IV - L’ITALIE

2. LES ÉTATS ITALIENS AU XVIIIe SIÈCLE

Le grand-duché de Toscane, dirigé par les Médicis jusqu’en 1737, passe au mains de Lorraine-Habsbourg de 1737 à 1860. Milan est autrichien de 1706 à 1796. Après la Guerre de Succession d’Espagne, qui se déroule en partie en Italie du Nord (siège de Turin), le traité d’Utrecht (1713) fait passer le trône espagnol aux Bourbons, et en Italie, substitue l’hégémonie autrichienne à celle de l’Espagne.
1907Pietro Micca (IT)
Ambrosio e C., Torino, 300 m. – En 1706 au Piémont, les troupes franco-espagnoles assiègent Turin que défendent Eugène et Victor-Amedée II de Savoie. Les artificiers piémontais creusent des galeries vers les positions ennemies, mais un traître signale aux envahisseurs l’existence de ce plan. Les Français pénètrent dans les galeries, et l’artificier Pietro Micca n’hésite pas à faire sauter le système de mines au prix de sa propre vie. Les Savoyards peuvent ainsi contre-attaquer et battre l’ennemi.
1908Pietro Micca (IT) de Mario Caserini 
Cines Roma, 300 m. – cf. supra.
1909Le Luthier de Crémone (FR) d’André Calmettes 
Pathé Frères no. 3196-, 235 m. – av. Jean Dax, Amélie Dieterle (Giannina Ferrari), Savary, Julien Clément. – Crémone vers 1700 : le maitre luthier Taddeo Ferrari donnera son atelier de lutherie et sa fille, la belle Giannina, à l’apprenti qui fera le meilleur violon. Filippo, le bossu, est le meilleur, mais Giannina aime Sandro, et le premier s’efface devant son rival, emportant le violon en consolation (d’après la comédie en un acte de François Coppée, 1876).
1909The Violin Maker of Cremona / The Greater Love (US) de David Wark Griffith 
Biograph Co., 963 ft./16 min. – av. Mary Pickford (Giannina Ferrari), Herbert Prior (Taddeo Ferrari), Owen Moore (Sandro), David Miles (Filippo, le bossu), Harry Solter (le juge), Tony O’Sullivan, John Compson. – Cf. supra. Le premier rôle important de Mary Pickford. Tournage dans les studios Biograph d’East 14th Street à New York, avec des décors bidimensionnels peints.
1910Maria Bricca – L’eroina del Piemonte (anno 1705) (IT) d’Eduardo Bencivenga 
Aquila Films, Torino, 200 m. – av. Lydia Quaranta (Maria Bricca).
1911Fra’ Bernardino (IT)
Cines, Roma, 245 m. – Le comte Bernardo Ferrante est entré jeune dans l’armée du roi de Sardaigne et y fait carrière jusqu’au jour où, suite à une rivalité amoureuse pour une actrice, il tue en duel le vicomte Gaston. Il se retire au couvent d’Algaiola dans sa patrie, la Corse, sous le nom frère Bernardino. Lorsque les Génois vendent l’île à Louis XV en 1768, Pascal Paoli s’insurge contre l’envahisseur français. Bernardino devient aumônier et conseiller militaire de l’armée corse. Il tombe le 8 octobre lors de l’assaut de Borgo.
1936L'ambasciatore (IT) de Baldassare Negroni
Baldassare Negroni, Carlo J. Bassoli/Negroni-Film, 89 min./75 min. - av. Leda Gloria (la marquise de Savignano), Luisa Ferida (Isabella de Quevedo), Maurizio D'Ancora (le chevalier Lelio Di Sant'Elmo), Romolo Costa (le duc Don Paolo), Cesare Zoppetti (Don Miguel, ambassadeur d'Espagne), Enzo Biliotti (l'ambassadeur de Saxe), Achille Majeroni (le grand-duc de Modène), Vasco Creti (son secrétaire), Rosetta Calavetta, Tina Larranzi, Rosanna Schettina.
