II - LE ROYAUME D’ANGLETERRE

6. HENRY III (1216 à 1272) – EDWARD Ier dit « LONGSHANKS » (1272 à 1307) – EDWARD II (1307 à 1327)

HENRY III – 1216 / 1272
Né en 1207, fils aîné de Jean sans Terre et Isabelle d’Angoulême, il monte sur le trône à l’âge de neuf ans. William Marshal, comte de Pembroke (Guillaume le Maréchal) assume la régence durant sa minorité. Henry III passe l’essentiel de son règne en Angleterre où il stabilise le gouvernement à Londres. Roi de Sicile en 1255.
EDWARD Ier dit « Longshanks (Longues pattes) » – 1272 / 1307
Né en 1239, fils aîné d’Henry III, marié à Eleanor/Aliénor de Castille (fille de Ferdinand III de Castille), puis à Marguerite de France. Duc d’Aquitaine, roi d’Angleterre et seigneur d’Irlande. Surnommé « The Hammer of Scots » par ses sujets anglais, et « Longues pattes » en raison de sa taille au-dessus de la moyenne. Bâtisseur de l’abbaye de Westminster et des plus impressionnantes forteresses du pays de Galles qu’il a conquis et peuplé de colons anglais, il passe pour un grand roi aux yeux des siens, bon organisateur quoique colérique et brutal, chef unanimement respecté mais qui peut aussi se révéler très cruel et inspire la terreur. En 1270, il participe sans succès à la Croisade, la dernière, avec Louis IX. Entre 1272 et 1282, il écrase dans le sang les tentatives d’insurrection indépendantistes du pays de Galles et fait assassiner le roi Llywelyn, de la famille royale du Gwynedd. Il aura plus de peine à s’emparer de l’Écosse, pays âprement défendu par William Wallace dit « Braveheart » et qui reste insoumis (cf. chap. 18 : « Écosse, Irlande et Pays de Galles »). En 1290, Edward fait expulser tous les juifs d’Angleterre et s’empare de leurs biens (édit d’expulsion qui restera en vigueur jusqu’en 1656).
EDWARD II – 1307 / 1327
Né en 1284, fils d’Edward Ier et d’Eleanor/Aliénor de Castille, marié à Isabelle de France (fille de Philippe le Bel) qui lui donnera quatre enfants. Homme pieux et rayonnant de douceur, il est désigné premier prince de Galles en 1301, mais battu par les Écossais insurgés de Robert Bruce. Son règne est en proie à d’interminables révoltes des barons (guerre des Despenser). Las des favoris homosexuels de son époux, la reine Isabelle gagne temporairement la France, prend le pouvoir avec une armée franco-anglaise en 1326 et contraint le roi à l’abdication en faveur de son fils Edward III. Edward II périt assassiné en prison sur ordre de Roger de Mortimer, régent et amant de la reine.
1911La pietra di Scone (IT) de Mario Caserini
Società Italiana Cines, Roma, 312 m.
Histoire de la pierre sacrée de l'abbaye de Scone (au nord de Perth) qui servit pendant des siècles au couronnement des rois d’Écosse et que Kenneth, roi d'Ecosse en 850, prit aux Irlandais. En 1296, Edward Ier d'Angleterre la place à Westminster après la conquête de l'Ecosse, où elle sert désormais à couronner les rois d'Angleterre.
1911® Robert Bruce, épisode des guerres de l'indépendance écossaise (FR) d’Albert Capellani. – av. Paul Capellani (Robert the Bruce / Robert Ier d’Écosse). – La résistance aux Anglais. – Cf. chap. 18 : « Écosse, Irlande et Pays de Galles ».
1922The Last Crusade (GB) de George Ridgwell
Série « The Romance of British History », British & Colonial Kinematograph Company Ltd., 325 m./ca. 20 min. – av. Reginald Fox (Edward Ier), Malvina Longfellow (la reine Eleanor de Castille), Cynthia Murtagh (la reine Aliénor de Montfort, épouse de Llywelyn le Dernier, roi de Galles), Christian Ashton, Gordon Hopkirk.
Une fois l’Angleterre pacifiée après l’écrasement des barons rebelles menés par Simon de Montfort, le prince Edward, futur Edward Ier, prend la croix afin de participer à la Neuvième Croisade en Palestine, avec pour but de soulager la forteresse d’Acre. Il quitte Douvres pour la France en août 1270 accompagné, comme pour toutes ses campagnes, de son inséparable épouse Eleanor de Castille, qui est la nièce du chef de la croisade, Louis IX. Mais le roi de France décide d’attaquer d’abord Tunis, où il succombe en quelques semaines à une épidémie. Edward et Eleanor mettent alors le cap sur Acre, capitale du royaume chrétien accrochée au littoral et menacée par les Mamelouks de Baybars. En raison des faibles effectifs à disposition, les résultats des diverses offensives chrétiennes sont très limités, et à Acre en juin 1272, Edward est blessé par une dague que l’on croit empoisonnée lors d’une tentative d’assassinat orchestrée par le sultan de Damas. Il reste affaibli pendant plusieurs mois. Sur le chemin du retour, en novembre, il apprend la mort de son père Henri III et est proclamé roi sans attendre la cérémonie de couronnement. Le film illustre le lien étroit qui unissait le couple royal (16 naissances) et les légendes auxquelles cette complicité amoureuse a donné naissance.
