II - LE ROYAUME D’ANGLETERRE

12. LES TUDORS : HENRY VII, FONDATEUR DE LA DYNASTIE (1485 à 1509)

Né en 1457, duc de Richmond. Marié à Elizabeth d’York (dite « la Princesse blanche »), fille et héritière d’Edward IV. Proclamé roi après la victoire remportée sur Richard III à la bataille de Bosworth en 1485, il met fin à l’interminable guerre civile des Deux-Roses. La carence des seigneurs locaux et du gouvernement parlementaire des Communes appelle un pouvoir central fort, elle laisse place nette à la monarchie. Pour contrer les barons, le roi appuie désormais son pouvoir sur la bourgeoisie ou l’aristocratie rurale aisée (gentry), les petits propriétaires (yeomen) et les marchands, premier stade du capitalisme. C’est un homme taciturne, sérieux et pensif, mais qui cultive aussi un goût du luxe ostentatoire, car avec la disparition de la société féodale, l’argent est devenu le nouveau signe de la puissance et, à force de pressurer ou d’amender la noblesse, Henry VII laisse à son héritier une immense fortune. Son règne est secoué par diverses tentatives d’usurpation mises sur pied principalement par le clan d’York et, depuis la France, par la duchesse Marguerite de Bourgogne, sœur de Richard III. Les dernières années sont assombries par des problèmes familiaux. Son fils aîné, Arthur, meurt de phtisie à l’âge de quinze ans, cinq mois après son mariage avec l’infante Catherine d’Aragon (la plus jeune fille des Rois catholiques), une union qui devait consolider son royaume par une alliance avec l’Espagne nouvellement unifiée. Henry VII insiste toutefois pour que sa belle-fille reste en Angleterre et épouse son autre fils, le futur Henry VIII, le cadet et désormais l’héritier du trône. Ce remariage et son annulation vingt ans plus tard sera à l’origine de la Réforme anglaise.
1911® Richard III (GB) de Sir Francis Robert Benson. – av. Eric Maxon (Henry VII).
1939® Tower of London (US) de Rowland V. Lee – av. Ralph Forbes (Henry VII).
1960® (tv) An Age of Kings (GB) de Michael Hayes. – av. Jerome Willis (Henry VII).
1964® (tv) Richard III (DE) de Fritz Umgelter. – av. Heinz Blau (Henry VII).
1964John Cabot: A Man of the Renaissance (CA) de Morton Parker
National Film Board of Canada, 28 min. – av. John Vernon (John Cabot), Powys Thomas (Henry VII), Ivor Barry (le Chambellan royal).
Le voyage du navigateur John Cabot à bord du Matthew en mai 1497 (soit cinq ans après Christophe Colomb) vers les rives nord-est de l’Amérique du Nord (Canada). L’explorateur vénitien (de son vrai nom Giovanni Caboto) cherche d’abord vainement à intéresser les rois d’Espagne et du Portugal. Après la réussite de Colomb, l’expédition de Cabot est montée sous le patronage de Henry VII avec pour but de trouver une voie vers l’Orient en partant de Bristol. Cabot disparaîtra en mer au cours d’une deuxième expédition en 1498.
1965® The Wars of the Roses (GB) de Peter Hall, etc. – av. Eric Porter (Henry VII).
1969(tv) Tower of London: The Innocent (GB) de Jonathan Alwyn
Jordan Lawrence/BBCtv (BBC1 31.7.69), 50 min. – av. James Maxwell (Henry VII), Bernard Archard (le comte d’Oxford), Paul Bacon (le Chambellan de la Cour), Wolfe Morris (Rodrigo de Puebla, ambassadeur d’Espagne), Simon Turner (Arthur Tudor, prince de Galles), Peter Copley (l’archevêque John Morton), Robert Powell (Edward Plantagenet, comte de Warwick), Philippa Urquhart (Lady Catherine Gordon), Corin Redgrave (Perkin Warbeck), Edward Kelsey (le clerc de la Cour), Peter Welch (Robert Cleymound), John Abineri (Thomas Astwood), Roy Patrick (le geôlier), Laurence Jeffrey (le prince Henry).
