II - LE ROYAUME D’ANGLETERRE

Charles II (George Sanders) réintroduit la monarchie absolue en Angleterre (« Forever Amber » d’Otto Preminger, 1947).

3. CHARLES II (1660 à 1685)

Né en 1630, fils de Charles Ier Stuart et d’Henriette de France. Roi catholique d’Ecosse dès 1649, roi de Grande-Bretagne et d’Irlande. Reine : Catherine de Bragança (Portugal, 1662), ostracisée à la cour. Exilé en Bretagne puis en Hollande (où il vit dans une relative pauvreté) après la défaite de Worcester contre Cromwell en 1651, il est rappelé en Angleterre à la mort de ce dernier. Il est restauré sur le trône en 1660 avec l’aide du général Monk. Son couronnement entraîne une vaste « Restauration » monarchique en réaction à l’austérité puritaine, une vie brillante, frivole, corrompue, à l’imitation des mœurs françaises, ce qui lui vaut l’opposition permanente du Parlement protestant. Prince amoureux du faste et des plaisirs, il donne à sa cour un éclat qui peut rivaliser avec Versailles. En 1665/66, Londres est ravagé par une épidémie de peste bubonique (« the Great Plague ») qui fait 100’00 victimes (soit 20% de la population) et du 2 au 5 septembre 1666 par un grand incendie qui détruit 13’200 maisons, 87 églises paroissiales, la cathédrale Saint-Paul et la majorité des bâtiments des autorités de la Cité. Ministre : Edward Hyde, comte de Clarendon. Le roi a de nombreuses maîtresses, la plus fameuse étant la comédienne Nell Gwynn (1650-1687), la « reine » inofficielle du royaume qui lui donne deux fils. Les autres favorites sont notamment Louise de Kérouaille, duchesse de Portsmouth, et Barbara Palmer, comtesse de Castlemaine et duchesse de Cleveland (parmi sa descendance : Lady Di et Sir Anthony Eden). Charles n’a pas de successeurs légitimes, mais quatorze enfants illégitimes, dont James Scott, premier duc de Monmouth, exécuté après sa rebellion contre James II en 1685.
1900English Nell (GB)
British Mutoscope & Biograph. – av. Marie Tempest (Nell Gwynn), Ben Webster, H. B. Warner (James Scott, duc de Monmouth), Frank Cooper (Charles II). – Londres en 1669 : l’actrice Nell Gwynn séduit le souverain.
1900Scarlet Nell of Old Drury (GB)
British Mutoscope & Biograph. – av. Julia Neilson (Nell Gwynn). – D’après la pièce éponyme de Paul Kester (1900).
1911Nell Gwynn, the Orange Girl (GB) de Theo Bouwmeester 
Natural Colour Kinematograph Co., 200 m.
1911A Love Story of Charles II (GB) de Theo Bouwmeester 
Natural Colour Kinematograph Co., 220 m.
1911Sweet Nell of Old Drury (AU) de Raymond Longford 
Spencer Pictures, 4800 ft. – av. Nellie Stewart (Nell Gwynn), Augustus Neville (Charles II), Charles Lawrence (Lord Jeffries), Leslie Woods (Sir Robert Fairfax).
1912Satana (Satan contre le Créateur et le diable vert) (IT) de Luigi Maggi
S.A. Ambrosio, Torino, 1960 m. (2 parties, 4 actes). - av. Mario Bonnard (Satan), Margherita Albry, Mary Cléo Tarlarini, Giuseppina Ronco, Mario Voller Buzzi (le Christ). - Un scénario de Guido Valente d'après le poème épique Paradise Lost (La Paradis perdu), une "Divine Comédie du puritanisme" britannique de John Milton (1667) et La Messiade de Friedrich Gottlieb Klopstock (1748).
1912Il pellegrino (IT) de Mario Caserini
S.A. Ambrosio (Roma), 1087 m. (3 parties)/60 min. - av. Filippo Castamagna, Vitale Di Stefano (Christian), Antonio Grisanti, Lia Negro. - Un scénario d'Arrigo Frusta inspiré de The Pilgrim's Progress (Le Voyage du pèlerin), roman allégorique du prédicateur baptiste John Bunyan (1628-1688) publié en 1678. Bunyan rédigea l'ouvrage en 1675 alors qu'il était emprisonné pour avoir violé le "Conventicle Act" quii punissait les personnes coupables d'avoir organisé des services religieux non autorisés et sans supervision de l'Église anglicane. - GB: The Life of John Bunyan.
1912Pilgrim's Progress (US) de Francis Powers
Richard Maerky/Hochstetter Utility Company. - av. Warner Oland (John Bunyan), Ethel Clayton (Elizabeth Bunyan, sa femme), Clifford Leigh (le Christ). - cf. supra, film italien Il pellegrino. Deux parties: "The Life of John Bunyan" (2 bob.) et "The Pilgrim's Progress" (3 bob.). Tournage à Fort Lee (New Jersey).
1913® King Charles (GB) de Wilfred Noy. – av. P. G. Ebbutt (Charles II). – cf. (2).
1914Old St. Paul’s / US : When London Burned (GB) de Wilfred Noy 
Clarendon Film Company, 996 m. – av. Lionelle Howard (Leonard Holt), R. Juden (Annabel Bloundel), P. G. Ebbutt (Charles II), Ivan Cleveland (Maurice Wyvil alias John Wilmot, comte de Rochester), J. Cooper (Solomon Eagle), Maud Sinclair (mère Malmayne).
Entre avril 1665 et septembre 1666 à Londres : l’apprenti-épicier Leonard aime Annabel, la fille de son patron, qui, elle, est amoureuse de Wyvil avec lequel elle croit se marier. Pendant l’épidémie de peste, la cathédrale de Saint-Paul est transformée en hôpital où la mère Malmayne détrousse et achève les malades. Holt doit s’aliter, et lorsque Annabel découvre que Wyvil est en réalité le comte de Rochester, que son mariage est un leurre, elle tombe malade et meurt. Holt se remet et s’éprend de Lady Isabelle Argentine. Des intégristes religieux boutent le feu à la capitale, la cathédrale brûle et ensevelit la mère Malmayne sous ses décombres. Ayant sauvé la vie du roi pendant l’incendie, Holt est anobli et peut épouser Lady Argentine. Drame d’après le roman de Harrison Ainsworth (1841).
1915Mistress Nell (US) de James Kirkwood 
Famous Players Film Co. (Adolph Zukor)-Paramount Pictures, 5 bob./56 min. – av. Mary Pickford (Nell Gwynn), Owen Moore (Charles II), Arthur Hoops (George Villiers, duc de Buckingham), Ruby Hoffman (Louise de Kérouaille, duchesse de Portsmouth), Amelia Rose (Orange Moll), Henry S. Koser, J. Albert Hall, Nathaniel Sack.
Charles II et Nell Gwynn tombent amoureux lors d’une chasse à courre. Nell apprend que sa rivale, la duchesse de Portsmouth, conspire avec Buckingham pour livrer le royaume à Louis XIV, et se déguise en jeune Irlandais qui lui fait la cour. Lors d’un bal masqué de la duchesse, elle s’empare ainsi des documents qui prouvent sa trahison. Mary Pickford, alors la plus grande star des Etats-Unis, tourne ce film au Connecticut avec son époux Owen Moore, et sous la direction de son amant, Kirkwood. Une adaptation de la pièce « Mistress Nell, a Merry Tale of a Merry Time » de George Cochrane Hazelton Jr. (1900), un succès à Broadway avec Henrietta Crosman dans le rôle-titre.
1921Der Herzog von Rochester (AT) de Conrad Wiene
Astoria-Film, 4 actes. - av. Louis Ralph (John Wilmer, duc de Rochester), Eugen Neufeld, Frl. Flemmig. - La vie d'un aristocrate libertin et débauché (cf. film de 2005).
1922The Glorious Adventure. A Romance of the Great Fire of London (La Glorieuse Aventure) (US/GB) de James Stuart Blackton 
Blackton Photoplays-Stoll-Allied Producers, 2590 m./93 min. – av. Lady Diana Manners (Lady Beatrice Fair), Gerald Lawrence (Hugh Argyle, duc de Hillsdale), Victor McLaglen (Bulfinch), William Luff (Charles II), Rosalie Heath (Catherine de Bragança, la reine), Lois Sturt (Nell Gwynn), Lennox Pawle (Samuel Pepys), Rudolph de Cordova (Thomas Unwin), Alice Crawford (Stephanie Dangerfield), Cecil Humphries (Walter Roderick), Elizabeth Beerbohm (Barbara Palmer, comtesse de Castlemaine), Gertrude Sterroll (duchesse de Moreland), Violet Virginia Blackton (Lady Beatrice jeune).
