XII - L'EMPIRE RUSSE DES ROMANOV

Paul Ier à la veille de son assassinat (Emil Jannings et Florence Vidor dans « The Patriot » d’Ernst Lubitsch, 1928).

8. PAVEL I. / PAUL 1er  (1796 à 1801)

Né en 1754, fils probable de Pierre III (ou du comte Sergeï Saltykov ?) et de Catherine II (cf. 7). Tsarine : Maria Fedorovna (princesse Sophie-Dorothée Würtemberg). Personnalité fantasque et animé d’une profonde rancune envers sa mère, ses favoris, ses conseillers et tout ce qu’elle admirait, Paul s’acharne durant ses cinq ans de règne à anéantir toutes les décisions prises par elle. Sa politique étrangère incohérente, sa mobilisation contre la France révolutionnaire dans le cadre de la Deuxième coalition (campagnes de Souvarov et de l’amiral Ouchakov), puis sa soudaine volte-face et son rapprochement avec la France de Bonaparte sont à l’origine du complot ourdi par le comte Piotr Alexeïevitch Pahlen, le comte Nicolas Panine et le général Levin August von Bennigsen et qui entraînera son assassinat. Son fils Alexandre I er , qui ne s’y attend pas, lui succède sur le trône.
1917/18® Masony / Vol’nye Kamenshchiki [Maçons / Les Francs-Maçons] (RU) de Vladislav Starevicz, Aleksandr Chargonin. – av. G. Kramov (tsarévitch Paul), cf. (7).
1928[**] The Patriot (Le Patriote) (US) d’Ernst Lubitsch 
E. Lubitsch/Paramount Famous Lasky (Adolph Zukor, Jesse L. Lasky), 2993 m./3100 m. (vers. sonorisée), 113 min. – av. Emil Jannings (Paul Ier), Florence Vidor (comtesse Anna Ostermann), Lewis Stone (comte Piotr Alexeïevitch Pahlen), Vera Voronina (Mlle Lapoukhine, maîtresse du tsar), Neil Hamilton (tsarévitch Alexandre, futur Alexandre Ier), Harry Cording (Stepan). – Paranoïaque, le tsar Paul Ier se dit entouré d’intrigants et d’assassins. Seul le comte Pahlen, ministre des Affaires étrangères et gouverneur militaire de Saint-Pétersbourg, a sa confiance. Ce dernier voudrait protéger son ami, mais le comportement despotique, les accès de cruauté et de confusion de l’empereur le persuadent d’agir dans le sens d’une abdication forcée. Stepan, un garde impérial, qui s’est fait fouetter jusqu’au sang pour une peccadille, se rallie à Pahlen. Le tsarévitch Alexandre met son père en garde contre son ministre, mais Paul, qui n’aime pas son rejeton, le fait mettre aux arrêts pour fausses accusations. Le tsarévitch consent au coup d’État à condition que la vie de son père soit épargnée ; Pahlen en répond sur sa propre vie. Assistés par la comtesse Ostermann, maîtresse de Pahlen, les comploteurs finissent par assassiner le tsar réticent à toute abdication. Sur quoi Pahlen demande à Stepan de le tuer d’un coup de revolver. Le comte agonise dans les bras de son amie en disant : « J’ai sans doute été un mauvais ami et un médiocre amant, mais j’étais un patriote... »
Au générique, le film mentionne comme unique source littéraire le drame « Der Patriot » d’Alfred Neumann (1925), à laquelle il convient toutefois d’ajouter les pièces « L’Empereur Paul I er » de Dimitri Merejkovski (1908) et « The Patriot » d’Ashley Dukes (1928). Lubitsch tente de retrouver le faste de ses fantaisies historiques réalisées avec Jannings à Berlin, mobilisant sur les plateaux de la Paramount des milliers de figurants et de somptueux intérieurs. Le studio exploite simultanément une version muette et une version sonorisée avec des dialogues, du bruitage et de la musique (procédé Movietone). Oscar 1930 du meilleur scénario (Hanns Kräly) et quatre nominations (meilleur film, réalisation, décors, Lewis Stone). Film perdu, quelques fragments exceptés.
