VIII - L’AUTRICHE DES HABSBOURG ET L’EUROPE CENTRALE

6. JOSEPH II. (1765 à 1790)

Né en 1747, fils de Marie-Thérèse et de François Ier de Lorraine. Empereur germanique. Impératrices : Marie Isabelle de Bourbon-Parme, Infante d’Espagne ; Maria Josefa de Bavière. Despote éclairé, réformiste mais maladroit, il pousse la centralisation étatique et amplifie la politique de colonisation (germanisation forcée de la Hongrie). En 1772, profitant de la faiblesse du royaume électif de Pologne (en proie à une guerre civile), il s’allie avec la Prusse et la Russie pour dépecer le pays. De tous les Habsbourg, il est le plus féru de musique, faisant d’Antonio Sallieri son maître de chapelle, commandant à Mozart le premier opéra en langue allemande (« L’Enlèvement du sérail », et autorisant "Les Noces de Figaro", tiré pourtant de la pièce interdite de Beaumarchais. Sous son règne (la décennie "josephéenne"), la ville de Vienne (25'000 habitants) compte 50 palais qui entretiennent chacun leur propre orchestre. Frère de Marie-Antoinette et de Léopold qui lui succèdera sur le trône impérial.
1912Kaiser Josef II. (AT) d'Isidor Hermann Gross et d'Alexander Kolowrat-Krakowksy ; Sascha-Filmfabrik (Pfraumberg). – av. Else Heller, du Bürgertheater. – Premier film historique produit par le légendaire comte Kolowrat (le futur nabab du cinéma muet autrichien), tourné au Freilichttheater Engerthstrasse à Vienne et à Klosterneuburg.
1922Die Rosenkreutzer / Der Rosenkreuzer / Fürst und Freimaurer. Ein Roman aus den Tagen Josephs II / Kaiser Joseph und die Tischlerstochter (AT) de Robert Land, Theo Zasche ; Historia Film (Wien), 1894 m./75 min. – av. Hugo Werner-Kahle (Franz Anton Mesmer), Annemarie Steinsieck, Kurt Iwald, Robert Valberg (l’empereur Joseph II d’Autriche), Mlle Bresin (Marie-Antoinette), Paltin (Philippe d’Orléans). – La lutte entre les cercles réactionnaires à la cour de Vienne et le jeune Joseph II qui se veut démocrate avant l’heure et se fait initier à la franc-maçonnerie. Mesmer, rose-croix et hypnotiseur, lui révèle l’avenir de l’Autriche et la mort de Marie-Antoinette sous la guillotine.
1922® Babicka (CZ) de Thea Cervenková. - av. Frantisek Smolik (l'empereur Joseph II).
1922® Marie Antoinette, das Leben einer Königin (Les Lys rouges) (DE) de Rudolf Meinert. – av. Gustav May (Joseph II), cf. France (6).
1925/26Die Försterchristel (Monsieur l’empereur) (DE) de Friedrich Zelnik ; F. Zelnik-Film GmbH (Berlin), 8 actes/2623 m. – av. Lya Mara (Christl Lange/Mitzi), Harry Liedtke (l’empereur Joseph II), Wilhelm Dieterle (le caporal Franzl Földessy), Heinrich Peer (le prince Kaunitz), Berta Scheven (l’impératrice Marie-Thérèse), Margarethe Kupfer (comtesse Gegenfeld), Eduard von Winterstein (le garde-chasse Hans Lange), Karl Harbacher (Walperl), Hermann Böttcher (comte Gottfried von Leoben), Karl Geppert (comte Dietrichstein). – D’après l’opérette éponyme de Hans May, Georg Jarno et Bernhard Buchbinder (1907). A la frontière austro-hongroise en 1764, Christl, la fille très courtisée du garde-chasse, rencontre un chasseur inconnu, le contact est chaleureux, enjoué. Lorsqu’elle se rend à Vienne pour y défendre la cause du caporal des hussards Földessy, injustement accusé de désertion, elle reconnaît son bel inconnu sous les traits du jeune empereur Joseph II et s’en éprend. Celui-ci lui fait comprendre que leur amour est impossible, et Christl se console avec son hussard, nommé garde-chasse impérial… Nota bene : les remakes de 1952 et 1962 se déroulent au XIX e siècle sous François-Joseph (avant son mariage avec Sissi, s’entend).
1927-29® Der alte Fritz (DE) de Gerhard Lamprecht. – av. Peter van Hahn (Joseph II), cf. Allemagne : Prusse (8).
1930/31Kaiserliebchen / AT : Kaiser Joseph und die Postmeisterstochter (DE) de Hans Tintner ; Atlantis-Film GmbH (Berlin), 84 min. – av. Liane Haid (Liesl), Walter Janssen (Joseph II), Wilhelm Bendow (comte Rosenberg, son adjudant), Attila Hörbiger (Josef Grundner), Gertrud de Lalsky (l’impératrice Marie-Thérèse), Colette Jell (Jeanette), Olly Gebauer (Hilde), Henry Bender (Sittenius), August Junker (Valentin). – Fils et corégent de l’austère Marie-Thérèse, le jeune empereur Joseph II s’ennuie à la cour où il n’a pas que des amis. Il est en revanche très populaire dans la capitale, ayant aboli le servage et les impôts des ouvriers et cherchant à ouvrir les jardins impériaux aux Viennois. Voyageant incognito à Heiligenkreuz, il rencontre la jolie Liesl, une fille de postier avec laquelle il flirte et qui lui confie ses peines de cœur (elle voudrait épouser le postillon Grundner, son père s’y oppose). De retour à Vienne, Joseph II, résigné à son destin impérial, nomme Grundner postillon de la cour et bénit son union avec Liesl. – Comédie sentimentale en chansons d’après le « Singspiel » d’Ernst Decsey, Emil Berté et Alfred Steinberg-Frank (1930) qui reprend grosso modo la trame de l’opérette « Die Försterchristl » (cf. 1926, etc.) : le garde-chasse devient postillon. Tourné au Grunewald-Atelier à Berlin et en extérieurs à Vienne.
1931Die Försterchristl (DE) de Friedrich Zelnik ; Transozean-Film CombH (Berlin), 99 min. – av. Irene Eisinger (Christl Lange), Fritz Daghofer (le garde-chasse Hans Lange), Paul Richter (Joseph II), Oskar Karlweis (Wolfgang Amadeus Mozart), Jelly Staffel (Everl, son amie), André Pilot (le caporal Franzl Földessi), Tibor von Halmeay (Walperl), Gretl Berndt (Mlle von Földessy). – L’inusable opérette de May, Jarno et Buchbinder, dont la trame est contée en flash-back : Dame Christl Földessy rêve de sa jeunesse et de sa première rencontre avec l’empereur, du baiser qu’ils échangèrent lors du bal à Schönbrunn, du scandale que cela suscita, de la jalousie du fiancé Földessy, de son acte de rébellion qui faillit lui coûter la vie, de la largesse de Joseph II qui en fit plus tard son général… A la cour, Christl a même rencontré Mozart et sa petite amie du moment, Everl. Remake sonore du film de 1927, tourné aux ateliers Ufa de Neubabelsberg et à Vienne (notamment au Prater).
