frances Radclyffe, comtesse de Sussex), Bernard Horsfall (Sir Christopher Hatton), Robin Ellis (Robert Devereux, comte d’Essex), John Woodvine (Sir Francis Drake), Hamilton Dyce (Sir Amias Paulet, gardien de Mary Stuart), Rachel Kempson (Katherine Ashley, gouvernante d’Elizabeth), James Laurenson (Jean de Simier), Nicolas Selby (Sir Walter Raleigh), Peter Jeffrey (Philippe II d’Espagne), Margaretta Scott (Catherine de Médicis), Michael Williams (François de France, duc d’Anjou et d’Alençon), Daphne Slater (Mary Tudor), John Nettleton (Sir Francis Bacon), Jason Kemp (Edward VI), Bernard Hepton (l’archevêque Thomas Cranmer), Basil Dignam (l’évêque Stephen Gardiner), Keith Michell (Henry VIII), John Ronane (Sir Thomas Seymour), Philip Brack (John Dudley, duc de Northumberland), Rosalie Crutchley (Catherine Parr), Sarah Frampton (Lady Jane Grey), Esmond Knight (l’évêque Alvaro de la Quadra), Leonard Sachs (Gómez Suárez de Figueroa y Córdoba, comte de Feria), Stacey Tendeter (Amy Robsart, épouse de Robert Dudley), Angela Thorne (Lettice Knollys, 2e épouse de Robert Dudley), John Hughes (François de Salignac de La Mothe Fénélon), Christopher Hancock (Don Juan de Idiaquez, secrétaire de Philippe II), Malcolm Hayes (Edward Kelley, le médium), Geoffrey Wincott (l’amiral Alonso de Santa Cruz), Paul Hardwick (le père Robert Parsons), Gordon Goestelow (l’amiral Alonso Pérez de Guzmán, duc de Medina-Sidonia), Ian Ricketts (Don Luis Cabrera de Cordoba), Julian Holloway (Gilles de Noailles), Judith South (Frances Burke, Lady Essex), Blake Butler (Sir Thomas Parry, intendant de la reine), Peter Egan (Henry Wriothesley, comte de Southampton), Sonia Fraser (Elizabeth Wriothesley, comtesse de Southampton), Brian Wilde (Richard Topcliffe, le tortionnaire), David Garfield (John Ballard, le prêtre espion), Hayden Jones (Charles Blount, baron Mountjoy), David Collings (Anthony Babington, conspirateur), Bernard Holley (Gilbert Gifford, espion de Walsingham), David Nettheim (Thomas Phelippes), John Graham (William Davison), Peter Howell (Lord Admiral Charles Howard, corsaire et comte de Nottingham), Clifford Rose (Thomas Egerton, vicomte Brackley), John Ruddock (John Whitgift, archevêque de Canterbury), Patrick O’Connell (Hugh O’Neill, comte de Tyrone), Shirley Dixon (Lady Penelope Rich), James Culliford (John Savage, un tueur catholique), Raf De La Torre (Dr. John Dee, l’astrologue), Michael Culver (John Tregannon), David Parfitt (le petit prince Philippe d’Espagne, futur Philippe III), Philip Voss (acteur jouant Richard II), David Hargreaves (acteur jouant Bolingbroke). Une production britannique d’une durée de presque neuf heures (l’équivalent de six longs métrages de cinéma), à ce jour la plus longue consacrée à Elizabeth Ière, à la fois très ambitieuse et inhabituellement scrupuleuse sur le plan historique. Épisode 1 : « The Lion’s Cub (La Fille du lion) ». – La série débute à Hampton Court le 16 janvier 1549 pour illustrer les risques mortels qu’encourt la princesse adolescente, qui, grâce à sa gouvernante Kate Ashley, parvient à échapper aux intrigues de Sir Thomas Seymour, accusé (à tort) de l’avoir séduite et tentant un coup d’État en enlevant son jeune demi-frère Edward VI. La princesse est innocentée, Seymour décapité pour trahison. En avril 1554, Elizabeth est soupçonnée sans preuves de complicité dans la révolte protestante de Sir Thomas Wyatt le Jeune lorsque sa demi-sœur Mary Tudor monte sur le trône ; elle séjourne deux fois à la Tour de Londres, feint de s’intéresser au catholicisme pour gagner du temps (« Je resterai en vie ! »), déjoue avec fermeté plusieurs interrogatoires piégés et échappe de peu à la hache du bourreau, la seconde fois grâce à l’intervention du prince-consort Philippe d’Espagne qui la trouve à son goût et désapprouve les bûchers et l’intégrisme sanglant de son épouse anglaise (détail authentique) ; celle-ci ne tarde pas à décéder. « Je ne suis pas un lion, commente Elizabeth en se référant à son géniteur, mais je suis l’enfant d’un lion et j’en ai le cœur ». |