1929Zolotoï Kliuv (Le Bec d’or) (SU) d’Evgueni Tcherviakov 
Sovkino, 1850 m./67 min. – av. Gennadi Mitchourine, L. Yefimov, Anna Sten (Varenka), Sergej Minin, Mikhail Gipsi, Boris Dmokhovsky, Piotr Berezov. – Le sort des serfs dans le passage du féodalisme au capitalisme : arrachés à leurs terres, placés dans les mines et les premières fabriques.
1934Poroutchik Kizhe (L’Enseigne Kijé / Le Tsar veut dormir) (SU) d’Alexandr Faintsimmer 
Belgoskino, 98 min. – av. Erast Garine (adjudant Kabloukov), Mikhail Yanshin (Paul Ier), Boris Gorin-Goryainov (comte Piotr Alexeïevitch Pahlen), Nina Shaternikova (princesse Gagarina), Sofiya Magarill (Nelidova, son amie), Mikhail Rostovtsev (commandant de la forteresse), Leonid Kmit, Andreï Kostrichkin.
D’après une nouvelle sarcastique de Youri Tynianov (1927) qui se moque de la bureaucratie russe, aveuglement aux ordres de l'odieux satrape résidant au Kremlin. Suite à une erreur de transcription, un obscur lieutenant qui n'existe en réalité que sur le papier, est d’abord exilé en Sibérie, puis promu général et marié avec une riche aristocrate. Personne n'a le courage de révéler l'inexistence de l'individu au tsar. La première musique de film composée par Sergeï Prokofiev. Remake pour la télévision en 1991 (cf. « Chagi imperatora »). Du cinéma à la limite de l'expérimental, souvent maladroit et répétitif, mais original en soi et bénéficiant d'une belle photo. On s'étonne que le régime stalinien ait toléré un sujet aussi subversif.
1938*Le Patriote (FR) de Maurice Tourneur 
FCL-Farkas, 105 min. – av. Harry Baur (Paul Ier), Pierre Renoir (comte Piotr Alexeïevitch Pahlen), Josette Day (Nadia), Suzy Prim (comtesse Anna Ostermann), Elmire Vautier (la tsarine Maria Fedorovna), Gérard Landry (le tsarévitch Alexandre), Jacques Varenne (Nicolas Panine), Nicolas Rimsky (Yocov), André Carnège (Zoubov), Robert Seller (Narichkine), Josette Day (Nadia).
Remake sonore du film de Lubitsch (cf. 1928) d’après la pièce d’Alfred Neumann dialoguée par Henri Jeanson (qui tangue vers le vaudeville). Harry Baur, truculent, reprend le rôle d’Emil Jannings, attirant en Néron moscovite la haine de ses sujets par ses colères brutales et ses caprices infantiles. Une mise en scène efficace et un montage nerveux font oublier les excès mimiques de l’envahissante vedette. Tournage aux studios Tobis à Epinay-sur-Seine.
1941**Suvorov (Souvorov) (SU) de Vsevolod Poudovkine et Mikhaïl Doller 
Mosfilm, 110 min. – av. Nicolaï P. Tcherkassov-Sergejev (gén. Aleksandr Vassilievitch Souvorov-Rimnikski), Vsevolod Aksyonov (cpt. Meshtcherski), Apollon Yachnitski (le tsar Paul Ier), Mikhail Astangov (comte Aleksandr Andreyevitch Arakcheiev), Sergej Kiligin (prince gén. Piotr Ivanovitch Bagration), Aleksandr Khanov (Platonych), Georgi Kovrov (Semyonitch), Aleksandr Antonov (col. Tyurin), Aleksandr Smirnov (gén. prince Aleksey Ivanovitch Gorchakov), Galina Kravtchenko (Lopoukhine).