1941Tanz mit dem Kaiser (La Danse avec l’empereur) (DE) de Georg Jacoby ; Max Pfeiffer/Ufa, 102 min. – av. Marika Rökk (baronne Christine von Alwin), Wolf Albach-Retty (cpt. Josef von Kleber), Maria Eis (l’impératrice Marie-Thérèse), Axel von Ambesser (Joseph II, son fils), Hilde von Stolz (comtesse Daun), Hans Leibelt (baron Teuffenbach), Rudolf Carl (Anton), Jocken Stahl (Peter). – L’impératrice corégente Marie-Thérèse cherche une nouvelle épouse pour son fils Joseph, devenu très casanier après le décès en 1763 de sa première femme, Marie-Isabelle de Bourbon-Parme (petite-fille de Louis XV), et toujours sans postérité masculine. Lorsque l’impératrice-mère se détermine pour la princesse Caroline de Saxe, Joseph suit les conseils de son confident Kleber et s’éclipse en voyage d’affaires. Kleber le suit, perd sa trace et aboutit à Siebenbürgen, sur les terres de la baronne Christine qui, elle, le prend pour l’empereur. Ils passent la nuit en amoureux. Entre-temps, ayant appris que sa fiancée putative est repartie en Saxe, l’empereur retourne à Vienne. Christine cherche à le voir, réalise que ce n’est pas le même homme, mais Joseph s’éprend d’elle et une fois le quiproquo éclairci, Kleber devient le rival en amour de son empereur, qu’il menace. Marie-Thérèse doit intervenir pour lui éviter la peine de mort et le fait nommer gouverneur de Siebenbürgen, où il pourra épouser Christine. L’empereur retourne à ses collections d’art et l’oublie. (Il sera contraint de se remarier en 1765 avec Josépha de Bavière.) D’après la comédie « Die Nacht in Siebenbürgen » de Nikolaus Miklós Asztalos (1930), mise en musique par Franz Grothe. Marika Rökk reprendra le rôle de la baronne sur scène en 1948 au Raimundtheater de Vienne. Tournage au Tonfilmstudio Carl Froelich à BerlinTempelhof, aux ateliers Ufa à Berlin-Tempelhof et Ufastadt à Babelsberg, puis en extérieurs en Autriche (Schönbrunn, Siebenbürgen).
1941® Egy éjszaka erdélyben [Une nuit en Transsylvanie] (HU) de Frigyes Bán. – av. Antal Páger (Joseph II), cf. (8.3).
1962(ciné+tv) *Kaiser Joseph und die Bahnwärterstochter (AT) d’Axel Corti ; Filmco-Norddeutscher Rundfunk (Hamburg) (ARD2 21.2.62), 84 min. – av. Hans Holt (Joseph II), Inge Konradi (Innocentia Zwölfaxinger, dite Nozerl), Hans Moser (le chef de gare Franz Zwölfaxinger), Franz Muxeneder (Franz Teuxelsieder), Paula Pflugar (Leopoldine Gackermaier), Egon von Jordan (Orpheus, comte Wumbsprandt), Günther Haenel, Gaby Banschenbach, Helene Croy, Susanne Engelhart, Martha Harmann, Rose Renée Roth, Hans Baldauf, August Burger, Eduard Fuchs, Peter P. Jost. – Nozerl, une jeune femme, fille du chef de gare Zwölfaxinger, sauve l’empereur d’un attentat perpétré par le bandit Rinaldo Rinaldini et est anoblie. Une comédie satirique dans laquelle Axel Corti (dont c’est le deuxième téléfilm) ridiculise avec un humour cinglant le folklore kitsch et la littérature de gare entourant le personnage de Joseph II. Tiré d’une pièce inédite de l’aristocrate autrichien Fritz von Hermanovsky-Orlando (jouée à Munich en 1957, publiée en 1998), dans l’adaptation de Friedrich Torberg.
1964® Rab Ráby [Le captif Raby] (HU) de György Hintsch. – av. Anal Páger (Joseph II), cf. (8.3).
1968® (tv) Irinka (AT) de Paul Stockmeier, Gretl Löwinger. – av. Walter Scheuer (Joseph II), cf. (5).
1976® (tv) Marie-Antoinette (FR) de Guy Lefranc. – av. Phillippe Laudenbach (Joseph II), cf. France (6).
1980® (tv) Maria Theresia / Kaiserin Maria Theresia (AT/DE) de Kurt Junek. – av. Heinz Zuber / Marcel Philipp (Joseph II, adulte et à 12 ans), cf. (5).
1982(tv) II. Jószef császár (L’Empereur Joseph II) (HU) de Levente Málnay ; Magyar Rádió és Televizió, 65 min. – av. István Avar, Irén Bordán, Mária Sulyok, Gyula Benkö.
1989® (tv) Marie-Antoinette, reine d’un seul amour (FR) de Caroline Huppert. – av. Chris Moosbruguer (Joseph II), cf. France (6).
1996® (tv) Je m’appelais Marie-Antoinette (FR) de Marion Sarraut (tv), Robert Hossein (th). – av. Jean-Christophe Lebert (Joseph II), cf. France (6).
1998(tv) Císar a tambor [L’Empereur et le tambour] (CZ) de Václav Krístek ; Ceska Televize (CT 29.10.98), 76 min. – av. Ondrej Vetchy (Joseph II), Patricie Padillová (l’impératrice Maria Josefa de Bavière), Petr Rajchert (le tambour), Anna Veselá (Ancicka/Anna), Norbert Lichy (chef des bandits), Jan Stopecek (Léopold, grand-duc de Toscane, futur Léopold II), Vladimir Capka (chambellan), Ján Sedal, Vladimir Capka. – Selon la légende, l’empereur se déguise pour observer incognito ses sujets. Il fait ainsi la connaissance d’un tambour récemment libéré de l’armée, se lie d’amitié avec lui ; ils vivent quelques aventures, séjournent en prison et tiennent en échec une bande de brigands. Une parabole voulant démontrer que les puissants de cette terre ne peuvent comprendre le monde que s’ils le regardent à travers les yeux du petit peuple. Film infantile pour enfants.
1999® Ferdinando e Carolina (IT) de Lina Wertmüller. – av. Carlo Caprioli (Joseph II), cf. Italie : Naples (4).
