Résultat pour: "Ci Xi"
Face à la contrebande d’opium pratiquée par les compagnies commerciales anglaises (en particulier la Compagnie des Indes orientales) et écoulée dans les ports de la Chine méridionale, Pékin décide de fermer le port de Canton, seul ouvert aux Occidentaux, afin de protéger la population contre la progression du fléau. S’ensuit la Première Guerre de l’opium (1839-1842) que la Chine perd contre l’Angleterre et ses alliés franco-américains. Pékin est forcé d’accepter le libre commerce de l’opium et doit céder l’îlot de Hong Kong aux Britanniques. La Seconde Guerre de l’opium (1854) provoquée par les négociants occidentaux aboutit au sac du Palais d’Été à Pékin. Les vainqueurs imposent la présence massive de missions chrétiennes. Après le décès de l’empereur Hien-fong (1861), sa concubine Yi devient impératrice-régente sous le nom de Ci Xi (Tzu-Hsi/Tseu-Hi). Sa politique réactionnaire, corrompue et forcément xénophobe prépare la chute de la dynastie impériale.
1975 | Xi tai hou / Quing guo qing cheng / Ruin of a Kingdom / The Dowager Empress (HK) de Li Han Hsiang Run Run Shaw Bros., 165 min. – av. Lisa Lu (l’impératrice douairière Ci Xi/Tseu-Hi), Ivy Ling Po (l’impératrice Chin Feng), Lung Ti (l’empereur Kuang Xu), Yao Hsiao (une concubine), Ni Tien (Li Chieh), Tien Miao (Li Lien), David Chiang (Kou). |
1983 | The Burning of Yuan Ming Yuan / Huo Shao Yuan Ming Yuan (CN/HK) de Li Han Hsiang China Film C.C.-New Kunlun Co., 9 bob. – av. Liang Jiahui [Tony Leung] (l’empereur Xian Feng), Liu Xiaoqing (Yulan, concubine Yi, future Ci Xi), Chey Ye, Xiang Lei (Shu Shun), Zhou Jie, Zhang Tielin. Pékin 1852, la future impératrice Yulan, fille d’un officier mandchou, devient la concubine impériale et fuit la Cité interdite lors de l’invasion des troupes britanniques et françaises. |
1983 | The Reign Behind the Curtain / Chui Lian Ting Zhen (CN/HK) de Li Han Hsiang China Film C.C.-New Kunlun Co., 10 bob. – av. Liang Jiahui [Tony Leung] (l’empereur Xian Feng), Liu Xiaoqing (la concubine Yi, future impératrice Ci Xi), Xiang Lei, Zhou Jie, Zhang Tielin. Suite du précédent : la Chine occupée par les troupes franco-britanniques en 1860 perd sa souveraineté et après le décès de Xian Feng, la concubine Yi devient impératrice. |
1989 | Xi tai hou / Yi dai yao hou / The Empress Dowager (CN) de Li Han Hsiang Zhu (Pearl) River Film Studio, 200 min. – av. Chen Daoming (l’empereur Tongzhi), Chen Ye (Cian), Gong Li (Guilian), Li Yan (An Dehai), Liu Xiaoqing (l’impératrice douairière Ci Xi/Tseu-Hi), Yu Liwen (Du Han). – Intrigues à la cour en 1860 après l’écrasement de la rébellion de Taiping. |
2007 | (tv-df) Chinas verbotene Stadt – 2. Die Herrschaft der Konkubine (La Cité interdite de Pékin – 2. La Conspiration de la concubine) (DE) de Christian Twente ZDF-Arte-Gruppe 5 Filmproduktion (Arte 2.5.09), 52 min. – Le règne de l’impératrice Ci Xi, docu-fiction didactique avec reconstitutions digitales aussi stupéfiantes que minutieuses, et comédiens anonymes. |
