II - L’EMPIRE BRITANNIQUE

7. L’EMPIRE COLONIAL BRITANNIQUE : L’AFRIQUE NOIRE

Stanley (Spencer Tracy) explore le continent africain (« Stanley and Livingstone » de Henry King, 1939)

7.2. SIR HENRY MORGAN STANLEY (1841-1904)

A la demande du « New York Herald », le reporter-explorateur américain Stanley part à la recherche du Dr. DAVID LIVINGSTONE (1813-1873), un missionnaire, cartographe et médecin protestant d’Ecosse qui combat les plaies de l’esclavage et de la maladie en Afrique noire, et qui a découvert les chutes du Zambèse (« Victoria Falls »). Parti à la recherche des sources du Nil, ce précurseur de l’impérialisme colonial européen perd totalement contact avec l’Occident. Stanley le retrouve finalement en novembre 1871 à Ujiju, sur la rive orientale du lac Tanganyika. Nota bene : aucun film ne fait mention de l’épouse noire de Livingstone...
1915Stanley Among the Woo Doo Worshippers (US)
Centaur, 2 bob. – av. Roy Watson (Henry M. Stanley), Herr Batty, Edward Roberts, Court Tietze, Charles Gay, Mona Darkfeather.
1915Stanley and the Slave Traders (US)
Centaur, 2 bob. – av. Roy Watson (Henry M. Stanley), Herr Batty, Edward Roberts, Court Tietze, Charles Gay.
1915Stanley at Starvation Camp (US) Centaur, 2 bob. – av. Roy Watson (Henry M. Stanley), Mona Darkfeather, Marie Manley, Ed Roberts, Anna DeLyle.
1915Stanley in Darkest Africa (US) de Frank Montgomery 
Centaur, 2 bob. – av. Roy Watson (Henry M. Stanley), Herr Batty, Edward Roberts, Court Tietze, Charles Gay.
1915Stanley’s Close Call (US) de Frank Montgomery ; Centaur, 2 bob. – av. Roy Watson (Henry M. Stanley), Edward Roberts, J. McKernon, Mona Darkfeather.
1915Stanley’s Search for the Hidden City (US)
Centaur, 2 bob. – av. Roy Watson (Henry M. Stanley), Jack Bonavita.
1922With Stanley in Africa (US) d’Edward Kull et William J. Craft 
Universal (sérial de 18 x 30 min.). – av. George Walsh (Henry M. Stanley), Louise Lorraine, Charles Mason, Gordon Sackville, William Welsh.
1925Livingstone (Livingstone, la vie et l’œuvre du célèbre explorateur) (GB) de M. A. Wetherell 
Hero Pictures, 3110 m. – av. M. A. Wetherell (Dr. David Livingstone), Molly Rogers (Mary Moffatt), Henry Walton (Henry M. Stanley), Reginald Fox (James Gordon Bennett, dir. New York Herald Tribune), Blanche Graham (la reine Victoria), Douglas Gator (Robert Moffatt), Sir Simeon Stuart (Neil Livingstone), Douglas Peirce (Livingstone enfant). – Produit par la Société missionnaire de Londres et tourné sur place en Afrique.
1936David Livingstone / The Life of Livingstone (GB) de James A. Fitzpatrick 
Fitzpatrick Pictures, 71 min. – av. Percy Marmont (Dr. David Livingstone), Marian Spencer (Mary Moffatt), James Carew (James Gordon Bennett), Pamela Stanley (la reine Victoria), Hugh McDermott (Henry M. Stanley), Charles Doe (Dr. McGregor), Lola Duncan (Mrs. Moffatt), Nellie Bowman, Henry Hallatt, Liane Lavington. – Tourné aux Sound Studios de Shepperton, avec des stock-shots filmés l’année précédente en Afrique.
1939Stanley and Livingstone (Stanley et Livingstone, les conquérants pacifiques) (US) de Henry King [et Osa Johnson] 
Darryl F. Zanuck, Kenneth MacGowan/20th Century-Fox, 101 min. – av. Spencer Tracy (Henry M. Stanley), Sir Cedric Hardwicke (Dr. David Livingstone), Richard Greene (Gareth Tyce), Walter Brennan (Jeff Slocum), Nancy Kelly (Eve Kingsley), Charles Coburn (Lord Tyce), Henry Hull (James Gordon Bennett), Henry Travers (John Kingsley), Miles Mander (Sir John Gresham), David Torrence (Mr. Cranston).
