II - L’EMPIRE BRITANNIQUE

12. LES BRITANNIQUES EN EXTRÈME-ORIENT : CHINE – SIAM – INDONÉSIE

Le prince impérial Tuan (Robert Helpman) reçoit l’Ambassadeur d’Angleterre (« The 55 Days at Peking », 1963)

12.2. CHINE MANDCHOUE : Le soulèvement des Boxers et les « 55 jours de Pékin »

Le dépiècement de la Chine par l’Occident se poursuit. Le mouvement populaire et violemment xénophobe des Boxers (nom donné par les Occidentaux à la secte du Yihéquán, « Les Poings de la justice et de la concorde ») naît au début des années 1890. Le conflit ouvert contre les Occidentaux débute en novembre 1897 avec le meurtre de deux missionnaires allemands. Ce drame sert de prétexte à l’Allemagne pour s’emparer du port de Tsingtao (Quingdao), afin de concurrencer Hong Kong et d’établir une base pour son escadre d’Asie ; les Russes en profitent pour se saisir de Port-Arthur (Lüshun), les Français de Fort-Bayard (Zhanjiang) et les Britanniques de Port-Edward (Wehai). En mars 1898, les Boxers sortent de l’ombre en prêchant ouvertement dans les rues le slogan « Renversons les Qing, détruisons les étrangers ! ». Encouragés secrètement par l’impératrice douairière Ci Xi/Tseu-Hi, organisés en milices, ils assassinent le ministre japonais, puis l’ambassadeur allemand à Pékin (10 et 19 juin 1900). De nombreux missionnaires sont passés par les armes, ainsi que quelque 23’000 Chinois convertis, considérés comme des agents à la solde des « diables d’étrangers ». Le quartier des Légations occidentales est assiégé pendant cinquante-cinq jours par les Boxers et les soldats de l’armée régulière impériale, puis délivré par un corps expéditionnaire international le 13 août 1900. La douairière déserte Pékin quand l’insurrection tourne court et que la capitale est envahie par les armées occidentales.
1900Attack on a Chinese Mission – Bluejackets on the Rescue (GB) de James Williamson
(+prod.), 75m./4 tableaux. – av. Florence Williamson, Mr. Lepard, Mr. James. – Un des premiers films de fiction, tourné aux Williamson Studios dans la verrière d’Ivy Lodge à Brighton.
1900Boxers Sacking a Mission Station (GB)
Harrison Productions. – « Actualités reconstituées » en Grande-Bretagne.
1900How the Artist Captured the Chinese Boxers (US)
American Mutoscope & Biograph, 28 ft. – « Actualités reconstituées » dans les studios de New York (comme les titres suivants).
1900Rescue of a White Girl from the Boxers (US)
American Mutoscope & Biograph, 25 ft.
1900An American Soldier Tortured by Boxers (US)
American Mutoscope & Biograph, 162 ft.
1900Beheading the Chinese Prisoner (US) de John E. Frawley, Jacob Blair Smith (?) 
Sigmund Lubin Film Mfg. Co., 42 sec. – « Actualités reconstituées » à Philadelphie (comme les titres suivants).
1900Chinese Massacring Christians / Massacre of the Christians by the Chinese (US)
Sigmund Lubin Film Mfg. Co., 50 ft.
1900In the Pillory / Prisoner in the Chinese Pillory in the Streets of Tien Tsin (US)
Sigmund Lubin Film Mfg. Co., 75 ft.
1900Bombarding and Capturing the Taku Forts by the Allied Fleet (US)
Sigmund Lubin Film Mfg. Co., 200 ft.
1900Bombardment of Taku Forts by the Allied Fleets (US) de James Henry White 
Thomas A. Edison Mfg. Co. no. 837, 100 ft. – Reconstitution des combats maritimes.
1900Bataille au pied de la muraille de Pékin (FR)
Pathé no. 532, 25 m. (« Scènes d’actualité »)
1900Après le bombardement de Tien-Tsin (FR)
Pathé no. 533, 30 m. (« Scènes d’actualité »)
1900Martyre d’un missionnaire à Pao-Ting-Fou / Intervention des troupes alliées (FR)
Pathé no. 534, 30 m. (« Scènes d’actualité »)
1900Une exécution à Pékin (FR)
Pathé no. 535, 10 m. (« Scènes d’actualité »)
1901Charge by 1st Bengal Lancers / The War in China – The Bengal Lancers (US)
American Mutoscope & Biograph (Raymond Ackerman), 141 ft.