Londres en 1666. Argyle, un soldat de fortune, protège son amour d’enfance, Beatrice Fair, fille du duc de Moreland, des manigances de Walter Roderick et de sa complice Stephane Dangerfield, au moment où éclate l’incendie qui détruit la ville. Premier film historique anglais de Blackton, un cinéaste anglais actif aux États-Unis qui, après une série d’échecs à Hollywood, tente sa chance à Londres (aux Stoll Studios à Cricklewood) avec cette fresque ambitieuse filmée partiellement en couleurs selon le procédé Prizma Color. Il utilise pour la première fois les talents de Lady Diana Manners, fille du duc de Rutland, qui jouera ensuite dans « The Virgin Queen  ». Première mondiale au Royal Opera House à Covent Garden à Londres.
1922A Story of Nell Gwynne (GB) de George Ridgwell 
série « Romance of History », British & Colonial, 335 m. – av. Dennis Neilson-Terry (Charles II), Sylvia Caine (Nell Gwynn), Fred Rains. – La favorite du roi fait construire l’hôpital de Chelsea.
1922The Scourge / Fortune’s Fool (GB) de Geoffrey H. Malins 
Sam Hardy/Hardy Film Company, 2245 m. – av. Madge Stuart (Sylvia Farquahrson), J. R. Tozer (duc de Buckingham), William Stack (col. Ned Holles), Sir Simeon Stuart (gén. George Monk, duc d’Albermarle), A. Harding Steerman (rév. Sylvester), Ruth Mackay (Mrs. Quinn), Frank Woolfe (Tucker), Fotheringham Lysons (Bates).
En 1665, Ned Holles, un militaire pris d’une folle passion, fait enlever Sylvie, une actrice qu’il soigne ensuite au péril de sa vie lorsque Londres est dévasté par l’épidémie de peste. Il tombe lui-même malade, et c’est elle, éperdument reconnaissante, qui l’aide à retrouver ses forces. Filmé aux studios Worton Hall à Isleworth d’après une nouvelle de Rafael Sabatini publiée dans « Premier Magazine » en mars 1916, et parue aux Etats-Unis sous le titre de « Fortune’s Fool ».
1922® The Flight of the King (GB) de George Ridgwell. – av. Dennis Neilson-Terry (Charles II), cf. (2).
1923® Bonnie Prince Charles (GB) de C. C. Calvert. – av. Lewis Gilbert (Charles II), cf. (10).
1923® The Royal Oak (GB) de Maurice Elvey. – av. Henry Victor (Charles II), cf. (2).
1926Nell Gwynne (GB) de Herbert Wilcox 
H. Wilcox/WM-British National Pictures, 7760 ft./80 min. – av. Dorothy Gish (Nell Gwynn), Randle Ayrton (Charles II), Juliette Compton (Barbara Palmer, comtesse de Castlemaine), Donald McCardle (James Scott, duc de Monmouth), Gibb McLaughlin (James Stuart, duc de York), Johnny Butt (Samuel Pepys), Judd Green (Toby Clinker), Edward Sorley (Dickon), Forrester Harvey (Charles Hart), Fred Rains (comte de Shaftesbury).
La carrière de Nell Gwynn(e), qui incarna l’esprit de la Restauration stuartienne. Issue du peuple, fille d’un forçat et d’une ivrogne, Nell fait dès 1665 carrière au théâtre (après la réouverture des spectacles par le roi) qui, pour la première fois en Angleterre, autorise les femmes à jouer sur scène. Sa bonne humeur, sa vis comica et son sens de la repartie lui valent une grande popularité, les Londoniens l’acclament à l’Old Drury Lane Theatre. Sa liaison avec Charles II débute en avril 1668, après l’épidémie de peste dans la capitale, et durera jusqu’à la mort du souverain qui lui donnera deux fils, Charles et James Beauclerk (anoblis), tout en ayant à côté de nombreuses autres maîtresses, passagères celles-là. Elle meurt trois ans après la disparition du roi (des séquelles de la syphilis).
Tourné aux Lasky Film Studios à Islington pour 27’000 £, d’après le roman « Mistress Nell Gwynne » de Joseph Shearing (1926), la production s’assure la coopération de quelques noms d’Hollywood pour s’introduire plus facilement sur le marché américain : Wilcox engage la star Dorothy Gish (payée la somme astronomique de 1000 £ par semaine) ainsi que son chef opérateur Roy F. Overbaugh. Pari gagné : Famous Players/Paramount distribuera le film avec un certain succès aux Etats-Unis.
1927Fear / Fangs of Death (GB) d’Edwin Greenwood 
« Screen Playlets », Gaumont, 2004 ft. – av. Gladys Jennings (Mirima Hanworth), Charles Barratt (Sir Richard Faseby), Irene Rooke (Lady Hanworth), Charles Vane (Sir John Hanworth), Wallace Bosco (médecin). – Court métrage situé pendant l’épidémie de la peste à Londres en 1665.
1934*Nell Gwynn / Mistress Nell Gwynne (Favorite) (GB) de Herbert Wilcox 
Herbert Wilcox Productions-British & Dominion Film Corp., 85 min. – av. Anna Neagle (Nell Gwynn), Cedric Hardwicke (Charles II), Jeanne de Casalis (Louise de Kérouaille, duchesse de Portsmouth), Esme Percy (Samuel Pepys), Lawrence Anderson (James Stuart, duc de York), Muriel George (Meg), Helena Pickard (Elizabeth Pepys), Miles Malleson (Chiffinch).
La carrière fulgurante de la comédienne et vendeuse d’oranges que Charles II découvre au Drury Lane Theatre où elle chante pour lui. Le roi préfère sa compagnie irrévérencieuse, honnête et paillarde à celle de l’aristocratique duchesse de Portsmouth, une intrigante maniérée. Nell devient son sujet le plus fidèle mais elle est snobée par l’entourage du roi en raison de ses origines et de son passé professionnel, jusqu’à ce que Charles II manifeste ostensiblement son amour pour elle (ils resteront vingt ans ensemble). Le récit tait la pauvreté de Nell après le décès du roi. – Encouragé par le triomphe international de « The Private Life of Henry VIII » d’Alexander Korda, Herbert Wilcox planifie ce remake plutôt bien enlevé mais un peu statique de son film muet de 1926 (sans le « e » final dans le titre), toujours avec Anna Neagle, son épouse, en comédienne cockney. La bande est tournée aux British & Dominion Studios à Elstree. Sir Cedric Hardwicke y fait une prestation intéressante en monarque cynique qui souffre de la solitude, et Anna Neagle, encore gamine et capricieuse, exécute deux longs numéros de danse sur scène. Wilcox souligne toutefois le patriotisme et le bon sens du monarque : lorsque les caisses sont vides, le duc de York, frère du roi, suggère à Charles II de dissoudre le Parlement et de mobiliser l’armée pour gouverner par la force. Le roi s’y refuse, arguant qu’il veut un peuple « heureux, uni et libre », défendant ainsi le principe d’une monarchie constitutionnelle. Puis, fatigué après douze heures de palabres au Parlement, il va s’amuser au théâtre, où il se met à chanter : comme Henri VIII, il aime son pays, les plaisirs et le beau sexe. En prenant une femme du peuple comme maîtresse et, à sa suggestion, en fondant le Chelsea Hospital pour les vieux soldats, il démontre qu’il est également un démocrate. Le tout est joyeux, dynamique et bruyant, mais on souhaiterait plus de substance psychologique.
La grande popularité des sujets sur la « Restauration » en Grande-Bretagne tient au fait que la licence royale induit un certain relâchement en matière de morale sexuelle pour tous ses sujets (et à travers Nell, la monarchie a un contact direct avec le peuple) ; le pouvoir, s’il est efficace, peut aussi être permissif et culturellement fleurissant. En revanche, la sortie du film aux Etats-Unis est retardée d’une année, Joseph I. Breen (Production Code Administration) exigeant un remaniement conséquent de ce film jugé immoral, car « glorifiant la prostitution et l’adultère ». Breen demande 35 coupures et suggère une fin plus acceptable, où Nell épouse le roi… La nouvelle version tolérée par la censure américaine fait 70 minutes et comporte une scène additionnelle de « mariage secret », un prologue moralisant mettant le public américain en garde contre les mœurs dépravées d’antan et une première séquence montrant Nell Gwynn acculée à la misère, tous ses biens confisqués par les autorités. Toutes allusions orales ou autres à la prostitution ont disparues.
1934[Love, Life and Laughter (GB) de Maurice Elvey ; Associated Talking Pictures, 83 min. – av. Gracie Fields (Nellie Gwynn), John Loder (prince Charles), Ivor Barnard, Alan Aynesworth, Fred Duprez, Esme Percy. – Londres au XXe siècle : Nellie Gwynn, la fille d’un cafetier, vit un grand amour avec un futur roi, le prince Charles.]