Une superproduction (1,34 millions de $) entièrement tournée à Hollywood aux studios de Century-City, à Sun Valley (Idaho), et à Victorville (Calif.), exceptés des extérieurs en Afrique (Zanzibar, Oudjiji, Kenya, Tanganyika, Ouganda) filmés par la documentariste Osa Johnson et le réalisateur de seconde équipe Otto Brower (scènes de safari, l’attaque des tribus), mais sans Spencer Tracy et Walter Brennan qui sont remplacés par des doublures. Les transparences font le reste. On oublie de mentionner que Livingstone ne demandait pas à être « retrouvé », bien au contraire ! La fin est outrageusement enjolivée : l’authentique Stanley était un flibustier sans états d’âme, dur à cuire ambitieux, athée, pathologiquement narcissique et parfois cruel, qui avouait détester l’Afrique de tout son cœur et fut un des piliers du roi-négrier Léopold II de Belgique (spoliations, esclavage) qu’il représenta personnellement à la Conférence de Berlin (1884/85), lorsque les États européens se partagèrent le continent noir. Il se transforme ici en idéaliste qui a décidé de consacrer sa carrière à suivre les idées de Livingstone. Dans un vibrant discours final à Londres, il dénonce le conformisme, le manque de curiosité et la paresse des géographes. « Jusqu’à présent, l’homme blanc n’a vu l’Afrique qu’à travers les yeux de l’ignorance, c’est-à-dire la peur », explique notre vaillant et désinteressé journaliste-explorateur. « Je veux éradiquer cette peur grâce à des cartes géographiques précises, de sorte que les médecins, éducateurs et pionniers pourront venir s’installer, que l’esclavage sera éradiqué et que se répandra la fraternité humaine dans le monde. » Du bon cinéma – on n’en attend pas moins de Henry King – mais un travestissement généralisé des faits qui révèle, une fois de plus, une idéologie putride. Vers la fin, un procès est intenté au fringuant Stanley de Spencer Tracy, modèle d'indépendance et d'intégrité, par une féroce concurrence britannique, au motif que le héros travaille pour un quotidien américain. De la poudre au yeux, car le film célèbre en priorité une "rencontre du journaliste et du médecin dans la jungle africaine (qui) scelle l'union anglo-saxonne et qui va faire progresser la civilisation blanche et chrétienne" (Shlomo Sand, Le XXe siècle à l'écran, 2004, p. 418).
Stanley à la recherche du missionnaire disparu Livingstone (« Stanley and Livingstone » de Henry King, 1939)
1939® Brazza ou l’épopée du Congo (FR) de Léon Poirier. – av. Thomy Bourdelle (Henry M. Stanley). – La rivalité entre Stanley et Savorgnan de Brazza au Congo, cf. Afrique française (7.2).
1950David Livingstone (GB) de David Middlemas 
G.B. Instructional Ltd. Prod.-J. Arthur Rank, 15 min. – Docu-fiction supervisé par le Rev. James Macnair (Livingstone Memorial), acteurs inconnus.
1956(tv) When Stanley Finds Livingstone, Nov. 10, 1871 (US)
série « You Are There » no. 124 (CBS 11.3.56), 30 min. – av. John Craven (Henry M. Stanley), Leonard Mudie (Dr. David Livingstone), Donald Randolph (James Gordon Bennett), Harlan Warde (cpt. Webb).
1966(tv) Finden Sie Livingstone ! – Die Suche nach dem verschollenen Forscher und Missionar (DE) de Theodor Grädler 
Kruhmke Film-Zweites Deutsches Fernsehen (ZDF 15.4.66), 75 min. – av. Bert Fortell (Henry M. Stanley), Nino Korda (Bill Farquhar), Hans W. Hamacher (John Shaw), Brian O’Shaughnessy (capt. Webb), Arthur Swemmer (Dr. Kirk), Simon Sabela (Bombay).
1969® The Best House in London (GB) de Philip Saville. – av. Neal Arden (Dr. David Livingstone).
1971® (tv) The Search for the Nile (A la recherche du Nil) (GB) de Christopher Ralling. – av. Michael Gough (Dr. David Livingstone), Keith Buckley (Henry Morton Stanley), cf. (7.1).
1975(tv) The Story of Henry Morton Stanley (GB/US/DE) de Fred Burnley 
série « Explorers / Entdecker (Les grands explorateurs) » no. 3, BBCtv-Time Life-WDR (BBC 28.9.75), 50 min. – Docu-fiction : 1874-1877, Stanley explore les rives du fleuve Lualaba.
1990® Mountains of the Moon (Aux sources du Nil) (US) de Bob Rafelson. – av. Bernard Hill (Dr. David Livingstone), cf. (7.1).
1997(tv) Forbidden Territory : Stanley’s Search for Livingstone (Territoire interdit) (US) de Simon Langton 
Hallmark Entertainment-National Geographic Television (CBS 7.12.97), 96 min. – av. Aidan Quinn (Henry M. Stanley), Nigel Hawthorne (Dr. David Livingstone), Edward Fox (Markham), Simon Williams (John Kirk), Kabir Bedi, Fay Masterson, Robert Willox, Dylan Baker.
2004® (tv) Nile – 3. The Search for the Source (GB) de Martha Holmes. – av. Keith Buckley (Henry M. Stanley jeune), John Colclough (Stanley âgé), Michael Gough (Dr. David Livingstone).