XII - LES ÉTATS-UNIS AU XIXe SIÈCLE

Autodidacte, ancien gouverneur militaire du Tennessee, puis vice-président démocrate de Lincoln auquel il succède après son assassinat. Il déclenche les guerres indiennes à grande échelle et suscite l’achat de l’Alaska à la Russie (1867). A l’instar de Lincoln, « Tennessee Johnson » (1808-1875) souhaite opérer une réconciliation rapide du Sud et du Nord, mais il n’a pas l’autorité suffisante pour s’imposer à son propre parti qui lui reproche sa faiblesse à l’égard des anciens « rebelles » et le soupçonne de sympathies pour des thèses sudistes, car il tente de s’opposer à l’amendement accordant l’égalité des droits politiques aux Noirs. Pour ces raisons, il entre en conflit ouvert avec le Congrès qui le traduit en jugement devant le Sénat pour avoir violé une loi. Après avoir fait voté l'interdiction de l'esclavage et tenté de redistribuer les plantations du Sud aux anciens esclaves, THADDEUS STEVENS (1792-1868), congressiste républicain du Nord et défenseur de l’égalité raciale, demande l’impeachment. Le conflit se durcit brutalement le 27 mars 1866 lorsque Johnson met son veto à la loi sur les droits civiques destinée à protéger les droits des nouveaux citoyens noirs. Le 16 mai 1868, la destitution du président est évitée de justesse grâce au vote du sénateur EDMUND GIBSON ROSS (1826-1907). – Au risque de sa carrière, HORACE GREELEY (1811-1872), fondateur du « New York Tribune », premier journal des Etats-Unis (1841), mène une croisade pour faire libérer Jefferson Davis, l’ancien président des états sécessionnistes.