II - LE ROYAUME D’ANGLETERRE

9. LES ROIS LANCASTRIENS ET YORKISTES : HENRY IV (1399 à 1413)

Né en 1367, Henry Bolingbroke, duc de Herford, est fils de Jean de Gand. Marié à Mary de Bohun. Banni en France pendant plusieurs années par son jeune cousin Richard II, il oblige celui-ci à abdiquer, le fait emprisonner et assassiner, puis s’empare de la couronne (alors que l’héritier légitime, Edmund Mortimer, est prisonnier des Gallois). Ayant fondé la dynastie des Lancastres (la plus riche famille d’Angleterre, de lignée royale), il passera la majorité de son règne à défendre cette couronne mal acquise en réprimant diverses rébellions ou complots (Glyndwr en Galles en 1400, les Percy en 1403, Richard Scrope, l’archevêque d’York qu’il fait décapiter en 1405). Il doit son règne au Parlement, aux nobles et à l’Église, ce qui le rend plus dépendant de ces trois pouvoirs que ne le furent jamais les rois normands ou angevins. Il meurt isolé, détesté, laissant le Trésor royal vide. Ce seul roi d’Angleterre à n’être pas inhumé à Westminster et aussi le premier ayant la langue anglaise comme langue maternelle depuis l’invasion normande en 1066. cf. « King Henry IV », drame en deux parties de William Shakespeare (1597).
Nota Bene : la liste des captations et dramatiques des pièces de Shakespeare n’est pas exhaustive.
1954(tv) Up the River (GB) de Naomi Capon
Série “Michèle and René” (épis. 4), programme “For the Children” (BBC 19.8.51), 20 min. – av. Anthony Quayle (Sir John Falstaff), Richard Burton (Henry, prince de Galles, futur Henry V), Alan Badel (Poins), Michael Bates (Bardolph), Edward Atienza (Gadshill), Kenneth Wynne et Robert Hardy (deux voyageurs), Wynford Vaughan Thomas (présentation).
Un extrait de King Henry IV, Part 1 de Shakespeare présenté par la troupe du Shakespeare Memorial Theatre à Stratford-upon-Avon.
1954** The Black Shield of Falworth (Le Chevalier du roi) (US) de Rudy Maté
Robert Arthur, Melville Tucker/Universal-International, 99 min. – av. Tony Curtis (Myles Falworth), Janet Leigh (Lady Anne de Mackworth), Ian Keith (Henry IV Bolingbroke ), Daniel O'Herlihy (Hal, prince de Galles, futur Henry V), Barbara Rush (Meg Falworth), Torin Thatcher (Sir James, le maître d’armes), David Farrar (Sir Gilbert Blunt, comte d’Alban), Herbert Marshall (Sir William, comte de Mackworth), Patrick O’Neal (Sir Walter Blunt, frère d’Alban), Craig Hill (Francis Gascoyne), Doris Lloyd (Dame Ellen), Leonard Mudie (Frère Edward), Maurice Marsac (le comte de Vermois), Rhys Williams (l’archer Diccon Bowman), Nicolas Coster (Humphrey), Charles Evans (l’archevêque), Claude Allister (Sir George), Leo Britt (Sir Robert), Hamilton Camp (Roger Ingoldsby).
Synopsis : Henry IV Bolingbroke est malade et son fils Hal, le prince de Galles, futur Henry V, joue à l’ivrogne pour échapper aux séides de plus en plus menaçants du puissant comte d’Alban qui convoite le trône (sans doute une allusion à la rebellion des Percy, sujet de Henry IV de Shakespeare). Myles, jeune paysan vivant avec sa sœur Meg dans une ferme à Crosbey-Dale, ignore tout de ses origines nobles car la Maison des Falworth a été annihilée sur ordre du roi à la suite d’une fausse accusation de complot par d’Alban. Meg est harcelée par l’entourage d’Alban, Myles prend sa défense, mais s’attire la colère des aristocrates arrogants. Le vieux comte de Mackworth, un ami proche de feu leur père, décide d’intervenir en prenant frère et sœur sous sa protection dans son château. Témoin de l’adresse et de l’intelligence de Myles, il lui procure une formation de chevalier auprès de Sir James, son redoutable maître d’armes borgne et ronchon, mais se garde bien de révéler l’identité du jouvenceau si prometteur à qui que ce soit. La fille de Mackworth, Lady Anne, s’éprend de Myles, tandis qu’un collègue écuyer, Francis Gascoyne, fait la cour à Meg. Myles, qui est persuadé qu’il découvrira le mystère de sa naissance dans le château, fait des progrès fulgurants dans le maniement des armes. En fouillant dans la bibliothèque, il y découvre les armoiries « maudites » de sa famille, les mêmes qui figurent sur sa chevalière (un dragon rouge sur fond noir). L’heure est venue : Myles a été choisi pour mettre fin à la conspiration d’Alban, d’entente avec le prince Hal et Sir James. Il est désigné pour combattre en tournoi le comte de Vermois, le champion et complice d’Alban, lors de la visite du roi au château. Myles terrasse Vermois en lice et le roi, admiratif, l’adoube. Mais lorsque Myles reçoit de son protecteur un écu portant les armoiries de Falworth, d’Alban le fait jeter en prison pour haute trahison, ainsi que Mackworth, et place ses hommes dans le château. Le roi, qui ne se doute de rien, est à présent à la merci du félon. Mais Gascoyne, le prince Hal et les autres écuyers libèrent Myles et organisent secrètement la résistance. Le roi échappe de peu à une tentative d’assassinat, les séides d’Alban sont tués et Myles règle son compte à d’Alban, le meurtrier de ses parents. La Maison des Fahlworth est réhabilitée, Sir Myles peut épouser Lady Anne.
Le dur apprentissage du chevalier (Tony Curtis) auprès de Sir James (Torin Thatcher).
 Une fantaisie médiévale sans prétention, respectant toutes les conventions du genre, mais qui s’avère particulièrement divertissante et entraînante. Janet Leigh y est d’une grande beauté, son époux Tony Curtis fougueux, agile et virevoltant dégage une sacrée énergie et se dépense sans compter (l’Universal voit en lui un nouveau Fairbanks) ; toutes les séquences d’action, tournoi, bataille finale, etc., sont magnifiquement réglées par James C. Havens. Des passages non dépourvus d’humour décrivent pour la première fois à l’écran le dur apprentissage d’un futur chevalier (plaqué à terre dans son armure trop lourde, Myles ne peut plus se relever !). C’est à Rudolph Maté, l’ancien chef-opérateur hongrois de Carl Theodor Dreyer pour La Passion de Jeanne d’Arc (1928), recyclé dans la mise en scène, que Universal confie son tout premier film en CinemaScope et Technicolor (budget : 1.2 millions de $). Le sujet est tiré d’un roman de Howard Pyle, Men of Iron (1891), un classique de la littérature pour la jeunesse que le scénario d’Oscar Brodney modifie quelque peu : chez Pyle, par ex., le roi protège Alban, son ancien compagnon d’armes, et Myles n’est réhabilité que lorsque le prince Hal monte sur le trône en tant que Henry V, en 1413. Le tournage se déroule de décembre 1953 à janvier 1954, en extérieurs dans le ranch de Rowland V. Lee à Chatsworth (vallée de San Fernando, Los Angeles) et sur le backlot des studios Universal où sont érigées les murailles et la vaste enceinte de Mackworth Castle (décor qui va servir sous forme recyclée dans de nombreuses autres productions historisantes, de la Rome antique menacée par Attila à la révolte des Cipayes). Le public se rue dans les salles. Une réussite, mineure sans doute comparée au somptueux Ivanhoé de la MGM, mais qui fait partie des fleurons du film d’aventure des années 1950, sans temps morts, avec humour et une absence bienvenue de vulgarité. « Nous aurions bien tort de bouder notre plaisir devant un tel film dont l’entrain et l’intrigue trépidante nous laissent rarement déçus », résume à raison Patrick Brion (Télérama, 9.6.73). – IT : Lo scudo dei Falworth, ES : Coraza negra, DE, AT : Der eiserne Ritter von Falworth, BE : Le Bouclier noir.