1980 | (tv) ** Drake's Venture (L'Amiral Drake) (GB/DE) de Lawrence Gordon-Clark Lawrence Gordon Clark, Terry Heet/Westward Television-Bayerischer Rundfunk (ITV 28.12.80), 115 min./104 min. – av. John Thaw (Sir Francis Drake), Charlotte Cornwell (Elizabeth Ire), Paul Darrow (Sir Thomas Doughty), Michael Turner (Sir William Cecil, Lord Burleigh), Terence Budd (John Drake, neveu du corsaire), Thomas Douthey (Paul Darrow), David Ryall (Sir Francis Walsingham), Peter Cellier (Sir Christopher Hatton), Esmond Knight (John Dee), Michael Stroud (l’amiral Winter), Alan Downer (Nuno da Silva), Michael Irving (Leonard Vicary), Roger Adamson (Francis Fletcher), Paul Alexander (Ned Bright), Colin Matthews. Parti de Plymouth en novembre 1577, Drake fait un retour triomphal en septembre 1580 après un voyage éprouvant de trois ans autour du monde à bord du « Golden Hind(e) » (la « Biche dorée »), circumnavigation secrète mais approuvée par la reine au cours de laquelle il a du faire exécuter son meilleur ami, l’érudit Sir Thomas Doughty, pour trahison et mutinerie à Puerto San Julián (Patagonie, juillet 1578). Doughty souhaitait rentrer au plus vite en Angleterre, alors que Drake comptait amasser des trésors dans les pays lointains (il avait fait croire à son équipage qu’ils partaient pour Alexandrie seulement); ses découvertes territoriales et ses raids spectaculaires dans les ports espagnols de l’Amérique latine – notament au Pérou – rapportent à la Couronne plus de 600’000£. Les trésors ramenés financeront en partie la flotte militaire lancée contre l’Armada, mais la reine refuse d’adouber le corsaire elle-même, afin de ne pas provoquer Philippe II qui a mis à prix la tête de Drake. Le film est conçu comme une suite de retours en arrière, Drake étant inquiet de la réaction d’Elizabeth à qui il relate en détail les circonstances de son voyage et la décapitation de Doughty ; son récit laisse toutefois apparaître un conflit psychologique ambigu entre un autocrate paranoïaque (Drake) et un aristocrate trop conscient de ses droits de caste (Doughty). Une restitution scrupuleuse du périple (scénario de John Nelson Burton), avec un John Thaw mémorable en capitaine corsaire, tournée en couleurs à Plymouth, à Slepton Sands (pour San Julián), en Cornouailles et dans la Manche en utilisant la réplique grandeur nature du « Golden Hind(e) » construite en 1973 à Appledore (North Devon) et ancrée temporairement près du Tate Modern à Londres. Produit pour célébrer le 400ème anniversaire de la circumnavigation, le téléfilm décroche une Médaille d’argent plus que méritée à l’International Film and Television Festival de New York. |
2016/17 | (tv) Reinas - virgen y mártir / Queens (ES/GB) mini-série de José Luis Moreno et Manuel Carballo José Luis Moreno, José Picazo/Indiana Pictures-Kulteperalia-Radiotelevisión Española-BBC (TVE 24.1.