Pologne en novembre 1794. Souvorov a écrasé l’insurrection nationale polonaise menée par Tadeusz Kosciuszko et encercle Varsovie : « tout a été nettoyé » (on se garde bien de mentionner les 9000 civils polonais massacrés). Porté par ses soldats enthousiastes, le général les apostrophe fièrement (« Mes héros ! Mes poussins ! La gloire est à vous ! »), mais l’état-major est déboussolé : il a contrevenu au règlement de la guerre en marchant trois fois plus vite que les autres, et en traversant la forêt au lieu de prendre la route (« mes soldats ne connaissent pas d’obstacles »). Paul I er, le nouveau tsar (1796), réintroduit les uniformes prussiens encombrants et les perruques que Souvorov méprise : « nous faisons la guerre, pas une revue ! » Le tsar hurle de colère. Exilé, tombé en disgrâce, Souvorov dicte son traité de stratégie militaire (« L’Art de la victoire »), tandis que ses soldats décrivent ses exploits à leurs enfants. Entre-temps, Bonaparte conquiert l’Italie, les Autrichiens sont en déroute, mais « s’il avance vers la Russie, il ne trouvera que la haine, l’héroïsme et … son tombeau ». L’entrevue avec le souverain à Gatchino est un désastre : Souvorov glisse sur les parquets trop lisses, ridiculise les arrivistes à la cour (il s’incline profondément devant un laquais perruqué : « qui sait, aujourd’hui domestique, demain baron ? »), refuse une « armée d’automates » à la prussienne. Outré, le tsar trébuche et, de rage, piétine le bicorne de son général – qui retourne en exil. L’année suivante, à la demande de l’Autriche, Souvorov, jugé seul capable de sauver l’Europe de Bonaparte, est nommé commandant en chef de l’armée austro-russe d’Italie. Au printemps 1799, il remporte victoire sur victoire, le chemin de Paris est ouvert, mais le conseil de guerre autrichien, jaloux de ses succès, coupe son élan en lui ordonnant de bifurquer sur la Suisse pour y soutenir les armées en difficulté de Rimsky-Korsakoff (« combien d’or le Directoire français a-t-il payé pour cette manœuvre, et à qui ? »). Une fois de plus, Souvorov choisit le chemin le plus court (pour tomber dans le dos des Français) et après une heure de film, on aborde enfin la fameuse traversée du Saint-Gothard en automne 1799, tournée dans les massifs du Caucase. « Nous sauterons par dessus cette colline ! » annonce-t-il à ses 12’000 soldats qui éclatent de rire et le suivent depuis le Tessin à travers gorges, précipices abrupts, torrents grondants, sentiers périlleux, neige et brouillard. Le col est pris à la baïonnette le 6 septembre. Un officier autrichien qui renseignait les Français est fusillé. Une estafette annonce que Rimsky-Korsakoff a été battu par le général Masséna à Zurich, l’archiduc d’Autriche ayant dégarni le front sur territoire helvétique : les Russes ont été trahis par leurs alliés. Souvorov se trouve cerné par les 75’000 hommes de Masséna et Lecourbe, toute retraite est impossible, les sentiers se sont éboulés, devant lui les gorges de la Schöllenen où coule la Reuss et que surplombe l’étroit Pont du Diable, l’unique passage possible, menacé par l’artillerie française. Souvorov harangue ses hommes, menace de se faire enterrer sur place et, galvanisée, son armée force le passage.