1911Lieutenant Rose and the Boxers (GB) de Percy Stow 
Clarendon Film Co. (P. Stow, H. V. Lawley), 1 bob./905 ft. – av. P. G. Norgate (ltn. Rose).
Rose se déguise en Chinois pour empêcher le sac d’une ambassade. Premier épisode d’une série de courts métrages très populaires, filmé aux studios de Croydon (Surrey).
Protégé par une grande muraille, le quartier occidental est sous le feu des Boxers (« The 55 Days at Peking »)
 
1914The Finger of Destiny (GB) de Charles Raymond 
Motograph, 680m. – av. Elizabeth Risdon, Babs Neville, Douglas Payne, Austin Camp.
1914The Marked Woman (US) d’O. A. C. Lund 
World Film Corp., 5 bob. – av. Dorothy Tennant, O. A. C. Lund, R. Radcliffe (l’ambassadeur russe à Pékin), Joseph Baker, Walter Connolly (prince Chang, premier ministre), Jane Stuart (l’impératrice douairière Ci Xi/Tzu-Hsi).
1919*The Red Lantern (La Lanterne Rouge) (US) d’Albert Capellani 
Nazimova Productions (Richard A. Rowland, Maxwell Karger)-Metro Pictures Corp. (Louis B. Mayer), 7 bob./2042 m./79 min. – av. Alla Nazimova (Mahlee et Blanche Sackville), Virginia Ross (Huang-Ma), Frank Currier (Sir Philip Sackville), Winter Hall (rév. Alexander Templeton), Darrell Foss (Andrew Templeton), Noah Beery (Dr. Sam Wang), Amy Van Ness (Mrs. Templeton), Mrs. McWade (Mrs. Ling), Edward J. Connelly (gén. Yung-Lu), Jack Abbe [=Yutaka Abe] (l'impératrice Tseu-Hi), Anna May Wong.
Mahlee, une Eurasienne que le père, Sir Philip Sackville, a abandonnée, grandit dans la famille Templeton, des missionnaires américains. Baptisée et devenue enseignante à la mission, elle tombe amoureuse du fils de famille, Andrew. Celui-ci la rejette en raison de la couleur de sa peau, lui préférant sa demi-soeur blanche, Blanche Sackville. Sam Wang, autre Eurasien, a étudié la médecine aux États-Unis. Il se sent toutefois rejeté par les Occidentaux ("ils peuvent vous éduquer, mais socialement ils ne vous acceptent pas") et a rejoint les Boxers. Lorsque le père biologique de Mahlee refuse de la reconnaître publiquement, celle-ci se rallie à la rébellion anti-occidentale et accepte de jouer la rôle de la déesse de la Lanterne Rouge, incarnation divine qui pousse les Boxers au soulèvement armé et décide l'impératrice douairière Tseu-Hi de les soutenir avec ses troupes. Les armées occidentales sauvent les ambassades assiégées, Wang est tué au cours des combats. En mourant, il donne à Mahlee, retranchée dans un temple, une fiole de poison et la "fausse déesse" se suicide. Elle décède dans les bras d'Andrew.
Le roman The Red Lantern: Being the Story of the Goddess of the Red Lantern Light d’Edith Wherry (New York, 1911) est à l'origine de cette production de la vedette ukrainienne Alla Nazimova, une disciple de Stanislavski qui, par son art subtil de la pantomime, parvient à exprimer la complexité des émotions de son héroïne humiliée. La reconstitution, effectuée sous la direction du Français Capellani, est importante, particulièrement soignée au niveau des décors, avec 800 figurants chinois (budget : 250’000 $), et tournée aux Metro Studios à Hollywood. Le film est un grand succès public, mais il est attaqué à sa sortie par les milieux sino-américains de la Chinese National Defense League qui lui reprochent (à juste titre) une représentation constamment tendancieuse de la Chine, bien dans le prolongement de la campagne anti-Asie menée alors par le magnat de la presse William Randolph Hearst. La première à New York coïncide avec les démonstrations à Pékin contre l'application peu glorieuse du Traité de Versailles qui remet les concessions allemandes de Shandong au Japon au lieu, comme promis, de les rendre à la Chine (qui avait soutenu l'effort de guerre franco-belge). Le film est en effet fort intéressant en raison des stéréotypes racistes sur le soi-disant "péril jaune", de son mépris implicite de la spiritualité orientale et des nombreuses contre-vérités qu'il véhicule tout en se faisant passer pour un témoignage ethnographique (la mutilation des pieds féminins, etc.), mais aussi en raison de ses contradictions internes avec, d'un côté, les Asiatiques fourbes (Wang "pratique la médecine et la trahison", dit un intertitre), une foule de Chinois que seule une bonne christianisation rendent acceptables mais jamais assimilables, et de l'autre, une héroïne émouvante, sympathique, victime de cette hypocrisie et néanmoins condamnable, en fin de compte, pour avoir trahi la mission.