1934Colonel Blood (GB) de W. P. Lipscomb 
Norman London-Sound City-MGM, 98 min. – av. Frank Cellier (colonel Thomas Blood), Anne Grey (Barbara Palmer, comtesse de Castlemaine), Mary Lawson (Susie), Allan Jeayes (Charles II), Arthur Chesney (Samuel Pepys), Stella Arbenina (Elizabeth Pepys), Hay Petrie (Mr. Edwards), Percy Standing (duc d’Ormonde), Robert Nainby (Desborough).
En 1671, le colonel Thomas Blood (1618-1680), patriote irlandais, tente de voler les bijoux de la couronne à la Tour de Londres. Son entreprise échoue, mais amusé par son insolence et son courage, le roi lui pardonne. Tournage aux studios de Sound City à Shepperton.
1938(tv) Thank You, Mr. Pepys (GB) de George More O'Ferrall
"Theatre Parade", George More O'Ferrall/BBC Television (BBC 6.1.38+8.2.38), 40 min. - av. Edmund Gwenn (Samuel Pepys), Douglas Matthews (James, duc de York), Henry Oscar (le comte de Shaftesbury), W. P. Lipscomb (Charles II).
Episodes de la vie de Samuel Pepys, le chroniqueur de Londres dans la deuxième moitié du XVIIe siècle, d'après la pièce de W. P. Lipscomb mise en scène en novembre 1937 au Shaftesbury Theatre à Londres. Enregistrée live aux studios BBC d'Alexandra Palace (North London). (Le premier acte est diffusé le 6.1., 30 min.)
1941® Hudson’s Bay (US) d’Irving Pichel. – av. Paul Muni (Pierre Esprit Radisson), Vincent Price (Charles II), Virginia Field (Nell Gwynn), Nigel Bruce (Prince Rupert). – Radisson ouvre un comptoir au Canada, cf. USA (2.5).
1943® Penn of Pennsylvania (GB) de Lance Comfort. – av. Clifford Evans (William Penn), Deborah Kerr (Gulielma Springell Penn), Dennis Arundell (Charles II), Henry Oscar (Samuel Pepys). – Persécuté, le fondateur des Quakers gagne l’Amérique du Nord avec ses disciples, cf. USA (2.5).
1944Δ Boys of the Old Brigade (GB) d’A. Stanley Williamson (court métrage). – av. Gloria Rio (Nell Gwynn), Kenneth Firth (Charles II).
1945*The Wicked Lady (Le Masque aux yeux verts) (GB) de Leslie Arliss 
R. J. Minney/Gainsborough Pictures, 104 min. – av. Margaret Lockwood (Lady Barbara Skelton/Barbara Worth), James Mason (cpt. Jerry Jackson), Michael Rennie (Kit Locksby), Patricia Roc (Caroline), Griffith Jones (Sir Ralph Skelton), Felix Aylmer (William Hogarth), Enid Stamp-Taylor (Lady Henriette Kingsclere), Francis Lister (Lord Kingsclere).
En 1683, Lady Barbara, une aristocrate, mène une double vie criminelle en s’alliant au capitaine Jackson, un voleur de grands chemins. Des rôles en or pour Margaret Lockwood, star sulfureuse des Gainsborough Pictures, et le ténébreux séducteur James Mason. Tourné aux studios Gainsborough à Londres et au Norfolk (Blickling Hall, Aylsham) d’après le roman « Life and Death of the Wicked Lady Skelton » de Magdalen King-Hall (1945), lui-même basé sur la vie scandaleuse de Lady Katherine Ferrers (1634-1660). Montage de Terence Fisher. Le plus grand succès public de l’année en Grande-Bretagne (18,4 millions de spectateurs), partiellement retourné pour l’exploitation aux USA en raison de décolletés trop généreux.
1947**The Exile (L’Exilé) (US) de Max Ophuls
Fairbanks Company Inc.-Universal, 97 min. – av. Douglas Fairbanks Jr. (Charles II Stuart), Maria Montez (comtesse Arabella de Courteuil), Paule Croset (Kadje Basselt, alias Katie), Otto Waldis (Jan, son cousin), Henry Daniell (col. Ingram), Nigel Bruce (Sir Edward Hyde), Robert Coote (Dick Pillnerr, le comédien), Lumsden Hare (gén. George Monk).
L’exil du roi en Hollande, caché dans un vaste moulin avec ses compagnons d’infortune, son amour sans espoir pour une paysanne hollandaise, les tentatives d’assassinat des spadassins de Cromwell (le colonel Ingram) et son retour en Angleterre en 1660. Un film d’exil tourné à Hollywood par un grand cinéaste également exilé, l’Allemand Max Ophuls. Un tourbillon visuel, un exercice de style d’une suprême élégance, plein de charme et de mélancolie. Mis sur pied par Douglas Fairbanks Jr., virevoltant avec sa rapière, dans l’esprit des films d’aventures tournés au temps du muet par son père. En réalité, Charles II (ou plutôt Charles Stuart, prince de Galles, 19 ans) vécut en exil à Rotterdam avec sa maîtresse Lucy Walter, qui lui donna un fils, James Scott, le futur duc de Monmouth.
1947**Forever Amber (Ambre) (GB) d’Otto Preminger [John M. Stahl, Victor Fleming] 
William Perlberg, Darryl F. Zanuck/20th Century-Fox, 137 min. – av. Linda Darnell (Amber St. Clare), Cornel Wilde (Lord Bruce Carlton), Richard Greene (Sir Harry Almsbury), George Sanders (Charles II), Natalie Draper (Barbara Palmer, comtesse de Castlemaine), Lillian Molieri (la reine Catherine de Bragança), Glenn Langan (Rex Morgan), Richard Haydn (Lord Radcliffe), Jessica Tandy (Nan Britton), John Russell (le brigand Black Jack Mallard), Robert Coote (Sir Thomas Dudley).
La vie turbulente d’une des maîtresses royales. Fille (adoptée) de Puritains qui ont trouvé le nourrisson devant leur porte en 1644, Ambre fugue à l’âge de16 ans avec un amant, Lord Carlton, pour échapper à un mariage forcé avec un membre de la communauté puritaine. Elle survit dans les bas-fonds de Londres, fait de la prison à Newgate et du théâtre, épouse le vieux lord Radcliffe, évite la peste et le grand incendie, et finit par séduire le roi qui la répudie quand il apprend qu’elle aime toujours Carlton, dont elle a eu un fils.
D’après le best-seller de Kathleen Windsor (1944), roman banni pour « pornographie » dans 14 États aux USA, mais vendu à trois millions d’exemplaires. Le tournage de cette superproduction « scandaleuse » est ruineux ; il est même interrompu après 39 jours et un million de dollars de dépenses, soit un sixième du budget final. Peggy Cummings, Vincent Price et le réalisateur John M. Stahl sont remplacés respectivement par Linda Darnell, Richard Greene et Victor Fleming, puis ce dernier par le dictatorial Otto Preminger. Preminger (qui hait le roman) et son remarquable chef opérateur Leon Shamroy fignolent des images en Technicolor aux éclairages recherchés, aux teintes subtiles, sans pour autant négliger un certain réalisme. Leur film possède un réel sens de l’époque et révèle des détails inhabituels dans le genre à Hollywood. Habitué à braver les censeurs, le cinéaste viennois livre une étude du fonctionnement social dans un monde cruel et hypocrite, où il faut se vendre, ou voler, ou tricher, ou intriguer pour subsister : en ce sens, « Ambre » est bien un produit d’après-guerre, marqué par les scories du « film noir ». Le tournage – qui engloutit 6,3 millions de $ – se fait à Century-City, avec des extérieurs à Farmlake (Chatsworth), à Greystone Park & Mansion (Beverly Hills) et à Monterey. Le film est condamné aux États-Unis par les ligues de décence et subit les foudres du cardinal Spellman (car Ambre n’est pas suffisamment punie pour sa vie licencieuse et ne modifie en rien son comportement à la fin) : il est interdit à tout bon catholique américain de le voir. Après de longues négociations impliquant Spyros Skouras, le président très religieux de la Fox, quelques images à la fin sont coupées : au lieu de se préparer à souper avec Sir Thomas Dudley, son prochain amant, et de se refaire une beauté devant le miroir, Ambre regarde son fils partir avec Carlton. Ces démêlées avec la censure suscitent une publicité inespérée qui remplit les salles. Le film est nominé à l’Oscar pour la musique de David Raksin.
1949® Cardboard Cavalier (GB) de Walter Forde. – av. Margaret Lockwood (Nell Gwynn), Anthony Hulme (Charles II), cf. (2).
1950® Fortunes of Captain Blood (Les Nouvelles Aventures du capitaine Blood) (US) de Gordon Douglas. – av. Curt Bois (Charles II), cf. Pavillon Noir (2.2).
1951® Lorna Doone (US) de Phil Karlson. – av. Lester Matthews (Charles II), cf. (3.1).