Le dépiècement de la Chine par l’Occident se poursuit. Le mouvement populaire et violemment xénophobe des Boxers (nom donné par les Occidentaux à la secte du Yihéquán, « Les Poings de la justice et de la concorde ») naît au début des années 1890. Le conflit ouvert contre les Occidentaux débute en novembre 1897 avec le meurtre de deux missionnaires allemands. Ce drame sert de prétexte à l’Allemagne pour s’emparer du port de Tsingtao (Quingdao), afin de concurrencer Hong Kong et d’établir une base pour son escadre d’Asie ; les Russes en profitent pour se saisir de Port-Arthur (Lüshun), les Français de Fort-Bayard (Zhanjiang) et les Britanniques de Port-Edward (Wehai). En mars 1898, les Boxers sortent de l’ombre en prêchant ouvertement dans les rues le slogan « Renversons les Qing, détruisons les étrangers ! ». Encouragés secrètement par l’impératrice douairière Ci Xi/Tseu-Hi, organisés en milices, ils assassinent le ministre japonais, puis l’ambassadeur allemand à Pékin (10 et 19 juin 1900). De nombreux missionnaires sont passés par les armes, ainsi que quelque 23’000 Chinois convertis, considérés comme des agents à la solde des « diables d’étrangers ». Le quartier des Légations occidentales est assiégé pendant cinquante-cinq jours par les Boxers et les soldats de l’armée régulière impériale, puis délivré par un corps expéditionnaire international le 13 août 1900. La douairière déserte Pékin quand l’insurrection tourne court et que la capitale est envahie par les armées occidentales.
1914 | The Marked Woman (US) d’O. A. C. Lund World Film Corp., 5 bob. – av. Dorothy Tennant, O. A. C. Lund, R. Radcliffe (l’ambassadeur russe à Pékin), Joseph Baker, Walter Connolly (prince Chang, premier ministre), Jane Stuart (l’impératrice douairière Ci Xi/Tzu-Hsi). |
1948 | Quinggong mishi (Histoire secrète de la cour des Quing) (CN) de Zhu Shilin Studios Yonghua. – av. Shu Shi, Zhou Xuan, Tang Ruoping, Hong Bo, Xu Li, Luo Wei. – La cour impériale de Ci Xi et de son neveu Kuang-hsu, héritier du trône, de 1889 à 1900 : la défaite face au Japon en 1895, la réforme manquée de 1898 (inspirée des Meiji) et l’insurrection des Boxers. |
1963 | **The Fifty Five Days at Peking (Les 55 jours de Pékin) (US) de Nicholas Ray [et Andrew Marton, Noel Howard, Guy Green] Samuel Bronston Prod., 154 min. – av. Charlton Heston (major Matt Lewis [=cpt. John Twiggs Myers]), Ava Gardner (baronne Natalia Ivanoff), David Niven (Sir Arthur Robertson [=Sir Claude MacDonald]), Elizabeth Sellars (Lady Sarah Robertson), Flora Robson (l’impératrice douairière Ci Xi/Tseu-Hi), John Ireland (sgt. Harry), Leo Genn (gén. Jung-Lu), Robert Helpmann (prince Tuan), Leo Genn (gén. Jung-Lu), Harry Andrews (père de Béarn), Kurt Kasznar (baron Sergei Ivanoff), Philippe Leroy (Juillard), Paul Lukas (Dr. Steinfeldt), Massimo Serato (Garibaldi), Jacques Sernas (major Bobrinski), Jerome Thor (cpt. Andy Marshall), Ichizo Itami (col. Shiba Goro), Eric Pohlmann (baron von Menck, ambassadeur allemand [=Clemens Freiherr von Ketteler]), Nicholas Ray (Edwin Hurd Conger, ambassadeur américain). Après l’assassinat de l’ambassadeur allemand par les Boxers à Pékin, l’impératrice Tseu-Hi conseille aux diplomates et à leurs familles de quitter la capitale au plus vite. Sir Arthur Robertson s’y refuse, décidé à attendre (en vain) les renforts de l’amiral Sydney. Le 20 juin 1900, les 25’000 Boxers du prince Tuan se lancent à l’assaut des onze légations étrangères installées à Pékin. Bénéficiant du soutien occulte de l’impératrice, leur but est de chasser tous les étrangers de Chine. La concession