1927Foreign Devils (Les Diables jaunes) (US) de Woody S. Van Dyke 
Metro-Goldwyn-Mayer, 4658 ft./5 bob./50 min. – av. Tim McCoy (cpt. Robert Kelly), Claire Windsor (Lady Patricia Rudledge), Cyril Chadwick (Lord Vivien Cholmondely), Frank Currier (l’ambassadeur américain Edwin Hurd Conger), Emily Fitzroy (Mrs. Conger), Frank Chew (prince Tuan), Lawson Butt (Sir Claude MacDonald, ambassadeur de Grande-Bretagne).
Un officier attaché à l’Ambassade américaine sauve une Lady anglaise et repousse héroïquement l’assaut des Boxers sur les barricades. Le colonel Tim McCoy dans une de ses rares apparitions non-westerniennes. Le cinéaste Van Dyke, qui l'a dirigé aux côtés de figurants Arapahoes dans deux westerns résolument pro-indiens, gagne ensuite la Polynésie française pour y filmer "White Shadows in the South Seas" ("Ombres blanches", 1928) avec Robert Flaherty, autre film qui dénonce les méfaits de l'Occident envers les populations indigènes.
1937Alarm in Peking (DE) de Herbert Selpin 
Minerva Tonfilm GmbH, Berlin, 88 min. – av. Gustav Fröhlich (ltn. Brock), Leny Marenbach (Mary Valena), Peter Voss (cpt. Cunningham), Herbert Hübner (cpt. Radain), Bernhard Minetti (Tu-Hang), Ferdinand Classen (Tchang), Rosa Jung (Yung-Li), Joachim Rake (Torelli), Paul Westermeier (sgt. Mück), Leopold von Lederbur (consul général).
A la veille du siège des Légations à Pékin, un officier de la garnison allemande de Tien-tsin découvre dans un train explosifs et munitions destinés à la capitale ; il gagne Pékin pour avertir les Occidentaux du péril. Mary, l’Américaine courtisée par le lieutenant allemand Brock, et le capitaine anglais Cunningham, est soupçonnée à tort de couvrir ce trafic, organisé par Tu-Hang, un employé de son frère. Le siège des légations commence ; Brock incendie le dépôt de munitions des Boxers, Cunningham lui sauve la vie en se sacrifiant. Les armées coloniales arrivent au dernier moment.
Faute de moyens, les 55 jours se réduisent à quelques escarmouches sur une petite semaine. Un film nazi célébrant la camaraderie militaire (l’assassinat de l’ambassadeur allemand à Pékin n’est même pas mentionné) qui va jusqu’à montrer du respect pour le « patriotisme fanatique » des Boxers, tourné aux ateliers Efa à Berlin-Halensee et sur les terrains de la Tobis à Berlin-Johannisthal. Le gouvernement chinois proteste toutefois auprès de Berlin, menace d'organiser des démonstrations et demande une interdiction du film en raison de l'image négative qu'il donnerait de la Chine. Goebbels est prêt à obtempérer, mais Hitler s'y oppose: le Führer "se range du côté des oppresseurs plutôt que des oppressés" (Journal de Goebbels, vol. 4, p. 204), espérant jusqu'en 1940 l'appui de ses "frères aryens" britanniques dans le conflit mondial à venir. Quelques semaines plus tard, le Japon attaque la Chine. Film interdit par les Alliés en 1945.
1948Quinggong mishi (Histoire secrète de la cour des Quing) (CN) de Zhu Shilin 
Studios Yonghua. – av. Shu Shi, Zhou Xuan, Tang Ruoping, Hong Bo, Xu Li, Luo Wei. – La cour impériale de Ci Xi et de son neveu Kuang-hsu, héritier du trône, de 1889 à 1900 : la défaite face au Japon en 1895, la réforme manquée de 1898 (inspirée des Meiji) et l’insurrection des Boxers.