-28.2.17), 6 x 60 min. - av. Olivia Chenery (Mary Stuart), Rebecca Scott (Elizabeth I), Matt McClure (James Stuart, comte de Moray), Harry Jarvis (Henry Stuart, Lord Darnley), Crispin Redman (Sir William Cecil, Lord Burleigh), Carlos Camino (David Rizzio), Viveka Rytzner (Mary Seton), Roddy Walker (William Maitland), Lea Hatton (Lady Ann), Laura Ledesma (Isabelle de Valois), Nick Cornwall (John Dee), Gonzalo Ramos (Christopher Hatton), Andy Beckwith (Sir John Hawkins), Adrián Castiñeiras (Felipe II), Fernando Gil (le duc d'Albe), Landher Iturbe (le prince Don Carlos), Raül Tortosa (le prince d'Eboli), David Villaraco (cpt. Rodrigo de Boü), Fernando Oyagüez (Juan d'Autriche), Paloma Boyd (Juana d'Autriche), Elena Martínez (Isabel de Osorio), Leonardo Salerni (Guillaume d'Orange), Alejandra Onieva (Anne d'Autriche), Yaiza Guimaré (Marie d'Autriche), Cerith Flinn (Sir Francis Throckmorton), Nigel Billing (George Talbot, comte de Shrewsbury), Benjamin Fisher (le duc d'Argyll), Alicia Grace Turrell (la comtesse de Shrewsbury), Dario Stangl (Charles Paget), Ruben Jones (Sir Francis Walsingham), Simon Armstrong (John Knox), Tom Christian (Robert Dudley), Sion Alun Davies (le roi James VI), Joe Manjón (Anthony Babington), Steve Howard (le pape Pie V), Samuel González (le roi Charles IX de France). Une série luxueuse sur les relations conflictuelles entre les deux reines tournée en Espagne et en Écosse, mais restée inédite en Grande-Bretagne. On remontre la rencontre imaginaire entre Mary et Elizabeth, introduit des relations homosexuelles bien inutiles, Un mégabudget (2 millions d'Euros par épisode) pour un résultat jugé médiocre. - Épisodes: 1. "El regreso" - 2. "El matrimonio, razón de estado" - 3. "Conspiración" - 4. "Venganza. El informe Rosso" - 5. "La abdicación" - 6. "La decapitación". |
2007 | ** Elizabeth : The Golden Age / Elizabeth : L’Âge d’or / Elizabeth – Das goldene Königreich (GB/FR/DE/US) de Sekhar Kapur Tim Bevan, Jonathan Cavendish, Eric Fellner, Mary Richards/Working Title Films Ltd. (London)-StudioCanal Image SA (Paris)-Motion Pictures ZETA Produktionsgesellschaft mbH & Co. (Pullach/Bayern)-Universal Pictures (Hollywood), 114 min. – av. Cate Blanchett (Elizabeth Ire), Geoffrey Rush (Sir Francis Walsingham), Clive Owen (Sir Walter Raleigh), Abbie Cornish (Bess/Elizabeth Throckmorton, Lady Raleigh), Steven Robertson (Sir Francis Throckmorton, son cousin), Samantha Morton (Mary Stuart), Jordi Mollà (Philippe II d’Espagne), Aimee King (la petite Isabella, infante d’Espagne), William Houston (Don Guerau de Espés del Valle, ambassadeur d’Espagne), Laurence Fox (Sir Christopher Hatton), John Shrapnel (Lord Admiral Charles Howard, comte de Nottingham), Susan Lynch (Annette [=Mary] Fleming), Rhys Ivans (le comploteur jésuite Robert Reston [=John Ballard]), Eddie Redmayne (Thomas [=Anthony] Babington), Stuart McLoughlin (John Savage), Penelope McGhie (Margaret), Adrian Scarborough (Calley), Steven Loton (l’Algonquin Manteo, chef des Croatan), Martin Baron (l’Algonquin Wanchese de Roanoke), Jeremy Barker (Ramsey), George Innes (Burton), Adam Godley (William Walsingham, frère de Francis), Kelly Hunter (Ursula Walsingham, épouse de Francis), Christian Brassington (Charles II, archiduc d’Autriche), David Robb (l’amiral Sir William Winter), Robert Cambrinus (le comte Georg von Helfenstein), Tom Hollander (Sir Amias Paulet), Sam Spruell (un tortionnaire), David Threlfall (l’astronome-astrologue Dr. John Dee), Tim Preece (Sir Nicholas Throckmorton), Vidal Sancho (le ministre espagnol), Dave Legeno (le bourreau), Antony Carrick (l’archevêque espagnol). Synopsis : « En 1585, l’Espagne domine le monde et Philippe II, fervent catholique, a plongé l’Europe dans la guerre sainte. Seule l’Angleterre résiste, gouvernée par une reine protestante, Elizabeth. Sa cousine catholique, Mary Stuart, ex-reine d’Écosse qui la considère comme une bâtarde usurpatrice, est emprisonnée dans une forteresse anglaise » (à Chartley). Avec ce texte introductif lapidaire, ultradramatique, le ton est donné. À l’Escurial, entouré de religieux capuchonnés en noir, silhouettes vampiriques sorties du Nosferatu de Murnau, Philippe déclare que l’Angleterre est « sous l’emprise du