1922® The Last King of Wales (GB) de George Ridgwell. – av. Charles Ashton (le roi Llewellyn le Dernier), Reginald Fox (Edward Ier d’Angleterre). – La résistance aux Anglais. – Cf. chap. 18 : « Écosse, Irlande et Pays de Galles ».
1936® The Conquest of the Air (GB) de Zoltan Korda, Alexander Esway. – av. Frederick Culley (frère Roger Bacon, 1214-1294).
1939(tv) The Deacon and the Jewess (GB) d’Eric Crozier
BBC Television Service (BBC 16.5.39), 30 min. – av. Reginald Tate (Robert de Reading, le diacre), Abraham Sofaer (Benedict the Pointer), Olive Walter (Hannah, la soeur de Benedict), Rollo Gamble (Vives), Elizabeth Greenhill (Joia), Albert Lieven (Simon), Hilary Pritchard (Leo), Hilda Schroder (Winifred, la servante), Martin Walker (Gilbert, un étudiant).
Dans le ghetto d’Oxford en septembre 1221, Robert de Reading, un jeune diacre qui étudie l’hébreu à l’université, s’éprend de Hannah, la sœur du puncteur Bénédict. Il se fait circoncire et renie le Christ, un « faux prophète ». Le 17 avril 1922, dans l’abbaye d’Osney à Oxford, l’archevêque Stephen Langton accuse le diacre d’hérésie et le condamne au bûcher pour s’être converti au judaïsme par amour pour une juive, Hannah. C’est un des rares cas d’apostasie condamné en Grande-Bretagne. – D’après The Deacon and the Jewess ; or, Apostasy at Common Law, pièce en un acte d’Harold Frederick Rubinstein, publiée en 1911. Diffusé live depuis les Studios BBC d’Alexandra Palace à Londres dans le cadre des programmes expérimentaux de la télévision britannique.
1946® The Bandit of Sherwood Forest (Le Fils de Robin des Bois) (US) de Henry Levin et George Sherman. – av. Cornel Wilde (Robert de Huntington, fils de Robin Hood), Jill Esmond (Isabelle d’Angoulême, la reine-mère), Henry Daniell (le régent William Marshal, comte de Pembroke), Maurice R. Tauzin (le jeune Henry III). – En 1216, le château de Nottingham abrite le jeune dauphin, futur Henry III. Le régent William de Pembroke (Guillaume le Maréchal), homme sans scrupules qui tyrannise le peuple, cherche à faire disparaître le dauphin pour s’emparer du trône. Craignant pour la vie de son fils, la reine-mère Isabelle d’Angoulème, obtient l’aide de Robin des Bois et de son fils Robert. Le régent proclame la destitution du jeune Plantagenêt et la révocation de la Grande Charte, mais Robert le tue en combat singulier. – Le scénario introduit une absurdité historique quand il fait de William Marshal, premier comte de Pembroke (Guillaume le Maréchal, ca. 1146-1219) l’usurpateur à abattre. William Marshal fut un fidèle vassal d’Henry II Plantagenêt, l’incarnation même de la loyauté et le régent d’Angleterre à la mort du roi Jean en 1216, durant la minorité d’Henry III. Il confirma tout au contraire la Grande Charte et empêcha les Capétiens de s’emparer de la couronne d’Angleterre en mettant en déroute les armées du dauphin Louis le Lion à Lincoln en mai 1217. Tournoyeur réputé et ayant survécu à cinq batailles au cours de sa vie, Marshal fut proclamé « meilleur chevalier du monde » peu après sa mort. - Cf. chap. 3.1.2 : « Robin Hood ».
1947(tv) Edward II (GB) de Stephen Harrison
BBCtv (BBC 30.10.47). – av. David Markham (le roi Edward II), Vivienne Bennett (la reine Isabelle de France), Michael Caborne (le prince Edward, futur Edward III), Nigel Stock (Edmund de Woodstock, comte de Kent), Alan Wheatley (Pierre Gaveston), Roderick Lovell (Roger V Mortimer dit le Jeune), Harold Scott (Roger Mortimer de Chirk dit l’Aîné / l’évêque de Winchester), Victor Lucas (Thomas Plantagenêt, comte de Lancaster / John de Matrevis), Howieson Culff (Guy de Beauchamp, comte de Warwick / Gurney), Anthony Sharp (Aymar Ier de Valence, comte de Pembroke / Leicester), John Vere (Edmund FitzAlan, comte d’Arundel), Rosemary Davis (Marguerite de Clare), Gordon Davies (Hugues le Despenser dit Spencer), Patrick Troughton (Baldock), Philip Leaver (Walter Langton, évêque de Coventry / le geôlier Lightborn).
Captation de la tragédie élisabéthaine de Christopher Marlowe (The Troublesome Reign and Lamentable Death of Edward the Second, King of England, with the Tragical Fall of Proud Mortimer / Le Règne difficile et la mort lamentable d’Édouard II, roi d’Angleterre, ainsi que la chute tragique de l’orgueilleux Mortimer), écrite en 1593. Le drame est présenté pour la première fois à la télévision, dans une mise en scène « nettoyée » de tout élément choquant.