2006® Marie-Antoinette (US) de Sofia Coppola. – av. Danny Huston (Joseph II), cf. France (6).

6.1. Wolfgang Amadeus Mozart

(1756-1791), enfant prodige, compositeur et virtuose (piano, violon) de génie mort à l'âge de 35 ans et qui laisse plus de 620 oeuvres musicales. Le cinéma, à l'instar des autres médias et de la littérature populaire, s'évertue à diffuser l'image romantique d'un artiste victime de l'incompréhension de son temps, précipité dans la misère par la cruauté de la société. Si Mozart fut incontestablement le plus grand génie musical de l'Occident moderne, l'historiographie récente, basée sur l'étude rigoureuse de sa correspondance et des documents d'époque, en dresse en revanche un portrait humain plus contrasté. Il s'avère que Wolfgang Amadeus fut le principal artisan de son malheur, infantile, lâche et naïf, manipulateur, geignard et affabulateur. Vampirisé par sa belle-famille, les Weber qui l'exploitent sans vergogne, il dilapide les sommes considérables qu'il amasse avec ses concerts et compositions, mène un train de vie royal, laisse mourir son père seul et pauvre, force sa soeur Nannerl à renoncer à l'homme qu'elle aime, quitte domicile après domicile sans ne jamais payer ses loyers ni rembourser ses bailleurs de fonds, etc. Sur insistance de sa femme Constance (qui le trompe et dont le fils n'est probablement pas le sien), il limite le nombre d'opéras à composer car "ils ne rapportent pas assez". Les Weber le coupent de ses admirateurs et mécènes sincères, et si les commandes s'amenuisent au fil du temps, c'est qu'il est jugé peu fiable, capricieux et imprévisible. L'ensevelissement dans la fosse commune est une décision de sa veuve seule, plusieurs amis haut-placés s'étant vainement offerts de financer un enterrement digne de l'immense talent disparu. Constance Weber détruira la partie la plus embarrassante de la correspondance et fera rédiger par son second époux une bio-hagiographie du musicien qui est à l'origine de la "légende". Ajoutons que Mozart n'était physiquement pas très flatté: nez épaté, menton fuyant, petits yeux (son entourage familial l'appelait "petit cochon").
Mozart (Tom Hulce) dirige « La flûte enchantée » en présence de Joseph II (« Amadeus » de Milos Forman, 1984).
1909La Mort de Mozart (FR) de Louis Feuillade 
Gaumont-Série d’Art, 264 m./13 min. – av. Renée Carl, Christiane Mandelys.
1914Sinfonija ljubvi i smerti [Symphonie de l’amour et de la mort / Mozart et Salieri] (RU) de Viatcheslav [Viktor] Tourjanski et S. Iuriev 
Drankov-Taldykine, 1300 m. – av. Aleksandr Guéirot (W. A. Mozart), Anatoli Mitchourine (Antonio Salieri), Olga Baklanova, Viatcheslav Tourjanski, Alexis Gromov.
D’après la pièce en deux actes Mozart et Salieri de Pouchkine (1830), qui servira de source pour l’Amadeus de Peter Shaffer (1982) en opposant les savants bon faiseurs à l’inspiration spontanée du génie. Le texte de Pouchkine se termine sur l’assassinat de Mozart par Salieri, l’envieux professeur se croyant investi de la mission de supprimer le génial compositeur occupé à réduire tous ses confrères au silence. Une simple rumeur va ainsi servir à démoniser Salieri pour les siècles à venir.
1921Mozarts Leben, Lieben und Leiden (Ein Künstlerleben) (AT) d’Otto Kreisler, Karl Toma 
Helios Film Wien, 5 bob. – av. Josef Zetenius (W. A. Mozart), Dora Kaiser (Constanze Weber Mozart), Paul Gerhardt (Leopold Mozart), Eugen Preis (l’archevêque comte Hieronymus Colloredo), Lisl Stillmark (Nannerl Mozart), Senta Stillmark (Mozart enfant), Carl Götz (l’homme noir), Lili Fröhlich, Alice Grobois, Lucy Doraine.
Première biographie complète de Mozart (dont ne subsiste qu'un fragment de 45 min.).
1931® Die Försterchristl (DE) de Friedrich Zelnik. – av. Oskar Karlweiss (W. A. Mozart), cf. (6).
1935/36Whom the Gods Love. An Original Story of Mozart and His Wife / US : Mozart (La Vie amoureuse de Mozart) (GB) de Basil Dean 
B. Dean, Isadore Goldsmith/Associated Talking Pictures, 96 min./82 min. – av. Stephen Haggard (W. A. Mozart), Victoria Hopper (Constanze Weber Mozart), Liane Haid (Aloysia Weber), John Loder (prince Lopkonitz), Maria Löhr (l'impératrice Marie-Thérèse), Jean Cadell (Anna Maria Mozart), Hubert Harben (Leopold Mozart), Frederick Leister (Joseph II), George Curzon (Lorenzo Da Ponte), Muriel George (Cäsilia Weber), Alan Webb (Antonio Salieri), Lawrence Hanray (Hieronymus Colloredo, archevêque de Salzbourg), Pat Fitzpatrick (Mozart enfant), Deirdre Gale (Marie-Antoinette enfant), Aubrey Dexter (Harding), Richard Goolden (Fridolin Weber), Norman Walker (Emanuel Schikaneder), Arthur Hambling (comte Orsini-Rosenberg), Morland Graham (Michael von Puchberg).
La vie de Mozart, entre gaieté et désespoir, vue par son épouse aimante... (d'après Mozart and his Wife, récit de Margaret Kennedy), une vision "privée" qui gomme les aspects moins savoureux de sa vie et finit sur le triomphe de "La Flûte enchantée", qui sauve temporairement Mozart de la ruine. Salieri n'existe pas. L'épouse du génie, Constanze, est interprétée par l'épouse du réalisateur Basil Dean, un cinéaste porté sur l'adaptation de ses propres pièces de théâtre et cofondateur des studios Ealing. Malgré des décors d'André Andreïev (et d'Ernst Stern pour les séquences d'opéra), malgré la photo de Jan Stallich, un film d'un profond ennui, renié plus tard par Dean lui-même et supervisé (au montage) par Thorold Dickinson. Les interprètes principaux manquent de charisme et ne feront pas carrière. Tourné à grands frais aux studios Associated Talking Pictures à Ealing Green, en extérieurs à Salzbourg et à Vienne. Nominé pour la Coupe Mussolini comme "meilleur film étranger" au festival de Venise 1936. Un désastre financier.
1936Der Schauspieldirektor (DE) de Jürgen von Alten 
Ufa, 609 m./22 min. – av. Karl Stepanek (Emanuel Schikaneder), Paula Mara (Gerl), Oskar Sima (W. A. Mozart), Carla Spletter (Catarina Cavalieri), Karl Hellmer (Philip).