“L’histoire vraie d’un meurtre juridique” écrite par Derek Ingrey : La paix entre la Rose Blanche et la Rose Rouge règne depuis 14 ans. En novembre 1499, Henry VII tient le pays fermement en main, et il est connu pour sa tolérance et sa clémence bien que divers comploteurs continuent à vouloir lui ravir la couronne. Dans la Tour de Londres croupissent deux prisonniers qui posent problème ; l’un est un jeune homme débile de vingt-quatre ans, Edward Plantagenêt, comte de Warwick, et l’autre un faux prétendant, le Flamand Perkin Warbeck. Les souverains d’Espagne insistent pour les faire disparaître, leur fille étant promise à Arthur, le jeune prince de Galles. Se sentant menacé, le roi est contraint de tendre un piège à Warwick pour le pousser à la trahison et justifier son exécution, suivie de la pendaison de Warbeck. – Le succès de cette dramatique incite la BBC à développer la matière sous forme d’une minisérie, The Shadow of the Tower (1972).
1970(tv) A Stranger on the Hills (GB) de Brian Miller
Brian Miller/BBC South and West (BBC1 2.-16.2.70), 3 x 30 min. – av. Raymond Millross (Nicholas Fetterlock), Karen Newport (Cecily Bradshaw, sa fiancée), Michael Bird (Maître Bradshaw, père de la fiancée), Julian Sherrier (Antonio de Bari), Godfrey Quigley (Thomas Fetterlock), Thelma Barlow (Mistress Fetterlock), Artro Morris (Leach), Norman Tyrrell (Giles), Kenneth Watson (John Stern), Adrian Cairns (Maître Richard), Ronald Russell (Mayor of the Staple).
En 1493 à Burfold dans les collines de Cotswolds (sud-est de l’Angleterre). Nicholas Fetterlock, 15 ans, fils d’un marchand de laine prospère, découvre la lutte de cette dynastie de tisserands contre la concurrence de Lombardie, menée par Antonio de Bari. Seule issue pour échapper à la ruine de sa famille : son mariage avec Cecily Bradshaw, qui n’enchante pas son père, le tisserand Maître Bradshaw. – Un scénario de John Elliot et Brian Miller d’après le roman Nicholas and the Wool-Pack de Cynthia Harnett, filmé en intérieurs dans les studios BBC de Bristol (télésérie pour la jeunesse). – Episodes : 1. « The Lombard » – 2. “Cecily” – 3. “Thieves Discovered”.
Le duc de Richmond se fait proclamer roi à Bosworth et devient Henry VII (« The Shadow of the Tower »).
1972(tv) The Shadow of the Tower (GB) minisérie de Prudence Fitzgerald (3,4,9,11), Moira Armstrong (5,6,7), Anthea Browne-Wilkinson (1,13), Keith Williams (8), Darrol Blake (10), Joan Kemp-Welch (12) et Peter Moffatt (13)
Jordan Lawrence/BBCtv (BBC2 6.1.-30.3.72), 13 x 50 min. – av. James Maxwell (Henry VII), Norma West (la reine Elizabeth d’York), Derek Anders (James IV), Adrienne Byrne (Catherine d’Aragon), John Franklyn-Robbins (Sir William Stanley), Rachel Kempson (Marguerite de Bourgogne), James Laurenson (John, comte de Lincoln), Christopher Neame (Edward, comte de Warwick), Hugh Sullivan (le comte d’Oxford), Richard Burrell (le comte de Northumberland), Marigold Sharman (Lady Margaret Beaufort, mère de Henry VII), Rachel Kempson (Marguerite d’York), Stephanie Bidmead (la reine Elizabeth Woodville), Leonard Gregory (le marquis de Dorset), Joanna Tope (Cicely Neville, duchesse d’York), Richard Warwick (Perkin Warbeck), Elizabeth MacLennan (Lady Catherine Warbeck-Gordon), Eric Dodson (Sir Richard Guilford), Alastair