Synopsis : Les dernières années du règne d’Edward II. S’étant entiché d’un mignon, Gaveston, un Gascon roturier ou de petite noblesse, il essaye de l’imposer à la cour en égal des principaux pairs d’Angleterre. Soutenu par son demi-frère Edmond, Edward se heurte à la fronde des barons qui menacent de lui retirer leurs soutiens militaires s’il ne renvoie par Gaveston en France. Pour toute réponse, Edward II le fait comte de Cornouailles et roi de l’île de Man, titres appartenant de droit à des membres de la famille royale. Gaveston fait emprisonner l’évêque de Coventry. Le légat du pape ayant menacé le roi d’excommunication, celui-ci éloigne provisoirement son amant, nommé gouverneur d’Irlande, et annonce à la reine Isabelle qu’il la délaissera tant que Gaveston sera exilé. Craignant que ce dernier puisse lever une armée en Irlande avec sa fortune et prendre le pouvoir à Londres, la reine et Mortimer le Jeune (son amour secret) changent de tactique. Gaveston retourne à la cour où il est désormais à la merci des poignards ; on lui désigne une épouse officielle, Marguerite de Claire, nièce du roi. Les barons ne cachent pas leur hostilité, Mortimer blesse Gaveston d’un coup d’épée et le roi, insensible aux avertissements de son entourage le plus proche, envisage de faire la guerre à la fronde. Son demi-frère Edmond rejoint les révoltés à son tour. Les troupes de Mortimer et de Warwick investissent le château de Tynemouth où se trouvent le roi et Gaveston. Ces derniers parviennent à s’enfuir, mais Gaveston est décapité par Warwick. Le roi jure de le venger par épée. Ayant remporté la victoire sur le champ de bataille de Boroughbridge dans le Yorkshire en mars 1322 grâce à ses nouveaux chefs de guerre, Baldock et Spencer (second favori royal), il fait enfermer Mortimer à la Tour de Londres et exécuter les autres barons insurgés. Mortimer s’évade, retrouve la reine Isabelle et le jeune prince héritier, futur Edward III, et retourne en Angleterre à la pointe d’une armée. Edward est battu, le Parlement exige son abdication. Sur ordre de Mortimer, le roi est détenu dans une oubliette du château de Berkeley où se déverse les égouts et les excréments. Lightborn, le geôlier, exécute le malheureux au moyen d’un charbon ardent enfoncé dans l’anus. Une fois monté sur le trône, le jeune Edward III ordonne la pendaison de Mortimer et fait enfermer sa mère à la Tour de Londres. (Une invention de Marlowe : aucun document permet de soutenir qu’Edward II a été assassiné, les raisons de son décès ne sont pas connues ; la reine, désignée régente, vivra avec Mortimer jusqu’à la chute de ce dernier, accusé de trahison en 1330. Elle-même décèdera en 1358.)
1949/50* The Black Rose (La Rose noire) (US/GB) de Henry Hathaway
Louis D. Lighton/20th Century-Fox, 121 min. – av. Tyrone Power (Walter de Gurnie), Orson Welles (gén. Bayan-aux-Cent-Yeux), Cécile Aubry (Maryam, la « Rose Noire »), Jack Hawkins (Tristram Griffen), Michael Rennie (Edward Ier d’Angleterre), Henry Oscar (frère Roger Bacon), Finlay Currie (Alfgar, grand-père de Walter), Herbert Lom (Anthemus, marchand grec), Mary Clare (la comtesse Eleanor de Lessford, mère de Walter), Robert Blake (Mahmoud ibn Asseult), Gibb McLaughlin (Wilderkin), James Robertson Justice (Simeon Beautries), Laurence Harvey (Edmond), Madame Phang (Xie Daoqing, l’impératrice de la Chine méridionale, dynastie Song), Valery Inkijinoff (le Grand Mandarin), Alfonso Bedoya (Lu Chung d’Antioche, agent chinois), Ley On (le capitaine chinois), Gibb McLaughlin (Wilderkin), Torin Thatcher (Harry), Hilary Pritchard (Hal, le meunier), Rufus Cruickshank (Dickon), Thomas Gallagher (Ahmed), Alexis Chesnakov (un officier de Bayan), Alan Tilvern (le chef des archers mongols).
Synopsis : L’Angleterre en 1273. Walter de Gurnie, étudiant à l’université d’Oxford où il suit des cours auprès de l’illustre Roger Bacon, est le fils illégitime d’un noble normand, Rauf de Bulaire, comte de Lessford, et d’une Saxonne, ce qui le prive d’héritage en faveur de son demi-frère. Plein de ressentiments pour les Normands (un conflit pourtant dépassé depuis longtemps au XIIIe siècle), Walter quitte son pays afin de chercher fortune en Chine, au Cathay, flanqué de son ami, l’archer Tristram Griffen. A Antioche, les deux compères rejoignent la caravane du Grec Anthemus, puis l’armée du général mongol Bayan-aux-Cent-Yeux, chargée de conquérir la Chine méridionale pour le compte de Kubilaï Khan. En chemin, Maryam, la « Rose Noire », fille d’un croisé prisonnier et qui fait partie du harem destiné au Khan, les supplie de l’aider à s’enfuir. Tristram, qui a battu les Mongols lors d’un concours d’archers, est horrifié par leurs massacres pour imposer leur loi sur les régions traversées ; il quitte subrepticement la caravane avec Maryam. Après avoir subi une épreuve de courage qui lui coûte presque la vie, Walter devient le confident de Bayan. Celui-ci l’envoie comme plénipotentiaire auprès de Xie Daoqing, l’impératrice de Chine à Kinsai (Hangzhou) afin de la persuader de ne pas résister à son armée. Sur les lieux, Walter retrouve Tristram et Maryam, surveillés de près par les autorités et confinés au Palais impérial. Ils découvrent la fabrication du papier, la poudre et le compas magnétique, puis décident de fuir ensemble, car, avec l’avancée victorieuse des troupes mongoles, leur vie est menacée par le Grand Mandarin qui les considère comme des espions de Bayan. Tristram est tué durant l’évasion et Maryam, en barque, est emportée par les eaux du fleuve. Walter retourne seul en Angleterre, porteur de cadeaux pour le roi Edward Ier. Celui-ci explique à l’intrépide voyageur qu’il n’est pas un monarque normand mais d’abord un Anglais et qu’il veut réunir tous ses sujets. Walter, qui ramène en Occident les inventions chinoises, est anobli pour services rendus au pays. En prime, Bayan lui envoie en cadeau la « Rose Noire », saine et sauve, et une collection de bijoux.