Modène au XVIIIe siècle. L'ambassadeur espagnol Don Miguel arrive pour conclure le mariage entre l'Infante Cristina et Don Paolo, neveu et héritier du grand-duché. Cependant, le roi de Saxe a également envoyé son ambassadeur pour organiser le mariage du même Don Paolo avec la princesse de Saxe. Alors que les deux diplomates se disputent, la fille de Don Miguel, amoureuse et aimée du chevalier Lelio Di Sant'Elmo, voit son père s'opposer à son rêve. Le jeune chevalier parvient à démêler l'écheveau diplomatique grâce au fait que Don Paolo est déjà secrètement marié. - Une comédie musicale de Francesco Pasinetti et Roberto Zerboni basée sur la comédie vaudevillesque en deux actes Le Diplomate d'Eugène Scribe et Germain Delavigne (1827), située, elle, dans un pays imaginaire. Tournage aux studios Safa-Palatino à Rome.
1937/38Pietro Micca (IT) d’Aldo Vergano 
Luigi Mottura/Taurinia Film-CINFF, 91 min. – av. Guido Celano (Pietro Micca), Renato Cialente (Vittorio Amedeo II de Savoie), Rossana Masi, Camillo Pilotto, Fernando Mancini (duc d’Orléans), Clara Calamai (la comtesse de Lassere). – Vie et mort de Pietro Ricca, tué en 1706 lors du siège de Turin par les Français (épisode de la Guerre de Succession d'Espagne). Cf. supra (1907, 1908), d’après le roman « Dragoni azzuri. Assedio e battaglia di Torino del 1706 » de Luigi Gramegna (1906). Les débuts à l'écran de Clara Calamai (inoubliable dans "Ossessione" de Visconti). Tournage aux studios de la FERT à Turin.
1943 [sortie : 1950]L’invasore (IT) de Nino Giannini, Roberto Rossellini (supervision et scénario) 
Federico D’Avack/P. A.-Imperator-Sovrania, 75 min. – av. Miriam Di San Servolo (Diana di Valfreda), Amedeo Nazzari (Carlo di Valfreda), Osvaldo Valenti (Roger de la Fierté), Armando Falconi (maréchal von Brücken), Olga Solballi (comtesse de Valdreda), Liana Serena (Agnese), Aldo Silvani, Gildo Bocci.
Vers 1720, la Sardègne est attaquée par les Autrichiens et le château de Valfreda est occupé. Diane, la châtelaine, est courtisée avec insistance par un officier d’origine française, Roger de la Fierté, tandis que son époux Carlo reçoit l’ordre de faire sauter un pont de la région. Il est découvert, parvient à fuir et se cache dans les appartements de sa femme. Revêtant l’uniforme de l’officier français, il détruit le pont et récupère son château à la tête de ses soldat, après avoir tué l’importun qui rôdait autour de Diane. – Une aventure de cape et d’épée qui bénéficie de la collaboration discrète de Rossellini. Le tournage à Cinecittà est interrompu par la chute de Mussolini, de juillet à septembre 1943. Pour terminer son film (qui ne sortira qu’en 1950/51), le réalisateur emprunte des images de guerre à la fresque nazie « Kolberg » de Veit Harlan. La diffusion est confidentielle.
1949Capitan Demonio (IT) de Carlo Borghesio 
Giorgio Venturini/ICET, 90 min. – av. Adriano Rimoldi (cpt. Demonio), Mery Martin (la ballerine), Nerio Bernardi (grand-duc de Florence), Luigi Tosi (Bargello), Beniamino Maggio.
Cape et épée : les aventures d’un spadassin à Florence au XVIIIe s. qui libère une ballerine, favorite du grand-duc que le conspirateur Bargello a fait enlever pour l’empêcher de révéler les plans d’un coup d’État. Extérieurs filmés au Palais Pitti à Florence.
Naples sous l’hégémonie espagnole (« Un’ avventura di Salvator Rosa » d’Alessandro Blasetti, 1940).
1961(tv) San Francesco a ripa (FR/IR) de Jean-Marie Drot
ORTF-RAI (TF 2.7.61). – av. Vera Besusso (princesse Campobasso), Christina Grado (comtesse Orsini), Paul Guers (chevalier de Senecé), Fernand Ledoux (voix de Stendhal). – Rome en 1726 : la vengeance d’une comtesse bafouée, d’après les « Chroniques italiennes » de Stendhal.
1964*Le voci bianche (I castrati) / Le Sexe des anges (IT/FR) de Pasquale Festa Campanile, Massimo Franciosa
Nello Meniconi, Luciano Perugia/Franca Film-Cinematografica Federiz-Franco Riz, 100 min. – av. Paolo Ferrari (Meo), Sandra Milo (Carolina), Anouk Aimée (Lorenza), Vittorio Caprioli (Matteuccio), Barbara Steele (Giulia), Jacqueline Sassard (Eugenia), Jean Tissier (prince Cavello), Graziella Granata (Teresa), Jeanne Valérie (Maria), Philippe Leroy (Don Ascanio).
