I - LA FRANCE

7. LA RÉVOLUTION FRANÇAISE (1789 à 1795)

7.5. Le poète André Chénier

(André Marie de Chénier, 1762-1794), poète enthousiaste de la Révolution mais anti-jacobin et hostile à Robespierre (il publie une "ode à Charlotte Corday"), guillotiné à Paris à 31 ans. Impliqué dans une des fausses conspirations qui permettaient d'exécuter les suspects sans les entendre, il est condamné à mort par le Tribunal révolutionnaire deux jours avant l'arrestation de Robespierre. La veille de son exécution, il aurait écrit l'ode "La Jeune Captive", poème qui parle d'Aimée de Coigny. Son oeuvre, publiée progressivement à partir de 1819, fait de lui une figure majeure de l'hellénisme en France et le précurseur des romantiques. Cf. "Andrea Chénier", opéra d'Umberto Giordano sur un livret de Luigi Illica (1896), et le roman "Le Pas du juge" (2009) d'Henri Troyat.
1909Andrea Chénier (IT)
Roma Film, Torino, 230 m.
1909André Chénier (FR) de Louis Feuillade 
Gaumont, 349 m. – av. Renée Carl, Léonce Perret (André Chénier), Alice Tissot, Edmond Bréon (Marie-Joseph Chénier, 1764-1811), Marthe Vinot, René Navarre (docteur Guillotin).
1912André Chénier (Grand Drame de la Révolution) (FR) d’André Calmettes 
Gaumont. – av. Renée Carl, René Alexandre, Georges Wague (André Chénier), Léonce Perret.
1927® Napoléon (FR) Abel Gance. – av. Louis Vonelly (André Chénier).
1955Andrea Chénier / Le Souffle de la liberté (André Chénier) (IT/FR) de Clemente Fracassi 
Lux Film (Paris/Rome)-Cigno Film (Milano), 111 min. – av. Michel Auclair (André Chénier), Raf Vallone (Gérard), Antonella Lualdi (Madeleine [=Aimée] de Coigny), Catherine Valnay (Bersy), Rina Morelli (la mère de Chénier), Denise d’Inès (comtesse de Coigny), Sergio Tofano (Louis [=Marie-Joseph] Chénier), Piero Carnabuci (comte de Coigny).
Gérard, fils de valet, aime Aimée de Coigny qui, elle, n’a d’yeux que pour le poète Chénier, hostile à Robespierre. Gérard se débarrasse de son rival en le livrant au Tribunal révolutionnaire, mais Aimée le suit sur l’échafaud.
Un scénario mélodramatique à souhait, basé sur l’intrigue de l’opéra d’Umberto Giordano (« Andrea Chenier », 1896) et tourné en Technicolor et VistaVision aux studios IN.CI.R-De Paolis à Rome, avec des décors signés Franco Zeffirelli et des costumes de Marcel Escoffier ("Senso" de Visconti). Responsable d'un "Aida" kitchissime avec Sophia Loren (et la voix de Renata Tebaldi) en 1953, le tâcheron Fracassi ne retient ici musicalement que l'ouverture et le chant final de Giordano. Le livret de Luigi Illica prend de grandes libertés avec la réalité: Chénier n'a connu Aimée de Coigny (sa "Jeune Captive") qu'à la prison de Saint-Lazare. Aimée avait épousé le duc de Fleury, puis s'était enfuie en Angleterre avec un de ses nombreux amants, le comte de Montrond, avant de retourner imprudemment en France et de se faire arrêter. Elle survivra à la Terreur, comme Montrond, s'opposera à Napoléon et mourra en 1820.
1978(tv) André Chénier et la jeune captive (FR) de Jean-Paul Carrère 
série « Les Amours sous la Révolution » (TF1 12.7.78). – av. Nicolas Silberg (André Chénier), Anny Duperey (Aimée de Coigny), Jacques Toja (duc de Lauzun), Mireille Audibert (Mme de Bonneuil), Danièle Duvivier (Mme Chénier), Alain Nobis (M. Chénier), Serge Maillat (Marie-Joseph Chénier), Bernard Alane (Camille Desmoulins).