Le périple aventureux de Walter de Gurnie à Cathay, en Chine (Tyrone Power et Jack Hawkins).
 Orson Welles en général mongol Bayan-aux-Cent-Yeux. – Michael Rennie en Edward Ier d’Angleterre.
Une histoire inspirée partiellement des récits de voyage de Jean de Mandeville au Cathay vers 1259, et sans doute aussi de ceux de Marco Polo, qui séjourna à la cour de Kubilaï Khan de 1271 à 1295. Plusieurs personnages historiques sont au rendez-vous, entre le savant-philosophe Roger Bacon, le redoutable Bayan, Edward Ier et l’impératrice de la dynastie Song. Partant d’un long et filandreux roman de l’Américain Thomas B. Costain publié en 1945 (Costain écrira aussi The Silver Chalice / Le Calice d’argent, péplum religieux filmé par Victor Saville en 1955), Talbot Jennings fagote un scénario indigeste et terne, qui demeure le handicap majeur du film, malgré sa magnificence plastique, son budget de 4,5 millions de $ et tous les efforts d’un champion du cinéma d’aventures comme Hathaway : au niveau de l’action, il ne s’y passe pas grand-chose, les Mongols chevauchent interminablement vers l’Est, mais leurs combats sont à peine esquissés et leurs « massacres » jamais montrés. A trente-sept ans, Tyrone Power ne fait plus un étudiant d’Oxford (à l’origine, lorsque le projet fut mis en chantier en 1946, Cornel Wilde était pressenti pour le rôle). Cécile Aubry, la révélation d’Henri-Georges Clouzot dans Manon quelques mois plus tôt est insignifiante (Hathaway voulait Leslie Caron) et Orson Welles, majestueux, bloqué dans la réalisation de son Othello, répète son numéro de satrape oriental ombrageux sans trop se fatiguer (à la fin du tournage, il chaparde costumes, armes et accessoires pour les réutiliser dans son film en friche, emporte des boites de pellicule vierge et profite du séjour nord-africain pour choisir ses propres repérages). Hathaway : « Welles utilise et manipule tout le monde, mais il est brillant ; c’est un paresseux, indiscipliné et prodigieusement doué. » Visuellement, le film possède pourtant de réels atouts, le chef opérateur Jack Cardiff, maître inégalé du Technicolor (The Red Shoes, Black Narcissus), étant à l’image, et Hathaway possédant un sens inné du paysage comme de la dramaturgie des plans. Le tournage se déroule de mai à septembre 1949 en Angleterre (Shepperton Studios à Londres, châteaux d’Allington et de Warwick, Barford) pour y utiliser les fonds gelés, puis surtout en extérieurs au Maroc (Meknès, Marrakech, Ouarzazate et l’Atlas), une nouveauté sur le plan de la production : The Black Rose est le tout premier film anglo-saxon important – les œuvres de Rex Ingram entre 1924 et 1932 mises à part – à profiter des paysages maghrébins et de la figuration locale pour ses diverses séquences exotiques (1500 chameaux) ; 110 techniciens britanniques sont délégués sur place. Les magnifiques costumes de Michael Whittaker récoltent une nomination à l’Oscar. En résumé, un spectacle agréable, mais jamais à la hauteur de ses promesses et commercialement un semi-échec. Pour l’anecdote, Cécile Aubry épouse le fils du pacha de Marrakech rencontré sur place et quitte progressivement le cinéma (elle deviendra écrivain pour enfants et téléaste à l’ORTF). – DE, AT : Die schwarze Rose, IT : La rosa nera, ES : La rosa negra.
1953® (tv) Robin Hood (GB) de Joy Harington. – av. Patrick Troughton (Robin Hood). – Dans cette toute première incursion de Robin des Bois sur le petit écran, le scénariste Max Kester a déplacé l’action à la fin du XIIIe siècle, sous le règne d’Edward Ier « Longshanks ». – cf. chap. 3.1.2 : « Robin Hood ».
1953(tv) The Honourable History of Friar Bacon & Friar Bungay (GB) de Hal Burton
(BBC 17.11.53), 35 min. – av. Jonathan Meddings (Edward, prince de Galles, futur Edward Ier), Peter Wyngarde (Lacy, comte de Lincoln), Trader Faulkner (Warren, comte de Sussex), Hugh David (Ralph Simnell, bouffon du roi), Geoffrey Adams (Ermsby), Tony Collins (Thomas), Kenneth Connor (Frère Bacon), Rex Garner (Burden), Thomas Moore (Joan), Victor Platt (Frère Bungay), Michael Redington (Miles), John Schlesinger (l’hôtesse de “The Bell”), Robert Scroggins (Margaret de Fressingfield)
Edward, prince de Galles (et futur Edward Ier), cherche à séduire la belle Margaret de Fressingfield avec l’aide d’un nécromancien, Frère Bacon, ainsi que l’éloquence de son ami, le comte Lacy de Lincoln. Mais Lacy et Margaret tombent amoureux, et le prince retourne à la cour où il épouse Aliénor de Castille, selon les vœux de son père, Henry III. La cour fête un double mariage. – Lors d’un programme parodique de la BBC consacré au règne d’Elizabeth Ière, la BBC diffuse de larges extraits de cette comédie semi-fantastique du pamphlétaire Robert Greene (1558-1592) parue en 1594.