Acculé à la misère, Cecchino est vendu par sa famille comme castrat, mais il s’enfuit. La famille ne pouvant rembourser, Meo doit prendre sa place ; il se fait passer pour une « voix blanche » sans toutefois renoncer à ses attributs sexuels. Son stratagème est vite découvert, car il rend enceinte Teresa, l’épouse d’un riche seigneur, et il doit choisir entre la mort et la castration. Une peinture cinglante de la vie des castrats à Rome v. 1700, vendus par des familles pauvres et mutilés pour chanter dans les églises et sur les tréteaux du théâtre (où les femmes, sur ordre du pape, n’avaient pas le droit de paraître). Une étude sociale doublée d’une impitoyable critique de mœurs déguisée en comédie érotique. Tournage en Techniscope et Technicolor dans les studios Palatino à Rome. Un gros succès commercial (un demi million de lires en Italie). Nomination au Ruban d’argent du Syndicat national italien des critiques de cinéma (photo, décors, Vittorio Caprioli).
1973Primo tango a Roma... storia d’amore et d’alchimia (IT) de Vincent Thomas [=Lorenzo Gicca Palli] 
Petra Film. – av. Leonard Mann [=Leonardo Manzella], Erika Blanc, Rosalba Neri, Claudia Gravi, Pupo De Luca. – Comédie érotique ( ?) en Technicolor transposant le Décaméron au XVIIIe siècle.
1983Un amour interdit (FR/CA/US) de Jean-Pierre Dougnac ; Garance-FR3-Laffont-RTZ-Rouff Enterprises. – av. Brigitte Fossey, Fernando Rey, Saverio Marconi, Agostina Belli, Emmanuelle Béart, Roger Planchon. – Italie, fin XVIIIe siècle ; un homme d’affaires fortuné adopte un vagabond qui le précipitera dans le malheur (d’après « Der Findling » de Heinrich von Kleist).
1990*The King’s Whore / La Putain du roi / La puttana del re / Die Hure des Königs / The King’s Mistress (titre dvd US) (GB/FR/IT/AT) d’Axel Corti 
Maurice Bernart, Wieland Schulz-Keil, Paolo Zaccaria/ASC Alliance Film-Imnvestimage-FR3-Cinema e Cinema-Unbrella-P. Zaccaria-Cinecittà-RAI/RTI, 138 min. – av. Timothy Dalton (Victor-Amédée II, roi du Piémont), Valeria Golino (Jeanne de Luynes, comtesse de Verua), Robin Renucci (Charles de Luynes), Stéphane Freiss (Joseph Scaglia, comte de Verua), Eleanor David (la reine Anne-Marie d’Orléans), Paul Crauchet (Louis-Charles d’Albert, duc de Luynes), Francesca Reggiani (Marie-Christine), Leonardo Ruta (prince Vittorio), Franco Valobra (duc d’Aoste), Robert Spafford (Guillaume de Nassau), Lea Padovani (comtesse Cumiana), Venantino Venantini (Louis d’Aragon), Friedrich von Thun (Karl von Schwarzenberg).
À Paris vers 1688, Jeanne, fille du duc de Luynes, échappe au couvent de Port-Royal grâce à la demande en mariage du séduisant comte de Verua. Après les noces, ils partent pour Turin où le comte occupe la charge de chambellan du roi du Piémont, Victor-Amédée. En 1690, lorsque Jeanne rencontre le monarque, celui-ci a le coup de foudre. Jeanne, enceinte, se refuse d’abord, mais tout le monde autour d’elle – sa belle-famille, la reine, les prêtres – l’encouragent à céder au roi, y compris son propre époux, par lâcheté et intérêt. Jeanne fait souffrir le roi, donne son corps sans ouvrir son cœur, se venge de son mari (dont elle exige qu’il soit témoin de l’adultère) et fait bannir sa belle-famille du royaume. Leur relation orageuse est faite de violence mutuelle et de perversité, mais lorsque Jeanne attrape la variole, le roi reste à ses côtés pour la soigner, interrompant une guerre, bravant la contagion, et la jeune femme se rend compte, effrayée, de l’emprise qu’elle exerce sur le souverain, à la colère croissante des courtisans. Jeanne parvient à s’échapper en France en 1700, mais réalisant qu’elle aime le roi, elle revient au Piémont. Elle retrouve un homme affaibli qui n’est plus que l’ombre de lui-même. Il a tué le comte de Verua en combat singulier et a été obligé de laisser son trône à son fils qui le hait. Victor-Amédée meurt après l’avoir revue. Jeanne doit quitter le royaume.
