XII - L'EMPIRE RUSSE DES ROMANOV
9. ARMÉNIE, GÉORGIE, AZERBAIDJAN, OUZBEKISTAN, KAZAKHSTAN
(sans autres précisions)
1942/43 | Georgi Saakadze (SU) de Mikhail Tchiaureli Victor Tsirgiladze/Filmstudio Tbilissi (2 parties), 184 min./91+92 min. – av. Akagi Khorava (Georgi Saakadze), Veriko Andjaparidze (Rousoudani Saakadzé, son épouse), Liana Asiatni (Tekla, sa soeur, future reine de Georgie), Spartak Bagachvili (Louarsab II, roi de Georgie), Medea Djararidze (prince Tinatine, future reine de Perse), Sergo Zaqariadze (Chadiman Baratachvili), Akaki Vasadze (Shâh Abbas Ier, 1585-1628), S. Gambacbidgzé (le prince Andukapar), M. Chikhladze (Korchi Khan), Georgiy Danieliya (jeune paysan). Grande fresque patriotico-stalinienne sur un héros de la propagande militaire de l'URSS dont le scènario a été revu de près par Staline en personne. Fidèle laquais du régime, Tchiaureli s'inspire ici d'une partie du roman Veliky Mouravi (Le Grand Mouravi) d'A.A. Antonovskaya (Prix Staline 1942): la victoire du politicien géorgien Saakadze et de son armée populaire sur les Turcs à Suramo (1616) et sur les Perses à Marabda (1625), une tentative passagère de réunifier la Georgie alors sous le joug des Ottomans. Cette victoire passagère est assombrie par l'exécution du fils du héros, Paata, sur ordre du Shah. Ce que le film (tourné dans les studios de Tbilissi) ne dit pas: Saakadzé (qui aimait en vérité le pouvoir bien plus que le petit peuple) luttait pour l'unité et l'indépendance de son pays contre les Ottomans, les Perses ... et les Russes! |
1944 | ® David-Bek (SU) d’Amo Bek-Nazarov. – av. Hratchia Nersissian (David-Bek), cf. (3). |
1946 | Sayat Nova (SU) d’Amo Bek Nazarov Sovkino. – av. Gratchia Nersessiane, Ivan Perestiani, Nina Manoutchariane. – Le poète arménien du XVIIIe siècle. |
1956 | Bachi-Atchuk (SU) de Leonard Esakia Gruzija Film. – av. Otar Koberidzé. – Insurrection en Géorgie au XVIIe siècle. |
1966 | Matsi Khvitia (Du sang sur les vieilles pierres) (SU) de Georgi Tchengelaya Gruzija. – av. Aleksandr Gabetchava, Manana Abazadzé. – La Géorgie au XVIIe s. |
1966 | On ubiwat ne chotel (Il ne voulait pas tuer) (SU) de Georgi Chegenlaya Gruzija. – av. A . Gabetcheva, M. Abasadzé, G. Kavtaradzé. – Au XVIIIe siècle, en Géorgie, un héros populaire légendaire affronte la tyrannie des princes. |
1967 | Makhtumkuli (SU/TM) d’Alty Karliev Turkmenfilm. – av. Hammad Mullik (Makhtumkuli Fraghi), Guljan Davletmuradova, Muhammad Cherkezov. – La vie du grand poète soufi turkmène Makhtumkuli Fraghi (1724-1783), commémoré chaque année au Turkménistan le 18 mai (journée de la renaissance et de l’unité turkmène). L’URSS le fête comme un poète national, mais se garde bien de signaler – à l’instar du film – qu’il fut avant tout le disciple d’un maître spirituel musulman, Mawlana Bahar Ibn Nouri-Kazim, et que son œuvre littéraire est imprégnée de cet enseignement. |
1968 | **Sayat Nova (La Couleur de la grenade) (SU) de Sergej Paradjanov Armenfilm. 79 min. – av. Sofiko Tchiaureli, Melkop Alekjan, Vilen Galestjan, Onik Minasjan. – Visions d’un poète arménien du XVIIIe siècle, évoquant de manière allégorique l’histoire commune de l’Arménie et de la Russie. Un film-poème inclassable, fascinant et mystérieux qui repose entièrement sur la beauté envoûtante et le flux mélodieux de ses images. Perplexes, rétifs, les fonctionnaires du gouvernement soviétique font interner le réalisateur. |