1959® Son of Robin Hood (Robin des Bois Don Juan / L’Épée de Robin des Bois) (GB/US) de George Sherman. – av. June Laverick (Deering Hood, la fille de Robin Hood), Al [David] Hedison (Jamie, frère du Régent), David Farrar (le duc Simon des Roches, dit le Duc Noir), Marius Goring (Robert comte de Chester, le Régent). – En octobre 1216, alors que le roi Jean vient de mourir. Le duc des Roches, dit le Duc Noir, veut s’emparer du trône. Au cours d’une réunion clandestine à Sherwood Forest, le Régent d’Angleterre, le comte de Chester, rallie les survivants de la bande de Robin des Bois à la cause d’Henry III Plantagenêt, le prince-enfant de neuf ans (fils aîné de Jean sans Terre). Deering, la propre fille de Robin, sauve le dauphin et épouse Jamie, le frère du Régent. – Cf. chap. 3.1.2: “Robin Hood”.
1962The Spanish Sword (GB) d’Ernest Morris
Edward J. Danziger, Harry Lee Danziger, Brian Taylor/Danziger Productions Ltd., 63 min. – av. Ronald Howard (Sir Richard Clovell), Nigel Green (le baron Breaute/Bréauté), June Thorburn (Lady Eleanor, sa fiancée), Robin Hunter (Thomas of Exeter), Trader Faulkner (Philip), Derrick Sherwin (Edmund), Sheila Whittingham (Frances), Barry Shawzin (Red Beard), Paul Craig (Jeremy), Marjorie Lawrence (Sally).
En 1264, le roi Henry III fait face à la Seconde Guerre des barons menée par Simon V de Montfort, qui convoite le trône. Sir Richard Clovell dit « l’Épée espagnole », fidèle sujet de son roi, apprend que le baron Breaute, un allié de Montfort, est sur le point de mobiliser une armée financée par de l’or volé à la Couronne et caché à Rusherford. Le roi est vaincu par Montfort à la bataille de Lewes mais, soutenu par la population de Rusherford, Sir Richard parvient à récupérer le trésor royal et à mettre en déroute les barons après avoir tué Breaute et, cela va de soi, séduit sa fiancée.
La Seconde Guerre des barons est ici un simple prétexte pour ce scénario passe-partout, sans base historique aucune, au service d’un film mal joué (Nigel Green excepté) et bâclé pour quat’sous en noir et blanc aux New Elstree Studios à Borehamwood. Tout autre est l’authentique Simon de Montfort (1208-1265), qui d’ailleurs n’apparaît pas dans le film : comte de Leicester et de Chester, il s’oppose au roi qui s’obstine à ignorer la grande famine dont souffre le pays ; il joue un rôle clé dans la création d’un parlement tout en entamant un vaste chantier de réformes politiques visant à attribuer une plus grande représentation à la masse des modestes chevaliers. Il est défait par le jeune prince Edward, fils d’Henry III, et tué à la bataille d’Evesham en 1265 ; son corps est atrocement mutilé et sa famille exilée.
1970(tv) Edward II (GB) de Richard Marquand et Toby Robertson
BBCtv-Prospect Theatre Company (Cambridge) (BBC 6.8.70), 125 min. – av. Ian McKellen (Edward II), Timothy West (Roger V Mortimer dit le Jeune), Diane Fletcher (la reine Isabelle de France), James Laurenson (Piers/Pierre Gaveston), Robert Eddison (le geôlier Lightborn / l’archevêque de Canterbury), Paul Hardwick (Guy de Beauchamp, comte de Warwick / Sir John Maltravers), Trevor Martin (Thomas Plantagenêt, comte de Lancaster / Rice ap Howell), Andrew Crawford (Old Spencer), Bette Bourne (Edmund de Woodstock, comte de Kent), David Calder (Spencer le Jeune), David Strong (Robert Baldock), Michael Spice (Roger Mortimer de Chirk dit l’Aîné / Jean de Hainaut), Stephen Greif (Aymar Ier de Valence, comte de Pembroke), Colin Fisher (Edmund FitzAlan, comte d’Arundel), Richard Morant (comte de Leicester / Levune), Michael Godfrey (Walter Langton, évêque de Coventry), Myles Reithermann (le jeune prince Edward, futur Edward III), Lucy Fleming (Marguerite de Clare, niece du roi), Terence Wilton (Thomas Gurney).
La tragédie de Christopher Marlowe (1593), cf. dramatique de 1947. Captation de la mise en scène de Toby Robertson avec la Prospect Theatre Company, révélée au Festival international d’Edinbourg en 1969, où elle fait scandale, notamment en raison de la scène de la mort atroce du roi. La production fait la tournée de l’Europe, puis bat tous les records d’affluence à Londres au Mermaid Theatre et au Piccadilly Theatre. La percée de Ian McKellen et le premier baiser homosexuel montré à la télévision britannique. Synopsis cf. dramatique de 1947.