Le film ne retrace donc que la dernière partie de la carrière du légendaire feld-maréchal Aleksandr Souvarov/Souvorov (1729-1800), vainqueur de Pougatchev sous Catherine II. C’est le grand Vsevolod Poudovkine qui est chargé de filmer cette exaltation visuellement saisissante du chef (qui aboie plus qu’il ne parle), d’un « père de ses soldats » (il mange la soupe avec eux), mais aussi d’un militaire progressiste dont les victoires oubliées ont été remportées contre la volonté d’un tsar dégénéré, de ses conseillers corrompus et de ses perfides alliés autrichiens et anglais. Les défaites, s’il y en a eu, sont uniquement dues à la trahison. Les images sont maniérées, glacées, rythmées par des plongées vertigineuses sur les colonnes russes en marche. Poudovkine livre un exemple d’école du film soviétique de mobilisation patriotique avec sa galerie de « grands hommes providentiels » : bavard, héroïsant et statique, mais plus d’une fois, le cinéaste sauve les meubles par l’humour et la vérité psychologique du portrait. Le Souvorov que campe l’acteur et chanteur Nicolaï Petrovitch Tcherkassov-Sergejev – à ne pas confondre avec l’interprète d’Ivan le Terrible et Alexandre Newski d’Eisenstein ! – est débordant d’énergie, cassant, austère, sarcastique, parfois drôle, voire eccentrique et émouvant (il embrasse en secret la miniature de sa femme). Ces touches d’humanité rachètent bien des fanfares militaires et Poudovkine n’hésite pas à éliminer tout élément trop spectaculaire : excepté la traversée finale du Pont du Diable, on ne voit pas de batailles à l’écran. Lauréat du Prix Staline, le film sort avec fracas en janvier 1941, cinq mois avant l’invasion allemande de l’Union soviétique. Une suite du « Souvorov » aurait du être abandonnée en janvier 1944 en raison du décès subit de Tcherkassov, décédé d’un anévrisme de l’aorte.
Souvarov (Nicolaï Tcherkassov) combat la France républicaine en Suisse (« Souvarov » de V. Poudovkine, 1941).
1951® La vendetta di Aquila nera (La Vengeance de l’Aigle noir) (IT) de Riccardo Freda. – av. Nerio Bernardi (Paul Ier). – Le récit de Pouchkine se passe sous Nicolas Ier, au XIXe s./Russie (2).
1951-53*Admiral Ouchakov : Korabli chturmuiut bastiony (L’Amiral Tempête – 2e partie : Les Navires attaquent les bastions) (SU) de Mikhail Romm 
Mosfilm, 96 min. – av. Ivan Pereversev (amiral Fédor Fédorovitch Ouchakov), Gennadi Judin (cpt. Dimitri Nikolayevitch Senyavin), Vladimir Druzhnikov (cpt. Vassiliev), Pavel Pavlenko (tsar Paul Ier), Mikhaïl Nasvanov (tsar Alexandre Ier), Valerij Lekarev (Napoléon Bonaparte), Yuri Solovjev (Horatio Nelson), Yelena Kuzmina (Lady Hamilton), Iosif Toltschanov (Lord William Hamilton), Sergeï Bondartchouk (Tikhon Alexeyevitch Prokofiev), Anatoli Alekseyev (cpt. Yegor Metaksa), Sergej Petrov (gén. Aleksandr Vasilyevitch Souvarov), Sergej Martinson (Ferdinand IV, roi de Naples), Ada Voitsik (Maria-Caroline de Habsbourg, la reine), Nikolaï Volkov (Sir William Pitt le Jeune).
Napoléon Bonaparte menace l’Angleterre, la Russie et la Turquie. En 1799, Ouchakov est promu au grade d’amiral et envoyé en Méditerranée à la tête de la flotte de la mer Noire et de navires ottomans afin de libérer Malte, assiégé en vain par les Anglais, et soutenir la campagne d’Italie de Souvarov. Au cours de cette expédition navale, il conquiert la République hellénique des Sept-Îles (ioniennes), clé de voûte des Balkans, et force les Français à se retirer de Corfou, conquise par Bonaparte en 1797. C’est un exploit militaire peu commun, car l’île est gardée par cinq citadelles taillées dans le roc et défendues par 630 canons. Ouchakov innove en mobilisant l’artillerie de ses 12 vaisseaux de guerre et 11 frégates, transformés en batteries flottantes, pour anéantir les fortifications ennemies depuis la mer. Ensuite seulement, ses marins se lancent à l’assaut des gigantesques murailles avec des échelles et remportent une victoire éclatante. L’amiral rédige lui-même une constitution républicaine destinée aux Grecs libérés, ce qui n’a pas l’heur de plaire à Moscou, puis sa flotte attaque Naples, où le navigateur russe aide finalement Horatio Nelson à chasser les Français. Il s’oppose toutefois catégoriquement au massacre vengeur qu’ordonne la reine Marie-Caroline de Habsbourg contre les républicains captifs, et Nelson, admiratif, se range à ses côtés. Une fois Rome occupée, Ouchakov rentre à Petrograd où le nouveau tsar, Alexandre I er, l’accueille fraîchement et l’envoie à la retraite sans un mot de reconnaissance.