diable ». Sur ses ordres, des forêts entières sont abattues pour construire la plus grande flotte jamais vue, « apte à transporter les légions du Christ contre la bâtarde stérile et athée ». À Londres, des Parlementaires martèlent que « chaque catholique anglais est un assassin potentiel », ce à quoi Elizabeth, à présent âgée de 52 ans, rétorque qu’elle ne tient pas compte des croyances, mais seulement des faits, et en effet, les catholiques anglais ne sont pas persécutés, bien qu’ils ne reconnaissent que Mary Stuart comme leur reine légitime. Elizabeth reçoit son monde à Whitehall, où la délégation espagnole se plaint amèrement des raids des pirates anglais alors qu’un des responsables de ces rapines, le corsaire Walter Raleigh, de retour du Nouveau Monde, tente d’approcher le trône flanqué de deux individus aux accoutrements exotiques, les Algonquins Manteo et Wanchese. Le « coup du manteau dans la boue » n’ayant pas eu d’effet apparent, Raleigh parvient, grâce à l’entremise de Bess Throckmorton, dame de compagnie et proche confidente d’Elizabeth, à exposer ses plans pour établir une colonie anglaise à Roanoke, dans une région baptisée Virginie en honneur de la « reine vierge ». Il charme la souveraine par le récit coloré de ses exploits lointains, l’initie au tabac, lui fait goûter des pommes de terre. Elizabeth peine à réprimer le trouble que lui inspire le séduisant aventurier et encourage Bess à se rapprocher de lui. Mais elle interdit à Raleigh de reprendre la mer, l’adoube et le nomme capitaine de sa garde personnelle. Tandis que l’ambassadeur d’Espagne fulmine contre les razzias de Raleigh aux Antilles, le « pirate politicien » explique à la reine que « plus il rapportera d’or en Angleterre, plus elle sera en sécurité. » |
2005 | * (tv) The Virgin Queen / Elizabeth I, the Virgin Queen (La Reine vierge) (GB/US) minisérie de Coky Giedroyc Paul Rutman, Vanessa de Sousa/BBC-Power Entertainment Media Ltd. (London)-Public Broadcasting Service (PBS) “Masterpiece Theatre” (New York) (PBS 13.-21.11.05 / BBC One 22.1.-12.2.06), 237 min./4 x 55 min. – av. Anne-Marie Duff (Elizabeth Ire), Tom Hardy (Robert Dudley, comte de Leicester), Ian Hart (Willliam Cecil, Lord Burleigh), Hans Matheson (Robert Devereux, comte d’Essex), Derek Riddell (Sir Walter Raleigh), Neil Stuke (Francis Bacon, vicomte St. Albans), Sienna Gullory (Lettice Knollys, épouse de Robert Dudley), Joanne Whalley (Mary Tudor), Stanley Townsend (Philippe II d’Espagne), Dexter Fletcher (Sir Thomas Radcliffe, comte de Sussex), Emilia Fox (Amy Robsart, Lady Dudley), Matthias Gibbig (François de France, duc d’Anjou), Enzo Cilenti (Jean de Simier), Ben Daniels (Sir Francis Walsingham), Ewen Bremner (Sir James Melville), Daniel Evans (Sir Robert Cecil), Michael Feast (cardinal Reginald Pole), Ralph Ineson (Dr. William Cowes), Marcello Magni (Don Alvaro de la Quadra), Kevin McKidd (Thomas Howard, duc de Norfolk), Robert Pugh (Lord Chancellor Stephen Gardiner), Tara Fitzgerald (Kate Ashley, la gouvernante), Sebastian Armesto (Charles Blount, comte de Devonshire et baron Mountjoy), Tony Guilfoyle (John Brydges, baron Chandos), Stella Maris (Valencia), Nicholas Hewetson (l’artiste), Pearce Quigley (Sir Henry Bedingfeld), Siobhan Hewlett (Cecily), Karl Theobald (Sir Horace Alsop), Geoff Bell (le dentiste), Shaun Evans (comte de Southampton), Joanna Griffiths (Agnes), Vincent Franklin (Thomas Phelippes), Stephen Walters (Gilbert Gifford), Jason Watkins (Sir Christopher Hatton), Alan Williams (John Dee), Bryan Dick (Sir Thomas Wyatt le Jeune), Emma Kennedy (Ellen), Tony Maudsley (cpt. Morgan), Lisa Millett (Mrs. Odingsell), Ulrich Thompson (baron Casper Breuner), Marcelo de Ramos et Rodrigo De