Henry IV (Ian Keith) et son fils le prince de Galles, futur Henry V (Daniel O’Herlihy) échappent de justesse à un attentat (« The Black Shield of Falworth », 1954).
1959(tv) The Life and Death of Sir John Falstaff (GB) minisérie de Ronald Eyre
Ronald Eyre/BBCtv (BBC 20.1.-3.3.59), 7 x 30 min. – av. Robert Harris (Henry IV), Walter Hudd (Lord Chief Justice), Roger Livesey (Sir John Falstaff), Colin Jeavons (Henry, prince de Galles, dit Hal, futur Henry V), Eric Thompson (Ned Poins / Davy), Maxwell Shaw (Gadshill), Patrick Blackwell (Chambellan), George Benson (Bardolph), Roderick Cook (Nym), Audrey Noble (Mistress Quickly), William Squire (Pistol), Graham Crowden (Silence), Jeremy Longhurst (Mouldy), Paul Bailey (Wart), Peter Grogatt (Feeble), Edmond Bennett (Sir John Colevile), Scot Finch (Thomas, duc de Clarence), Tony Church (Warwick), Paul Daneman (Shallow), David Langford (Page), David Webb (le prince John de Lancaster), Jerome Willis (le comte de Westmorland), Noel Johnson (Blunt), Peter Welch (le shérif), Robert Vahey (Snare), Michael Beint (Fang), Morris Perry (Gower), Fanny Carby (Doll Tearsheet), Meadows White, Ian Wilson, Peggy Forbes-Robertson, Meriel Hunn, Martin Gordon, Brian Moorehead.
Une adaptation en sept épisodes de Henry IV (partie I et II), de Henry V et de The Merry Wives of Windsor par Ronald Eyre (synopsis cf. mise en scène de 1960). Épisodes : 1. “The Gadshill Job” – 2. “The Call to Arms” – 3. “Into Battle” – 4. “On Leave” – 5. “Recruiting” – 6. “God Save the King” – 7. “A New Reign”.
1960(tv) Henry the Fourth (US) de Worthington Miner
Stuart Vaughan, David Susskind/« Play of the Week » (PBS 26.9.60), 120 min. – av. Donald Davis (Henry IV Bolingbroke), Eric Berry (Sir John Falstaff), Stephen Joyce (Harry, prince de Galles dit Hal, futur Henry V), Nicholas Kepros (le prince John de Lancaster), Donald Madden (Harry Percy dit Hotspur, fils du comte de Northumberland), Nan Martin (Kate, Lady Percy), Dran Seitz [=Dran Hamilton] (Lady Mortimer), John Heffernan (Francis / Sir Richard Vernon), Gerry Jedd (Mistress Quickly), Ted van Griethuysen (Lord Edmund Mortimer, comte de March), Ray Reinhardt (Archibald, comte de Douglas), Jerry Hardin (Peto), Jock Livingston (Bardolph), Albert Quinton (Owen Glendower, prince de Galles), Elliott Sullivan, Jonathan Frid, Franklin Cover, Robert Blackburn.
Drame historique de William Shakespeare (1597/98) en deux parties, chacune comprenant cinq actes (le drame débute douze mois après le couronnement, mais comprime en une année et demie tous les autres événements du règne). Nota bene : dans la scène d’introduction, Henry IV apparaît comme un « vieil homme ébranlé, accablé de soucis » alors qu’il n’avait en réalité que 33 ans ; quant à son fils, présenté comme un jeune débauché, il n’avait que 12 ans en 1400. – Synopsis : Une querelle naît entre Henry IV Bolingbroke (qui s’est emparé du trône par usurpation en déposant Richard II quelques années auparavant, puis en le faisant assassiner) et la riche famille des Percy au sujet de la rançon de prisonniers. Edmond Mortimer, parent des Percy et héritier légal de la couronne, a été capturé par des rebelles gallois, mais le roi Henri refuse de payer sa rançon pour le libérer. Afin de démanteler les iniquités féodales, Harry Percy dit Hotspur (“Tête-Chaude”), le plus hardi et le plus violent du clan des Northumberland, mobilise ses troupes, ainsi que des alliés écossais et gallois commandés par Owen Glendower contre l’usurpateur. Mais après des défections dans son armée (Glendower et Northumberland père), Hotspur perd et la bataille et la vie à Shrewsbury en juillet 1403, où il est tué en combat singulier par le jeune prince Harry dit le prince Hal. C’est une brillante restauration de l’autorité royale : grâce à son fils, Henry IV voit son droit au trône affermi, tandis que le comte de Northumberland jure vengeance. Après une adolescence d’oisiveté et de folle débauche aux côtés de son mentor Sir John Falstaff et de ses bruyants compagnons Edward Poins, Bardolph, le fanfaron Pistol et Peto (spécialisés dans le détroussement des pélerins) dans les bas quartiers de Londres, le prince Hal, futur Henry V, s’affirme en prince héritier capable et responsable, au grand soulagement de son géniteur. Les pitreries de Falstaff dans les tavernes et maisons closes, servies comme des intermèdes comiques, font à la fois le scandale et le succès sans égal de la pièce.
En raison de sa bonne conduite à Shrewsbury, le truculent gentilhomme bouffon a été exempté d’une enquête sur ses vols passés et, s’étant éhontément vanté d’avoir tué Hotspur de ses propres mains, il doit rejoindre la nouvelle expédition commandée par le prince Jean de Lancastre pour combattre Northumberland et Richard Scrope, l’archevêque d’York, chef des insurgés. Quoique chargé de recruter des soldats, il s’illustre surtout par sa couardise. Les barons rebelles sont vaincus par trahison dans la forêt de Gaultree et exécutés en février 1408 à Bramham Moor: l’illégitimité l’a emporté. Cinq ans plus tard, Henry IV rend l’âme. À la mort du roi, Falstaff pense que l’accession au trône du prince Hal fera sa propre fortune, mais le nouveau monarque renie son passé de frasques, fait chasser son ancien compère de la Cour et le condamne à une (légère) peine de prison. Dans Henry V, Shapespeare signale son décès pathétique, pauvre et seul, sans le faire réapparaître sur scène.
1960(tv) An Age of Kings. A Pageant of English History – Henry IV. Part 1: Rebellion from the North – Part 2: The Road to Shrewsbury – Part 3: The New Conspiracy – Part 4: Uneasy Lies the Head (GB) minisérie de Michael Hayes
Peter Dews/BBC Television (BBC 26.5.+9.6.+23.6.+7.7.60), 4 x 60 min. – av. Tom Fleming (Henry IV Bolingbroke), Julian Glover (le comte de Westmoreland), Frank Windsor (Sir Walter Blunt), Patrick Garland (John of Lancaster), Robert Hardy (Henry, prince de Galles dit Hal, futur Henry V), Frank Pettingell (Sir John Falstaff), Brian Smith (Ned Poins), Geoffrey Bayldon (Thomas Percy, comte de Worcester), George A. Cooper (Henry Percy, comte de Northumberland), Sean Connery (Lord Harry Percy dit Hotspur), Kenneth Farrington (Gadshill), Gordon Gostelow (Lord Bardolph), Terence Lodge (Peto), William Squire (Owen Glendower, prince de Galles), Valerie Gearon (Lady Mortimer), Patricia Heneghan (Kate, Lady Percy), Andrew Faults (Archibald, comte de Douglas), Alan Rowe (Sir Richard Vernon), Angela Baddeley (Misstress Quickly), Hermione Baddeley (Doll Tearsheet), Jeremy Bisley (Gower), Edgard Wreford (Richard Scrope, archevêque d’York), John Ringham (Humphrey of Gloucester), John Greenwood (Thomas of Clarence).