Fastueuse et édifiante fresque patriotique à la gloire du plus illustre commandant des forces navales russes, tournée en Sovcolor en Ukraine (Odessa, Yalta, rives de la mer Noire) selon les directives idéologiques de Moscou : Ouchakov est d’origine modeste (en fait de petite noblesse) et le « peuple soviétique libéré de ses chaines » fête enfin ses héros progressistes et humanistes que les anciens tsars ont volontairement ignorés (selon les commentaires de 1953). On gomme le violent conflit de rivalité avec Nelson (qui refusait de servir sous les ordres de son aîné russe), et qui est à l’origine du rappel d’Ouchakov en Russie en 1800 par le jeune Alexandre I er. Sept ans plus tard, Ouchakov offrit sa démission et se retira dans l’abbaye de Sanaksar, en Mordovie, autre détail biographique soigneusement passé sous silence. C’est le cinéaste Romm qui est enchaïné, artistiquement parlant, avec ce film de commande bavard et impersonnel dont la séquence la plus mémorable reste l’assaut de Corfou tourné avec 5000 figurants devant la forteresse d’Akkerman à Belgorod-Dniester. Première partie, cf. (7).
L’amiral Ouchakov prend la forteresse de Corfou en 1799 (« Admiral Ouchakov » de Mikhail Romm, 1953).
1954(tv) Such Men Are Dangerous (GB) de Rudolph Cartier
« BBC Sunday-Night Theatre » (BBC 28.2.54). – av. Arthur Young (Paul Ier), Peter Bryant (le tsarévitch Alexandre), Stephen Murray (comte Piotr Alexeïevitch Pahlen), Greta Gynt (baronesse Anna Ostermann), Ernest Hare (gén. Valerian Suboff), Andrew Crawford (Stepan), Peter Augustine (Ivan), Donald Pleasence (le chambellan). – Dramatique d’après la pièce « Le Patriote » d’Alfred Neumann (cf. film de 1928).
1959(tv) Der Patriot (DE) de Rudolph Cartier
Sender Freies Berlin (ARD 10.12.59), 105 min. – av. Jochen Brockmann (Paul Ier), Konstantin Paoloff (zarévitch Alexandre), Albert Lieven (comte Piotr Alexeïevitch Pahlen), Ellen Schwiers (comtesse Anna Ostermann), Hermann Kiessner, Horst Keitel. – Dramatique d’après la pièce d’Alfred Neumann (cf. film de 1928).
1963Krepostnaya aktrisa (Batmanova, la chanteuse esclave) (SU) de Roman Tikhomirov
– av. Tamara Syomina (Batmanova), Evgeni Leonov (Nikita), Sergei Filippov (le tsarévitch Alexandre), Dimitri Smirnov (Andrei), Aleksandr Potapov, Glikeriya Bogdanova-Chesnokova. – Art vocal et lutte des classes sous Paul Ier (opérette).
1969Chortova dyushina (Sacrée douzaine) (SU) de Viktor Zhilin 
Studios d’Odessa, 81 min. – av. Pavel Zagrebelni, Vladmiri Yatchiminski, Lev Prigounov, Guivi Tokhadzé, Vladimir Balon. – A Lvov (Lemberg), un étudiant et une poignée de cosaques russes s’insurgent contre la vente des esclaves par des Autrichiens.
