VII - L’ESPAGNE et le PORTUGAL

4. Restauration de la Monarchie : ALFONSO XII / ALPHONSE XII - 1874 / 1885

Né en 1857, fils d’Isabelle II et de François d’Assise. Reines : Maria de las Mercedes d’Orléans et Bourbon ; Maria Cristina de Habsbourg-Lorraine. Il subit l’exil après la révolution de 1868, mais est appelé au trône par le général Martinez Campos en 1874. Alphonse XIl met fin à la Troisième Guerre carliste de 1873-1876 (menée par Don Carlos VII, duc de Madrid) et fait adopter une Constitution qu’il respecte. Surendetté, le pays est pratiquement en banqueroute en 1877.
1921*Pour Don Carlos / La capitana Allegría (FR/ES) de Musidora et Jacques Lasseyne [=Jaime de Lasuén]
Films Musidora, 2400 m. – av. Musidora (Allegria Detchard), Abel Tarride (gén. Gillimer), Janvier (le vieux berger), Stéphane Weber (Olivier de Preneste), Paul Cleroux (comte de Magnoac)Jean Darragon (comte Ibañez), Georges Mauloy (duc de la Rocda), Charles Reschal (ministre Buffet), Max Darthigny (gén. Gamundi).
En 1876, un épisode de la Troisième Guerre carliste, alors que les troupes rebelles sont en pleine déroute (d’après le roman de Pierre Benoit) : en pays basque, Allegria, une vaillante amazone, âpre et cruelle, met sa fortune, ses charmes et sa habilité au service de Don Carlos (pourtant un individu indigne), puis se sacrifie afin de sauver un condamné à mort français, Olivier de Preneste, ancien sous-préfet de la République à Biarritz qu'elle a fait enlever, qu'elle a séduit et gagné à sa cause perdue. Grand mélo romantique. Tournage à Guipuscoa et Fuentarrabia.
1928-30*Zalacaín, el aventurero (ES) de Francisco Camacho ; CIDE, 64 min. – av. Pedro Larrañaga (Zalacaín), Ricardo Baroja (Tellagorri), Solanillo, Maria Luz Callejo, Amelia Muñoz, Andrès Carranque de Rios. – Dans les années 1872-1876, un contrebandier basque participe aux guerres carlistes, jusqu’à ce qu’un soldat d’une famille ennemie à la sienne le tue d’une balle dans le dos (d’après le roman de Pío Baroja). Un film sobre et passionné qui, faute de succès, brise la carrière de son auteur.
1948® El Marqués de Salamanca (ES) d’Edgar Neville. – av. Jacinto San Emeterio (Alfonso XII), Maria Cañete (la reine Maria Cristina). – cf. Isabela II (2).
1954Zalacaín, el aventurero (ES) de Juan de Orduña ; Espejo Film, 93 min. – av. Virgilio Teixeira (Zalacaín), Elena Espejo, Jesús Todesillas, Margarita Andrey, Carlos Muños. – Remake de 1929, le romancier Pío Baroja y fait une apparition.
La monarchie restaurée : Alphonse XII et la reine Maria dans « Donde vas, Alfonso XII ? » de L. C. Amadori (1959)
 