1970 | Tchermen (SU) de Nicolai Sanichvili Georgia Film, 78 min. – av. Bimbulat Vatajev (Tchermen), Theresa Kantemirova, Vladimir Tchapsajev, Konstantin Slanov. La Géorgie au XVIIe s., rivalités et insurrection paysanne contre le brigandage d’un seigneur local dans le village caucasien d’Aldar, au coeur des montagnes d'Ostéite. Tchermen est un bâtard qui essaie de se faire respecter par ses pairs. Mais il a un ennemi juré, le vieux chef du clan Aldar à Dakko, un homme sans scrupules qui s'entend avec le prince Tsaraï pour détrousser les voyageurs qui empruntent les routes de la montagne. Tchermen apprend par hasard le manège des deux hommes et en informe les habitants du village Aldar. Ceux-ci ne veulent pas prêter attention à un bâtard, mais ses proches sont d'un autre avis et une lutte sans merci s'engage. Grand Prix du Film d'auteur au festival de San Remo 1973. |
1978 | W notch lunnego satmenija [Par une nuit sans lune] (SU) fr Baras Chalsanov. av. Gyuli Mubarjakova, Natalia Arinbassarova, S. Djumadyiov. – La tragédie d’une famille bachkir au XVIIe siècle. |
1979 | ® Zvezda nadezdi – 1. David-Bek – 2. Mkhitar [L’Etoile de l’espoir] (SU) d’Edmond Kéossaian. – Armen Dzhigarjanian (prince gén. Mkhitar Sparapète), Edisher Magalashvili (David-Bek), cf. (3). |
1979 | V noch lunnogo zatmeniya [La Nuit de l’éclipse lunaire] (SU) de Baras Khalzanov Sverdlovsk. – av. Dilorom Kambarova, Choro Dumanayev, Natalia Arinbasarova. – XVIIIe s., des amants légendaires nomades défient les traditions. |
1985 | Fraghi razlutchionnyi so stchastiem [Fraghi abandonné par la chance] (SU/TM) de Khodzhakuli Narliev Turkmenfilm (2 époques), 136 min. – av. Annasaïd Annamuradov (Makhtumkuli Fraghi), Sona Penaieva, Khodjadurdy Narliev (Tchondor-Khan), Baba Annanov, Maigozel Aimedova, Hodjadurda Narliev. – XVIIIe s. : la jeunesse du poète turkmène Fraghi, son amour malheureux pour Mengli, promise à un autre homme (cf. film de 1967). |
1986 | Skazaniye o khrabrom Khochbare [L’Histoire du brave Khochbar] (SU) d’Askhab Abakarov, Mikhail Ordovsky Lenfilm, 96 min. – av. Konstantin Butayev, Abdurashid Makhsudov, Irina Logunovich, Bogand Magomedov, Omar-Danya Podolsky. – Dagestan au XVIIe s., un jeune soldat s’éprend de la fille du khan. |
1987 | Solotaja baba [La Femme en or] (SU) de Viktor Kobsev Sverdlovski. – av. Sergej Parfionov, Kenshibai Diussembajev, Albert Filosof. – La statue d’une déesse de l’Oural est convoitée par Wogouls, chamanes de la Taïga, et par des soldats du tsar au XVIIIe siècle. |
2006 | Nomad / Nomade / Kotchevnik (KZ/FR/RU/US) d’Ivan Passer, Sergeï Bodrov [et Talgat Temenov] Kazakhfilm Studios-Ibrus-Wild Bunch-True Story (Milos Forman prod. exécutif), 112 min. – av. Kuno Becker (Mansur Ablaï Khan), Jay Hernandez (Erali), Jason Scott Lee (Oraz le Sage), Doshkan Zholzhaxynov (Galdan Ceren, roi des Jungars), Mark Dacascos (Sharish, son frère), Ayanat Yesmagambetova (Gaukhar), Erik Zholhaksynov (Barak), Dilnaz Akhmadieva (Hocha). Le Kazakhstan en 1710, bordé par la Russie, la Chine et le Tibet, en proie aux invasions des Jungars mongols. Oraz prédit la naissance de Mansur, fils du sultan Wali, destiné à unir les Kazakhs et à les conduire à la victoire contre leurs ennemis. Le roi des Jungars ordonne de trouver le nouveau-né et de le tuer, mais les Kazakhs le cachent. Vingt ans plus tard, la prédiction d’Oraz se réalise. Superproduction à l’américaine, aux forts accents nationalistes, interrompue en 2004/05 et bâclée : Ivan Passer se retire, Sergeï Bodrov termine le film tourné au Kazakhstan (d’après « Les Nomades » de Ilyas Esenberlin). |