Veccha (les bouffons). On peut s’étonner qu’en dépit de la performance notable de Helen Mirren dans Elizabeth I sur Channel Four/HBO cette même année (cf. supra), la BBC éprouve le besoin de livrer sa propre vision de la reine tudorienne, revue par la réalisatrice Coky Giedroyc (alias Lady Bowyer-Smyth). Reflexe chauvin, correctif historique ou rejet d’un déplacement factice de l’Histoire nationale dans des paysages lituaniens, allez savoir ? Pourtant, financé pour 9 millions de £, The Virgin Queen est tourné simultanément au projet rival de Helen Mirren, en été 2005. On filme aux studios de Pinewood, puis en extérieurs dans les châteaux d’Alnwick, de Bamburgh, de Chillingham (Northumberland), de Raby (Durham), à Warwick, Baddesley Clinton (Warwickshire), au Lord Leicester’s Hospital (Warwick), au New College de l’Oxford University, à Chastleton House (Oxfordshire) et au Middle Temple à Londres. La diffusion en Grande-Bretagne est initialement programmée pour septembre 2005, mais elle entre en conflit avec celle du film de Helen Mirren et, beau joueur, la BBC décide de ne sortir The Virgin Queen, production du terroir bénéficiant des trésors de l’architecture patrimoniale, qu’après son passage à l’affiche de « Masterpiece Theatre » (Boston) sur la chaîne américaine PBS, programme réservé aux séries télévisées de prestige d’origine britannique. Les Américains découvrent donc la série en novembre, les Anglais seulement en janvier-février de l’année suivante. |
2014 | (tv) Griff nach der Weltherrschaft : 2. Sir Francis Drake (A la conquête du monde : 2. Sir Francis Drake) (ES/PT/GB) de Hannes Schuler, Holger Preusse Fernsehbüro (Arte 27.9.14), 52 min. – av. Martin Rother (Sir Francis Drake), Peter Eberst (Thomas Doughty), Thomas Krutmann (Sir John Dee), Jeffrey Zach (le vicaire Fletcher). – Docu-fiction. |
2017 | (tv) Will (US) minisérie de Shekhar Kapur (1-3,10), Elliott Lester (4,5), Magnus Martens (6,7), Jonathan Teplitzky (8-9) Shekhar Kapur, Andrew Wood, Jill Bilcock, Mary Richards/TNT-Monumental Television-Startling Television-Sir Weighty Tomes Enterprises-Studio T (TNT 10.7.-4.9.17), 10 x 55 min. – av. Laurie Davidson (William Shakespeare), Olivia DeJonge (Alice Burbage), Ewen Bremner (Richard Topcliffe, « chasseur de prêtres » et tortionnaire), Mattias Inwood (Richard Burbage, The Globe), Jamie Campbell Bower (Christopher Marlowe), Scott Handy (Sir Francis Bacon), Rupert Young (Sir Walter Raleigh), William Houston (William Kempe, acteur), Lukas Rolfe (Presto), Max Bennett (Père Robert Southwell, missionnaire jésuite), Colm Meaney (James Burbage, The Theatre), Nancy Carroll (Ellen Burbage), Michael Nardone (Sir Edward Arden), Jamie Beamish (Augustine Phillips, acteur), Nicholas Farrell (Sir Francis Walsingham), Nicholas Woodeson (Philip Henslowe, imprésario), Henry Lloyd-Hughes (Edward Alleyn, acteur), Bruce MacKinnon (Robert Greene, pamphlétiste), Charlie Roe (Henry Leeds), Deirdre Mullins (Anne Shakespeare-Hathaway), James Berkery (Jeremy Knightstand), Zubin Varia (Sir Edward Kelley/Edward Talbot, occultiste), Jasmin Savoy Brown (Lady Emilia Lanier-Bassano, poétesse), Kenneth Collard (Justice Young), Leon Annor (Marcus), Vauxhall Jermaine (Demetrius), Leonardo Dickens (Hamnet Shakespeare), Deirdre Mullins (Anne Shakespeare), Cleopatra Dickens (Judith Shakespeare), Phoebe Austen (Susanne Shakespeare), Susie Trayling (Constance Topcliffe), Dominic Herman-Day (Wesley Topcliffe), Rosie Knightley (Beth Topcliffe), Ben Fox (John Shakespeare), Amanda Lawrence (Mary Shakespeare), Richard Durden (Lord Fortescue), Marina Baibara (la duchesse de Suffolk), Will Irvine (Samuel Ward), Oliver Wellington (Benjamin Forthright), Tadhg Murphy (Baxter). Synopsis : « Before he was Shakespeare, he was ... Will » (publicité). En 1589, Will, vingt ans et catholique de Stratford-upon-Avon, débarque à Londres. La capitale est ravagée par la violence, les conflits religieux et la peste. Soutenu secrètement par Christopher Marlowe, il entre dans la troupe de théâtre de James Burbage et crée sa première pièce, Edward III, un succès qui lui permet de faire vivre sa femme et ses trois enfants. Marqué par le décès du dramaturge-maison Baxter, il révèle à son amie Alice, fille de Burbage, les liens de sa famille avec le prêtre et poète jésuite Robert Southwell, un cousin recherché par la police qui lui propose de collaborer avec les factions papistes. Alice, dont il tombe amoureux, l’aide à écrire The Two Gentlemen of Verona en copiant l’intrigue d’une pièce espagnole. Sa fréquentation de l’astronome-occultiste John Dee entraîne l’intervention du sinistre « chasseur de prêtres catholiques » et tortionnaire Richard Topcliffe qui lui demande d’écrire une pièce anticatholique pour contrer la propagande de Southwell ; il met son cousin en garde mais risque lui-même l’arrestation et la mort sous la torture. L’arrivée inattendue d’Anne Shakespeare-Hathaway force le jeune poète à choisir entre son épouse légitime et Alice. Le théâtre de Burbage est détruit par les flammes, Lord Fortescue le reconstruit pour y présenter A Midsummer Night’s Dream, tandis que Marlowe fréquente les cercles satanistes afin d’y trouver l’inspiration pour son Doctor Faustus et entame une descente aux enfers qui lui coûtera la vie. Après l’exécution d’un autre martyr catholique, Will démasque Southwell sous les traits démoniaques de Richard III, ce qui n’échappe pas à Sir Francis Walsingham, le puissant chef des services secrets qui révoque le tortionnaire. Convertie au catholicisme, Alice quitte le pays aux côtés de Southwell. Shekhar Kapur, le réalisateur bollywoodien qui s’est fait remarquer sur le marché occidental grâce à deux longs métrages assez originaux consacrés à la Reine Vierge et interprétés par Cate Blanchett, Elizabeth (1998) et Elizabeth : The Golden Age (2007), se replonge dans le XVIe siècle anglais finissant avec cette télésérie américaine clairement adressée à la « génération Z ». Le scénario de Craig Pearce nous plonge dans un Londres au jeunisme appuyé, limite néo-punk-rock, tout en ressuscitant conflits et persécutions religieux parsemés de scènes de torture particulièrement « gore ». Autour du jeune Will – présenté comme un catholique secret, assertion jamais prouvée – s’agitent Robert Southwell (1561-1595), son cousin canonisé par l’Église catholique, condamné pour trahison et exécuté par pendaison, mais aussi l’imprésario James Burbage, charpentier visionnaire et constructeur du tout premier théâtre à Londres, sa fille rebelle Alice qui, étant femme, n’est pas autorisée à jouer sur scène, ainsi que son fils Richard Burbage, comédien imbu de lui-même et porté sur l’overplaying. Cité Renaissance-post moderne, Londres est peuplé de hipsters multi-culti et colorée à l’indienne, comme si tout le monde s’était donné le mot pour se teindre les cheveux et s’habiller à fêter le carnaval (avec The Clash dans la bande-son). Mauvais calcul : budgétée à 75 millions de $ et tournée en septembre-novembre 2016 aux Dragon Studios à Bridgend (Llanharan, pays de Galles) et à Lacock (Wiltshire), la série, complaisante et pleine de clichés, doit être stoppée à la fin de la première saison faute de téléspectateurs. Épisodes : 1. « The Play’s The Thing » – 2. « Cowards Die Many Times » – 3. « The Two Gentlemen », – 4. « Brave New World » – 5. « The Marriage of Two Minds » – 6. « Something Wicked This Way Comes » – 7. « What Dreams May Come » – 8. – 9. « Play the Devil » – 10. « Once, Bright Angel ». |