Hunter (le comte d’Angus), Leonardo Pieroni (Don Ayala), Anthony Ainley (Sir William Courtenay), James Laurenson (John de la Pole, comte de Lincoln), Gary Warren (Lambert Simnel), John Garrie (son père), Maurice Roëves (Humphrey Stafford), John Hamill (Thomas Stafford), Michael Johnson (Lord Francis Lovell), Brian Badcoe (Jasper Tudor, duc de Bedford et oncle du roi), Jason Kemp (le prince Arthur Tudor), Andrew Burleigh (le prince Henry Tudor, futur Henry VIII), Barrie Cookson (Richard Fox, évêque d’Exeter), Barry Lowe (Robert Ratcliffe), Colin Jeavons (Sir Robert Clifford), Douglas Milvain (Lord Daubenay), Barry Savage (Sir Edward Poynings), Noel Johnson (Sir Reginald Bray), Hugh Eliot (Windsor Davies), Felix Fenton (Richard Warde), James Ottaway (Thomas Asshehurst), Derek Smith (John Cabot), Katharine Blake (Signora Cabot), Pierre Bedenes (Lewes Cabot), Sean Bury (Sebastian Cabot), Aaron Davies (Sancio Cabot), Paul Humpoletz (Sir Robert Willoughby), James Donnelly (Sir John Oby), John Castle (Thomas Flamank), Noel Willman (l’évêque de Cambrai), Robert James (Sir Thomas Stanley), Stephen Churchett (Ralph Wilford), Gary Warren (Richard Simmons), Gawn Grainger (le comte de Kildare), Prentis Hancock (Fitzgerald), Reginald Barratt (l’évêque de Meath), Tenniel Evans (Christopher Swan), Chris Sandford (Sir John Tong), John Welsh (Sir John Kendal), Peter Bowles (de Vignolles), Donald Eccles (l’archidiacre Hussey), Denis Carey (le cardinal John Morton), Artro Morris (M. de Moyon).
Une série ambitieuse écrite par Julian Mitchell sur le premier Tudor à monter sur le trône d’Angleterre, un parcours semé d’embûches et de traîtrises, car ses droits à la couronne étaient faibles. Il ramasse la couronne à la bataille de Bosworth où périt Richard III. En épousant Elizabeth d’York (fille d’Edward IV), il unit les maisons de Lancaster et York, mais ses ennemis yorkistes, Lord Lovell et les frères Stafford veulent anéantir celui qu’ils considèrent comme un usurpateur. Même après a bataille de Stoke, dernier épisode de la Guerre des Deux-Roses où périt le comte de Lincoln, en 1487, des hommes déterminés tentent encore de le détrôner. Proclamé roi d’Angleterre par les Écossais, le Flamand Perkin Warbeck s’apprête à envahir le pays en 1496, mais il est battu. Il est capturé et enfermé à la Tour de Londres avec Warwick ; les deux sont livrés au bourreau. Henry VII est un homme prudent, consciencieux, économe et administrateur zélé dont le principal souci est de rétablir l’ordre dans le royaume après des siècles d’affrontements chaotiques. Ami de l’Espagne, il assure sa lignée en mariant son fils Arthur avec la princesse Catherine d’Aragon, fille des Rois Catholiques ; après le décès d’Arthur, la veuve se remarie avec le fils cadet, Henry (futur Henry VIII). Remake de Tower of London : The Innocent (1969), dont l’épisode 11. « The Fledging » reprend la trame.
Episodes: 1. “Crown in Jeopardy” – 2. “Power in the Land” – 3. The Schooling of Apes” – 4. “The Crowning of Apes” – 5. “The Serpent and the Comforter” – 6. “The White Hart” – 7. “A Fly in the Ointment” – 8. “The Princely Gift” – 9. “Do the Sheep Sin ?” – 10. “The Man Who Never Was” – 11. “The Strange Shapes of Reality” – 12. “The Fledging” – 13. “The King Without a Face”.