1954[épisode] Lilacs in the Spring (GB) de Herbert Wilcox 
Everest Pictures, 94 min. – av. Anna Neagle (Nell Gwynn), David Farrar (Charles II), George Benson (Kelligrew), Felix Felton. – Blessée lors d’un bombardement à Londres en 1943, une actrice rêve dans son délire qu’elle est Nell Gwynn, la maîtresse de Charles II. Une fantaisie filmée en Trucolor.
1954(tv) Ninety Sail (GB) de Harold Clayton 
« BBC Sunday-Night Theatre », Stephen Bundy/BBC Television (BBC 17.10.54), 90 min. – av. Joss Ambler (Sir Richard Ford), Daphne Anderson (Nell Gwynn), Reginald Tate (Charles II), Mervyn Johns (Samuel Pepys), Peter Copley (James Stuart, duc de York), Susan Lyall Grant (Louise de Kérouaille, duchesse de Portsmouth), Henry Oscar (comte de Shaftesbury), John Stuart (Sir Edmund Godfrey), Joss Ambler (Sir Richard Ford), Michael Brennan (Johnny Huff), Campbell Gray (Titus Oates), Richard Wattis (Mr. Hayter), Colin Douglas (cpt. Priestman), Donald Eccles (Chiffinch), John Leslie Frith (Skelton).
Les relations entre Charles II et le fameux chroniqueur de son temps, Samuel Pepys, d’après le roman biographique en trois volumes « The Life of Samuel Pepys : The Man in the Making, The Years of Peril, The Saviour of the Navy » d’Arthur Bryant (1933), adapté au théâtre par W. P. Lipscomb sous le titre de "Ninety Sail".
1955The King’s Thief (Le Voleur du roi) (US) de Robert Z. Leonard [et Hugo Fregonese] 
Edwin H. Knopf/Metro-Goldwyn-Mayer, 79 min. – av. Ann Blyth (Lady Mary Ovenden), Edmund Purdom (Michael Dermott), David Niven (James, duc de Brampton), George Sanders (Charles II), Roger Moore (Jack), Melville Cooper (Henry Wynch), Alan Mowbray (Sir Gilbert Talbot), Rhys Williams (le geôlier).
Pour démasquer le fourbe duc de Brampton, conseiller royal et conspirateur contre la couronne qui a fait exécuter son père innocent, Lady Mary s’allie avec un bandit, Dermott. Celui-ci simule le vol de la Couronne à la Tour de Londres, comparait devant Charles II auquel il révèle les crimes du duc et tue ce dernier en duel. George Sanders reprend le rôle de Charles II qu’il tenait déjà dans « Forever Amber » (1947). Un épisode inspiré par l’exploit du colonel Thomas Blood (cf. film de 1934), tourné à Culver City. Le film est commencé par Hugo Fregonese qui tombe malade après onze jours ; le vétéran retraité Robert Z. Leonard le remplace au pied levé. En conflit avec son producteur, Fregonese ne se montre plus sur le plateau et rompt son contrat. Une bande à la facture soignée mais décevante, une des dernières en costumes de la MGM et un semi-échec au box-office.
1956(tv) Theft Royal (GB) de Pharic Maclaren
Rex Tucker/BBCtv (BBC 27.11.56), 30 min. - av. Douglas Blackwell (Robert Parrot), Joyce Chancellor (Mrs. Edwards), Brenda Dean (Elizabeth Edwards), William Devlin (col. Thomas Blood), Derek Godfrey (Charles II), Arthur Lowe (Talbot Edwards), Violet Loxley (Meg), Lane Meddick (Richard Holloway), James Sharkey (Thomas Hunt), Bruce Stewart (Giles Edwards).
1957(tv) The Trial of Colonel Blood (US)
série « On Trial (The Joseph Cotten Show) » (CBS 4.1.57), 30 min. – av. Michael Wilding (colonel Thomas Blood), Jack Raine (Sir Hubert), Norman Lloyd (George Villiers, duc de Buckingham), Henry Daniell (Charles II). – Cf. film de 1934.
1957(tv) L’Honorable Mr. Pepys (FR) de Marcel Bluwal
(1e Ch. RTF 26.3.57), 106 min. – av. Alfred Adams (Samuel Pepys), Nadine Alari (Elisabeth), Roger Carel (Sir William Batten), Jacques Catelain (le duc d'York), Jean Galland (Lord Sandwich), France Degand (Mme Weston), Albert Michel (Maître John), Gaëtan Noël (Sir George Carteret), Jacques Aveline (Squeaker), J. M. Rouzière (Pembleton), Marc Eyraud, Paulette Frantz (Mme Penington). – Chronique du règne de Charles II. En 1660, Samuel Pepys (1633-1703) est un homme en vue, qui aime l'argent, les honneurs, la bonne chère, les femmes et fait tout ce qui est en son pouvoir pour n'en jamais manquer. Malgré ses malversations, trahisons et mensonges, il obtient le poste de surveillant général du ravitaillement de la marine qu'il briguait à l'Amirauté. Une dramatique d'après la pièce cynique de Georges Couturier, fable drolatique et immorale sur l'impunité créée en 1943 au Théâtre de l'Oeuvre à Paris.
1958(tv) The Diary of Samuel Pepys (GB) de Chloe Gibson 
BBCtv (BBC 7.3.58), 13 x 30 min. – av. Peter Sallis (Samuel Pepys), Susan Maryott (Elizabeth Pepys), Douglas Wilmer (Charles II), Sheila Brennan (Nell Gwynn), Peter Stephens (Edward Hyde, comte de Clarendon), Manning Wilson (Lord Sandwich), Diana Fairfax (Barbara Palmer, comtesse de Castelmaine).
Samuel Pepys, auteur d’une précieuse chronique de la vie à Londres pendant les années 1655 à 1669 (l’épidémie de peste, l’incendie de la ville).
1961(tv) Gamble for a Throne (GB) de David Goddard 
BBCtv (BBC 4.11.61), 6 x 25 min. – av. Colin Douglas (col. Rushwick), Richard Palmer (Jeremy Rushwick), Katy Wild (Damaris), Barry Letts (Peter Marshall), Annika Wills (Kaye Chance), John Woodnutt (col. Habbakuk Capstick).
Des royalistes fidèles à Charles II exilé préparent son retour en Angleterre en complotant contre le parti de Cromwell.
1963® D’Artagnan contro i tre moschettieri (IT) de Fulvio Tului. – av. Gabriele Antonini (Charles II), cf. France (1.8d).
1963Δ Father Came Too (GB) de Peter Graham Scott. – av. Peter Jones (Charles II).
1964® (tv) Children of the New Forest (GB) de Brandon Acton-Bond. – av. David Cargill (Charles II), cf. (2).
1968® (tv) D’Artagnan (FR/IT/DE) de Claude Barma. – av. Roberto Bisacco (Charles II), cf. France (1.8d).
1969(tv) The First Churchills – 1. The Chaste Nymph – 2. Bridals – 3. Plot Counter-Plot – 4. The Lion and the Unicorn (GB) de David Giles
(BBC2 27.9.-4.10.-11.10.-18.10.69), 4 x 60 min. – av. Susan Hampshire (Sarah Jennings Churchill, duchesse de Marlborough), John Neville (John Churchill, duc de Marlborough), James Villiers (Charles II), Consuela Chapman (Louise de Kérouaille, duchesse de Portsmouth), John Lynch (d’Artagnan), Robert Robinson (Louis XIV), Moira Redmond (Barbara Villiers, duchesse de Cleveland), Bruce Purchase (George Villiers, duc de Buckingham), Frederick Peisley (Lord Shaftesbury), Andrea Lawrence (Nell Gwynn), John Westbrook (James Stuart, duc de York, futur Jacques II), John Standing (Sidney Godolphin), Margaret Tyzack (princesse Anne), Alan Rowe (Guillaume, prince d’Orange), Lisa Daniely (Mary II), James Kerry (James Scott, duc de Monmouth), Roger Booth (Bentinck), Sheila Gish (Mary, duchesse de York), Colin Bean (Lord Russell), Roger Mutton (Georges de Danemark), John Rapley (Earl of Feversham), John Ringham (Laurence Hyde), Austin Trevor (Lord Halifax).
L’ascension de John Churchill, de simple militaire à un proche de Charles II. Tournage à Blenheim Palace, à Woodstock (le château familial des Churchill).
1970Satan’s Skin / Blood on Satan’s Claw (La Nuit des maléfices) (GB) de Piers Haggard 
Tigon British Film Prod.-Chilton Films, 93 min. – av. Patrick Wymark (le juge), Linda Hayden (Angel Blake), Barry Andrews (Ralph Gower), Tamara Ustinov (Rosalind Barton), Michele Dotrice (Margaret).
Des pratiques de sorcellerie en 1670 : des jeunes villageois se font adorateurs du diable, la justice sévit sans pitié. Tourné en Eastmancolor à Bix Bottom Valley (Henley-on-Thames), Iver Heath et aux studios de Pinewood. Terreur, violence et sadisme : une tentative de retrouver le succès de « Witchfinder General » de Michael Reeves (1968). Premiers acteurs envisagés, mais trop chers : Christopher Lee et Peter Cushing.