La première représentation de la « Flûte enchantée », pour laquelle Mozart impose par la ruse une cantatrice inconnue, Gerl, alors que Schikaneder souhaitait avoir la célèbre Cavalieri.
Mozart enfant est exhibé dans toutes les cours par son père (Roy Dotrice) (« Amadeus » de Milos Forman, 1984).
1939/40Eine kleine Nachtmusik (DE) de Leopold Hainisch 
Tobis Filmkunst GmbH (Berlin), 84 min. – av. Hannes Stelzer (W. A. Mozart), Christl Mardayn (Constanze Weber Mozart), Heli Finkenzeller (comtesse Eugénie), Gustav Waldau (comte Schinzberg), Hertha von Hagen (comtesse Schinzberg), Kurt Meisel (Max, leur fils), Axel von Ambesser (baron Egon), Senta Foltin (Franziska), Max Gülstoff (oncle Leopold), Annie Rosar (tante Ludmilla), Lotte Spira-Andresen (baronne von Waldstädten).
En septembre 1787, Mozart et son épouse se rendent à Prague pour organiser la première de l’opéra « Don Giovanni », dont la fin n’est pas encore écrite. Insouciant, le musicien espère que l’inspiration lui viendra en cours de voyage. Lors d’une étape, Mozart se rend dans le parc du comte Schinzberg, où l’on fête les noces de sa nièce Eugénie avec le baron Egon. Eugénie adore la musique de Mozart, et celui-ci ayant endommagé le cadeau de noces de la jeune femme, dirige personnellement le concert nocturne en son honneur. Plus tard, Eugénie et Mozart échangent quelques mots d’amour (Constance les surprend en cachette mais ne se montre pas). Le musicien rentre à l’auberge avec la fin du « Don Giovanni » en tête. La première à Prague est un triomphe. Eugénie, qui y assiste, est à la fois fière et triste. La délicieuse nouvelle « Mozart auf der Reise nach Prag » d’Eduard Mörike (1855) adaptée sans génie par un artisan du cinéma nazi. Tourné aux ateliers Tobis de Berlin-Johannisthal et au village de Pötzleinsdorf près de Vienne.
1940Melodie eterne (IT) de Carmine Gallone 
Giuseppe Amato/Ente Nazionale Industrie Cinematograpfiche (ENIC), 97 min. – av. Cesarino Barbetti / Gino Cervi (W. A. Mozart enfant/adulte), Conchita Montenegro (Alosia Weber Lange), Luisella Beghi, Maria Jacobini (Anna Maria Mozart), Luigi Pavese (Leopold Mozart), Claudio Gora (empereur Joseph II), Olga Vittoria Gentilli (l'impératrice Marie-Thérèse), Giulio Donadio (Emanuel Schikaneder), Augusto Marcacci (Antonio Salieri), Cesare Polacco (Joseph Haydn).
Biographie romancée de Mozart, de son enfance à Salzbourg à son décès. Tourné à Cinecittà d’après un sujet d’Ernst Marischka. Les chants et airs d’opéras sont interprétés par Margherita Carosio.
1942*Wen die Götter lieben... (Mozart / Les Amours de Mozart) (AT) de Karl Hartl 
Wien-Film GmbH, 112 min. – av. Hans Holt (W. A. Mozart), Walther Janssen (Leopold Mozart), Winnie Markus (Constanze Weber Mozart), Rosa Albach-Retty (mère de Mozart), Curd Jürgens (Joseph II), Ferdinand Mayerhofer (Michael Haydn, frère de Joseph), René Deltgen (Ludwig van Beethoven), Doris Hild (Nannerl Mozart), Oskar Wegrosteck (Emanuel Schikaneder), Richard Eibninger (Otto Heinrich Freiherr von Gemmingen), Fritz Imhoff (Johann Georg Albrechtsberger, chef d’orchestre).
De l’ouvrage soigné mais un peu trop sentimental : le réalisateur du film, Eduard von Borsody, étant tombé gravement malade juste avant le premier tour de manivelle, Karl Hartl (directeur de production à la Wien-Film) reprend les rênes au pied levé, sans ne plus rien pouvoir changer ; il se rattrapera en 1955 avec sa propre vision de Mozart. Le rôle-titre était initialement prévu pour O. W. Fischer. Tourné dans les ateliers Rosenhügel et Sievering à Vienne, extérieurs à Vienne et à Salzbourg. Première mondiale au festival de Salzbourg.
1948The Mozart Story (version américaine du précédent) (AT/US) de Karl Hartl, Frank Wisbar 
Patrician-Screen Guild, 91 min. – av. Hans Holt (W. A. Mozart), Walther Janssen (Leopold Mozart), Winnie Markus (Constanze Weber Mozart), Wilton Graff (Antonio Salieri), Rosa Albach-Retty, Curd Jürgens (Joseph II), Ferdinand Mayerhofer (Michael Haydn), René Deltgen (Ludwig van Beethoven), Doris Hild (Nannerl Mozart), Oskar Wegrosteck (Emanuel Schikaneder), John Siebert (duc de Mannheim), Carol Forman (Catherine Cavallieri), William Vedder (Joseph Haydn).
1951(tv) Adieu Mozart (FR) de Claude Barma
(1e Ch. RTF 26.1.51). – av. Claude Le Saché (W. A. Mozart), Claire Muriel, Jean Berger.
1954(tv) Frau Mozart (DE) de Ludwig Berger
Nordwestdeutscher Rundfunk (NWDR), Hamburg (ARD 21.1.55). - av. Susi Nicoletti (Constanze Weber Mozart), Greti Schörg (Aloysia Weber), Inge Brücklmeier (Sophie), Wolfgang Arps (Nissen), Lotte Klein (l'abbesse). - Un scénario original de Ludwig Berger.
1955*Mozart / DE : Reich mir die Hand, mein Leben (Mozart) (AT) de Karl Hartl 
Cosmopol Filmprod. Wien, 100 min. – av. Oskar Werner (W. A. Mozart), Johanna Matz (Anni Gottlieb), Erich Kunz (Emanuel Schikaneder), Gertrud Kückelmann (Constanze Weber Mozart), Albin Skoda (Antonio Salieri), Nadja Tiller (Aloysia Weber).
Au chevet de son mentor et amant Mozart qui agonise, la cantatrice Anni Gottlieb se remémore les dernières semaines heureuses passées ensemble. Tourné en Eastmancolor aux ateliers Wien-Kalvarienberg (Ring-Film-Studio), à Klosterneuburg, à Vienne et environs. Un album de chromos joliment composés (couleurs, lumière), mais surtout un grand succès public et personnel pour Oskar Werner (le futur héros de François Truffaut dans "Jules et Jim" et "Fahrenheit 451") dont l’interprétation sensible vaut le détour. Présenté au festival de Cannes 1955.