Sauvés in extremis après 55 jours de siège par les Boxers (« The 55 Days at Peking » de Nicholas Ray, 1963
1963**The Fifty Five Days at Peking (Les 55 jours de Pékin) (US) de Nicholas Ray [et Andrew Marton, Noel Howard, Guy Green] 
Samuel Bronston Prod., 154 min. – av. Charlton Heston (major Matt Lewis [=cpt. John Twiggs Myers]), Ava Gardner (baronne Natalia Ivanoff), David Niven (Sir Arthur Robertson [=Sir Claude MacDonald]), Elizabeth Sellars (Lady Sarah Robertson), Flora Robson (l’impératrice douairière Ci Xi/Tseu-Hi), John Ireland (sgt. Harry), Leo Genn (gén. Jung-Lu), Robert Helpmann (prince Tuan), Leo Genn (gén. Jung-Lu), Harry Andrews (père de Béarn), Kurt Kasznar (baron Sergei Ivanoff), Philippe Leroy (Juillard), Paul Lukas (Dr. Steinfeldt), Massimo Serato (Garibaldi), Jacques Sernas (major Bobrinski), Jerome Thor (cpt. Andy Marshall), Ichizo Itami (col. Shiba Goro), Eric Pohlmann (baron von Menck, ambassadeur allemand [=Clemens Freiherr von Ketteler]), Nicholas Ray (Edwin Hurd Conger, ambassadeur américain).
Après l’assassinat de l’ambassadeur allemand par les Boxers à Pékin, l’impératrice Tseu-Hi conseille aux diplomates et à leurs familles de quitter la capitale au plus vite. Sir Arthur Robertson s’y refuse, décidé à attendre (en vain) les renforts de l’amiral Sydney. Le 20 juin 1900, les 25’000 Boxers du prince Tuan se lancent à l’assaut des onze légations étrangères installées à Pékin. Bénéficiant du soutien occulte de l’impératrice, leur but est de chasser tous les étrangers de Chine. La concession internationale comprend trois mille civils et quatre cents soldats, parmi lesquels les « Marines » américains du major Matt Lewis. A l’intérieur du blocus, la famine commence à faire des ravages, les quartiers résidentiels sont difficilement défendables, les Boxers disposent d’artillerie. Lewis est tombé amoureux de la baronne russe Natalia Ivanoff, qui devait être expulsée pour sa conduite scandaleuse ; elle meurt en se dévouant pour secourir les innombrables blessés. Aidé par Sir Arthur Robertson, Lewis fait sauter l’arsenal des Boxers afin de gagner du temps et démoraliser l’ennemi dont on repousse de plus en plus difficilement les attaques. Après cinquante-cinq jours de lutte, les assiégés sont sauvés in extremis par l’arrivée d’un corps expéditionnaire, le 13 août 1900. Tseu-Hi comprend qu’elle a perdu la partie.
Le dernier film du grand Nicholas Ray, poète révolté, romantique écorché, au lyrisme désespéré, et égaré ici dans une mégaproduction sans pareille, dont il n’est que partiellement responsable. Pour les besoins de sa fresque somptueuse, le producteur Samuel Bronston a fait ériger en dur une partie de Pékin à Las Matas (à 20 km de Madrid), sur une superficie de 125 hectares: du jamais-vu. Les décors colossaux de Veniero Colasanti et John Moore, filmés en Super-Technirama 70mm et Technicolor, sont époustouflants dans leurs dimensions comme dans l’exactitude de la reconstitution. 1200 figurants les animent, les coûts du film grimpent à 17 millions de $. D’autres scènes sont enregistrées à Valence et aux Samuel Bronston Studios (Chamartin) à Madrid. Charlton Heston souhaitait Jeanne Moreau ou Melina Mercouri pour partenaire féminin, Bronston envisageait Deborah Kerr, mais Ray impose Ava Gardner, royale, mais dont les caprices alcoolisés poussera la production à tuer son personnage prématurément afin d'en être débarrassé! Le tournage est éprouvant, le scénario inachevé s’écrit au jour le jour ; épuisé par les conflits avec Bronston et la lourdeur des responsabilités, Ray fait une crise cardiaque. Il doit être remplacé par les réalisateurs de seconde équipe Andrew Marton et Noel Howard et le Britannique Guy Green, honnête technicien qui termine le film. Certes, le contexte politique n’y est que superficiellement traité et le point de vue est exclusivement celui des puissances coloniales assiégées, mais la fougue du spectacle – aussi impersonnel fût-il – et la beauté d’Ava Gardner compensent partiellement ces manques. Cela dit, le film n'est jamais raciste et ne manque aucune occasion de signaler - sans insister - l'occupation impardonnable et la rapacité des puissances occidentales. Même bancal, le film a ses moments magiques et intimistes : du cinéma comme on n’en fait plus. La musique de Dimitri Tiomkin est nominée à l’Oscar 1964. - Nota bene: pour la première fois, un film occidental présente une authentique scène de Kung Fu, réglée et interprétée par Yuen Siu Tin (lors de la réception dans l'ambassade de Grande-Bretagne).