1972/73® (tv) Les Rois maudits – 5. La Louve de France (FR) de Claude Barma. – av. Michel Beaune (Edward II), Geneviève Casile (Isabelle de France), Gil Vidal (Spencer/Hugues le Despenser, l’amant du roi), Claude Giraud (Roger de Mortimer, l’amant de la reine), Jean-Louis Broust (Edward III, prince de Galles). – Cf. chap. 6 : Philippe le Bel.
1975(tv) On the Anvil / A Prologue to Parliament (GB) d’Alan Bridges
Série « Churchill’s People » no. 9, Gerald Savory/BBCtv (BBC 24.2.75), 53 min. – av. Derek Godfrey (le roi Henry III), Daniel Massey (le comte Simon V de Montfort), Helen Lindsay (Eleanor de Montfort, son épouse), Richard O’Callaghan (Ranulf), Christopher Benjamin (Peter, un maçon), Lois Daine (Gunnild, la prostituée), Glyn Edwards (Curly, son protecteur), David Dundas (le prince Edward), Frederick Treves (le duc de Gloucester), Vernon Dobtcheff (Henry de Reynes), Norman Scace (l’archevêque Boniface), James Cossins (William), Shirley Cain (Alice), John Gill (Christopher), Brian Vaughan (le prieur), David Valentine (Lord Edmund).
Synopsis : Au printemps 1264 sur un chantier de l’abbaye de Westminster à Londres, Ranulf, un serf en fuite, et son cousin maçon, Peter, surprennent une discussion animée entre le roi Henry III et le comte Simon de Montfort, chef de la noblesse. La querelle déclenche la Seconde Guerre des barons. Ranulf rejoint l’armée de Montfort qui écrase les troupes royales à la bataille de Lewes, le 14 mai. Montfort force Henry III et son fils, le prince Edward, à assister à la création d’un premier Parlement qui est un fiasco. Gardé en otage par les barons, le prince Edward s’échappe et bat Montfort à Evesham, en août 1265. Montfort et Ranulf meurent sur le champ de bataille.
Tiré de A History of the English-Speaking People de Winston Churchill (1956-58), cet episode de la série Churchill’s People est écrit par Alan Cullen et enregistré au BBC Television Centre de Shepherd’s Bush à Londres.
1975® (tv) The Wallace (GB) de Donald McWhinnie. –
av. Stephen Murray (le roi Edward Ier), Brian Cox (William Wallace dit Braveheart). – La résistance aux Anglais. – Cf. chap. 18 : « Écosse, Irlande et Pays de Galles ».
1979(tv) Anglai II. Edward élete [Edward II] (HU) de Gergely Horváth
Magyar Televizió (Budapest) (MTV 19.7.79), 90 min. – av. Tamás Jordán (Edward II), András Kozák (Roger de Mortimer), Róbert Koltai (Pierce Gaveston), Eszter Szakács (la reine Anne), Lajos Öze (le grand-père), Gelléert Raksányi (Edmund de Woodstock, comte de Kent), Mikló Tolnay (Thomas Plantagenêt, comte de Lancaster), László Szacsvay (Spencer), Gyula Piroth (Baldock), Vilmos Kuri (l’archevêque de Canterbury), Zoltán Sárközy (Rice ap Howel), Géza Polgár (Gurney), Adám Szirtes, József Horváth (James), József Tahi.
Captation du drame Leben Eduards des Zweiten von England (La Vie d’Édouard II d’Angleterre) dans l’adaptation par Bertolt Brecht et Lion Feuchtwanger (1923/24) de la pièce de Christopher Marlowe (1593). Synopsis cf. dramatique de 1947.
1982(tv) Edouard II (FR) de Bernard Sobel
ORTF (TF1 9.11.82). – av. Philippe Clévenot (Edward II), Hélène Vincent (la reine Isabelle de France), Bertrand Bonvoisin (Roger de Mortimer), Daniel Briquet (Pierce Gaveston), Roger Jacquet (le père de Spencer), Jean-Louis Fayollet (Edmund de Woodstock, comte de Kent), Anna Grocco (Marguerite de Clare), Stéphane Combesco (Edward III enfant), Jean-Pierre Hutinet (Aymar Ier de Valence, comte de Pembroke), Hervé Pierre (Thomas Plantagenêt, comte de Lancaster et Leicester), Stephan Bernard (Levune), Jean Badin (l’archevêque de Canterbury / Jean de Hainaut), Patrice Bornand (Walter Langton, évêque de Coventry / Edmund FitzAlan, comte d’Arundel / Matrevi), Philippe Nahon (Guy de Beauchamp, comte de Warwick).
Captation du drame de Christopher Marlowe (1593). Synopsis cf. dramatique de 1947.
1990® (tv) Border Warfare (GB) de John McGrath. – av. Derek Anders (Robert the Bruce), John Purcell (Henry II). – La résistance aux Anglais. – Cf. chap. 18 : « Écosse, Irlande et Pays de Galles ».
1991* Edward II (GB) de Derek Jarman
Steve Clark-Hall, Antony Root, Takashi Asai, Simon Curtis, Sarah Radclyffe/Working Title Films-British Screen Productions-BBC Films, 87 min. – av. Steven Waddington (Edward II), Andrew Tiernan (Pierce Gaveston/Pierre de Gabaston, son amant), Tilda Swinton (la reine Isabelle de France), Nigel Terry (Roger de Mortimer), Kevin Collins (Lightborn, le geôlier), John Lynch (Hugues le Despenser dit Spencer), Dudley Sutton (Jean de Stratford, évêque de Winchester), Jerome Flynn (Edmund de Woodstock, comte de Kent), Jody Graber (le prince Edward, futur Edward III), Allan Corduner (le poète), Roger Hammond (l’évêque de Winchester), Annie Lennox du groupe Eurythmics (la chanteuse), Jocelyn Pook (la violiste), Jill Balcon, Barbara New, Andrea Miller, Brian Mitchell, David Glover, John Quentin, Andrew Charleson (le chœur de la noblesse), Sanda Powell (la couturière).