La trame, fidèle au roman « Jeanne de Luynes, comtesse de Verue » de Jacques Tournier (1984), adapté par Corti, Frédéric Raphael et Daniel Vigne, prend forcément des libertés avec l’Histoire. Prince de Piémont, duc de Savoie, roi de Sicile et de Sardaigne, Victor-Amédée II (1666-1732) eut effectivement une liaison de plus d’une dizaine d’années avec la jeune Jeanne Baptiste d’Albert de Luynes (1670-1736), filleule de Colbert et épouse du comte de Verua (auquel elle donna quatre enfants). Elle repoussa longtemps les avances du roi, follement amoureux, avant de lui céder sur insistance de sa famille et de Louis XIV. Elle eut deux enfants du roi, légitimés et titrés en 1701. Victor-Amédée survécut à cette passion puisque, veuf en 1728, il se remaria morganatiquement en 1730 avec la marquise de Spigno. Quant au mari de Jeanne, il fut tué à la bataille de Hochstädt en 1704. Elle aurait sauvé Louis XV de la rougeole, ce qui lui vaudra la reconnaissance et l’amitié du souverain. Elle se remaria sur le tard avec un baron de Saint Port. Amie des lettres, des sciences et des arts, elle était liée avec Voltaire. Alexandre Dumas racontera la trajectoire de l’excentrique comtesse dans « La Dame de Volupté ; Mémoires de Jeanne d’Albert de Luynes, Comtesse de Verrue » (1863).
On voit aisément ce qui a pu séduire Axel Corti, l’enfant doué du cinéma autrichien, dans cette chronique passionnelle pleine de paradoxes et de complexités. Hélas, les demi-teintes du roman de Tournier sont étouffées par le spectacle (visuellement très soigné) et les impératifs hétéroclites de la coproduction. Le rôle-titre a d’abord été proposé à Isabelle Adjani, qui a décliné. Tournage à Cinecittà, au Palais Royal à Turin, au Palazzo Venezia, à Paris et dans le Piémont. Film sélectionné au festival de Cannes 1990.
1992*Confortorio (IT) de Paolo Benvenuti 
Arsenali Medicei-RAItre, 84 min. – av. Emidio Simini (le procureur), Emanuele Carucci Viterbi (Abramo Cajavani), Franco Pistoni (Angeluccio Della Riccia), Adriano Jurissevic (le dominicain), Marcello Bartolomei (le notaire), Giovanbattista Cardellini (l’archevêque Gamberucci), Gianfranco Biagi (le gouverneur).
Rome, le 24 novembre 1736, le Tribunal pontifical tente en vain de convertir deux brigands juifs condamnés à mort. Les malheureux subissent la torture, mais refuser d’abandonner la foi de leurs ancêtres. Un pamphlet sans nuances vitupérant l’antisémitisme de l’Église, tourné avec peu de moyens à Pise, Livorno, Lucca et Massa Carrara par un cinéaste et peintre rattaché à la mouvance de mai 68.
1992Il Richiamo (IT) de Claudio Bondi 
Marina Piperno/Bondi, C., 97 min. – av. Ivano Marescotti (marquis Giovanni Dal Sasso), Silvia Cohen (Chiara di Montealdino), Bruno Bendoni (Martino), Daniela Morelli (Lucia), Marco Beretta, Lorenza Indovina.
Rome, Etat Pontifical 1780 : un gentilhomme de province, surintendant aux Douanes pontificales, se passionne pour l’ornitologie et travaille à une encyclopédie. Son idylle avec Chiara, une aristocrate, est interrompue sur ordre de l’Église, la belle devient la maîtresse de son braconnier. Son épouse le quittte et il se suicide au poison.