1956(tv) Haydn chez Mozart (CH) de Jean-Jacques Lagrange 
Télévision Suisse Romande. – av. André Faure (W. A. Mozart), André Davier (Joseph Haydn), Adrien Nicati.
1957(tv) Mozart da Salieri (SU) de Merab Jaliachvili 
Quartuli Telepilmi. – av. Ramaz Chkhikvadzé (W. A. Mozart), Erosi Mandjgaladzé (Antonio Salieri). – Téléfilm fabriqué à Tbilisi d’après Alexandre Pouchkine.
1962Mozart y Salieri [Mozart et Salieri] (SU) de Vladimir Gorikker
[d’après l'opéra de Rimski-Korsakov et Pouchkine] ; Riga Film Studio, 48 min. – av. Innokienti Smoktunovski (W. A. Mozart), Piotr Gliebov (Antonio Salieri), A. Milbret. – D’après l’opéra de Nikolaï Rimsky-Korsakov (1897) et la pièce de Pouchkine (1830), cf. film de 1914.
1962(tv) Das Wunderkind Europas. Episoden um den jungen Mozart (DE) d’Arthur Maria Rabenalt
(ARD 8.1.62), 45 min. – av. Norbert Gruber (W. A. Mozart enfant), Ulli Philipp (Nannerl Mozart), Anton Reimer (Leopold Mozart), Edith Mill (mère de Mozart), Kurt Heintel (Daines Barrington), Walter Voegelen (Coltellini). – Débuts de l’enfant prodige, entre Londres et Vienne (1764-68).
1965(tv) Bastien et Bastienne (FR) d'Yves-André Hubert
Office national de RTF (RTF 31.5.65), 44 min. - av. Claude Chauvet (Bastien), Christiane Château (Bastienne), Michèle Montaigne (Colas), Patrick Millow (le jeune Mozart), Claude Gensac (la marquise), Jacques Castelot (l'ambassadeur de France), Jocelyne Darche (sa nièce), Christian Baratier (l'attaché militaire), Jacques Famery (le duc), Michel Ferrer (le docteur Anton Mesmer, mécène de Mozart). - En 1765 dans un salon à Salzbourg. Pendant la représentation privée de l'oeuvre que Mozart écrivit à douze ans, une intrigue se noue entre trois des spectateurs. Un divertissement de Marianne Oswald et de Jean-Pierre Frayssinhes.
1967(tv) L’Orange et le musicien (FR) d’Alain Boudet
(2e Ch. ORTF 6.8.67), 25 min. – av. Jacques Balutin (W. A. Mozart enfant), Michel Beaune, Colette Castel, Bérangère Dautun, Bernard Lavalette. – Le petit Mozart vole une orange dans le château de Bohème où il se produit.
1971(tv) F. L. Vek (CS) de Frantisek Filip 
Ceskoslovenská Televize. – av. Radoslav Brzobohaty (Frantisek Ladislav Vek), Eduard Cupàk (W. A. Mozart), Radovan Lukavsky, Jana Brejchová, Gabriela Vránová. – Le séjour de Mozart à Prague pour la première du « Don Giovanni » (1787).
1974® Jeder für sich und Gott gegen alle (DE) de Werner Herzog. – av. Andi Gottwald (W. A. Mozart).
1974(tv) Mozart in viaggio verso Praga (IT) de Stefano Roncoroni
(RAI 28.5.74), 55 min. - av. Raoul Grassilli (Mozart), Carmen Scarpitta (Constanze Mozart), Daniela Scavelli (Ursula), Umberto D'Orsi (le comte Schinzberg), Luciano Virgilio (le comte Max Schinzberg), Silvana Panfili (Eugenia), Germana Parolieri (la comtesse Schinzberg), Germana Carnacina (Francesca), Gino Sabbatini (le baron Wessel), Nietta Mordeglia (la marquise von Tiel), Jean Dudan (Don Giovanni), Franco Vaccaro (l'aubergiste), Giovanni Conforti (le jardinier). - Adaptation de la nouvelle d'Eduard Mörike: alors qu'il voyage à Prague pour assister à la première de "Don Giovanni", Mozart séjourne avec sa femme dans la villa du comte Schinzberg et a le pressentiment de sa mort prochaine.
1975Mozart – Aufzeichnungen einer Jugend / Vorname Amadeus (DE) de Klaus Kirschner 
Artfilm-BR-Kuratorium Junger Deutscher Film, 224 min. – av. Pavlos Bekiaris (W. A. Mozart à 7 ans), Diego Crovetti / Santiago Ziesmer (Mozart à 12/20 ans), Ingeborg Schroeder (Nannerl Mozart à 11 ans), Karl-Maria Schley (Leopold Mozart), Dietlind Hübner (Aloisia Weber), Marianne Lowitz (Anna Maria, mère de Mozart), Nina Palmers (Nannerl Mozart à17 ans).
1975Mozart in Love (US) de Mark Rappaport 
Rappaport Prod., 99 min. – av. Richard LaBonte (W. A. Mozart), Margot Breier (Constanze Weber), Sasha Nanus (Sophie Weber), Sissy Smith (Luise Weber). – Mozart et sa relation amoureuse avec les trois sœurs Weber.
1979(tv) L’Enfant « lumière » Mozart (FR) de Guy-André Lefranc
(TF1 16.12.79). – av. Jacqueline Doyen (Anna-Maria Mozart), Max Amyl (Leopold Mozart), Victor Garrivier (Joseph Haydn), Jean-Marie Arnoux, Anne Marbeau, Georges Werler (voix de W. A. Mozart).
1979(tv) Malenkiye tragedii [Petites tragédies], épisode : Mozart v Salieri (SU) de Mikhail Schvejtser 
Gosteleradio-Mosfilm, 240 min. – av. Valeri Zolotukhine (W. A. Mozart), Innokenti Smoktounovski (Antonio Salieri). – D’après la pièce de Pouchkine, cf. film de 1914.
1980(tv) Porporino (FR) d’André Flédérick
(A2 20.4.80). – av. Bernard Chatelier (W. A. Mozart), James Bowman, Bruce Brewer, Daniel Emilfork (prince Sanseverina), Virginie Verrière, Pierre Romans. – Le voyage de Mozart à Naples vers 1770.
1981(tv) Titans: Amadeus Mozart (CA) de Tom O'Neill
série "Titans", Moses Znaimer, Lisa Smith/Titans Television Ltd.-Canadian Broadcasting Co. (CBC 25.9.81), 30 min. - av. Richard Monette (W. A. Mozart), Patrick Watson (l'interviewer). - Le compositeur est interviewé par un journaliste-vedette de la télévision canadienne.