1975The Boxer Rebellion / Bloody Avengers / Pa Kuo Lien Chun (La Révolte des Boxers) (HK) de Chang Cheh 
Run Run Shaw, 135 min./110 min. – av. Lu Wei Wang (chef des Boxers), Richard Harrison (cdt. Alfred von Waldersee), Li Li Hua (l’impératrice Ci Xi), Alexander Fu Sheng (Tsang Hsiu-Han), Liang Chi Sen, Philip Kwok, Sheng Fu, John Liang.
Pékin 1900, après la libération des Légations : trois patriotes chinois Shaolin rejoignent les Boxers pour lutter contre la répression des troupes coloniales occidentales. Historiquement peu sérieux. Le film déclenche une violente polémique à Taiwan à cause de la peinture caricaturale des Boxers et il est amputé de 20 à 50 minutes pour la distribution en Europe et aux États-Unis. Le tournage difficile provoque la rupture de Chang Cheh avec son maître d'armes Liu Chia Liang qui débute ainsi sa propre carrière de réalisateur.
1985Tan Sitong (CN) de Chen Jialin 
Changchun Film Studio, 145 min. – av. Da Shichang, Son Xiao-ying, Wang Yumei, Zheng Rong.
Pékin 1895-98, l’impératrice Ci Xi/Tseu-Hi stoppe la réforme introduite par Kang Yeou Wei (qui cherche à moderniser la Chine pour se libérer de l’emprise occidentale), baillonne l’empereur Kuang-hsu et fait exécuter les réformistes, dont le préfet de Hunan, Tan Sitong. Elle favorise en revanche les sociétés secrètes xénophobes comme celle des Boxers.
1986Sen blain / The Magic Braid (CN) de Zien Zhang
Xi'an Film Studio, 98 min. - av. Yawei Wang (Sha'er), Baoguo Chen (Bolihua), Shouli Xu (Yun Yuhua), Yan Zhang, Xin Cheng, Yushen Qiu. - Sha'er, un jeune combattant kung fu, s'engage dans la mouvement Yihequan dans un combat désespéré contre les armées des huit puissances occidentales. Il décide de couper sa natte manchoue - qui ne possède aucun pouvoir magique, comme il le croyait - pour livrer les futurs combats de la Chine contre l'envahisseur blanc. Gros succès dans son pays, le film est à peine distribué en Europe, sauf dans les pays du bloc communiste.
1995Fake Emperor / Mao Pai Huang Di (HK) de Lau Kwok-kuen 
Mandarin Films, 86 min. – av. Francis Ng Chun-yu (l’empereur Kuang-hsu/Guangxu), Petrina Fung Bob-o (Ci Xi/Tseu-Hi, impératrice douairière), Catherine Hung Yan (Xiao-hung), Cheung San-yuen, Chan Kar-ming.
Péking 1900, l’impératrice douairière cherche à duper les Occidentaux avec un sosie (farce).
2008(tv-df) Gefangen in Peking 1900 : Aufstand der Boxer (Pékin 1900 : la révolte des Boxers) (DE/US) de Tilman Remme 
Gruppe 5 Filmproduktion-ZDF-Arte-History Channel (ZDF 28.6.08 / Arte 23.7.11), 52 min. – av. Karl Dominik (George Morrison, correspondant du « Times »). – Docu-fiction avec reconstitutions, batailles et comédiens anonymes.