1996*L’Arcano incantatore (IT) de Pupi Avati 
Antonio Avati, Aurelio De Laurentiis/Filmauro-Duea Film, 96 min. – av. Carlo Cecchi (Achille Ropa Sanuti dit « l’Arcano Incantatore »), Stefano Dionisi (Giacomo Vigetti), Arnaldo Ninchi (Aoledo), Consuelo Ferrara (Severina), Andrea Scorzoni (Don Zanini), Mario Erpichini (père Tommaso), Vittorio Duse (Medelana), Patrizia Sacchi (Vielma).
Rome, Etat Pontifical en 1750. Giacomo Vigetti, un jeune séminariste qui a mis enceinte une femme et l’a forcée à avorter, s’enfuit à Bologne où il tombe sous la coupe d’un prêtre excommunié qui pratique la magie noire. Le sataniste est en réalité l’ancien secrétaire du curé qu’il a assassiné pour prendre sa place… Un film d’horreur plutôt bien ficelé, tourné au château de Rota à Tolfa (Rome) et en Ombrie (lac de Perugia, Todi). Corbeau d’Or au festival du film fantastique de Bruxelles 1998, Prix du Jury au festival du film fantastique de Puchon (Corée du Sud) 1998 pour Pupi Avati, nomination au Ruban d’argent du Syndicat national italien de la critique de cinéma pour la musique de Pino Donaggio.
1996Tre / 3 (IT) de Christian De Sica 
Vittorio et Rita Cecchi Gori/Cecchi Gori Group-Tiger Cinematografica, 100 min. – av. Christian De Sica (baron Giacopo del Serchio), Anna Galiena (baronne Chiara del Serchio), Paolo Conticini (Leonardo), Leo Gullotta (l’évêque de Pise), Katia Cartigliani (Lucia), Franco Fantasia (marquis De Carolis), Francesco De Angelis (Leonardo del Serchio), Donatella Pecci Blunt, Tommaso Bianco, Carlo Monni (Carlo).
Un conte érotico-philosophique situé dans le Grand-duché de Toscane en 1789 : les rumeurs de la Révolution française ébranlent la société, certains jeunes oisifs, dont un curieux ménage à trois, rêvent de gagner Paris, mais seul Leonardo, le fils de paysan, prend la route. Tourné à Cinecittà par le fils de Vittorio De Sica.
2001(tv) Evirati (CA) de Simon Capet 
Cinema Capet-Telefilm Canada, 25 min. – av. Kirsten Robek (Angiola Caroli), Alex Zahara (Salembeni), Bernard Cuffling, Laurie Brunetti, Gardiner Millar.
La soprano Angiola se fait passer pour le jeune castrat Belino afin de pouvoir jouer les grands rôles du répertoire opératique. Mais au XVIIIe siècle, l’Eglise italienne veille et impose une « vérification anatomique ».
2003(tv) Elisa di Rivombrosa (IT) de Cinzia Th. Torrini 
Nimar Studios-Together Productions International- Victory Media Group-RTI-Mediaset (RAI5 11.7.-23.9.03), 26 x 50 min. – av. Vittorio Puccini (Elisa Scalzi di Rivombrosa), Alessandro Preziosi (le comte Fabrizio Ristori), Antonella Fattori (Anna Ristori), Jane Alexander (Lucrezia Van Necker), Kaspar Capparoni (Giulio Drago), Pierluigi Coppola (Angelo Buondio), Philippe Leroy (Charles Emmanuel III de Savoie), Agnese Ristori (la reine Bianchi).
« Soap » mélodramatique situé dans le Piémont en 1777 : les amours impossibles entre un comte et une servante, sur fond de conspiration contre le roi de Savoie. Tournage aux châteaux d’Agliè et d'Orsini-Odescalchi à Bracciano, et au palais de Caserta à Naples.
2007(tv) La figlia di Elisa – Ritorno a Rivombrosa (IT) de Stefano Alleva 
DAP Italy (Guido e Maurizio De Angelis)-RTI-VIP (RAI5 4.11.07), 8 x 100 min. – av. Sarah Felberbaum (Agnese Ristori, fille d’Elisa et de Fabrizio), Paolo Seganti (comte Martino Ristori), Anna Safroncik (comtesse Vittoria Granieri Ristori), Alessandra Barzaghi (marquise Costanza Granieri), Giorgio Borghetti(capitaine Loya), Ilaria Negrini (Teresa), Angela Melillo (princesse Luisa di Carignano).
Suite du feuilleton de 2003, situé en 1797. L’invasion de Bonaparte a destabilisé la région, le Piémont est infesté de brigands, la guérilla anti-française sévit. Tournage au château de Masino (Piémont), à Parme et à Rome.