Emprisonné, le roi Edward II se remémore sa vie avec son amant Pierce Gaveston, que la reine Isabelle a fait assassiner par son amant à elle, Roger de Mortimer, après avoir convaincu la cour de destituer son époux. Première – et à ce jour unique – adaptation cinématographique de la première tragédie « historique » du théâtre anglais : la pièce de Christopher Marlowe (1593, synopsis cf. dramatique de 1947), filmée par l’un des pontes de la scène « gay » au cinéma, le réalisateur underground anglais Derek Jarman, qui fait d’Edward II un martyr de la cause homosexuelle. (Jarman décèdera du sida à Londres trois ans plus tard.) Une mise en scène postmoderne, relativement fidèle au texte, qui mêle Moyen Âge et époque contemporaine (les Bobbies à Londres, décors et costumes) en soulignant l’origine théâtrale du spectacle. Un puzzle allégorique et visionnaire, une suite de tableaux baroques fêtant la dépravation intense du XVIe siècle anglais et dominée par la pathétique reine délaissée de Tilda Swinton. Coupe Volpi de la meilleure interprétation féminine pour Tilda Swinton à la Mostra de Venise 1991, Prix de l’Âge d’or 1991 (Cinémathèque royale de Belgique), Prix FIPRESCI et Teddy Award (prix gay) à la Berlinale de 1992, Hitchcock d’Or au festival du film britannique de Dinard en 1992. Synopsis cf. dramatique de 1947.
Déterminé d’envahir l’Écosse, Edward Ier d’Angleterre (Patrick McGoohan) se heurte à la résistance de « Braveheart ».
1994® Braveheart (US) de Mel Gibson. – av. Mel Gibson (William Wallace dit Braveheart), Sophie Marceau (Isabelle de France, princesse de Galles), Patrick McGoohan (Edward Ier d'Angleterre), Peter Hanly (le prince Edward, futur Edward II), Stephen Billington (Phillip, amant du prince Edward [=Piers Gaveston]). – La résistance aux Anglais. – Cf. chap. 18 : « Écosse, Irlande et Pays de Galles ».
1995/96® (vd) The Bruce (GB/US) de Bob Carruthers, David McWhinnie et Brian Blessed. - av. Sandy Welch (Robert the Bruce, futur Robert Ier d’Ecosse), Brian Blessed (Edward Ier d’Angleterre), Hildegard Neil (la reine Eleanor de Castille), Richard Brimblecome (prince Edward, futur Edward II). – La résistance aux Anglais, cf. chap. 18 : « Écosse, Irlande et Pays de Galles ».
2003(tv) Kings & Queens : Power Struggle (GB ) de Senara Wilson-Hodges, Russell Barnes
Blakeway Prod. (ITV 24.12.03), 60 min. – av. Paul Brightwell, Kevin Colson, Nicolas Chagrin, Montserrat Lopez, Tom Lovegrove, Avi Mayorcas, Nathan Miller, Paul Sirr.
Troisième épisode de la série présentée par le prof. Justin Champion qui explique comment les rois Jean, Henry III et Edward Ier, père, fils et petit-fils, ne pouvaient plus s’attendre à une obéissance absolue de leurs sujets.
2004(tv) A United Kingdom (GB) de Lucy Swingler
série « Monarchy by David Starkey », Granada Prod.-Channel Four (C4 15.11.04), 55 min.
Docu-fiction avec reconstitutions numériques et comédiens anonymes: les règnes d’Edward Ier, Edward II et Edward III.
2005® (tv) Les Rois maudits / The Curse of the Templars (FR/IT) de Josée Dayan. – av. Christopher Buchholz (Edward II), Bruno Todescini (Roger de Mortimer). – cf. France, chap. 6 : Philippe le Bel.
2006® (tv) The Three Lives of William Wallace (GB) de Ross Harper. – av. Michael Carter (William Wallace, dit Braveheart). – La résistance aux Anglais. – Cf. chap. 18 : « Écosse, Irlande et Pays de Galles ».
2007® (tv) King of Scots (Duel pour le royaume d’Écosse : Le combat de Robert Bruce) (GB) de Gerard Costello. - av. Jimmy Chisholm (Robert the Bruce), Jonathan Battersby (Edward Ier « Longshanks »). – La résistance aux Anglais. – Cf. chap. 18 : « Écosse, Irlande et Pays de Galles ».
2014Ironclad : Battle for Blood / Templar : Krv za krv (Le Sang des Templiers 2 : La Rivière de sang) (GB/RS) de Jonathan English
Jonathan English/Mythic International Entertainment-International Pictures One-Gloucester Place Films, 108 min. – av. Michelle Fairley (Joan De Vesci), Roxanne McKee (Blanche), Tom Austen (Guy de Lusignan), Rose Day (Kate, sa cousine), Tom Rhys Harries (Sire Hubert), Danny Webb (Mr. Smith), David Rintoul (Gilbert De Vesci), Andy Beckwith (Pierrepoint), Predrag Bjelac (Maddog), David Caves (Berenger).