1981(tv) Ewig Dein – Mozart. Constanze Weber in Mozart-Briefen (DE-RDA) de Karin Hercher
(DDR1 2.9.81), 52 min. – av. Mario Schneidenbach von Jascheroff (W. A. Mozart).
1982**(tv) Mozart / Mozart. Das wahre Leben des genialen Musikers (FR/DE/AT/IT/HU/BE/CH/CA/ES) de Marcel Bluwal
Roland Gritti/TF1-Telecip-Galaxy Filmproduktion (München)-WDR (Köln)-RAI (Roma)-Magyar TV (Budapest)-RTBF (Bruxelles)-SSR (Genève)-Radio Canada (Montréal)-TVE (Madrid)-en association avec KRO Hilversum (Wien)-Video Films (Tokyo)-ABC (SYdney)-RTI (Bogota)-Prolasa (Mexico), YV Universitad Catolica (Santiago) (TF1 24.10.82), 6 x 88 min. – av. Karol Zuber / Jean-François Dichamp / Christoph Bantzer (W. A. Mozart enfant / adolescent / adulte), Michel Bouquet (Leopold Mozart), Martine Chevallier (Constanze Weber Mozart), Daniel Ceccaldi (Joseph II), Pierre Santini (Emanuel Schikaneder), Louise Martin (Anna Maria Mozart), Peter Pasetl (Joseph Haydn), Stefano Satta (Lorenzo Da Ponte), Anne-Marie Kuster (Nannerl Mozart), Marianne Schönauer (l'impératrice Marie-Thérèse), Pierre Arditi, Jean Martin (Van Swieten), Florence Haziot (Catarina Cavalieri), Carlo Rivolta (Antonio Salieri), Gerd Böckmann (Johann Christian Bach).
Téléfilm de qualité, d'une durée de près de neuf heures, servi par une interprétation assez convaincante et d'une mise en scène très inventive. Dix-sept pays participent à ce monument de la télévision des années 1980, entièrement axé sur la relation père-fils, sur la façon dont Wolfgang subit l'influence paternelle puis s'en ébroue. Peut-être la biographie la plus juste, la plus proche de la réalité, montrant un musicien aux antipodes de celui fêté par Milos Forman dans "Amadeus": un homme de génie, intelligent, fantasque, parfois prosaïque, travaillant essentiellement à la commande. Tournage à Milan. Episodes: 1. "Léopold" - 2. "La Cassure" - 3. "Orages et passions" - 4. "Le Prix de la liberté" - 5. "La Folle Journée" - 6. "Requiem".
1984***Amadeus (US) de Milos Forman 
Saul Zaentz Company-Orion Pictures, 157 min. – av. Tom Hulce (W. A. Mozart), F. Murray Abraham (Antonio Salieri), Elisabeth Berridge (Constanze Weber Mozart), Simon Callow (Emanuel Schikaneder), Roy Dotrice (Leopold Mozart), Christine Ebersole (Catarina Cavalieri), Jeffrey Jones (Joseph II).
Vienne en 1823. Se sentant responsable de la mort de Mozart, son éternel rival, trente ans plus tôt, le compositeur Antonio Salieri (1750-1825), oublié de tous, tente de se suicider. Interné, il se confie à un prêtre… Mozart, génial, turbulent, grossier, arrogant, paillard et au rire asinien, presque obscène de vulgarité, qui résonne dans les galeries de palais croulants sous les dorures, le compositeur solaire vu dans une suite de visions subjectives, extravagantes et psychanalytiques, d’après la pièce de Peter Shaffer (1982), qui est aussi le scénariste du film, et le texte de Pouchkine. La dignité figée des gravures y est chamboulée sans ménagements : la cour impériale est un troupeau de moutons, l’empereur juge qu’il y a « trop de notes » dans les partitions que lui soumet le divin Wolfgang Amadeus. Un « thriller musical » passionnant, sans grand rapport avec le Mozart historique (on y compose La Flûte enchantée juste pour « amuser le bon peuple » assoiffé de contes naïfs), mais galvanisé par la folie de son interprète – le Mozart de Tom Hulce joue du piano debout, à l’envers, glousse, saute, pète – et d’une rare perfection formelle. Certes, sa compétition avec Salieri est une pure invention, mais la mort de Mozart sous les yeux de son mauvais génie, bouleversé par le remord, écrasé par le talent sans pareil de l’agonisant, est un morceau d’anthologie. C’est le premier retour officiel de Forman dans sa patrie tchécoslovaque, toujours sous régime communiste : il tourne en Technicolor dans les décors baroques de la vieille ville de Prague (Malá Strana, palais Gryspek, place Hradcasnké námesti, Tyl Theater, studios Barrandow), au château de Kromeriz (Moravie) et au château de Guermantes (Seine-et-Marne). Sir Neville Marriner dirige la musique de Mozart. Immense succès critique et populaire (ayant coûté 18 millions de dollars, il en rapportera 52 millions aux Etats-Unis seulement), ce film flamboyant récolte 8 Oscars et trois nominations, ainsi que le Golden Globe Award 1985.
1984*Noi tre (Une saison italienne) (IT) de Pupi Avati 
Luci-Duea-RAI, 91 min. – av. Christopher Davidson (W. A. Mozart à 14 ans), Lino Capolicchio (Leopold Mozart), Gianni Cavina, Carlo Delle Piane (comte Pallavicini), Barbara Rebeschini (Antonia Leda), Dario Parisini (Giuseppe Pallavicini). – Bologne 1770 : Mozart, âgé de quatorze ans, prépare son examen d’entrée dans Académie philarmonique.
1984(tv) Amadeus (RU/US) de Radu Cernescu
125 min. – av. Razvan Vasilescu (W. A. Mozart), Radu Beligan (Antonio Salieri), Irina Mazanitis (Constanze Weber Mozart), Paul Ioachim (Joseph II), Nicolae Dinica (comte Orsini-Rosenberg Venticeli), Jorj Voicu (Theodor Danetti, baron von Swieten). – La pièce de Peter Shaffer, cf. film de 1984.
1985Vergesst Mozart / Zabudnite na Mozarta (DE/CZ) de Slavo [Miroslav] Luther 
CineVox-Oko-Bayrischer Rundfunk, 92 min. – av. Max Tidof (W. A. Mozart), Catarina Raacke (Constanze Weber Mozart), Armin Mueller-Stahl (comte Pergen), Uwe Ochsenknecht (Emanuel Schikaneder), Winfried Glatzeder (Antonio Salieri), Wolfgang Preiss (le franc-maçon Van Swieten), Zdenek Hradilák (Joseph II).