1975(tv) A Bill of Mortality (GB) de Jane Howell 
série « Churchill’s People » no. 18 (BBC 28.4.75), 50 min. – av. Denis Quilley (Charles II), Michael Kitchen (John Wilmot, comte de Rochester), Isabel Dean (Anne, comtesse de Rochester), Diana Rayworth (Barbara Palmer, comtesse de Castlemaine), Henry Woolf (Mr. Chiffinch), John Bryans (Sir William Petty), John McKelvey (prince Rupert), David Roper (Christopher Wren). – La Restauration, l’incendie de Londres, la grande épidémie de peste.
1979Pilgrim’s Progress – 2. Christiana (US) de Ken Anderson 
Ken Anderson Films, 72+80 min. – av. Liam Neeson (l’évangéliste), Peter Thomas (le pèlerin), Jenny Cunningham (Christiana), Tina Heath (Mercy), Suzanne McEwen (Credence), Julian Chambers (Avail), Quintin Chambers (Avow), Jocelin Chambers (Imp).
Le périple de Christian, un pèlerin, pour atteindre la Cité de Sion. Transposition (en couleurs) du roman allégorique « Le voyage du pèlerin » de John Bunyan (1628-1688), une apologie du protestantisme évangélique parue en 1678. Prédicateur baptiste, Bunyan est incarcéré sous Charles II.
1982The Wicked Lady (La Dépravée) (US/GB) de Michael Winner 
Dawn Property Co.-London Cannon (Menahem Golan, Yoram Globus), 99 min. – av. Faye Dunaway (Lady Barbara Skelton [=Lady Kathleen Felters]), Alan Bates (Jerry Jackson), John Gielgud (William Hogarth), Denholm Elliott (Sir Ralph Skelton), Prunella Scales (Lady Henrietta Kingsclere), Oliver Tobias (Kit Locksby), Mark Burns (Charles II), Teresa Codling (Nell Gwynn), Marc Sinden (Lord Dolman), Dermot Walsh (Lord Marwood), Derek Francis (Lord Kingsclere).
L'action est située en 1683. Après avoir interprété Bonnie Parker et Milady de Winter, Faye Dunaway refait la « mauvaise fille » dans ce décevant remake en couleurs du film de Leslie Arliss (cf. 1945), pimenté cette fois de seins dénudés et d’un duel sadique au fouet. Tournage à Hever Castle (Kent), dans le Warwickshire (Compton Wynyates), Hertfordshire (North Mymms Park), South Yorkshire (Sheffield) et à Londres (Naval Royal College à Greenwich).
1983® (tv) By the Sword Divided – Part I (GB) de Henry Herbert. – av. Simon Treves (Charles II), cf. (2).
1985® (tv) By the Sword Divided – Part II (GB) de Brian Farnham etc. – av. Simon Treves (Charles II), cf. (2).
1987(tv) The Lady and the Highwayman / Silver Blade (Le Cavalier masqué) (GB) de John Hough 
Gainsborough (CBS 22.1.89), 95 min. – av. Oliver Reed (Sir Philip Gage), Claire Bloom (Lady Emma Darlington), Christopher Cazenove (Rudolph Vyne), Lysette Anthony (Lady Panthea Vyne), Hugh Grant (Silver Blade alias Lucius Vyne), Michael York (Charles II), Emma Samms (Barbara Palmer, comtesse Castlemaine), Robert Morley (Lord Chancellor), Lamya Derval (la reine Catherine de Bragança), John Mills (Sir Lawrence Dobson).
Jadis, Lord Lucius Vyne a sauvé le roi, menacé par des partisans de Cromwell ; à présent, il fait le justicier masqué sous le nom de Silver Blade et sauve Lady Panthea en tuant en duel son époux, un escroc brutal. Dame Panthea est invitée à la cour où sa beauté suscite la jalousie de la comtesse de Castlemaine, maîtresse du roi. Cette dernière complote pour faire accuser sa rivale potentielle de meurtre, Panthea est condamnée à mort, tout comme son amour, le hors-la-loi Silver Blade. Charles II intervient à temps pour reconnaître en Silver Blade son ancien sauveur, héritier du duché de Manston Hall. – Méli-mélo télévisé en costumes d’après le roman « The Secret Heart / Cupid Rides Pillion » de Barbara Cartland (1970), tourné à Dorney Court (Buckinghamshire), Dover Castle, Haddon Hall, Harlaxton Manor et aux studios de Pinewood.
1993® Tajna korolevy Anny ili muchketyori 30 let spustya (Le Secret de la reine Anne ou les Mousquetaires 30 ans après) (RU) de Georgi Yungwald-Kihlkevich. – av. Aleksei Yasoulovich (Charles II), cf. France (1.8d).
1995® (tv) Itt a vége, pedig milyen unalmas napnak indult [Voici la fin du jour, et pourtant il s’annonçait maussade] (HU) de János Mohácsi. – av. László Felhöfi Kiss (James Stuart, duc de Monmouth), Béla Gados (Oliver Cromwell), György Gazsó (Charles II).
1995(tv) England, My England. The Story of Henry Purcell (GB) de Tony Palmer 
Channel Four Films-Ladbroke Films, 152 min. — av. Michael Ball (Henry Purcell), Simon Callow (Charles II), Rebecca Front (Mary II), Lucy Speed (Nell Gwynn), Letitia Dean (Barbara Palmer, comtesse de Castlemaine), Nina Young (Frances Purcell), John Shrapnel (Samuel Pepys), Robert Stephens (John Dryden), Terence Rigby (cpt. Henry Cooke), Murray Melvin (Anthony Ashley Cooper, comte de Shaftesbury), Corin Redgrave (Guillaume d’Orange), John Fortune (Edward Hyde, comte de Clarendon), Guy Henry (Jaques II).
La vie du compositeur Henry Purcell (1659-1695), devenu musicien de la cour de quatre monarques britanniques.
1995*Restauration (Le Don du roi) (US) de Michael Hoffman 
Cary Brokaw, Andy Paterson/Segue Prod.-Avenue Pictures-Oxford Film Co.-Miramax, 118 min. – av. Robert Downey Jr. (méd. Robert Merivel), Sam Neill (Charles II), David Thewlis (John Pearce), Polly Walker (Celia Clemence), Meg Ryan (Katharine), Ian McKellen (Will Gates), Hugh Grant (Elias Finn), Ian McDiarmid (Ambrose).
Londres 1662-66 : la monarchie anglaise et la cité de Londres sont restaurées après la disparition de Cromwell. Le film conte la carrière de Robert Merival, un médecin en faveur à la cour, utilisé par Charles II comme époux officiel de sa maîtresse Celia Clemence et vétérinaire de ses chiens. Merivel tombe amoureux de Celia, perd la faveur du roi et le domaine que celui-ci lui avait remis. Il soigne les malades mentaux chez des Puritains, fait un enfant à une malade (Meg Ryan) qu’il emmène à Londres, où il soigne les pestiférés sous le nom de son meilleur ami, mort de la tuberculose. Sa réputation arrive jusqu’au roi qui lui demande de guérir Celia, ce qu’il fait. Lorsque Londres prend feu, Merival brave les flammes pour retrouver sa petite fille (la mère est morte en couches). Evanoui, on le reconnaît, le roi lui-même tient à le remercier et à lui rendre son domaine avec sa fillette. Le médecin retourne dans la capitale pour y construire un nouvel hôpital avec la bénédiction royale. –
Michael Hoffman hésite entre une chronique fidèle du temps (la « Restauration ») et l’illustration d’une destinée exemplaire. Une profusion de décors chatoyants, un luxe inouï dans la description de la cour, une débauche de moyens et de couleurs (deux Oscars 1995 pour décors et costumes), mais de la belle imagerie sans nerfs et un scénario mal construit (d’après le roman de Rose Tremain, 1989). Présenté au festival de Berlin. Un budget important (19 millions de $), mais un échec au box-office. Tournage à Blenheim Palace à Woodstock, Caerphilly Castle et Tretower Court à Powys (Wales), Brympton d’Evercy à Yeovil (Dorset), Forde Abbey à Chard, à Mapperton et aux studios de Shepperton.
2001(tv) Fire, Plague, War and Treason – 1. Great Plague – 2. Great Fire of London (GB) de Justin Hardy (1), James Runcie (2)
(Channel Four 5+22.10.01), 2 x 90 min. – Docu-fiction sur les événements de 1665/66.
Sam Neill (Charles II) dans « Restauration » de Michael Hoffman (1996).
2003(tv) Robert Hooke – Victim of Genius (GB) de Christopher Mitchell
(BBC4 5.3.03), 60 min. – av. John Benfield (Robert Hooke). – La vie du physicien et mathématicien Robert Hooke (1635-1703), docu-fiction.