Programme très ambitieux de la BBC réunissant pour la première fois les drames royaux de Shakespare relatifs à Richard II, Henry IV, Henry V, Henry VI et Richard III (cf.), en parcourant 86 ans d’histoire anglaise, de 1377 à 1485. Eric Crozier a découpé et adapté les drames en 15 épisodes de 60 à 75 minutes, chaque partie étant budgétée à £ 4000. Parmi le casting nécessaire à 600 rôles parlants, on découvre ici Judi Dench en Catherine de Valois (elle sera la reine Elisabeth dans Shakespeare in Love de John Madden en 1998) et le jeune Sean Connery (qui apparaît notamment dans Henry IV, dans le rôle de Hotspur, le bouillant ennemi de la couronne). Synopsis cf. mise en scène de 1960.
1961(tv) La storia di Re Enrico IV (IT) de Sando Bolchi
(RAI due 6.+13.11.61), 226 min. – av. Carlo D’Angelo (Henry IV Bolingbroke), Giancarlo Sbragia (Henry, prince de Galles dit Hal, futur Henry V), Osvaldo Ruggeri (le prince John de Lancaster), Tino Buazzelli (Sir John Falstaff), Silvano Tranquilli (le comte de Westmorland), Leonardo Severini (Sir Blunt), Luciano Alberici (Thomas Percy, comte de Worcester), Mario Ferrari (Henry Percy, comte de Northumberland), Raoul Grassilli (Harry Percy, dit Hotspur), Valeria Valeri (Kate, Lady Percy), Antonio Pierfederici (Edmund Mortimer, comte de March), Esmeralda Ruspoli (Lady Mortimer), Silvio Spaccesi (le comte de Douglas), Nino Pavese (Owen Glendorver).
La pièce de Shakespeare (synopsis cf. mise en scène de 1960).
1964(tv) Henrik IV (SE) de Keve Hjelm
Sveriges Television (STV), 215 min. – av. Erik Hell (Henry IV Bolingbroke), Lars Lindt (Henry, prince de Galles dit Halm futur Henry V), Ulf Palme (Sir John Falstaff), Kristina Adolphson (Kate, Lady Percy), Leif Liljeroth (le comte de Westmorland), Peter Lindgren (Harry Percy dit Hotspur, comte de Worcester), Jan-Erik Lindquist (Henry Percy, comte de Northumberland), Monica Nielsen (Lady Mortimer), Heinz Hopf (Edmund Mortimer, comte de March), Ove Tjernberg (Henry Percy), Kristina Adolphson (Lady Percy), Jan Nygren (Sir Richard Vernon), Oscar Ljung (Owen Glendower, prince de Galles), Gösta Bråhner (Archibald, comte de Douglas), Lissi Alandh (Dolly Bolster), Carl-Olof Alm (Ned Poins), Hans Bendrik (Richard Scrope, archevêque d’York), Ingvar Kjellson (Lord Bardolph), Lars Passgård (le prince John), Hans Wahlgren (le prince Thomas), Christian Berling (le prince Humphrey), Sven Erik Weilar (le comte de Warwick), Curt Broberg (Sir Walter Blunt).
La pièce de Shakespeare (synopsis cf. mise en scène de 1960).
1965** Chimes at Midnight / Campanadas a medianoche (Falstaff) (ES/CH) d’Orson Welles
Angel Escolano, Emiliano Piedra, Harry Saltzman, Alexxandro Tasca/Internacional Films Española (Madrid)-Alpine Productions (Basel), 119 min. – av. Orson Welles (Sir John Falstaff), Jeanne Moreau (Doll Tearsheet, une putain), Margaret Rutherford (Mistress Quickly), John Gielgud (Henry IV Bolingbroke), Keith Baxter (prince Hal, futur Henry V), Marina Vlady (Kate, Lady Percy), Norman Rodway (Harry Percy, dit Hotspur), Walter Chiari (Mr. Silence), Tony Beckley (Ned Poins), Fernando Rey (Thomas Percy, comte de Worcester), Michael Aldridge (Pistol), Julio Peña (Vassal), Jeremy Rowe (le prince John de Lancaster), Alan Webb (Justice Shallow), José Nieto (Henry Percy, comte de Northumberland), Andrew Faulds (le comte de Westmorland), Fernando Hilbeck (le fils de Worcester), Patrick Bedford (Bardolph), Beatrice Welles (Robin, le page de Falstaff), Ingrid Pitt (une courtisane), Ralph Richardson (narration), Charles Farrell, Andrés Mejuto, Keith Pyott, Luis Ciges, Juan Estelrich, Goyo Lebrero, Luis Morris, Hector Roa.
Falstaff – ou plutôt Carillons de minuit, traduction du titre original – est un vieux rêve d’Orson Welles, qui a déjà porté à l’écran Macbeth en 1948 et Othello en 1952 (Palme d’or à Cannes). Il ne s’agit toutefois pas ici d’une pièce en soi de Shakespeare, mais d’un scénario de Welles composé en priorité de passages des deux parties de Henry IV, assaisonnés de quelques extraits de The Merry Wives of Windsor et de l’eulologie de Mistress Quickly dans Henry V devant le cercueil de l’impénitent jouisseur, mort de chagrin après son rejet par son ancien camarade de beuveries (acte 2, scène 3). « Falstaff c’est moi ! », se serait exclamé le cinéaste pour justifier son choix d’axer son film sur ce personnage en fait secondaire, un comparse comique, un faire-valoir servant parfois de ressort dramatique. Des textes en off empruntés aux Chronicles of England de Raphael Holinshed (1577) – qui servirent aussi à Shakespeare pour ses tragédies – lient les extraits entre eux. L’ensemble repose sur un collage dramatique de Welles présenté sans succès à New York en février 1939 et baptisé Five Kings car il incluait également sur scène les rois Henry VI et Richard III, ainsi que sur un ouvrage remanié sur les planches du Gaiety Theatre à Dublin en mars 1960, portant le même titre que le film avec, déjà, Welles en Falstaff, son dernier rôle au théâtre, et le jeune Keith Baxter en prince Hal (mise en scène de Hilton Edwards). Le cinéaste-scénariste commente librement les intuitions de Shakespeare dans ce « récit d’une amitié trahie » impliquant un jeune prince écartelé entre deux pères – l’un un roi qui s’est emparé du trône par le crime, l’autre un cabotin ivrogne – et qui ne peut assumer totalement l’héritage de l’un qu’en renonçant totalement à l’autre (synopsis cf. mise en scène de 1960).
Après le fiasco commercial du Procès (1963), Welles peine à trouver un financement pour son nouveau projet, plus extravagant encore que le cauchemar de Kafka, et qu’il veut une fois encore filmer impérativement en noir et blanc ; les producteurs américains, français et italiens font la sourde oreille. Installé depuis trois ans en Espagne, le cinéaste parvient toutefois à charmer un jeune distributeur madrilène, Emiliano Piedra, qui consent à investir 50 millions de pesetas si, en contre-partie, Welles s’engage à réaliser parallèlement une version en couleurs de Treasure Island, dans les mêmes décors et avec les mêmes comédiens. Promesses sans lendemain, mais en attendant, le casting de Chimes at Midnight s’annonce prestigieux : Welles s’est évidemment réservé le rôle-titre, 50 ans, énorme capitaine bardé de graisse, hirsute, bavard, vantard et tonitruant. Écrasant – et écrasé. Jeanne Moreau, une des vedettes françaises les plus chères du moment, accepte sur-le-champ de jouer la gourgandine Doll Tearsheet et ce contre un cachet dérisoire, comme Marina Vlady, Fernando Rey ou Walter Chiari, tous appâtés par la chance unique de figurer dans une oeuvre du Maître. Mme Moreau, Sir John Gielgud et Margaret Rutherford n’étant disponibles que quelques jours, Welles recourt massivement aux doublures pour les contrechamps et réserve ses propres répliques à plus tard.