1986(tv) Mozart y Salieri (ES) de Francisco Montolío 
« La voz humana » no. 12 (TVE 19.9.86), 30 min. – av. Manuel Galiana (W. A. Mozart), Joaquín Hinojosa (Antonio Salieri). – D’après Alexandre Pouchkine.
1986(tv) The Mozart Inquest (GB) d'Anthony Garner
série "ScreenPlay (24 heures pour survivre)" no. 8, Martin Thompson/BBC (BBC2 27.8.86). - av. Elizabeth Garvie (Sophie Weber), James Griffiths (Dr. Closset), Clifford Rose (Baron von Swieten), Patrick Stewart (Antonio Salieri), Kate Fahy (Constanze Mozart), Elizabeth Spender (Magdalena Hofdemel). - Enquête sur le décès de Mozart en 1791: mort naturelle ou empoisonnement?
1987(tv) Mozart und Meisel (AT) de Walter Bannert 
ORF, 50 min. – av. Andreas Vitásek (W. A. Mozart), Götz Kaufmann (Meisel), Julia Stemberger.
1988/89® Divoká srdce [épisode Le Paon orgueilleux] (CZ/DE) de Jaroslav Soukup. – av. Boris Rösner (Giacomo Casanova), Antonin Procházka (W. A. Mozart), Lucie Bilá (Constanze Weber Mozart), Jiri Bartoska, Jan Vávra, Lukas Vaculik.
1989(tv) Mozart und Da Ponte – 1. Ein gewisser Abbate – 2. Ich denke an Dantes Inferno (DE/AT) de Gernot Friedel 
Clasart München-ZDF-ORF, 121 min. – av. Helmut Lohner (W. A. Mozart), Ferrucio Soleri (Lorenzo Da Ponte), Gertrud Roll, Robert Lehrbaumer, Eva-Maria Markus Thill. – En 1783, Mozart fait la connaissance de Lorenzo Da Ponte, son collaborateur de « Don Giovanni », « Figaro » et « Cosi fan tutte ».
1991Trillertrine (DE-RDA/RFA) de Karl Heinz Kotz 
Defa-Studio für Spielfilm (Berlin est)-Regina Ziegler Film GmbH (Berlin-Köln), 89 min. – av. Wilfried Loll (W. A. Mozart), Maria Ferrens (Trine), Klaus Pönitz (le Prince Électeur de Saxe), Peter Raasch (Fridolin), Rolf Schill (le curé), Judith Mahro (la princesse Auguste), Peer Dommisch (le copiste Schmidt), Gisela Kolbe.
L’orchestre de la cour royale de Saxe et des orphelins interprètent du Mozart pour lutter contre la pauvreté. Tournage à Potsdam-Babelsberg.
1991(tv) Die gezinkten Karten der Constanze Mozart (AT) de Nikolaus Eder 
Degn-FilmWien-ORF, 55 min. – av. Daniela Obermeir (Constanze Weber Mozart), Bernhard Schir, Willi Pichler, Franz Robert Wagner, Alexander Wächter. – La veuve de Mozart gère et falsifie l’héritage de son époux (l’énigme du « Requiem »).
1991(tv) Not Mozart : Letters, Riddles and Writs (GB) de Jeremy Newson 
Artifax Prod. (10.11.91). – av. Ute Lemper (W. A. Mozart), David Thomas (Leopold Mozart), Julian Glover (Joseph Haydn), Tony Rohr (Ludwig van Beethoven).
1991Mí Prazané mi rozumejí [Les Pragois me comprennent] (CS) de Vera Chytilová 
Katátky Film, 59 min. – av. Milan Steindler (W. A. Mozart), Tereza Kucerová (Constanze Mozart), Milos Kopecki (Giacomo Casanova), Lenka Loubalová (Mme Dusková), Miloslav Mejzlik (M. Dusek), Per Popelka (Lorenzo Da Ponte), Ladislav Mlejnek (Luigi Bassi), Ladislav Kretchmer (l’empereur Léopold II). – Comédie parodique : les séjours de Mozart à Prague en 1787 et 1791, la première de « Don Giovanni » et la rencontre avec Casanova.
1991(tv) Wolfgang A. Mozart / Wolfgang (Mehr als ein Prinz) – 1. Das Wunderkind – 2. Lieben Sie mich ? – 3. Sturz in die Ewigkeit (AT) de Juraj Herz 
MR Filmproduktion Wien-ORF, 156 min. – av. Alexander Lutz (W. A. Mozart), Barbara Wussow (Aloysia Weber), Miguel Herz-Kestranek, Toni Böhm (Leopold Mozart), August Schmölzer (Emanuel Schikaneder), Boris Rösner (Antonio Salieri), Jitka Harlicková (Nannerl Mozart), Magdalena Reiforá (Constanze Weber Mozart), Frantisek Nemec (Joseph Haydn).
1995(vd) Amadeus Mozart (IT/US) de Joe D’Amato 
Pico-Butterfly Motion Pictures. – av. Backey Jakic (W. A. Mozart), Valentino (Antonio Salieri), Deborah Wells, Kelly Trump, Sean Michaels. – Film X.
1997(vd) Appassionata (US) de Asia Carrera, Bud Lee
– av. Marc Davis (W. A. Mozart). – Film X.
1999(tv) Mozart (GB) de Graham C. Williams
série "The Timekeepers of the Millenium", Vanessa Hill/Foundation TV Productions-New Millenium Experience Co.-Carlton Television (ITV 14.11.99), 25 min. - av. Lloyd Martin (W. A. Mozart). - Programme pour la jeunesse: voyage dans le temps.
2004(tv) The Genius of Mozart – 1. Miracle of Nature – 2. A Passion for the Strange – 3. The First Romantic (GB) de James Kent (1), Andy King-Dabbs (2), Ursula MacFarlane (3) 
BBCtv (BBC2 19.3.-2.4.04), 3 x 60 min. – av. Jack Tarlton (W. A. Mozart), Kenneth Cranham (Leopold Mozart), Claire Skinner (Nannerl Berchtold zu Sonnenburg), Ema Cunniffe (Constanze Mozart), Stepan Krticka (Mozart à 4 ans), Karel Vrtiska (Mozart à 9 ans), Marie Matlova (Nannerl à 8 ans), Adela Donovalova (Nannerl à 13 ans), Lenka Korinkova (Anna Maria Pertl Mozart, mère de Mozart), Geoffrey Beevers (l’archevêque Hieronymus Colloredo), Philip Anthony (l’archevêque Schrattenbach), Murray Melvin (Lorenzo Da Ponte), Andrew Price (Franz Niemetschek), Chris Porter (Karl Gieseke), Holly Radford (Sophie Weber), Ron Donachie (Joseph Haydn), Joe Dunlop (Michael Puchberg), Anrew Sparling (Anton Stadler).
