XII - LES ÉTATS-UNIS AU XIXe SIÈCLE

8. LES GUERRES INDIENNES

Nota Bene : seuls les films comportant des personnages authentiques et/ou des faits historiques précis sont pris en considération. Une exception a toutefois été faite pour quelques films dont l’intrigue purement fictive parvient à restituer une situation ou une problématique (conflits raciaux, génocide) de manière exemplaire. Ceux-ci sont signalés par la mention « [fiction] ».
- LES AMÉRINDIENS AVANT L’ARRIVÉE DES BLANCS (1)
- POCAHONTAS, princesse Powhatan (2.2)
- PONTIAC, chef des Ottawas (3)
- la guerre coloniale franco-anglaise de 1763/65 et la Confédération iroquoise (3), les Mohicans (3.2)
cf. tome précédent (L’Absolutisme : XIII. – Amérique du Nord).


AVERTISSEMENT:
Il est de bon ton de ricaner à propos des interprètes des Amérindiens à l'écran et de la sottise, voire le mépris de Hollywood à l'égard des Indiens, manifeste en particulier par le fait que le cinéma américain a, jusque dans les années 1970, presque toujours confié les rôles de "natifs" à des comédiens caucasiens, affublés d'une perruque noire à couettes et de prétendues peintures tribales. On peut comprendre l'indignation des authentiques Amérindiens à ce propos, mais c'est en même temps oublier un facteur capital dans le cadre de l'industrie cinématographique. D'une part, il n'y avait au début pas d'interprètes amérindiens de renom. Lorsque, dans les années 1940/50, au lendemain des horreurs du nazisme combattues en Europe, le cinéma hollywoodien a enfin commencé à aborder la problématique du l'épouvantable génocide des nations indiennes, les premiers films dénonçant avec véhémence et souvent courage les massacres et les injustices dont celles-ci ont été les victimes n'ont pas toujours été bien accueillies dans un continent encore ravagé par le racisme. Pour pouvoir atteindre un public le plus large possible et le sensibiliser enfin aux torts commis, il était en un premier temps impératif de confier les rôles importants à des vedettes de tout premier plan: Robert Taylor ("Devil's Doorway"), Burt Lancaster ("Apache"), Jeff Chandler ("Broken Lance"), Victor Mature ("Chief Crazy Horse"), Rock Hudson ("Taza"), etc. Sans ces vedettes "blanches", emplumées ou non, ces films et leur message alors dérangeant n'auraient jamais trouvé leur public, ce qui aurait stoppé net la production de films pro-indiens et enterré pour des décennies encore la question du génocide à l'écran. Dont acte.