1983® (tv) Richard III (GB) de Jane Howell. – av. Brian Deacon (Henry VII).
1991® (tv) The Wars of the Roses (GB) de Michael Bogdanov. – av. Charles Dale (Henry VII).
1996® Looking for Richard (US) d’Al Pacino. – av. Aidan Quinn (Henry VII).
2002® (tv) The Wars of the Roses (GB) de Trevor Green (Cromwell Prod.). – av. Trevor Nicholas (Henry VII).
2003® (tv) Henry VIII (GB/US) de Pete Travis. – av. Joss Ackland (Henry VII).
2005(tv) Monarchy – 6. The Crown Imperial (Tudors and Stuarts) (GB) de David Hutt
Granada Pictures-Channel Four (C4 12.9.05), 55 min. – av. Mark Gregory (Henry VII), Hywel George, Jeremy Harvey, Gerard Cooke, Martin Nigel-Harvey, Shelley Morgan, Nicholas Ward, George McCarthy, Georgina Rowe.
Docufiction d’après David Starkey relatant la fin de la Guerre des Deux-Roses et l’avènement des Tudors.
2005(tv) Princes in the Tower (GB) de Justin Hardy
Liz Hartford/RDF Media-Channel Four (Channel Four 12.5.05), 125 min. – av. Mark Umbers (Perkin Warbeck), John Castle (Dr. John Argentine), Roger Hammond (l’évêque de Cambrai), Paul Hilton (Henry VII), Nadia Cameron Blakey (la reine Elizabeth d’York), Correntin Combeau (Richard, 10 ans), Timotei Cresta (Edward V, 12 ans), Sally Edwards (Lady Margaret Beaufort, mère de Henry VII), Nicholas Rowe (Rodrigo de Puebla, ambassadeur d’Espagne), Richard Griffiths (la voix de Thomas More).
Une énigme jamais résolue de l’histoire d’Angleterre. Un jeune homme affirme être Richard, duc d’York, un des deux princes héritiers enfermés puis vraisemblablement assassinés à la Tour de Londres sur ordre de leur oncle Richard III, huit ans plus tôt (1483). Il aurait survécu, se serait enfui sur le continent et réclame à présent le trône, avec l’appui de sa tante, Marguerite de Bourgogne, des Irlandais, des Écossais et de la rébellion yorkiste outrée par la dureté du nouveau régime tudorien. Le roi dénonce ce qu’il appelle une supercherie, l’imposteur qui se fait passer pour Richard, duc d’York, n’étant nul autre que le Flamand Perkin Warbeck. En novembre 1499, après avoir écrasé son armée de 8000 mercenaires, Henry VII fait pendre le faux prétendant à la couronne, acclamé par ses fidèles sous le nom de Richard IV. Selon ce téléfilm, l’instigatrice du complot et de la disparition des deux jeunes princes aurait été Lady Margaret Beaufort, la mère du roi actuel. Sujet passionnant mais rythme languissant (scénario de Tina Peppler).
2013® (tv) The White Queen (GB/US) de James Kent, etc. – av. Oscar Kennedy / Michael Marcus (Henry VII).
2016® (tv) Britain’s Bloody Crown (GB) de Nick Green. – av. Gabriel Zaharia (Henry VII).
Le nouveau clan des Tudor, présidé par Henry VII et Elizabeth d’York (série The White Princess).