2005/06(tv) Mozart – Ich hätte München Ehre gemacht (DE) de Bernd Fischauer 
Tellux Film-Moviepool-Bayrischer Rundfunk (ARD 1.2.06), 90 min. – av. Xaver Hutter (W. A. Mozart), Sophie Riedler (Mozart à 6 ans), Alexander Held (Leopold Mozart), Nicole Ennemoser (comtesse Josepha von Paumgarten), Roland Renner (le Prince Électeur Max III Joseph), Hans-Michael Rehberg (le comte Seeau), Hans Zirner (l’archevêque Hieronymus Colloredo), Boris Hanreich (Salern), Konstantin Wecker, Lisa-Marie Potthoff, Maximilian Brückner, Erich Hallhuber.
2006(tv) In Search of Mozart (GB) de Phil Grabsky 
Seventh Art Production, 128 min. – av. Sam West (W. A. Mozart), Frank Adams-Brown (Mozart enfant), Sean Barrett (Leopold Mozart). – Docu-fiction.
2009*Io, Don Giovanni (Don Giovanni, naissance d'un opéra) (IT/ES) de Carlos Saura
Andrés Vicente Gómez, Andrea Occhipinti, Igor Uboldi/Intervenciones Novo Film 2006 Aie-Rado Plus-Edelweiss Cinematografica-MiBAC-RAI Cinema-TVE, 127 min. - av. Lorenzo Balducci (Lorenzo Da Ponte), Lino Guanciale (Wolfgang Amadeus Mozart), Tobias Moretti (Giacomo Casanova), Roberto Accornero (Joseph II), Ennio Fantastichini (Antonio Salieri), Achille Brugnini (le comte Rosenberg), Sergi Roca (Lorenzo jeune), Elena Cucci (Francesca Barbarigo), Emilia Verginelli (Annetta), Franco Interlenghi (son père), Cristina Giannelli (Caterina Cavalieri/Donna Anna), Ketevan Kermoklidze (Adriana Ferrarese/Donna Elvira), Anna Saura Ramón (l'enfant), Francesco Barilli (l'évêque), Sylvia De Fanti (Tipoletta), Eulàlia Ramon (une noble dame), Sebastiano Lo Monaco (Barbarigo), Borja Quiza (Don Giovanni), Sergio Foresti (Leporello), Francesca Inaudi (Costanza), Carlo Lepore (Commendatore), Alessandra Marianelli (Zerline).
La genèse romancée de l'opéra de Mozart vue par son librettiste Lorenzo da Ponte (1749-1838), un jeune prêtre, aventurier et poète, ami de Casanova, banni de Venise par l'Inquisition mais protégé par l'empereur Joseph II. Film un peu bavard et trop lisse mais plaisant à voir, tourné en été 2006 à Ciudad de la Luz (Alicante), à Vienne et en Italie, mais sorti en 2009 seulement. Un échec public et critique, malgré la signature de Carlos Saura.
2010*Nannerl, la sœur de Mozart (FR) de René Féret 
Les Films Alyne-Région Ile-de-France-CNC, 128 min. – av. Marie Féret (Nannerl Mozart), David Moreau (Mozart), Marc Barbé (Leopold Mozart, son père), Delphine Chuillot (Anna-Maria Pertl Mozart, sa mère), Clovis Fouin (le Dauphin, Louis de France), Lisa Féret (Louise de France), Adèle Leprêtre (Victoire de France), Valentine Duval (Sophie de France), Salomé Stévenin (Isabelle d’Aubusson), Océane Jubert (Marie-Josèphe de Saxe), Mona Heftre (Mme Van Eyck), Salomé Stévenin (Isabelle d'Aubusson), Arthur Tos (Hugues le Tourneur).
Mozart et sa sœur aînée, deux enfants prodiges à la cour de Versailles en 1763/64 : Maria Anna Mozart, surnommée Nannerl (1751-1829), avait un réel talent de virtuose et de compositrice, mais ni le père du petit Wolfgang (son cadet de quatre ans et demi), ni la société ne l’entendaient de cette oreille. Nannerl, qui a une liaison malheureuse avec le dauphin de France (veuf depuis peu), tente de s'affirmer, quitte sa famille et finit dans la misère. Une évocation sensible et cruelle, tournée à Versailles (galerie des Glaces, salon de l'oeil-de-Boeuf, grand couvert du Roy), à l'abbaye de Valloires et à Ault (Somme). Le film passe la suite sous silence, notamment le fait que Mozart, dispendieux et égoïste, refusa de rembourser son père et que celui-ci fut ainsi dans l'impossibilité de payer la dot dont Nannerl avait besoin pour épouser l'homme de son coeur, Franz d'Ippold.
2010(vd) Mozart – l’opéra rock (FR) d’Olivier Dahan (th) 
Dovia Attia et Albert Cohen Prod., 120 min. – av. Mikelangelo Loconte (W. A. Mozart). – Spectacle du Palais des Sports de Paris. No comment.
2016(vd) Mozart ! Das Musical (AT) de Bernie Boess, Harry Kupfer
HitSquad Productions-Raimund Theater Wien, 145 min. - av. Oedo Kuipers (Mozart), Franziska Schuster (Constanze Weber), Barbara Obermeier (Nannerl Mozart), Thomas Borchert (Leopold Mozart), Mark Seibert (Hieronymus Colloredo), Johannes Glück (Emanuel Schikaneder), Brigitte Oelke (Cäcilia Weber), Ana Milva Gomes (la baronne von Waldstätten).
Captation de la mise en scène du musical de Sylvester Levay (mus.) et Michael Kunze (libr.) au Raimund Theater à Vienne (2015).
2017Interlude in Prague (GB/CS) de John Stephenson
Hannah Leader, Huw Penallt Jones/Stillking Films, 103 min. - av. Aneurin Barnard (Wolfgang Amadeus Mozart), James Purefoy (le baron Saloka), Samantha Barks (Josefa Duchek), Morfydd Clark (Zuzanna Lubtak), Adrian Edmondson (Herr Lubtak), Anna Rust (Hana), Dervla Kirwan (Frau Lubtak), Ruby Bentall (Barbarina), Charlotte Peters (Constanze), Edmund Kingsley (Henry Novy), Ian Bonar (Laporel Bloch), Alena Doláková (Maria), Trent Garrett (Ferdinand). - En 1786, Mozart fuit l'élite de Vienne et séjourne à Prague, où, pendant quelques mois turbulents et dramatiques, il crée l'opéra de "Don Giovanni".
2022® Il Boemo (CZ/SK/IT) de Petr Václav. - av. Philip Amadeus Hahn (Wolfgang Amadeus Mozart).