2022Il Boemo (CZ/SK/IT) de Petr Václav
Mimesis Film-Dugong Films-Sentimentalfilm, 130 min. - av. Vojtech Dyk (Josef Myslivecek), Barbara Ronchi (Caterina Gabrielli), Elena Radonicih (la marquise), Chiara Celotto (Carmela), Alberto Cracco (le comte Finocchietti), Philip Amadeus Hahn (Wolfgang Amadeus Mozart), Salvatore Langella (le comte de San Paolo), Diego Pagotto (Orfeo Crispi).
Découverte d'un génie de la musique vite éclipsé par le jeune Mozart, le compositeur bohémien Josef Myslivecek (1737 Prague-1781 Rome) dit Il Boemo. Projeté au Festival de Cannes 2023.

2.1. Le cardinal Prospero Lambertini

(1675-1758). Devenu pape BENOÎT XIV en 1740, le cardinal Prospero Lambertini tente en vain de réformer l’Inquisition (il mène une correspondance nourrie avec Voltaire), mais se heurte au refus du Saint-Office. Son long règne enregistre à la fois une œuvre considérable de juriste, la réforme des finances pontificales, l'embellissement de Rome (la fontaine de Trévi), la réglementation de la confession. Il lutte contre l'usure, interdit le duel, excommunie les francs-maçons et négocie des concordats avec le Pièmont, la Sardaigne, Naples et Madrid. Le plus grand pape de son siècle.
« Il cardinale Lambertini », drame d’Alberto Testoni (1905). – Bologne en 1739. Homme d’Église tolérant et ouvert, Lambertini unit un couple contre la volonté du suzerain espagnol.
1934Il cardinale Lambertini (IT) de Parsifal Bassi 
Elios Film, 72 min. – av. Ermete Zacconi (cardinal Lambertini), Isa Miranda (Anna), Giulietta De Riso (Isabella Pietramelara), Ernes Zacconi (Maria di Pietramelara), Franco Becci (comte Davia), Calisto Bertramo (Pietramelara), Giuseppe Galeati, Aldo Silvani. – Tourné à Bologne (studios Milano Film alla Bovisa), d’après la pièce d’Alfredo Testoni.
1954Il cardinale Lambertini (IT) de Giorgio Pàstina 
Italica-Vox, 103 min. – av. Gino Cervi (Prospero Lambertini), Nadia Gray (comtesse Isabelle Pietramellara), Arnoldo Foà (duc de Montimar), Sergio Tofano (Peggi), Paolo Carlini (Carlo), Tino Buazzelli (comte Davia), Virna Lisi (Maria di Pietramelara). – Tourné à Bologne et aux studios Scalera à Rome, d’après la pièce d’Alfredo Testoni.
1963(tv) Il cardinale Lambertini (IT) de Silverio Blasi
(RAIdue 22.4.63), 160 min. – av. Gino Cervi (Prospero Lambertini), Claudo Gora (Peggi), Lia Angeleri (comtesse Isabelle Pietramelara), Daniele Tedeschi (Egano Lambertini), Mario Pisu (comte Davia), Adriana Vianello (Marguerita Lambertini). – D’après la pièce d’Alfredo Testoni.
1983(tv) Il cardinale Lambertini (IT) de Luigi Squarzina
(RAItre, 21.+22.10.83), 2 x 76 min. – av. Gianrico Tedeschi (cardinal Lambertini), Magda Mercatali, Barbara Nay, Felice Leveratto, Fiamma Favi, Francesco Calogero. – Dramatique d’après Alfredo Testoni, captation du Teatro Argentina à Rome.
2002(tv) Die geheime Inquisition – 2. Kerker des Geistes (L’Inquisition révélée – 2. Les Geôles de l’esprit) (DE) de Jan Peter
(Arte 26.10.02), 54 min. – av. Dieter Mann (Prospero Lambertini, devenu pape Benoît XIV, 1740/1758). Michael Horning (l’Inquisiteur Lorenzo Ganganelli, futur Clément XIV, /1774), Karl Ballmann, Hilmar Baumann, Horst Bergmann, Holger Hübner. – Docu-fiction : Benoît XIV lutte en vain pour réformer les tribunaux de l’Inquisition et se heurte au refus de ses cardinaux, en particulier de son successeur Clément XIV, qui persécutera les Jésuites.