2003(tv) Mr. Pepys’s Diary (GB) de Tuppence Stone 
BBC Bristol (BBC4 17.11.03), 60 min. – av. Andrew Dealtry (Samuel Pepys), Angharad Jones (Elizabeth Pepys).
2003(tv) Charles II – The Power and the Passion (Charles II - Le Pouvoir et la Passion) (GB/US) mini-série de Joe Wright 
BBCtv-A&E (BBC1 16.-30.11.03), 4 x 55 min. – av. Rufus Sewell (Charles II), Christian Coulson (James Scott, duc de Monmouth), Charlie Creed-Miles (James Stuart, duc de York), Martin Freeman (Lord Shaftesbury), Rupert Graves (George Villiers, duc de Buckingham), Shirley Henderson (la reine Catherine de Bragança), Helen McCrory (Barbara Villiers, comtesse de Castlemaine), Ian McDiarmid (Sir Edward Hyde), Diana Rigg (la reine Henrietta Maria), Martin Turner (Charles Ier), Garry Cooper (gén. George Monck), Alice Patten (Lady Frances Stewart), Tabitha Wady (Anne Hyde), David Bradley (Sir Edmund Berry Godfrey), Shaun Dingwall (Earl of Danby), Emma Pierson (Nell Gwynn), Melanie Thierry (Louise de Kérouaille, duchesse de Portsmouth), Perkins Lyautey (Louis XIV), Jochum ten Haaf (Guillaume d’Orange).
Le roi, personnage charismatique mais traumatisé à vie par l’exécution de son père, sa cour, sa famille querelleuse, ses maîtresses flamboyantes (l’aristocrate Barbara Villiers, Nell Gwynn, l’héroïne du petit peuple, Louise de Kérouaille, l’espionne française. Tourné aux studios Barrandov à Prague.
2003(tv) The Boy Who Would Be King (GB) de Nick Rossiter 
BBC Northern Ireland (BBC1 17.11.03), 60 min. – av. Russell Saunders (Charles II), Gavin Alex (Charles Ier), Amanda Beckman (Cristabella Wyndham), Sandra Darnell (Lucy Walter).
2003(tv) The Private Life of Samuel Pepys (GB) d’Oliver Parker 
BBC Films-Baby Cow Productions (BBC2 16.12.03), 60 min. – av. Steve Coogan (Samuel Pepys), Lou Doillon (Elizabeth Pepys de St. Michel), Nathaniel Parker (Charles II), Sally Rogers (Betty Bagwell), Danny Webb (Lord Edward Montagu), Tim Pigott-Smith (Lord Shaftesbury), Andy Linden (John Jones), Ciarán McMenamin (Will Hewer), Andrew Harrison (Clerk of the Court), Alex Hassell (Balty), Guy Moore (cpt. John Scott), Simon Monnery (Mad Solomon), Leon Ockenden (Pembleton), Miranda Raison (Deb Willett), Sally Rogers (Betty Bagwell), Zoe Tapper (Jane). - La vie mouvementée du chroniqueur, filmée à Dorney Court (Buckinghamshire).
2004(tv) Peter Ackroyd’s London : Fire and Destiny (GB) de Chris Granlund 
BBCtv (BBC2 7.5.04), 55 min. – av. Philip Jackson (Samuel Pepys), Michael Feast (Sir Christopher Wren).
2004(tv) Wren. The Man Who Built Britain (GB) de Julian Birkett 
BBCtv (BBC1 25.4.04), 60 min. – av. Hugh Bonneville (Sir Christopher Wren), Micky Churchill (Christopher Wren jeune), Stephen Mangan (Robert Hooke), Julian Wadham (Charles II), Oliver Ford Davies (Sir Roger Pratt), Benjamin Whitrow (John Evelyn), Claire Cox (Faith Wren), Elizabeth Spriggs (la reine Anne), David Collings (doyen anglican), John Roggan (son assistant). – La vie de Sir Christopher Wren (1632-1723), l’architecte de St. Paul’s Cathedral.
2004*Stage Beauty (GB/DE/US) de Richard Eyre 
Tribeca-N1 European Filmproduktion-BBC Films-Momentum Pictures-Qwerty Films-Artisan Entertainment (Robert De Niro), 110 min. – av. Billy Crudup (Edward « Ned » Kynaston), Claire Danes (Maria/Margaret Hughes), Rupert Everett (Charles II), Tom Wilkinson (Thomas Betterton), Zoe Tapper (Nell Gwynn), Hugh Bonneville (Samuel Pepys), Richard Griffiths (Sir Charles Sedley), Ben Chaplin (George Villiers, duc de Buckingham), Edward Fox (Sir Edward Hyde, comte de Clarendon), Alice Eve (Miss Frayne).
Jeu d’identitié sexuelle d’un comédien : jusqu’à présent, par édit royal, seuls les hommes sont autorisés à se produire au théâtre. Poussé par sa maîtresse, Charles II brise l’interdit. En 1660, Edward Kynaston (1640-1706), un des plus grands acteurs de son époque, spécialisé dans les rôles féminins (notamment Desdémone), inaugure le théâtre psychologique en jouant Othello, tandis que son habilleuse Maria lui donne brillamment la réplique sous le nom de Margaret Hughes. Une peinture intéressante du monde du spectacle d’où est également issu Nell Gwynn (d’après le scénario de Jeffrey Hatcher, tiré de sa pièce « Compleat Female Stage Beauty », 1999). Tournage à Hampton Court Palace, à Hatfield House, à l’Old Royal Naval College, à Londres et aux studios de Shepperton.
2005*The Libertine (Rochester, le dernier des libertins) (US/GB) de Laurence Dunmore 
Weinstein Films-Isle of Man Film-Mr. Mudd Prod.-Laurence Dunmore, 114 min. – av. Johnny Depp (John Wilmot, comte de Rochester), Samantha Morton (Elizabeth Barry), John Malkovich (Charles II), Rosamund Pike (Elizabeth Malet), Tom Hollander (George Etherege), Johnny Vegas (Charles Sackville).
Londres en 1675. John Wilmot (1647-1680), second duc de Rochester, poète libertin, débauché notoire, redouté pour son cynisme et banni de la cour, est rappelé par son ami Charles II pour le soutenir face à une Chambre des Lords de plus en plus hostile. Mais il se compromet avec l’actrice Lizzie et meurt à 33 ans dans le dénuement, emporté par la syphilis (d’apr. le scénario et la pièce de Stephen Jeffreys, 1994). Johnny Depp remarquable. Tourné à Blenheim Palace, Woodstock.
2005(tv) The Trial of the King Killers (GB) de Tim Kirby 
Mentorn TV Co. Oxford-Channel Four (C4 17.2.05), 95 min. – av. Corin Redgrave (Sir Orlando Bridgman), Guy Henry (Sir Heneage Finch), Bruce Alexander (John Downes), Stephen Boxer (John Cook), David Burke (Hugh Peters), Terence Harvey (Henry Marten), Andrew Hawkins (Thomas Harrison), Steve Nicolson (Daniel Axtel), John Cater (Mr. Beaver), Matthew Flynn (Matthew Tomlinson), Christopher Good (Purbeck Temple), James Hayes (Dr. Noble), Richard Clothier (Mr. Starkey), Laura Macaulay (Lady Fairfax), Ian Redford (Oliver Cromwell), Miles Richardson (Charles I er et Charles II), Tom Smith (Mr. Nutley), Christopher Van Smith (Sir Thomas Fairfax), Brandon Worrell (Thomas Hacker), Will Knightley.
Le procès pour régicide sous Charles II : le 29 janvier 1649, cinquante-neuf membres du Parlement ont voté la mort du roi Charles Ier, et à la Restauration, en automne 1660, les survivants doivent rendre des comptes : 10 condamnations à mort, 19 réclusions à vie.
2005(tv) Rogue’s Gallery (GB) de Helen Williamson 
Oxford Film and Television Prod. (Discovery Channel 3.2.05), 30 min. – av. Vic Reeves (col. Thomas Blood), Nancy Sorrell. – Docu-fiction, cf. film de 1934.
2005® (tv) Young Blades / The Young Musketeers (US/CA) de Richard Martin. – av. Michael Boisvert (Charles II d’Angleterre), Jery Wasserman (Oliver Cromwell). – Cf. France, « Trois Mousquetaires », épisode « The Exile », cf. France (1.8c).
2006(tv) Secrets of the Great Plague (GB) de Tom Pollock 
Atlantic Prod.-Granada International-Discovery Channel (DC 28.8.06), 55 min. – Docu-fiction sur la « Grande Epidémie » de peste en 1665 à Londres, avec reconstitutions et comédiens anonymes.