internationale comprend trois mille civils et quatre cents soldats, parmi lesquels les « Marines » américains du major Matt Lewis. A l’intérieur du blocus, la famine commence à faire des ravages, les quartiers résidentiels sont difficilement défendables, les Boxers disposent d’artillerie. Lewis est tombé amoureux de la baronne russe Natalia Ivanoff, qui devait être expulsée pour sa conduite scandaleuse ; elle meurt en se dévouant pour secourir les innombrables blessés. Aidé par Sir Arthur Robertson, Lewis fait sauter l’arsenal des Boxers afin de gagner du temps et démoraliser l’ennemi dont on repousse de plus en plus difficilement les attaques. Après cinquante-cinq jours de lutte, les assiégés sont sauvés in extremis par l’arrivée d’un corps expéditionnaire, le 13 août 1900. Tseu-Hi comprend qu’elle a perdu la partie. Le dernier film du grand Nicholas Ray, poète révolté, romantique écorché, au lyrisme désespéré, et égaré ici dans une mégaproduction sans pareille, dont il n’est que partiellement responsable. Pour les besoins de sa fresque somptueuse, le producteur Samuel Bronston a fait ériger en dur une partie de Pékin à Las Matas (à 20 km de Madrid), sur une superficie de 125 hectares: du jamais-vu. Les décors colossaux de Veniero Colasanti et John Moore, filmés en Super-Technirama 70mm et Technicolor, sont époustouflants dans leurs dimensions comme dans l’exactitude de la reconstitution. 1200 figurants les animent, les coûts du film grimpent à 17 millions de $. D’autres scènes sont enregistrées à Valence et aux Samuel Bronston Studios (Chamartin) à Madrid. Charlton Heston souhaitait Jeanne Moreau ou Melina Mercouri pour partenaire féminin, Bronston envisageait Deborah Kerr, mais Ray impose Ava Gardner, royale, mais dont les caprices alcoolisés poussera la production à tuer son personnage prématurément afin d'en être débarrassé! Le tournage est éprouvant, le scénario inachevé s’écrit au jour le jour ; épuisé par les conflits avec Bronston et la lourdeur des responsabilités, Ray fait une crise cardiaque. Il doit être remplacé par les réalisateurs de seconde équipe Andrew Marton et Noel Howard et le Britannique Guy Green, honnête technicien qui termine le film. Certes, le contexte politique n’y est que superficiellement traité et le point de vue est exclusivement celui des puissances coloniales assiégées, mais la fougue du spectacle – aussi impersonnel fût-il – et la beauté d’Ava Gardner compensent partiellement ces manques. Cela dit, le film n'est jamais raciste et ne manque aucune occasion de signaler - sans insister - l'occupation impardonnable et la rapacité des puissances occidentales. Même bancal, le film a ses moments magiques et intimistes : du cinéma comme on n’en fait plus. La musique de Dimitri Tiomkin est nominée à l’Oscar 1964. - Nota bene: pour la première fois, un film occidental présente une authentique scène de Kung Fu, réglée et interprétée par Yuen Siu Tin (lors de la réception dans l'ambassade de Grande-Bretagne). |