1955Cuerda de presos (ES) de Pedro Lazaga ; Ansara, 90 min. – av. Antonio Prieto, German Cóbos, Fernando Sancho, Maria Rey. – Province de Leon en 1879 : un fait divers rattaché au transport d’un dangereux criminel. Un western hispanique, le meilleur film de Lazaga qui soigne paysages et photographie (d’après un roman de Tomás Salvador).
1959¿Donde vas, Alfonso XII ? (Tu seras reine) (ES) de Luis César Amadori ; PECSA Films-Interpeninsular, 110 min. – av. Paquita Rico (la reine Maria de las Mercedes de Orléans), Vicente Parra (Alphonse XII), Mercedes Vecino (la reine Isabel II), Tomás Blanco (Pepe Alcañices, duc de Sesto), José Marco Davo (don Antonio Cánovas del Castillo, premier ministre), Lucia Prado (l’Infante Isabel), Félix Dafauce (duc de Montpensier), Anna María Custodio (duchesse de Montpensier). – 1874 : Isabelle II abdique en faveur de son fils Alphonse, qui monte sur le trône et épouse María de las Mercedes (petite-fille de Louis-Philippe) contre l’avis de la reine-mère (1878), mais sa femme succombe à une chute de cheval quelques mois plus tard. – Superproduction kitchissime (en couleurs) dans le registre « presse du cœur », immense succès public, la réponse espagnole à la série viennoise des « Sissi ».
1960Alma aragonesa (ES) de José Maria Ochoa ; Aguila, 89 min. – av. Lilian de Celis, Manuel Monroy, Magda Pérez, Pepe Calvo. – Drame musical folklorique en Aragon sur fond de la Troisième Guerre carliste : courtisée par un guerillero et un officier de l’armée régulière, Dolores doit prouver publiquement son innocence politique.
1961Alfonso XII y Maria Cristina – ¿Donde vas, triste de ti ? [Alphonse XII et Marie-Christine. Où vas-tu, triste de toi ?] (ES) d’Alfonso Balcázar (+ prod.), 96 min. – av. Vicente Parra (Alphonse XII), Marga López (la reine Marie Christine de Habsbourg-Lorraine), Marco Davó, M. F. Ladrón de Guevara, Tomás Blanco, Marta Padovan. – Pour assurer la dynastie, le roi se remarie avec Marie Christine d’Autriche, mais il meurt avant la naissance de son héritier, le futur Alphonse XIII. Tournage aux Estudios Orphea à Barcelone (grand luxe, salles de palais). Kitsch national, nostalgie monarchique et beaux costumes : la suite de « Donde vas, Alfonso XII ? » (1958).
1980Sabino Arana (ES) de Pedro Sota ; Bizkaia, 75 min. – av. Asensio Hondarzábal, Teodora Etxebarria, Rafa Menika, Miren Elizabete. – Episode de la fin de la Troisième Guerre carliste. Docu-fiction sur le pionnier du nationalisme basque Sabino Arana (1865-1903), dont l’activité politique commence en 1876.
2016Finding Altamira / Altamira (ES/FR) de Hugh Hudson
Lucrecia Botin, Alvaro Longoria, Andy Paterson/El Maestro de Altamira A.I.E.-Fox International Prod.-Mogambo-TVE-Morena Films-Sympathetic Ink-Telefonica Studios, 97 min. - av. Antonio Banderas (Don Marcelino Sanz de Sautuola), Golshifteh Farahani (Conchita de Sautuola), Allegra Allan (María de Sautuola, leur fille), Clément Sibony (Émile Cartailhac), Rupert Everett (Monseigneur), Javivi Gil Valle (Harlé), Pierre Niney (le peintre Paul Ratier), Nicholas Farrell (prof. Juan Vilanova y Piera), Henry Goodman (De los Rios), Gonzalo Cunill (Modesto Cubillas), Kike Guaza (le roi Alphonse XII), Tristán Ulloa (l'abbé Breuil).
Santander (Cantabrie) en 1878. Marcelino Sanz de Sautuola y de la Pedrueca (1831-1888), un juriste et archéologue amateur, découvre avec sa petite fille Maria la grotte d'Altamira et ses magnifiques peintures rupestres du paléolithique. Mais sa découverte se heurte au dogmatisme arrogant des darwinistes évolutionnistes et au représentants locaux de l'Église catholique qui tentent d'influencer l'épouse du chercheur, Conchita. Le roi fait le déplacement à Altamira, mais Sautuola est ridiculisé au Congrès préhistorique de Lisbonne en 1880 et accusé de fraude. Discrédité dans la presse, il meurt dans l'amertume. Vingt ans plus tard, en 1902, le préhistorien français Émile Cartailhac reconnaît ses erreurs et vient présenter en personne ses excuses à la famille de Sautuola. - Filmé en automne 2014 à Castro Urdiales, Comillas, Santander, Santillana del Mar et Puente San Miguel (Cantabrie).