2017(tv) The White Princess [La Princesse blanche] (US/GB) minisérie de Jamie Payne (1-3,7,8) et Alex Kalymnios (4-6)
Lachlan MacKinnon, Elyse Dolbec/Company Pictures-Playground Entertainment-Starz! (Starz 17.4.-4.6.17), 8 x 54 min. – av. Jodie Comer (la princesse Elizabeth d’York, dite « la Princesse blanche »), Jacob Collins-Levy (Henry VII Tudor), Rebecca Benson (Margaret Beaufort, sa mère, dite « la Reine rouge »), Kenneth Cranham (l’archevêque John Morton), Essie Davis (Elizabeth Woodville, reine douairière, dite « la Reine blanche »), Richard Dillane (Sir Thomas Stanley), Anthony Flanagan (Lord Francis Lovell), Caroline Goodall (Cecily Neville, duchesse d’York), Joanne Whalley (Marguerite de Bourgogne), Patrick Gibson (Perkin Warbeck/Richard d’York), Rossy de Palma (Isabelle de Castille), Adrian Rawlins (John de la Pole père, duc de Suffolk), Oliver Hembrough (John de la Pole fils, comte de Lincoln), Philip Arditti (Rodrigo de Puebla, ambassadeur d’Espagne), Vincent Regan (Jasper Tudor, duc de Bedford), Suki Waterhouse (Cecily d’York), Michelle Fairley (Marguerite d’York, soeur de Richard III), Nicholas Audsley (George Stanley, baron Strange), Rhys Connah (Edward Plantagenet dit Teddy, comte de Warwick), Heidi Ely (la princesse Bridget), Derek Frood (le maire d’York), Rosie Knightley (la princesse Anne), Iain Bachelor (Maximilian Sforza, duc de Milan), Ava Masters (Catherine d’York, comtesse de Devon), Susie Trayling (Elizabeth de la Pole), Guy Williams (Sir William Stanley), Billie Barrat (Arthur Tudor, prince de Galles), Amy Manson (Lady Catherine Gordon, épouse de Perkin Warbeck), Justin Groves (le bouffon).
La nouvelle minisérie tirée d’un best-seller de Philippa Gregory (2009) – romancière baptisée « reine de la fiction historique britannique » – se veut une suite directe de The White Queen, série portée à l’écran en 2013 par la BBC et Starz (cf. s. Richard III). La BBC s’est toutefois retirée (peut-être en raison du manque de rigueur de l’ensemble), seuls restent le réalisateur Jamie Payne, la scénariste Emma Frost et la chaîne Starz qui parraine l’entreprise.
Synopsis : En août 1485, Richard III meurt à la bataille de Bosworth. Lizzie, la princesse Elizabeth d’York (fille d’Elizabeth Woodville, la « Reine blanche ») était amoureuse de ce dernier (sic). La voici à présent contrainte d’épouser le nouveau roi, Henry VII Tudor, afin de mettre un terme à 30 ans de guerre civile. En tournée dans le comté d’York, Henry VII échappe à un assassinat organisé par Lord Francis Dowell et, soupçonne-t-on, la reine douairière Elizabeth Woodville. À Londres, où sévit la peste, Elizabeth défie l’austère évêque Morton en puisant dans le trésor de la Couronne pour soulager la population. L’insurrection menace, le roi est accusé d’avoir introduit la pandémie dans le pays et sa mère, Margaret Beaufort, ordonne l’arrestation du jeune Edward Plantagenêt, cousin de la princesse et une menace pour le trône. Tandis qu’en France, la duchesse Marguerite de Bourgogne (sœur de Richard III) protège les gens d’York et prépare sa revanche, Elizabeth met au monde un héritier, le prince Arthur. Elle contre désormais tous les efforts de sa famille pour renverser le roi, qu’elle a appris à aimer, et mettre l’héritage de son fils en péril. De son côté, Margaret Beaufort planifie le mariage des sœurs d’Elizabeth avec la noblesse des Tudor et celui du nouveau-né Arthur avec l’infante d’Espagne, princesse d’Aragon. En France, Marguerite de Bourgogne finance une armée d’invasion que Henry VII défait en bataille, épargnant le petit Lambert Simnel que les Bourguignons ont fait passer pour Edward V. Cinq ans plus tard, Marguerite de Bourgogne annonce que Richard d’York, un des princes disparus de la Tour de Londres, aurait survécu et serait par conséquent l’héritier légitime du trône d’Angleterre. L’individu, à présent soutenu par les Écossais, est en réalité un imposteur flamand du nom de Perkin Warbeck ; Henry VII parvient à s’en emparer mais, faible, hésitant et paranoïaque, cédant aussi aux supplications de son épouse, il refuse longuement de le faire exécuter de crainte que l’individu passe pour un martyre. Sur pression de la monarchie espagnole, le couple royal d’Angleterre condamne Warbeck à mort pour sauver le trône.