2010(tv) Broadside : Emerging Empires Collide (Rivalité maritime entre Angleterre et Pays-Bas) (US/GB) mini-série de David Hickman
Bruce Twickler ; Bravo Studios-Camden Studio-Docema-Flying TV-Mix One, 2 x 60 min. – av. Milan Alexander (James Stuart, duc de York), Thomas Arnold (Charles II), Jessica Clark (Henriette Anne Stuart), Ilan Goodman (Samuel Pepys), Antonia Kinley (Barbara Palmer, comtesse de Castlemaine), Sam Hodges (Guillaume III d’Orange), Martin Bishop (Ruytsch), Robert Cambrinus (Evertsen), Garry Cooper (Tromp), Selina MacDonald (Louise de Kérouaille, duchesse de Portsmouth), Roger May (Johann de Witt), Colin Starkey (Peter Stuyvesant), Julian Harries (col. Nicolls), Michael Mueller (Falmouth), Nick Stringer (De Ruyter), Steve Varnom (gén. George Monck), Steve Varnom (Lord Albemarle), Robert Holmes (Mark Lingwood).
Docu-fiction : un siècle de rivalité commerciale et militaire sur les océans du monde entier, avec les plus grandes batailles navales de l’histoire de la marine (reconstitutions en images de synthèse). En 1664, Charles II offre à son frère, le duc de York, la colonie hollandaise de Manhattan et la ville de la Nouvelle-Amsterdam, rebaptisée New York. Extérieurs à Upnor Castle.
2010(tv) Great Fire of London (GB) de Justin Hardy 
série « Bloody Foreigners », Hardy Pictures (Channel Four 29.6.10), 50 min. – av. Julen De Retuerto (James, duc de York), Tim Plester (Hubert), Jeff Stewart (Belland), Tim Goldman (Piedlow), Holly Bailey (fille de Farriner), Lockhart Ogilvie (noble suédois).
Docu-fiction : selon les rumeurs du temps, le grand incendie de Londres de 1666 aurait été fomenté par des saboteurs hollandais et la capitale sombre passagèrement dans la xénophobie.
2011® Aguila Roja, la película (ES) de José Ramón Ayerra. - av. Simon Cohen (Charles II). - cf. Espagne (2).
2014(tv) The Great Fire (1666, Londres en flammes) (GB) mini-série de Jon Jones
Michael Robins, Gina Cronk, Lucy Bedford/Ecosse Films-ITV Studios Global Entertainment (ITV 16.10.14), 4 x 60 min. - av. Andrew Buchan (Thomas Farriner, le boulanger), Jack Huston (Charles II), Oliver Jackson-Cohen (James, duc de York), Daniel Mays (Samuel Pepys), Perdida Weeks (Elizabeth Pepys), Geoff Bell (Wilson), Uriel Emil (Signor Romero), Amy McAllister (Ruth), Will Kemp (Alfredo), Roger Nevares (Martinez, l'ambassadeur d'Espagne), Antonia Clarke (Frances Stewart), Jennie Gruner (Mrs. Bagwell), Andrew Tiernan (Vincent), William Beck (Richard Smith), Nicholas Blane (Sir Thomas Bludworth, maire de Londres), Sonya Cassidy (Catherine de Bragance), Ben Crompton (Mr. Bagwell), Charles Dance (Lord Denton), Polly Dartford (Hannah Farriner), Richard Dixon (Lord Ashley Cooper), Susannah Fielding (Lady Castlemaine), John Foster (John Hobbs), Trixiebell Harrowell (Mary Farriner), Richard McCabe (Lord Hyde), Joey Price (David Farriner), David Schofield (duc de Hanford), Tim Steed (Sheridan), Claira Watson Parr (Edith).
L'incendie de Londres du 2 septembre 1666 tel qu'il fut vécu par la population, et le récit du boulanger Thomas Farriner. L'incendie se propagea à partir de sa boutique à Pudding Lane, mais il parvint à sauver sa famille. Lord Denton cherche à démontrer au roi que la catastrophe a été planifiée par les catholiques (scénario de Tom Bradby). Plutôt que d'utiliser des effets digitaux, ITV a fait reconstruire et brûler des grands décors du vieux Londres, mais l'ensemble est trop propret, trop reluisant, et les dialogues sont bourrés d'anachronismes. Décevant.
2014(tv) New Worlds (Les Nouveaux mondes) (GB) mini-série de Charles Martin
Johann Knobel/Company Pictures-Power-Channel 4 (Channel Four 1.-22.4.14), 4 x 70 min. - av. Eve Best (Angelica Fanshawe, comtesse de Seacourt), Pip Carter (le juge Jeffryes), James Cosmo (Goffe), Holli Dempsey (Agnes), Joe Dempsie (Ned), Jamie Dornan (Abe Goffe), Patrick Malashide (John Francis), Michael Maloney (Hardwick), Freya Mavor (Beth), Jeremy Northam (Charles II), Tom Payne (duc de Monmouth), Stanley Townsend (col. Thomas Blood).
En 1680, Charles II renie ses promesses de tolérance et devient tyrannique, c'est le règne de la torture, des procès iniques et des exécutions sommaires. A Fanshawe House, Angelica, comtesse de Seacourt, cherche à protéger sa fille Seth et son époux catholique John Francis, un hors-la-loi pris dans la tourmente politique, tandis que, de l'autre côté de l'Atlantique, en Nouvelle-Angleterre (Massachusetts), les colons rêvent de se libérer du joug de Londres tout en persécutant sans pitié les Indiens Wawanaki. Mélodrame sans surprises filmé à Beechenhurst (Gloucestershire, UK) d'après un script de Martine Brant et Peter Flannery.
2015® Michiel de Ruyter / Admiral (NL) de Roel Reiné. - av. Charles Dance (Charles II), cf. Pays-Bas
2017(tv) The Battle of Worcester (GB) de Joe Gaffney
Root to Fruit Media, 17 min. - av. Joseph Rhys Blake [J. R. Westcott] (le roi Charles II), Robert Joyce (le duc James Hamilton), Joe Clarke (Tim Bagnall), Anthony Ellis, Niki Richardson (des royalistes), Barbara Treen (Madge).
Un collégien du XXIe siècle est propulsé en septembre 1651, sur le champ de bataille de Worcester où les troupes parlementaires d'Oliver Cromwell remportent la victoire sur l'armée royaliste, majoritairement écossaise, de Charles II d'Angleterre.
2018(tv) Charles II (GB) de Lyndy Saville
Série "Game of Kings - The Stuarts: A Bloody Reign", épisode 3, 3DD Productions-Yesterday Channel (UKTV 10.5.18), 45 min. - av. Andrew Bicknell (Sir John Wynn), Joseph Emmes (Richard the Younger), Charles Sandford (young Richard Wynn), Dominic Vallance (young Owen Wynn), Kate Williams (narration).
Docu-fiction: le règne des Stuarts vu par le baronet gallois Sir John Wynn (1553-1627), député au Parlement, et sa descendance du clan Gwydir.
2019(tv) A Ghost Story for Christmas - Martin's Close (GB) de Mark Gatiss
Isibéal Ballance, Ben Irving, Mark Gtiss/A Can Do Prod.-BBC-Adorable Media (BBC Four 24.12.19), 30 min. - av. Peter Capaldi (le procureur Dolben), Elliot Levey (le juge Lord George Jeffreys), Wilf Scolding (John Martin), Simon Williams (Stanton), Sara Crowe (Sarah Arscott), James Holmes (Thomas Snell), Jessica Temple (Ann Clark), Fisayo Akinade (William), James Holmes (Thomas).
En 1684, le Squire John Martin est accusé d'avoir assassiné une paysanne simple d'esprit, Ann Clark, et au tribunal, il fait face au terrifiant "juge sanglant" George Jeffreys, "the Hanging Judge" (1645-1689). Adaptation d'une nouvelle de Montague Rhodes James (1911). Tournage à la Queen Elizabeth's Hunting Lodge à Londres.
2020® La Guerre des trônes: Louis XIV, monarque absolu (FR) de Vanessa Pontet et Alain Brunard. - av. Frank Borde (Charles II), Laure Millet (Henriette Anne Stuart).

3.1. "Lorna Doone" de R. D. Blackmore

"Lorna Doone: A Romance of Exmoor", roman de Richard Doddridge Blackmore paru en 1869. - Exmoor (Somerset / Devon) vers 1675. Devenu hors-la-loi, le puissant clan des Doone, d’origine noble, terrorise la région depuis leur repaire imprenable de Doone Valley (Badgworthy Water). Le jeune fermier John Ridd, dont le père a été assassiné par l’un de ces bandits, s’éprend de Lorna, la petite-fille du patriarche Sir Ensor Doone. Lorsque celui-ci décède, Carver Doone, une brute, prend le pouvoir et veut épouser la jeune beauté. John l’enlève et découvre qu’elle est en réalité l’enfant perdu de Lady Dugal, une des plus grandes fortunes du royaume. Assisté de la population locale, il attaque le repaire des Doone qui périssent tous excepté Carver. La canaille tire sur Lorna lors de la cérémonie de mariage avec John, mais il ne fait que la blesser et finit dans un précipice. – Le roman situe son action à l’époque de Charles II et de la révolte de Monmouth. Les adaptations au cinéma la placent tantôt sous James I, tantôt sous Charles II ou Jacques II Stuart.