 Le tournage se fait dans le plus grand secret, d’octobre 1964 à avril 1965, suivi d’une année de postproduction, car le cinéaste s’est arrangé pour rendre le montage impossible à tout autre que lui en supprimant les systèmes habituels de repérage des plans. En plus, presque tous les dialogues devront être postsynchronisés. Les murailles crenelées de la ville d’Avila servent pour les remparts de Londres ; Welles trouve des paysages enneigés à Lecumberri (en Pays basque), des villages médiévaux à Calatañazor et Pedraza (Castille-et-León), les appartements royaux de Hotspur dans le monastère de Cardona (abbatiale San Vicente) près de Barcelone ; l’église Santa María de Huerta à Medinaceli sert pour le couronnement d’Henry V, d’autres intérieurs et sites historiques sont dénichés à la cathédrale de San Pedro à Soria, au Castell de Montjuïc à Barcelone, à Tolède, à Ségovie, etc. Ces lieux nécessitent une débauche d’échafaudages pour relever les lignes d’horizon, truquer perspectives et hauteurs (avec des colonnes de taille réduites) ou obtenir des compositions lumineuses contrastées et souvent extraordinairement picturales, proches des films soviétiques d’Eisenstein. A la caméra, Edmond Richard, déjà responsable de la photo du Procès et qui travaillera plus tard pour Luis Buñuel. Partout, la pénurie relative de moyens est transformée en richesse inventive. Rejettant toute forme de pittoresque décoratif au profit d’une ambiance de gravure sur bois (il a lui-même dessiné décors et costumes), Welles aménage son propre studio dans un immense hangar à Carabanchel (banlieue de Madrid) où sont enregistrées notamment toutes les séquences de la taverne d’Eastcheap, quartier général du truculent paillard. Une partie des pourpoints, armes et boucliers proviennent de El Cid, la récente superproduction d’Anthony Mann. La bataille décisive de Shrewsbury – qui dure dix-sept minutes à l’écran – est enregistrée dans l’étendue de Colmenar Viejo (à 30 km au nord de la capitale) et dans le parc de Casa de Campo à Madrid ; la production n’a accordé que 150 cavaliers pour un seul jour, et le cinéaste doit par la suite se contenter de quelques dizaines de figurants, une multitude de torches fumigènes à l’appui. Une caméra déchaînée orchestre le choc sanglant des armes que Welles dissèque en 392 plans (soit près d’un tiers du nombre total des plans du film). Le résultat, cru, réaliste, brutal, est à couper le souffle. Tourné à la manière d’un reportage de guerre, il donne vraiment l’impression de deux grandes armées qui s’affrontent.
Mais quels que soient ces passages réussis, le tournage lui-même est aussi rocambolesque qu’épuisant. Quoiqu’ayant réduit personnages et décors au maximum, Welles s’est vite laissé emporter par sa proverbiale fringale de tableaux grandioses et de constantes improvisations, toujours à l’affût de l’imprévu d’une lumière, d’un son, d’un détail architectural. De surcroît, sa santé est chancelante (avec 15 cigares par jour et un poids de 117 kilos) et il semble souffrir chroniquement d’un trouble alimentaire compulsif, d’une boulimie maladive au diapason de son appétit de vivre, d’où des absences répétées. L’étirement chaotique et les dépassements « pantagruéliques » des coûts en tous genres (plus du double du temps et d’argent prévus) font que Jess Franco, bien connu des aficionados du cinéma-bis et bombardé ici réalisateur de la seconde équipe, passe son temps à chercher d’autres investisseurs tandis que, dans des spots publicitaires à la télévision espagnole, le cinéaste grimé en Falstaff se gave de pâtes pour pouvoir payer ses techniciens. À bout de liquidités, Emiliano Piedra est contraint de céder les droits internationaux du film pour vingt ans au producteur anglais Harry Saltzman (une cession à l’origine d’interminables conflits juridiques qui handicaperont la carrière ultérieure du film). Présenté en première mondiale sur la Croisette, l’oeuvre obtient le Grand Prix du XXe anniversaire au Festival de Cannes 1966, ainsi que le Prix de la FIPRESCI (critique internationale) et le prix de la meilleure photo noir et blanc décerné par la Commission Supérieure Technique. Saltzman impose le titre de Falstaff au détriment de Chimes at Midnight, contre la volonté de l’auteur.
 À la presse agglutinée, Welles trompette que son héros « représente une vertu en train de disparaître, la bonté, mais son combat est perdu d’avance. C’est le personnage dans lequel je crois le plus, l’homme le plus entièrement bon de toute la littérature mondiale », une bonté faite « de pain et de vin » (Cahiers du Cinéma, juin 66). Selon Welles, ce bon vivant vide-gousset, hédoniste et subversif, dénoncerait l’absurdité de la guerre (« Qu’est-ce que l’honneur ? De l’air... »). L’accueil critique est globalement chaleureux et admiratif, même si le film laisse certains désemparés et invite à des réfléxions d’ordre biographiques, car avec l’échec retentissant de Chimes at Midnight en salle, le phénoménal réalisateur de Citizen Kane et de Touch of Evil se voit définitivement aliéné des studios. Ainsi, René Guyonnet dans L’Express : « La lamentation sur la mort de Falstaff et de la chevalerie est en réalité une lamentation sur la mort d’Orson Welles. Un film de Welles sur Welles. Shakespeare est le réservoir où il puise des images de soi » (18.7.66). C’est l’impression d’une complainte funèbre narcissique que confirmera Hubert Prolongeau dans Télérama vingt-quatre ans plus tard : « L’histoire d’un gâchis. D’une mise à mort. L’histoire en somme, de la carrière d’un cinéaste de génie nommé Orson Welles » (19.8.90). Dans un texte célèbre intitulé « Trop c’est trop ! », Michel Cournot, critique redouté du Nouvel Observateur, salue en Welles un virtuose et poète du mouvement dont il décrit le tournoi de remous et d’élans à la manière d’un reporter radiophonique : « Des armures, des piques, des profils perdus s’engouffrent, énormes, au premier plan, pour être aussitôt happés, bousculés, l’oeil de Welles démarre vers la droite, croisant on ne sait quels êtres qui dévalent à fond de train vers la gauche, qui vont si vite qu’à gauche du cadre ils vont déjà nous échapper quand l’oeil de Welles fait volte-face, fonce cette fois vers la gauche, accélère, se heurtant presque à des chevaux qui piquent un galop vers la droite, ratant de peu la grosse bedaine de Falstaff qui se précipite sur nous, remplit à toute vitesse tout l’espace de la vue, va renverser la caméra, mais non, la caméra fait un bond de carpe, la voilà déjà vingt mètres plus loin, récupérant de justesse Falstaff vraiment déchaîné dont nous avons juste le temps d’entrevoir en plein vol le dos au moment où la caméra, s’élevant cette fois dans l’air comme un ascenseur à réaction, croise verticalement un quidam qui tombe », etc. Ailleurs, Cournot déplore « ces surimpressions saugrenues », ces « clairs-obscurs inutiles », « ces ralentis pour l’esbroufe », ces « accélérés pour la frime », cette « chaotisation gratuite des gestes, ces artifices et ces trucages pour le plaisir », bref, « ces singeries formelles » qui font tourner la tête et finissent par ennuyer.