1978(tv) Les Fantômes du Palais d’Hiver (FR) de Louis Grospierre 
série « Les grandes conjurations » (FR3 18.11.78), 90 min. – av. Michel Bouquet (Paul Ier). Juliette Carré (Maria Fedorovna), Philippe Deplanche (tsarévitch Alexandre), Georges Wod (comte Piotr Alexeïevitch Pahlen), Erzsi Mathé (Catherine II), Aniko Safar (la favorite du tsar). – Deshérité par Catherine II, Paul Ier détruit le testament sous les yeux de la tsarine mourante et devient tsar à son tour. La Russie assiste à une réaction terrible contre tout ce qui a été du parti de Catherine, et le comte Pahlen, gouverneur militaire de Saint-Pétersbourg, se retourne contre lui (scénario de Georges Neveu).
1985® Bagration (SU) de Gyuli Chokhonelidze, Karaman Mgeladze. – av. Arnis Litsitis (Paul Ier), cf. XIXe s./Napoléon : Russie.
1991(tv) Chagi imperatora [Les étapes de l’empereur] (SU) d’Oleg Ryabokon 
Studio Lentelefilm (Russiya 5.8.91)., 74 min. – av. Aleksandr Filippenko (Paul Ier), Aleksandr Demyanenko (commandant du régiment), Aleksandr Khochninsky, Arkady Koval, Nikolaï Marton (Sablukov), Ernst Romanov, Ivan Mokeyev, Cyrill Datechidzé, Vladimir Karpenko. – Comédie d’après « Le Lieutenant Kijé » de Yuri Tynianov, cf. film de 1934. Tourné dans les interérieurs du palais de Pavlovsk.
2002Bednyj bednyj Pavel [Pauvre, pauvre Paul] (RU) de Vitaly Melnikov 
Lenfilm-Vignette Prod., 103 min. – av. Viktor Sukhorukov (Paul Ier), Oleg Yankovski (comte Piotr Pahlen), Oksana Mysina (l’impératrice Maria Feodorovna), Alexeï Barabach (tsarévitch Alexandre), Svetlana Kryuchkov (Catherine II), Anna Molchanova (Elisabeth), Yuliya Mavrina (Anna Lopoukhine), Igor Tchibanov (Kutuzov), Andreï Tchoumanov (Platon Zoubov), Sergeï Murzin (Nicolas Zoubov), Ivan Parchine (Valerij Zoubov), Evgeni Karpov (le grand-duc Constantin), Vadim Lobanov (Bezborodko), Vera Karpova (baronne Livesey), Aleksandr Girgoryants (Brenna), Dimitri Sutyrin (Yachvil), Boris Khvoshnyanskiy (De Ribas), Sergeï Barkovsky (Dr. Rogerson), Ivan Parshin (Valerian Zubov), Michael Dolginin (juge Razumovski), Julia Mavrina (Polukhina).
Le drame d’un tsar qui, dans son enfance, a été privé de l’affection maternelle et exclu de la vie de cour et qui, devenu adulte cherche à unir les branches orthodoxes et catholiques du christianisme (d’apr. la pièce « L’Empereur Paul Ier » de Dimitri Merejkovski, 1908). Filmé sur place à l’occasion du tricentenaire de la ville de Saint-Pétersbourg. Prix de la critique nationale et Prix National de l’Académie russe des Arts cinématographiques 2003 pour Viktor Sukhorukov.
2005® (tv) Adyutantiy lyubi [Adjudants de l’amour] (RU) de Boris Rabei, Dimitri Rabonov, etc. – av. Avangard Leontiev (Paul Ier), Valery Zolotoukhine (Alexandre Souvarov), cf. XIXe s./Napoléon : Russie.
2013(tv) Romanoviy istoriiya rossiskoy dinasty, 1613-1917 (Les Romanov, histoire d'une dynastie) (RU) de Maxim Bespaly
Valeriy Babich/Mostelefilm-Star Media-Babich Design (1e Ch. 4.11.-22.12.13), 8 x 52 min. - av. Dimitri Urosov (Paul Ier), Denis Bespaly (narration). - Minisérie docu-fictionnelle conçue par Marina Bandilenko, célébrant le 400e anniversaire de la dynastie des Romanov.