En 1221, cinq ans après le siège de Rochester et la défaite du roi Jean par les troupes du Dauphin de France, la paix règne dans l’Angleterre du jeune Henry III, sous la régence de Guillaume le Maréchal. Mais pour défendre les frontières au Nord attaquées régulièrement par les Écossais, les seigneurs anglais font appel à des mercenaires. C’est le cas de Sire Hubert, rescapé du siège de Rochester et seigneur d’un château qu’un chef de clan écossais venu venger la mort de son fils est sur le point d’envahir. Hubert retrouve son jeune cousin Guy de Lusignan, un mercenaire, pour lui demander aide et protection… Une sorte de suite économique de Ironclad (2011, sous Jean sans Terre) filmée à Belgrade (studios FPI) et à Kraljevo en Serbie. Pas ou à peine de scénario, mais une cascade d’égorgements, d’amputations et de décapitations en tous genres, pour amateurs d’hémoglobine.
ES : Templario II : Batalla por la sangre, DE : Ironclad 2 : Bis aufs Blut.
2014(tv) Britain’s Bloodiest Dynasty : The Plantagenets – 2. Hatred (GB) de James Tovell et Oliver Twinch
Oliver Twinch/Channel 5 Broadcasting Ltd. (Channel Five 4.12.14), 55 min.
Docu-fiction commentée par Dan Jones (d’après son livre The Plantagenets : The Warrior Kings and Queens Who Made England paru en 2012) avec reconstitutions et comédiens anonymes : Petit-fils de Henry II, Henry III fait face à une rébellion de son ancien ami, le comte Simon de Montfort, qui souhaite un système sociétal plus démocratique et fonde les bases du Parlement britannique.
2014(tv) Britain’s Bloodiest Dynasty : The Plantagenets – 3. Revenge (CH) de James Tovell et Oliver Twinch
Oliver Twinch/Channel 5 Broadcasting Ltd. (Channel Five 11.12.14), 55 min.
Docu-fiction commentée par Dan Jones (d’après son livre The Plantagenets : The Warrior Kings and Queens Who Made England paru en 2012) avec reconstitutions et comédiens anonymes : Edward II, petit-fils de Henry III, fait face à son plus grand ennemi, son épouse et reine Isabelle de France.
2014® (tv) Battle of Kings : Bannockburn (CA) de Ben Mole. – av. Adrian Bouchet (Robert the Bruce), David M. Cvet (Edward Ier), Christos Lawton (Edward II). – La résistance aux Anglais. – Cf. chap. 18 : « Écosse, Irlande et Pays de Galles ».
2015® (tv) After Braveheart / After Bannockburn : War of the Three Kings (IR/GB) de Maurice Sweeney. – av. Clive Russell (Robert the Bruce). – La résistance aux Anglais. – Cf. chap. 18 : « Écosse, Irlande et Pays de Galles ».
2015(tv) The Bastard Executioner (US) minisérie de Paris Barclay, Ciaran Donnelly, Kurt Sutter, Kari Skogland, Billy Gierhart, Ashley Way
Jon Paré, Craig Yahata/FX Productions-Fox 21-Imagine Television (FX 15.9.-17.11.15), 10 x 42 min. – av. Lee Jones (Wilkin Brattle, dit The Bastard Executioner), Katey Sagal (Annora of the Alders), Flora Spencer-Longhurst (la baronne Lowry ‘Love’ Aberffraw Ventris), Sam Spruell (Toran Prichard), Sarah Sweeney (Jessamy Maddox), Danny Sapani (Berber le Maure), Brian F. O’Byrne (le baron Erik Ventris), Stephen Moyer (le chambellan Milus Corbett, son bras droit), Darren Evans (Ash y Goedwig), Kurt Sutter (Ludwig von Zettel dit le Muet Sombre/Dark Mute), Timothy V. Murphy (le père Muskin), Sarah White (Isabel Kiffin), Elen Rhys (Petra), Ethan Griffiths (Luca Maddox), Stephen Moyer (Milus Corbett), Alec Newman (Leon Tell).
En 1307 dans le pays de Galles, au début du règne d’Edward II. Wilkin Brattle, un chevalier trahi par son suzerain et devenu pacifiste par dégoût de la guerre menée contre les Écossais se met à cultiver la terre. Il est toutefois contraint de reprendre son épée et semer la mort sous l’identité du Bourreau Bâtard lorsque le baron Ventris et ses acolytes criminels terrorisent la région. Série de routine sans grande assise historique (semi-fantastique dans les derniers épisodes) écrite par Kurt Sutter et filmée au pays de Galles (village de Llanharan, studios Dragon International) et aux studios de Pinewood à Cardiff. Faute d’audience, la production annule la saison 2.
2018® Outlaw King (Outlaw King : Le Roi hors-la-loi) (GB/US) de David Mackenzie. - av. Chris Pine (Robert the Bruce), Stephen Dillane (le roi Edward Ier), Rebecca Robin (la reine Marguerite d’Angleterre), Billy Howle (Edward, prince de Galles, futur Edward II). – La résistance aux Anglais. – Cf. chap. 18 : « Écosse, Irlande et Pays de Galles ».
2018® (tv) Rise of the Clans – 1. The Bruce Supremacy (GB) de Craig Collinson. – av. David Paisley (Robert the Bruce). – La résistance aux Anglais. – Cf. chap. 18 : « Écosse, Irlande et Pays de Galles ».
2019® Robert the Bruce (US) de Richard Gray. - av. Angus Macfadyen (Robert the Bruce). – La résistance aux Anglais. – Cf. chap. 18 : « Écosse, Irlande et Pays de Galles ».