On peut ignorer les sarcasmes de Cournot portant sur le langage cinématographique, mais non la critique qu’il formule quant au traitement de la trame shakespearienne. Pour tirer la couverture à lui, écrit-il, Welles « a choisi la popularité, la célébrité de Falstaff, mais il n’a pas voulu en endosser le néant », il a considérablement amoindri la tragédie d’Henry IV (on ne comprend plus pour qui l’on se bat), les mobiles sont confisqués, les personnages historiques n’existent plus. Or « un texte de Shakespeare existe quand il prend la place de tout. Mais dans le Falstaff de Welles, c’est Welles qui la prend, la place, et qui la prend tout entière par les prodiges de mise en scène, de truquages et de montage. (...) Alors le texte de Shakespeare, au lieu d’agir, est récité, il ne sert que de tremplin aux images. (...) Par la gratuité de sa technique comme comme par l’inexistence de l’action et des personnages, Falstaff est un film manqué. » (3.+10.8.66) Propos sans doute trop sévères, car tout en étant l’ouvrage d’un génie plus autodestructeur qu’incompris, le film reste stupéfiant par l’audace de son approche et la flamboyance de ses cadrages. Aujourd’hui encore les avis diffèrent à ce sujet, mais une chose est certaine : la construction non chronologique de l’oeuvre, les limites de l’improvisation et des artifices, la dimension rhapsodique et la puissance du verbe shakespearien n’en facilitent pas l’accès.
1967(tv) Enrique IV (ES)
Programme “Estudio 1”, Radio-Televisión Española (TVE 24.10.67). – av. José María Prada, Estnis González, Carlos Mendy, Mayrata O’Wisiedo, Paloma Valdés.
La pièce de Shakespeare (synopsis cf. mise en scène de 1960).
1975(tv) König Heinrich IV. (DE) de Werner Schlechte
Zweites Deutsches Fernsehen (ZDF 6.7.75), 125 min. – av. Peter Mosbacher (Henry IV Bolingbroke), Wolfgang Reichmann (Sir John Falstaff), Christine Reiner (Henry, prince de Galles dit Hal, futur Henry V), Walter Rilla (Lord Chief Justice), Michael Hinz (Henry Percy, comte de Northumberland), Erik Schumann (Thomas Henry, comte de Worcester), Hans-Peter Thielen (le comte de Westmorland), Louise Martini (Mistress Quickly), Elke Aberle (Doll Tearsheet), Andreas Seyferth (Poins), Jochen Sostmann (Lord Bardolph), Thomas Piper (Pistol), Herlinde Latzko (Kate, Lady Percy).
La pièce de Shakespeare (synopsis cf. mise en scène de 1960).
1977(tv) Sir John Falstaff (HU) de László Vámos
Magyar Televizió, 86 min. – av. László Mensáros (Henry IV Bolingbroke), Miklós Kalocsay (Harry, prince de Galles, dit Hal), Ferenc Bessenyei (Sir John Falstaff), Péter Kertész (Percy), Gábor Agárdi (Bardolph), László Dócsa (Pistol), Tibor Bodor (Warwick), János Arva (Thomas Percy, comte de Worcester), Márta Egri (Kate, Lady Percy), Márta Fónay, Mari Töröcsik, Miklós Benedek, Sándor Suka, Ferenc Zenthe, Gyula Bay.
1979(tv) The First Part of King Henry the Fourth, with the Life and Death of Henry Surnamed Hotspur, suivi de The Second Part of Henry the Fourth, including his Death and the Coronation of King Henry the Fifth (GB) de David Giles
Série « The Shakespeare Plays », Cedric Messina/BBCtv-Time Life Television Productions (BBC 9.+16.12.79), 286 min. – av. Jon Finch (Henry IV Bolingbroke), David Gwillin (Henry, prince de Galles dit Hal, futur Henry V), Anthony Quayle (Sir John Falstaff), Robert Brown (Sir Walter Blunt), David Buck (le comte de Westmorland), Clive Swift (Thomas Percy, comte de Worcester), Tim Pigott-Smith (Harry Percy, dit Hotspur), Bruce Purchase (Henry Percy, comte de Northumberland), Robert Morris (Edmund Mortimer, comte de March), John Cairney (Archibald, comte de Douglas), David Neal (Scroop, archevêque d’York), Norman Rutherford (Sir Michael), Richard Owens (Owen Glendower, prince de Galles), Terence Wilton (Sir Richard Vernon), John Galloway (Ned Poins), Gordon Gostelow (Lord Bardolph), Steven Beard (Peto), Michele Dotrice (Kate, Lady Mortimer), Brenda Bruce (Mistress Quickly), Rob Edwards (prince John of Lancaster), Martin Neil (le prince Humphrey, duc de Gloucester), Roger Davenport (Thomas, duc de Clarence), Michael Miller (Lord Mowbray), Richard Bebb (Lord Hastings), Salvin Stewart (Sir John Colville).
La pièce de Shakespeare (synopsis cf. mise en scène de 1960).
1983*(tv) Owain Glyndwr, Prince of Wales / Owain Glendower, Prince of Wales (GB) de James Hill
James Hill, Ray Marshall, Terry Ryan/Opix Films Productions (S4C 1.3.83 / Channel Four 1.11.83), 96 min. – av. J. O. Roberts (Owain Glyndwr/Glendower), Hugh Thomas (Lord Reginald Grey of Ruthin), Elen Roger Roges (Lady Grey), Dafydd Havard (Crach), Sharon Morgan (Lowri), Richard Clay Jones (Rhys), David Lynn (Henry IV Bolingbroke), Dilys Price (Margaret), John Ogden (Henry Percy, comte de Northumberland), John Pierce Jones (Rhodri), Cliver Roberts (Lord Chancellor), George Claydon (Guto), Peter Brace (le Chevalier Noir), Derek Daniels (le prince Hal, futur Henry V), John Ogwen (Harry Percy, dit Hotspur), Elen Roger Jones (Rhys Getin).
Trahi par son voisin, le baron Lord Grey, et considéré comme un renégat par le roi Henry IV, Owain se rebelle pour reconquérir les terres qui lui ont été volées. Terré dans une forteresse montagnarde, il constitue une armée, mais son ennemi Lord Grey paie deux mercenaires du continent, les Chevaliers Noirs, pour l’éliminer. Owain s’en débarrasse et se fait proclamer Prince de Galles.
Tourné simultanément en anglais et en gaëlic et entièrement filmé à Snowdonia autour des châteaux de Gwydir et de Dolwyddelan, avec quelques images de nature sauvage dans le Windsor Great Park (photo de Wolfgang Suschitzky), ce téléfilm est une recréation luxueuse et relativement spectaculaire qui est unanimement acclamée (coûts : 600'000 £).
1990/91(vd) The Wars of the Roses – Henry IV: Part 1 & 2 (GB) de Michael Bogdanov
Série “The Shakespeare Collection”, John Paul Chapple, Andy Ward, Tim Milson, Jim Reeve, Russ Russell, John Kelleher/English Shakespeare Company (Michael Bogdanov, Michael Pennington)-Portman Productions-BBC & Open University-Time Life, 186 min. – av. Michael Cronin (Henry IV Bolingbroke), Michael Pennington (Harry, prince de Galles dit Hal, futur Henry V), Andrew Jarvis (Harry Percy dit Hotspur), Barry Stanton/John Woodvine (Sir John Falstaff), June Watson (Mistress Quickly), Roger Booth (Henry Percy, comte de Northumberland), John Dougall (le prince John de Lancaster), Charles Dale (Ned Poins), Colin Farrell (Bardolph), Ann Penfold (Kate, Lady Percy), Michael Fenner (Sir Walter Blunt), Sion Probert (Owen Glendower, prince de Galles), Hugh Sullivan (Lord Chief Justice), Paul Brennen (Sir Richard Vernon), Ian Burford (le duc d’Exeter), Ben Bazell (le comte de Westmorland), John Darrell (Richard Scroop), Stephen Jameson (le duc de Clarence), Jennifer Konko (Lady Mortimer), Philip Bowen (Silence).
Épisodes de l’octologie des chroniques royales de Shakespeare, Richard II, Henry IV, Henry V, Henry VI et Richard III, montées en 1989 à l’Old Vic à Londres et filmées en 1990 sur video par le fondateur de l’English Shakespeare Company au Grand Theatre de Swansea. La pièce de Shakespeare (synopsis cf. mise en scène de 1960).