1975 | The Boxer Rebellion / Bloody Avengers / Pa Kuo Lien Chun (La Révolte des Boxers) (HK) de Chang Cheh Run Run Shaw, 135 min./110 min. – av. Lu Wei Wang (chef des Boxers), Richard Harrison (cdt. Alfred von Waldersee), Li Li Hua (l’impératrice Ci Xi), Alexander Fu Sheng (Tsang Hsiu-Han), Liang Chi Sen, Philip Kwok, Sheng Fu, John Liang. Pékin 1900, après la libération des Légations : trois patriotes chinois Shaolin rejoignent les Boxers pour lutter contre la répression des troupes coloniales occidentales. Historiquement peu sérieux. Le film déclenche une violente polémique à Taiwan à cause de la peinture caricaturale des Boxers et il est amputé de 20 à 50 minutes pour la distribution en Europe et aux États-Unis. Le tournage difficile provoque la rupture de Chang Cheh avec son maître d'armes Liu Chia Liang qui débute ainsi sa propre carrière de réalisateur. |
1985 | Tan Sitong (CN) de Chen Jialin Changchun Film Studio, 145 min. – av. Da Shichang, Son Xiao-ying, Wang Yumei, Zheng Rong. Pékin 1895-98, l’impératrice Ci Xi/Tseu-Hi stoppe la réforme introduite par Kang Yeou Wei (qui cherche à moderniser la Chine pour se libérer de l’emprise occidentale), baillonne l’empereur Kuang-hsu et fait exécuter les réformistes, dont le préfet de Hunan, Tan Sitong. Elle favorise en revanche les sociétés secrètes xénophobes comme celle des Boxers. |
1995 | Fake Emperor / Mao Pai Huang Di (HK) de Lau Kwok-kuen Mandarin Films, 86 min. – av. Francis Ng Chun-yu (l’empereur Kuang-hsu/Guangxu), Petrina Fung Bob-o (Ci Xi/Tseu-Hi, impératrice douairière), Catherine Hung Yan (Xiao-hung), Cheung San-yuen, Chan Kar-ming. Péking 1900, l’impératrice douairière cherche à duper les Occidentaux avec un sosie (farce). |
1914 | The Marked Woman (US) d’O. A. C. Lund World Film Corp., 5 bob. – av. Dorothy Tennant, O. A. C. Lund, R. Radcliffe (l’ambassadeur russe à Pékin), Joseph Baker, Walter Connolly (prince Chang, premier ministre), Jane Stuart (l’impératrice douairière Ci Xi/Tzu-Hsi). |
1963 | ® The Fifty Five Days at Peking (Les 55 jours de Pékin) (US) de Nicholas Ray [et Andrew Marton, Noel Howard, Guy Green] ; Samuel Bronston Prod. – av. Charlton Heston (major Matt Lewis [=cpt. John Twiggs Myers]), Ava Gardner (baronne Natalia Ivanoff), David Niven (Sir Arthur Robertson [=Sir Claude MacDonald]), Flora Robson (l’impératrice douairière Ci Xi/Tseu-Hi), John Ireland (sgt. Harry), Jerome Thor (cpt. Andy Marshall), Nicholas Ray (Edwin Hurd Conger, ambassadeur américain). – La concession internationale comprend trois mille civils et quatre cents soldats, parmi lesquels les « Marines » américains du major Matt Lewis. Aidé par Sir Arthur Robertson, Lewis fait sauter l’arsenal des Boxers afin de gagner du temps et démoraliser l’ennemi dont on repousse de plus en plus difficilement les attaques. Après cinquante-cinq jours de lutte, les assiégés sont sauvés in extremis par l’arrivée d’un corps expéditionnaire. |
1929 | Manchu Love (US) d'Elmer Clifton Herbert T. Kalmus/Colorcraft Pictures Corp.-Technicolor Motion Picture Corp.-MGM, 1536 ft./2 bob. - av. Sojin [=Sôjin Kamiyama] (Su Shun), Etta Lee (Ci Xi), Tetsu Komai (l'empereur Hsien Feng), Le Ong [=James Leong] (Jung Lu), Gum Chun (Li), Al Chang (le prince Yi), Baby Wai (T'ung Chic). Un épisode de la vie de Ci Xi, future impératrice de Chine, lorsqu'elle accouche de l'héritier du trône en 1856. Court métrage muet de la série "Great Events" en Technicolor bichrome. Premier film américain entièrement interprété par des Chinois, à l'exception de Sojin, qui est Japonaise. Filmé aux Tec-Arts Studios à Hollywood. |