Un mélo historique de facture honnête, joliment costumé mais peu original et inutilement sentimental. La version américaine, elle, mobilise sexe et nudités pour appâter son public ignare de Desperate Housewives. Le tout est filmé à Bradford-on-Avon Tithe Barn et dans la cathédrale de Salisbury (Wiltshire), aux châteaux de Berkeley et Sudeley (Gloucestershire), au château de Caerphilly/Tower of London et dans les cathédrales de Wells (Somerset) et de Gloucester. – Épisodes : 1. « In Bed with the Enemy (Dormir avec l’ennemi) » – 2. « Hearts and Minds (Coeurs et esprits) » – 3. « Burgundy (Bourgogne) » – 4. « The Pretender (Le Prétendant) » – 5. « Traitors (Trahisons) » – 6. « English Blood on English Soil (Du sang anglais sur des terres anglaises) » – 7. « Two Kings (Deux rois) » – 8. « Old Curses (La Malédiction) ».
Catherine d’Aragon débarque en Angleterre pour épouser le prince Arthur Tudor (The Spanish Princess).
2019/20(tv) The Spanish Princess [La Princesse espagnole] (US) série de Lisa Clarke (5,6,12-14), Daina Reid (3,4), Birgitte Staermose (1,2), Stephen Woolfenden (7,8), Chanya Button (9-11), Rebecca Gatward /15,16)
Andrea Dewsbery, Elyse Dolbec, Danielle Lyons/All3 Media’s New Pictures-Playground Entertainment-Giddy Ink-Jumping Joseph (Starz 5.5.-23.6.19 / 11.10.-29.11.20), 16 x 55 min. (2 saisons). – av. Charlotte Hope (Catherine d’Aragon), Ruairi O’Connor (Harry duc d’York, futur Henry VIII), Elliot Cowan (Henry VII), Alexandra Moen (la reine Elizabeth d’York, son épouse), Angus Imrie (Arthur Tudor, prince de Galles, leur fils), Harriet Walter (Lady Margaret Beaufort), Richard Pepper (Thomas Boleyn, comte de Wiltshire), Olly Rix (Edward Stafford, duc de Buckingham), Laura Carmichael (Margaret « Maggie » Pole, comtesse de Salisbury), Aaron Cobham (Oviedo), Stephanie Levi-John (Lina de Cardonnes [=Doña Elvira Manuel]), Philip Cumbus (l’archevêque Thomas Wolsey), Jordan Renzo (Charles Brandon, duc de Suffolk), Nadia Parkes (Rosa de Vargas), Isla Merrick-Lawless (Mary Tudor, reine consort de France), Amelia Gething (Ursula Pole), Moe Idris (Tau), Stuart McNeil (garde personnel d’Henry VIII), Alicia Borrachero (la reine Isabelle de Castille), Daniel Ceerqueira (Gutierre Gómez de Fuensalida, ambassadeur d’Espagne), Alba Galocha (la reine Juana de Castille, « Juana la Loca »), Philip Andrew (le roi Felipe de Castille), Georgie Henley (Margaret Tudor, reine d’Écosse), Chloe Harris (Bessie Blount), Alan McKenna (Sir Richard Pole), Mamadou Doumbia (John Blanke), Morgan Jones (Sir Edmund Dudley), Matt Carr (Henry Pole, baron Montagu), Mimi De Winton (Ursula Pole, baronnesse Stafford), Arthur Bateman (le cardinal Reginald Pole), Nick Barber (Edmund de la Pole, comte de Suffolk), Philip McGinley (George Nevill), Patrick Gibson (Richard d’York), Ian Pirie (cpt. George Donald), Kenneth Cranham (l’archevêque John Morton), Norman Bowman (le poète William Dunbar), Luka Perros (Christophe Colomb), Andrew Buchan (Thomas More), Milo Callaghan (Henry Stafford), Russell Hancock (Lord Hastings), Tessa Bonham Jones (Anne Hastings), Luke Mullins (Sir William Compton), Andrew Rothney (Angus Douglas), Mark Rowley (Alexander Stewart), Ray Stevenson (le roi James), Jimmy Walker (John Lincoln), George Stocks (le baron Willoughby de Eresby).