1995(tv) Henry IV (GB) de John Caird
Série “Performance”, Annie Castledine, Simon Curtis, David Snodin/BBCtv (BBC Two 28.10.95), 175 min. – av. Ronald Pickup (Henry IV Bolingbroke), Jonathan Firth (Henry, prince de Galles dit Hal, futur Henry V), David Calder (Sir John Falstaff), Daniel Betts (prince John of Lancaster), Jonathan Cullen (Ned Poins), John Woodvine (le comte de Warwick), Tim McMullan (Sir Walter Blunt), Peter Jeffrey (Lord Chief Justice), Roger Allam (Richard II), Joseph O’Conor (Henry Percy, comte de Northumberland), Rufus Sewell (Harry Percy dit Hotspur), Josette Simon (Kate, Lady Mortimer), Corin Redgrave (Thomas Percy, comte de Worcester), Paul Webster (Sir Richard Vernon), Ashley Artus (Gilliams), Geoffrey Hutchings (Bardolph), Jane Horrocks (Doll Tearsheet), Elizabeth Spriggs (Mistress Quickly), Simon McBurney (Pistol), Graham Aggrey (Peto).
La pièce de Shakespeare (synopsis cf. mise en scène de 1960).
1999(tv) Sir John Fastolf – le vrai Falstaff ? (FR/GB) de Ludi Boeken
Série « Les Chevaliers », Planète-Raphaël Film-R&B Pictures-BBC-CNC, 50 min. – av. Serge Feuillard (Sir John Fastolf).
Docu-fiction sur le chevalier et homme d’affaires le plus fortuné d’Angleterre (1378-1459), qui servit Henry V au siège d’Harfleur où il fut blessé (1415), puis combattit Jeanne d’Arc à Orléans et à Patay (1429), et qui pourrait avoir servi de modèle pour le Falstaff shakespearien. Un autre modèle pour Falstaff serait Sir John Oldcastle (1378-1417), ami du prince de Galles, pendu pour hérésie.
2004(tv) Death of a Dynasty (GB) de Lucy Swingler
Série « Monarchy by David Starkey », Granada Prod.-Channel Four (C4 22.11.04), 55 min.
Docu-fiction avec reconstitutions numériques et comédiens anonymes dans les rôles de Henry IV, Henry VI, Richard II, Henry Bolinbroke, la reine Margaret et Edward IV.
Henry IV (Jeremy Irons) et son fils, le prince de Galles (Tom Hiddleston) dans The Hollow Crown (2012).
2012** (tv) The Hollow Crown : Henry IV (Part 1 & 2) (Le Cercle creux de la couronne : Henri IV) (GB/US) minisérie de Richard Eyre
Sam Mendes, Pippa Harris, Rupert Ryle-Hodges, Gareth Neame, Ben Stevenson/NBC Universal Television-Neal Street Productions-WNET (BBC Two 7.7.12), 115+121 min. – av. Jeremy Irons (Henry IV Bolingbroke), Tom Hiddleston (Harry, prince de Galles dit Hal, futur Henry V), Joe Armstrong (Harry Percy, dit Hotspur), Will Attenborough (Humphrey, duc de Gloucester), Alun Armstrong (Henry Percy, comte de Northumberland), Niamh Cusack (Lady Northumberland), Simon Russell Bealy (Sir John Falstaff), Conrad Asquith (Bracy), Alex Clatworthy (Lady Mortimer), Matthew Tennyson (Thomas, duc de Clarence), Julie Walters (Mistress Quickly), Ian Conningham (Peto), Jolyon Coy (Blunt), David Dawson (Ned Poins), Michelle Dockery (Kate, Lady Percy), Henry Faber (le prince John de Lancaster), Tom Georgeson (Bardolph), David Hayman (Thomas Percy, comte de Worcester), James Laurenson (le comte de Westmorland), Harry Lloyd (Lord Edmund Mortimer, comte de March), Maxine Peake (Doll Tearsheet), Robert Pugh (Glendower), Dominic Rowan (Sir John Coleville), Mark Tandy (Vernon), David Bamber (Shallow), Pip Carter (Gower), Richard Frame (Snare), Iain Glen (Warwick), Nicholas Jones (Richard Scrope, archevêque d’York), Geoffrey Palmer (Lord Chief Justice), Paul Ritter (Pistol).
The Hollow Crown est une série de sept téléfilms shakespeariens produite à grand frais pour la BBC (dans le cadre des « Cultural Olympiad ») par le prestigieux cinéaste britannique Sam Mendes qui a décroché l’Oscar et le Golden Globe pour American Beauty en 2000, auteur de Road to Perdition, de deux James Bond avec Skyfall et Spectre, de 1917, etc.). BBC Worldwide ayant rejeté le projet par crainte d’un manque à gagner, Mendes mobilise sa propre société (Neal Street Productions) et, sa réputation aidant, décroche une participation substantielle de fonds américains via Universal Television, représenté par Gareth Neame (producteur des séries Downton Abbey et Rome). La série, filmée entièrement en extérieurs et décors authentiques, se décline en deux saisons : la première, datant de juin-juillet 2012, comprend Richard II, les deux parties de Henry IV et Henry V. La deuxième saison, diffusée en mai 2016, porte le sous-titre de The Wars of the Roses et contient les trois parties de Henry VI suivies de Richard III. Démarrant en 1399, ces chroniques royales nous emmènent de la Cour de Westminster jusqu’aux champs de bataille de France et d’Angleterre pendant seize années de jeux de pouvoirs politiques et monarchiques, puis au travers de la Guerre civile des Deux-Roses jusqu’à la bataille de Bosworth en 1485, quand disparaît le dernier monarque Plantagenet. Pour plus de détails sur cette remarquable série, cf. commentaires sur le premier segment de la série, sous le règne de Richard II (2012).
Pour le synopsis de Henry IV, cf. la captation télévisuelle de 1960. L’épisode réalisé par Sir Richard Eyre, une sommité du théâtre et de l’opéra britanniques (trois fois lauréat du Prix Laurence Olivier) est tourné en extérieurs à Rickmansworth (Hertfordshire) et Shrewsbury (Shropshire). Il décroche deux BAFTA Awards 2013 pour la musique de Stephen Warbeck et pour l’interprétation de Simon Russell Beale en Falstaff ; ce dernier est renversant dans le rôle du vieux jouisseur ivrogne et vantard qu’il entraîne aux limites du pathétique.

9.1. « The Merry Wives of Windsor » de William Shakespeare

Une pièce écrite à la demande de la reine Élisabeth Ire qui souhaitait revoir le personnage de Falstaff, apparu dans le drame Henry IV (cf. supra, captation de 1960). Texte créé en 1597 et publié en 1602. - Synopsis : A court d’argent, le truculent Sir John Falstaff, compagnon de débauche du prince Hal (futur Henry V), courtise Alice Ford et Meg Page, les deux épouses de Frank Ford et George Page, deux bourgeois de Windsor, car ce sont elles qui tiennent les cordons de la bourse de leurs ménages. Falstaff envoie deux lettres d’amour identiques aux deux femmes. Mais deux valets congédiés par Falstaff, Nym et Pistolet, révèlent tout aux maris. Mmes Page et Ford se rencontrent, comparent leurs lettres et décident de s’amuser aux dépens du gros séducteur maladroit, tandis que Mme Quickly assure Falstaff que les deux commères sont d’accord de le rencontrer. Surpris par l’arrivée de M. Ford, accouru avec des amis pour constater l’adultère, Falstaff se cache dans une corbeille à linge sâle que les domestiques jettent dans les eaux fangeuses de la Tamise. La fois suivante, il doit se déguiser en vieille femme que M. Ford, qui la prend pour une sorcière, assomme à coups de bâton. Pour le troisième rendez-vous, cette fois nocturne, dans la forêt de Windsor, Mme Page enjoint Falstaff de se déguiser en fantôme pour ne pas se faire reconnaître. Entre-temps, Anne Page, la fille de Mme Page, est courtisée par trois prétendants : Slender, le choix de son père, docteur Caius, le choix de sa mère, et le jeune et beau Fenton qu’elle veut épouser. Tout le monde se donne rendez-vous dans la forêt. Anne échappe aux prétendants dont elle ne veut pas, s’enfuit avec Fenton et l’épouse. Quant à Falstaff, il est pris à partie et ridiculisé par des enfants déguisés en fées et en lutins. La pièce, un succès mondial, sera mise en musique notamment par Antonio Salieri, Otto Nicolai et Giuseppe Verdi (cf. infra).