1911Lorna Doone (US) de Theodore Marston 
Thanhouser Film Corporation, 2 bob. – Frank Crane (John Ridd), Marguerite Snow (Lorna Doone), Marie Eline (Lorna enfant), William Garwood, William Russell, Gladys Hulette, Frank Hall Crane.
1912Lorna Doone (GB) de Wilfred Noy 
Clarendon Film Company, 1390 m./5 bob. – av. Dorothy Verne (Lorna Doone), Dorothy Bellew.
1915Lorna Doone (US) de J. Farrell MacDonald 
AB Biograph Co., 2 bob. – Vola Vale (Lorna Doone), Edward Cecil (John Ridd), G. Raymond Nye (Carver Doone), Jack Drumier (Sir Ensor Doone), William J. Butler (Earl of Lorne), Kate Bruce (mère de John Ridd), Eugene Acker.
1920Lorna Doone (GB) de Horace Lisle Lucoque 
Butcher’s Film Service, 1668 m. – av. Dennis Wyndham (John Ridd), Bertie Gordon (Lorna Doone), Roy Raymond (Carver Doone), George Bellamy (John Fry), Cecil Morton York (Sir Ensor Doone), Frank Dane (Tom Fagus).
1922*Lorna Doone (Hardi les cœurs !) (US) de Maurice Tourneur 
M. Tourneur/Thomas H. Ince Corp.-First National, 6200 ft./87 min. – av. Madge Bellamy (Lorna Doone), John Bowers (John Ridd), Frank Keenan (Sir Ensor Doone), Jack McDonald (Counsellor Doone), Norris Johnson (Ruth), Mae Giraci (Lorna enfant), Charles Hatton (John enfant), Gertrude Astor (comtesse de Brandir).
Film d’une grande beauté picturale. Le cinéaste français Tourneur compose de véritables tableaux, en filmant presque tout en extérieurs (sur les terrains des studios Ince de Culver City et à Santa Yñez Canyon). Enfant, la petite Lorna est enlevée par le clan de brigands des Doone, que dirige Sir Ensor Doone, vieillard amer et misanthrope, dans le Devonshire. Elle grandit, devient la coqueluche des hors-la-loi et la protégée de Sir Ensor, tiraillé par la mauvaise conscience envers elle. L’aîné, le truand Carver Doone, la désire. Par accident, le villageois John Ridd tombe dans le repaire imprenable des Doone (emporté par une chute d’eau), Lorna le soigne et reconnaît en lui un ami d’enfance, son premier amour ; elle l’aide à s’échapper. Lorsque Sir Ensor se meurt, Lorna l’appelle au secours, car Carver, qui achève son père, veut l’épouser de force, elle qui est une héritière richissime. John la sauve. Lorna retourne auprès de sa famille noble à Londres, John Ridd, simple manant, la suit de loin. Lors du baptême du fils du roi Jacques II à Londres, Ridd empêche un attentat contre l’enfant. Le roi le remercie mais John se sent ridicule parmi les gens de la cour et retourne au village. Lorna renonce à son titre et décide de l’épouser. Lors de la cérémonie du mariage, Carver (averti par Ruth, la cousine jalouse de Ridd) tire sur elle. Fou de rage, Ridd lève une armée contre les Doone et détruit leur repaire, puis précipite Carver dans les marais. Lorna survit à sa blessure. - Un grand succès public et un des meilleurs rôles de Madge Bellamy.
John Ridd est anobli par Charles II (« Lorna Doone » de Phil Karlson, 1951).
1934Lorna Doone. A Romance (GB) de Basil Dean 
Basil Dean/Associated Talking Pictures, 90 min. – av. Victoria Hopper (Lorna Doone), John Loder (John [Jan] Ridd), Margaret Lockwood (Annie Ridd), Frank Cellier (cpt. Jeremy Stickles), Mary Clare (Sara Ridd), Eliot Makeham (John Fry), George Curzon (Jacques Ier), Wyndham Goldie (Lord George Jeffreys, dit le « juge sanglant »), Roy Emerton (Carver Doone), Herbert Lomas (Sir Ensor Doone), Roger Livesey (Tom Faggus).
Valerie Laura Blackmore (la nièce du romancier R. D. Blackmore) et Mary Dunne (une descendante des Doone) tiennent de petits rôles dans le film, tourné d'août à novembre 1934 aux studios Ealing et en extérieurs à Lynton, à Perivale et dans le parc national d’Exmoor (Devon) ; Carol Reed est l’assistant de Dean. Le rôle-titre est tenu par l’épouse du réalisateur, un mauvais casting qui nuit à la carrière d’un film qui hésite trop entre quête d’authenticité (musique, dialectes, traditions et folklore locaux) et pittoresque de carte postale. Les Doone et leur milieu rural sont présentés comme un abri de vaillance puritaine, tandis que la cour respire l’absolutisme révolue, un point de vue que le roman ignore. Le public s’abstient.
1951*Lorna Doone (Les Maudits du château fort) (US) de Phil Karlson 
Edward Small-Columbia, 88 min. – av. Barbara Hale (Lorna Doone), Richard Greene (John Ridd), Carl Benton Reid (Sir Ensor Doone), William Bishop (Carver Doone), Ron Randell (Tom Faggus), Lester Matthews (Charles II), Pat Aherne (Lord George Jeffreys, dit le « juge sanglant »), John Dehner (baron de Whichehalse).
Excellent petit film de cape et épée tourné en Technicolor à Iverson Ranch, Chatsworth (Calif.), sans prétention, dynamique et plutôt bien ficelé en dépit des réserves de son réalisateur, Phil Karlson, surtout porté sur le « film noir ».
1963(tv) Lorna Doone (GB) de Brandon Acton-Bond et James Cellan Jones 
Douglas Allen-BBCtv West (BBC 16.6.-25.8.63), 11 x 25 min. – av. Jane Merrow (Lorna Doone), Bill Travers (John Ridd), Andrew Faulds (Carver Doone), Jean Anderson (Mrs. Ridd), John Bennett (Tom Faggus), Carl Bernard (Sir Ensor Doone), Terence de Marney (Counsellor Doone), Nigel Stock (Jeremy Stickles), Brian Hankins (Marwood De Whichehalse), Mark Burns (Charleworth Doone), Daphne Heard (Betty Muxworthy), Meg Wynn Owen (Annie Ridd), Patricia Brake (Gwenny Carfax).
Extérieurs filmés à Exmoor par James Cellan Jones. Episodes : 1. « A Boy and a Girl » – 2. « A Brave Rescue » – 3. « A Summons to London » – 4. « Harvest Festival » – 5. « Sir Ensor » – 6. « The Great Frost » – 7. « The Glass Necklace » – 8. « The Secret » – 9. « Slaughter in the Marshes » – 10. « A Royal Favour » – 11. « A Long Account Settled ».
1976(tv) Lorna Doone (GB) de Joan Craft 
Barry Letts-BBCtv (BBC1 5.9.-3.10.76), 5 x 55 min. – av. Emily Richard (Lorna Doone), John Sommerville (John Ridd), John Turner (Carver Doone), Ian Hogg (Tom Faggus), Rhoda Lewis (Mrs. Ridd), Norman Henry (Sir Ensor Doone), Patrick Troughton (Councellor Doone), Anne Rosenfeld (Gwenny Carfax), Barry Stokes (Charlesworth Doone), Donald Eccles (Earl Brandir), Roger Llewellyn (le roi Jacques II).
1990(tv) Lorna Doone (GB) d’Andrew Grieve 
Thames Television-Working Title, 87 min. – av. Clive Owen (John Ridd), Polly Walker (Lorna Doone), Billie Whitelaw (Sarah Ridd), Sean Bean (Carver Doone), Hugh Fraser (le roi Jacques II), Kenneth Haigh (Lord George Jeffreys, dit le « juge sanglant »), Robert Stephens (Sir Ensor Doone), Miles Anderson (Tom Faggus). – Transposé dans la période de 1673 à 1688.
2001(tv) Lorna Doone (GB/US) de Mike Barker 
BBCtv-Art & Entertainment Network (NBC : 11.3.01), 180 min. – av. Amelia Warner (Lorna Doone), Richard Coyle (John Ridd), Anthony Calf (Tom Faggus), Barbara Flynn (Sarah Ridd), Aidan Gillen (Carver Doone), Michael Kitchen (Lord George Jeffreys, dit le « juge sanglant »), Robert Addie (le roi Jacques II). – Mike Barker, réalisateur de "Cromwell and Fairfax", livre de l’imagerie de qualité, avec des extérieurs à Brecon Beacons (pays de Galles), Hampton Court Palace et Harrow School. Prix de la Royal Television Society 2001 pour les meilleurs effets spéciaux, nominé au BAFTA Award pour la photo.