Entre-temps, Sir Francis Walsingham, secrétaire d’État et maître-espion, déjoue le complot catholique d’Anthony Babington auquel son propre frère William (personnage fictif) est mêlé et qui vise à éliminer Elizabeth ; il désarme son frère venu le poignarder et le fait exiler en France. Alors que la reine prie à St. Paul’s, Babington s’introduit dans la chapelle et vise Elizabeth avec un pistolet, mais le coup ne part pas et l’assaillant est neutralisé. Walsingham ordonne l’incarcération, la torture et la pendaison de tous les conspirateurs à la solde du duc de Guise et des Espagnols, parmi lesquels le cousin de Bess, Francis Throckmorton ; Raleigh console Bess en pleurs et entame une liaison avec elle. Walsingham ignore toutefois que les agents de l’Escurial avaient pour mission d’impliquer Mary Stuart dans la conspiration, de faire en sorte que la tentative d’assassinat échoue (l’arme n’était pas chargée), que l’arrogante reine d’Écosse soit exécutée, que Philippe soit ainsi justifié à envahir l’Angleterre avec l’approbation du Saint Siège et à s’emparer du trône, pour lui-même ou pour sa fille, l’infante Isabelle. (Aucun document historique n’atteste d’aussi machiavéliques intentions !) L’opération réussit : soupçonnée d’être au courant de ces manigances (qu’elle ignorait en réalité), Mary Stuart est arrêtée, transférée à Fotheringay, puis jugée pout haute trahison ; faisant fi des réserves hypocrites d’Elizabeth (qui refuse de verser le sang d’une autre reine), le Parlement la condamne à mort. Puis l’ambassadeur d’Espagne ayant accusé publiquement Elizabeth d’héberger dans son lit royal les « pirates ancrés dans la Tamise », la souveraine humiliée le renvoie dans son « trou à rats » et crie qu’elle commande aux vents et qu’elle a en elle un ouragan qui décimera tout ennemi venu de la mer. C’est la guerre. Le mathématicien, alchimiste et astrologue personnel d’Elizabeth, Dr. John Dee, prédit la montée d’un grand empire et la chute d’un autre, mais lequel ? Philippe II envoie son immense flotte contre la « vierge sanguinaire » afin de rétablir la « vraie Foi » en Angleterre. C’est alors que la reine apprend que Bess est enceinte et qu’elle et Raleigh se sont mariés sans son consentement ; furieuse, se sentant doublement trahie, elle roue Bess de coups et fait enfermer le couple à la Tour. Mais l’Armada est en vue. Le 19 août 1588, sur son destrier blanc, Elizabeth exhorte ses forces terrestres rassemblées à Tilbury (Essex), dans l’estuaire de la Tamise, en vue d’un éventuel débarquement espagnol qui « livrerait les Anglais à l’Inquisition ». Simultanément, elle ordonne la mise en liberté de tous les prisonniers du royaume (« tous des Anglais capables de se battre »), Drake et son épouse compris. Grâce à la stratégie développée par ses capitaines, dont Drake à bord du Yacht Royal et Raleigh à bord du Tyger, qui lancent des bateaux-brûlots contre la flotte espagnole, l’Armada connaît une déroute cinglante. Pris dans les tempêtes de la mer du Nord et les flammes, ses navires ne parviennent pas à atteindre les côtes anglaises. Raleigh éperonne un vaisseau ennemi, abandonne au dernier moment son navire en feu et saute à l’eau. Le royaume est sauvé. Tandis que Walsingham se meurt, Elizabeth se réconcilie avec Raleigh et Bess et bénit leur nouveau-né qu’elle prend dans ses bras. Tandis qu’elle sourit à l’enfant qu’elle n’aura jamais, on entend sa voix en off : « On m’appelle la Reine Vierge – célibataire, je n’ai pas de maître – sans enfants, je suis la mère de mon peuple – mon Dieu, donne-moi la force de porter cette terrible liberté – je suis votre reine – je suis moi. » |