1910The Merry Wives of Windsor (US) de Francis Boggs
William N. Selig/Selig-Polyscope Company (Chicago), 305 m./17 min. – av. Kathlyn Williams (Mistress Ford), Margarita Fisher (Mistress Page).
Shakespeare filmé dans les premiers studios de cinéma établis à Los Angeles (quartier d’Edendale), en 1909.
1911Falstaff (FR) d’Henri Desfontaines (ou Clément Maurice)
Urban-Eclipse (Paris), 325 m. – av. Degeorge (Sir John Falstaff), Louise Willy, Françoise Rosay, André Bacqué, Denis d'Inès, Madeleine Barjac, Coste, Paul Villé.
Un scénario de Paul Garbagni d’après les personnages de Shakespeare filmé par Desfontaines, le spécialiste des productions historiques et des « ciné-romans » à grand spectacle. Le premier film de Françoise Rosay au cinéma, alors comédienne à l’Odéon chez Antoine.
1923Falstaff, the Tavern Knight (GB) d’Edwin Greenwood
Série « Gems of Literature », British & Colonial Kinematograph Company (London), 800 m. – av. Roy Byford (Sir John Falstaff), Margaret Yarde (Mistress Ford), Jack Denton (Master Ford).
1936Die lustigen Weiber / Die lustigen Weiber von Windsor / Falstaffs Abenteuer (DE) de Carl Hoffmann
Martin Pichert/Cine-Allianz Tonfilmproduktions GmbH, Berlin, 88 min. – av. Magda Schneider (Viola Evans / le page Robin), Leo Slezak (Sir John Falstaff), Ida Wüst (Frau Fluth), Helmuth Hoffmann, Willi Schaeffers, Helmut Weiss, Otto Wernicke (Herr Fluth, directeur de théâtre), Franz Zimmermann (Valentin Fluth, son fils), Maria Krahn (Frau Hurtig), Ellen Frank (Betty, une actrice), Helmut Weiss (Schwächlich), Gustav Püttjer (Pistol), Erwin van Roy (Nym), Armin Schweizer (Herr Page), Ruth Claus (Aenne Page, sa fille), Hellmuth Hoffmann (Fenton), Will Schaeffers (le juge), Eduard Wenck (Mr. Burns), Else Reval (son épouse), Aribert Grimmer (Bardolph).
Une comédie tournée en septembre-octobre 1935 aux Efa-Ateliers à Berlin-Halensee par Carl Hoffmann, l’ancien chef-opérateur de F. W. Murnau (Faust) et Fritz Lang (Le Docteur Mabuse, Les Nibelungen). Le scénario de Georg Zoch prend de sérieuses libertés avec l’intrigue de Shakespeare (en plus d’emprunts à l’opéra comique de Otto Nicolai) : la star du film, Magda Schneider (mère de Romy Schneider), interprète Viola, une aide de ménage chez les Burns, qui la maltraitent. Ayant hérité d’une somme qui se trouve bloquée chez Fluth, le directeur du théâtre de Windsor, Viola s’allie avec Lord Falstaff, un bon vivant peu scrupuleux qu’elle rencontre dans une auberge et, se faisant passer pour son page Robin, elle s’introduit dans l’univers des théâtreux pour récupérer son argent. De son côté, Falstaff cherche à séduire les dames Fluth et Burns, avec le succès mitigé que l’on devine. Film resté inédit en dehors du Reich.
1937(tv) The Merry Wives of Windsor (GB) de Stephen Tomas
BBC Television Service (« Scenes from Shakespeare »). – av. Violet Vanbrugh (Mistress Ford), Irene Vanbrugh (Mistress Page).
Un extrait de la pièce diffusé live depuis les Studios BBC d’Alexandra Palace à Londres dans le cadre des programmes expérimentaux de la télévision britannique, avec deux comédiennes de la troupe Robert Atkins’ Bankside Players (synopsis cf. 1952).
1952(tv) The Merry Wives of Windsor (GB) de Julian Amyes
« BBC Sunday-Night Theatre », Ian Atkins, James Bould/BBCtv (BBC 16.+20.11.52), 110+98 min. – av. Robert Atkins (Sir John Falstaff), Peter Rendall (Fenton), Erik Chitty (Justice Shallow), Robert Beaumont (Slender), Betty Huntley-Wright (Mistress Ford), Mary Kerridge (Mistress Page), Rupert Davies (Mr. Page), Hugh Pryse (Sir Hugh Evans), Milo Sperber (Dr. Caius), Peter Bennett (Bardolph), Clement Hamelin (Pistol), Elizabeth Regan (Ann Page), Helene Burle (Mistress Quickly), Alfie Bass (Nym), Thomas Moore (Robin), Sydney Bromley (Simple), Charles Mander (Rugby).
Une mise en scène enregistrée “live” dans les studios de la BBC de Lime Grove (Shepherds Bush).
1954(tv) Les Joyeuses Commères de Windsor (FR) de François Châtel
RTF (1e Ch. 12.7.54). – av. Jacques Hilling (Sir John Falstaff), Florence Blot, Maurice Chevit, Paul Bisciglia, Pierre Marteville, Jean Bolo.
1955(tv) The Merry Wives of Windsor (GB) de Barrie Edgar (tv), Glen Byam Shaw (th)
« BBC Sunday-Night Theatre », Barrie Edgar, Stephen Harrison/BBCtv (BBC 2.10.55). – av. Anthony Quayle (Sir John Falstaff), Angela Baddeley (Mistress Page), Joyce Redman (Mistress Ford), Trader Faulkner (Fenton), Edward Atienza (Justice Shallow), Geoffrey Bayldon (Slender), Keith Mitchell (Ford), Ralph Michael (Page), William Devlin (Sir Hugh Evans), Michael Denison (Dr. Caius), Robert Hunter (Bardolph), John Rogers (Robin), Geoffrey Sasse (Simple), John Southworth (Rugby), Jill Dixon (Ann Page), Rosalind Atkinson (Mistress Quickly).
Captation de la comédie de Shakespeare mise en scène au Shakespeare Memorial Theatre à Stratford-upon-Avon (la première mise en scène de Stratford diffusée sur petit écran).
1959(tv) Le allegre comari di Windsor (IT) de Pietro Sharoff (th) et Alberto Gagliardelli (tv)
(Programa Nazionale/RAI 29.5.59), 150 min. – av. Gino Cervi (Sir John Falstaff), Olga Villi (Mistress Page), Anna Miserocchi (Mistress Ford), Adriana Vianello (Anna Page), Vittorina Benvenuti (Mistress Quickly), Glauco Mauri (Franco Ford), Mario Chiocchio (Giorgio Page), Ennio Balbo (Don Ugo Evans), Armando Bandini (Dr. Caius), Raoul Grassilli (Fenton), Pietro Nuti (Shallow), Gianfranco Ombuen (Pistol), Alfred Censi (Nym), Renato Mori (Bardolph).
La comédie de Shakespeare jouée au Teatro Donizetti de Bergamo par la Compagnia del Teatro italiano de Gino Cervi.