Une troisième télésérie inspirée des best-sellers de Philippa Gregory, après The White Queen (2013) et The White Princess (2017, cf. supra), cette fois à partir des romans The Constant Princess (2005) et The King’s Curse (2014). La « Princesse d’Espagne » en titre est Catherine d’Aragon (1485-1536), fille d’Isabelle Ière de Castille et de Ferdinand II d’Aragon, future première épouse de Henry VIII. – Synopsis : En octobre 1501, Catherine d’Aragon, une adolescente de seize ans, débarque en Angleterre où elle est déçue de rencontrer son futur époux, Arthur Tudor, quinze ans, fils de Henry VII et prince de Galles, et découvre de surcroît que les lettres d’amour de ce dernier ont été rédigées par son arrogant frère cadet Harry (futur Henry VIII). Elle est fiancée depuis l’âge de trois ans. Après les noces, Arthur et Harry apprennent que leur soeur Margaret est promise au roi James IV d’Écosse. Catherine et Arthur s’installent au château de Ludlow, mais leur union n’est jamais consommée car Arthur décède de maladie en avril 1502, cinq mois après son mariage. Pour gagner du temps, Catherine, à présent princesse de Galles et ambassadrice de la cour de Castille en Angleterre, cache le fait que leur union n’a jamais été consommée. Lorsque la reine-mère Elizabeth d’York décède à son tour, son royal époux envisage de se remarier avec Catherine, mais celle-ci lui préfère Harry. Conscient qu’une telle alliance renforcerait les liens dynastiques avec l’Espagne, Henry VII accepte ce choix à condition que le pape donne son aval. En 1506, la soeur de Catherine, Juana, à présent reine de Castille, est bloquée avec son époux, le « beau Felipe » à la cour d’Angleterre. Le prince Harry doit épouser la princesse Eleanora à Madrid alors qu’il rêve de s’unir à Catherine, ce qui devient une réalité à la mort de Henry VII, en juin 1509.
Jolis décors, jolis costumes et contenus – en grande partie inventés – pour magazines de luxe (public cible surtout féminin) dans lequel Henry VII est, tiens tiens, barbu ; les scénaristes ont dû le confondre avec son pantagruélique successeur. Un enchaînement sans intérêt d’intrigues et contre-intrigues et de couples qui se font et se défont au gré de la politique européenne (et des intrigues parfaitement imaginaires de Margaret Beaufort), tourné à partir de mai 2018, notamment dans la cathédrale de Wells (Somerset). Les huit épisodes de la deuxième saison sont filmés de septembre 2019 à mars 2020 par Chanya Button, Lisa Clarke et Rebecca Gatward, mais la postproduction en est bloquée par la pandémie du Covid-19 (diffusion initialement prévue pour l’automne 2020).
Épisodes de la saison 1 : 1. « The New World » – 2. « Fever Dream » – 3. « An Audacious Plan » – 4. « The Battle for Harry » – 5. Heart Versus Duty » – 6. « A Polite Kidnapping » – 7. « All Is Lost » – 8. « Destiny ». - Deuxième saison: 9. "Camelot" - 10. "Flodden" - 11. "Grief" - 12. "The Other Woman" - 13. "Plague" - 14. "Field of Cloth of Gold" - 15. "Faith" - 16. "Peace".