1964(tv) Les Joyeuses Commères de Windsor (FR) de Roger Iglésis
ORTF (1e Ch. 19.9.64), 119 min. – av. Jean Le Poulain (Sir John Falstaff), Marie-Christine Barrault (Anne Page), Angelo Bardi (Simple), Jean Bouise (Ford), Dominique Bernard (Nym), Claude Brosset (Servant), Jacky Calatayud (Page), André Chanal (Rugby), Charles Charras (Sir Evans), Jacques Ciron (Slender), Josette Harmina (Mistress Page), Mony Dalmès (Mistress Ford), Bernard Garnier (Fenton), Arlette Gilbert (Mistress Quickly), Francis Joffo (Pistol), Hubert de Lapparent (Dr. Caius), Guy Saint Jean (Bardolph).
La comédie de Shakespeare adaptée par Charles Charras et filmée en couleurs (avec une musique de Georges Delerue).
1970(tv) Die lustigen Weiber von Windsor (DE) d’Alex Golling
Bayerischer Rundfunk (BR3 14.10.70), 130 min. – av. Alex Golling (Sir John Falstaff), Helmut Kirchner, Karin Buchholz, Dinah Hinz.
La comédie de Shakespeare mise en scène et interprétée par le comédien bavarois Alex Golling, un acteur surtout actif sous le Troisième Reich, au théâtre (direction du Bayerischer Staatsschauspiel) comme au cinéma. Ses sympathies pour le national-socialisme freineront sa carrière après-guerre.
1970(tv) Les Joyeuses Commères de Windsor (FR) de Pierre Sabbagh (tv) et Jacques Fabbri (th)
« Au théâtre ce soir », ORTF (1e Ch. 3.9.70), 116 min. – av. Jacques Fabbri (Sir John Falstaff), Claude Piéplu (Ford), Bernard Alane (Slender), Annick Alane (Mistress Ford), Françoise Seigner (Mistress Page), Arlette Gilbert (Missis Quickly), Agathe Natanson (Anne Page), Angelo Bardi (Slender), Bernard Sancy (Shallow), Marco Perrin (George Page), Charles Charras (Evans), Jacques Couturier (Caius), Maurice Travail (Bardolph), Raoul Billerey (Pistol), Cécile Capézzali (Nym), Cécile Montéchiesi (Robin), Pascal Berthier (Rugby).
La comédie de Shakespeare mise en scène par la Compagnie Fabbri (Paris), synopsis cf. captation de 1952.
1971(tv) Las alegres comadres de Winsor (ES) de Pedro Amalio López
« Teatro de siempre », Radio-Televisión Española (TVE 19.3.71), 90 min. – av. Jesús Puente, Luisa Sala, Estanis González, José María Escuer, Carlos Villafranca, Gloria Berrocal, Francisco Merino, Antonio Medina, Pilar Muñoz, Alfonso del Real, Vicente Haro, Mario Alex, Juan José Otegui, José Carabias, Manuel de Benito.
1974(tv) Ser Dzhon Falstaf (SU) de Natalya Barantseva
Tsentralnoe Televidenie, 118 min. (2 parties). – av. Mikhail Zharov (Sir John Falstaff), Alla Budnitskaya (Mistress Ford), Mikaela Drozdovskaya (Mistress Page), Tatyana Bragina (Mistress Quickly), Viktoriya Dukhina (Nanette), Vyacheslav Dugin (Ford), Garri Dunts (Page), Aleksei Kuznetsov (Fenton), Aleksandr Grave (Dr. Caius), Niklai Pazhitnov (Evans), Vitaliy Belyakov (Bardolph), Mikhail Dadyko (Pistol).
La comédie de Shakespeare en noir et blanc à la télévision soviétique, adaptée en russe par Natalya Barantseva.
1976(tv) Le allegre comari di Windsor (IT) d’Orazio Costa Giovangigli (th) et Siro Marcellini (tv)
(RAI Uno 8/9.12.76), 191 min. – av. Tino Buazzelli (Sir John Falstaff), Daniele Valmaggi (Spanti), Alberto Riccca (Berto Scialbi), Gian Paolo Poddighe (Beniamino Mingherlo), Gianfranco Ombuen (Cesco Gauli), Ilaria Occhini (Ghita Paggi), Sandro Rossi (Giorgio Paggi), Vincenzo Greco (Guglielmo oPaggi), Antonio Meschini (Don Ugo D’Eva), Tullio Solenghi (Dr. Caius), Cloris Brosca (Anna Paggi), Francesca Benedetti (Alice Gualdi), Vanna Polverosi (Monna Tattera), Anna Recchimuzzi (Monna Tattera).
Captation de la comédie de Shakespeare dans l’adaptation d’Orazio Costa Giovangigli, présentée au Teatro Romano de Vérone (25e Festival Shakespeariano).
1979(vd) The Merry Wives of Windsor (US) de Jack Manning et Lillian Wilds
Jay Ashley, R. Thad Taylor/Globe Playhouse. – av. Leon Charles (Falstaff), Joel Asher (Dr. Caius), Valerie Seelie-Snyder (Mistress Ford), Gloria Grahame (Mistress Page), Dixie Tymitz (Mistress Quickly), John Houseman (introduction).
Captation de la Globe Playhouse of the Shakespearian Society of America, Los Angeles (décembre 1979).
1980(vd) The Merry Wives of Windsor (US) de Richard E. T. White
Berkeley Shakespeare Festival Prod., 147 min. – av. Gail Chugg (Falstaff), Kevin Karr (Pistol), Linda Hoy (Mistress Page), Beeth Sweeney (Mistress Ford), Charles Dean (Shallow), Steven Jensen (Bardolph), Robert Sicular (Frank Ford), Scott Taylor (Slender), John Vickery (Dr. Caius), Lance Brady (George Page), J. P. Phillips (Nym), Lisa Ann Dixon (Ann Page), Jean Afterman (Mistress Quickly).
1982(tv) The Merry Wives of Windsor (Les Joyeuses Commères de Windsor) (GB) de David Hugh Jones
« The Shakespeare Plays », Shaun Sutton/BBC-Time Life Television Productions (BBC 27.12.82), 170 min. – av. Richard Griffiths (Sir John Falstaff), Judy Davis (Mistress Ford), Prunella Scales (Mistress Page), Ben Kingsley (Frank Ford), Elizabeth Spriggs (Mistress Quickly), Bryan Marshall (George Page), Richard O’Callaghan (Slender), Tenniel Evans (Sir Hugh Evans), Gordon Gostelow (Bardolph), Nigel Terry (Pistol), Michael Robbins (Nym), Miranda Foster (Anne Page), Ron Cook (Peter Simple), Lee Whitlock (Robin). Michael Bryant (Doctor Caius), Simon Chandler (Fenton), Ralph Brown (John).
1984(tv) Les Joyeuses Commères de Windsor (FR) de Jean Le Poulain (th) et Bernard Deflandre (tv)
(TF1 18.8.84). – av. Jean Le Poulain (Falstaff), Maurice Audran (Sir Hugh Evans, curé gallois), Arlette Didier (Mistress Ford), Caroline Cler (Mistress Page), François-Xavier Barbin (Slender), Bernard Belin (Fenton), Jacques Ciron (George Page), Hubert Godon (Simple), Jean Péméja (Shallow), Jean-Simon Prévost (Frank Ford), Florence Blot (Mistress Quickly).
Captation de la comédie de Shakespeare adaptée par Charles Charras au Théâtre de Boulogne-Billancourt à Paris.
1998(tv-mus) Muntra fruarna i Windsor (SE) de Stina Ancker
Pia Ehrnvall, Torbjörn Ehrnvall/SVT Drama, Sveriges Television AB (SVT 1.4.98). – av. Björn Granath (Sir John Falstaff), Sissela Kyle (Mistress Page), Pia Johansson (Mistress Ford), Thomas Roos (Page), Johan Ulveson (Ford), Tuvalisa Rangström (Anne Page), Jonas Malmsjö (Fenton), Lena B.Eriksson (Mistress Quickly), Johan Rabaeus (Dr. Caius), Per Svensson (Slender), Johan Schildt (Evans), Hans Lindgren (Shallow), Berndt Östman (Pistol), Mats Helin (Nym), Stefan Förberg (Robin).