IX - LES ROYAUMES DE POLOGNE ET DE BOHÈME
6. LA POLOGNE AU XVIIe ET AU XVIIIe SIÈCLE (divers)
(sans datation précise)
1924 | Jiskor (Gedenket...) (AT) de Sidney M. Goldin ; Jüdische-Kunstfilm, 2511 m. – av. Morris Schwarz, Oskar Beregi, Karl Götz. – Pologne XVIIIe s., les amours malheureux d’un juif et d’une aristocrate. |
1957 | Zemsta [La Vengeance] (PL) d’Antoni Bohdziewicz, Bohdan Korzeniewski ; WFF Lodz, 93 min. – av. Jan Kurnakowicz, Beata Tyszkiewicz, Danua Szaflarska, Jacek Woszczerowicz, Ryszard Barycz. – Au XVIIIe s., deux nobles se jalousent et partagent le même château et les mêmes femmes (satire), première adaptation de la comédie d’Aleksander Fredro (1834), le Molière polonais. |
1960 | ** Matka Joanna od aniolow (Mère Jeanne des Anges) (PL) de Jerzy Kawalerowicz Film Polski Kadr, 110 min. – av. Lucyna Winnicka (Mère Jeanne des Anges), Mieczyslaw Voit (l’abbé Suryn), Anna Ciepielewska (sœur Marguerite), Maria Chwalibog (la servante), Kazimierz Fabisiak (le curé), Stanisław Jasinkiewicz (le gentilhomme), Zygmunt Intel (Wolodkriewicz). Une transposition de l'affaire des possédées de Loudun, dans la France de Louis XIII et Richelieu (1630). - Un film clairement politique (résistance contre tous les dogmes) et violemment anticlérical dont l'action a été transposée dans la Pologne orientale du XVIIe siècle. Le père Surin est envoyé comme exorciste dans un couvent dont les pensionnaires semblent les proies de divers démons. Il découvre le bûcher sur lequel a été supplicié le confesseur des religieuses, accusé de sorcellerie, puis se fait provoquer sexuellement par la supérieure, mère Jeanne des Anges. Il s'isole avec elle dans un grenier pour y prier et se flageller, avec le résultat qu'il en tombe amoureux et assassine deux innocents pour prendre sur lui les démons de mère Jeanne: un sacrifice par amour, affirme-t-il... Costumes stylisés, décors minimalistes et austères, paysages désertiques, une imagerie expressionniste du noir et blanc qui évoque K. T. Dreyer et une omniprésence de murs et de grilles qui soulignent l'enfermement physique et mental des personnages. Pas étonnant que le film ait fâché à la fois le Vatican et Moscou! Prix spécial du Jury au Festival de Cannes 1961. |
1963 | Zacne grzechy (PL) de Mieczyslav Vashkovski ; Kadr, 88 min. – av. Irena Kwiatkowska, Henryk Bak, Alicja Sedzinska. – XVIIe s. : les farces d’un curé pas très catholique. |
1964 | Panienka z okienka – 1. Wasn rodów – 2. Porwanie [La Demoiselle de la lucarne] (PL) de Maria Kaniewska ; ZRF Start [d’apr. Deotyma] 2 parties, 160 min. – av. Pola Raksa (Hedwiga), Stanislaw Nowinski (Zbyszek), Romuald Michalewski (Kazimierz). – Gdansk au XVIIIe s., cape et épée, querelle de clans et amourettes. |
1972 | (tv) Zemsta [La Vengeance] (PL) de Jan Swiderski ; Telewizja Polska (TVP 25.12.72). – av. Jan Swiderski, Czeslaw Wollejko, Joanna Jedryka, Krzysztof Kalczynski, Emilia Krakowska. – Deuxième adaptation de la comédie satirique d’Aleksander Fredro (cf. 1957). |
1975 | Zemsta [La Vengeance] (PL) d’Antoni Bohdziewicz, Bohdan Korzeniewski ; WFF Lodz, 94 min. – av. Jan Kurnakowicz, Beata Tyszkiewicz, Danuta Szaflarska, Jacek Woszczerowicz. – Troisième adaptation de la comédie satirique d’Aleksander Fredro (cf. 1957). |
1984 | (tv) Rycerze i rabusie [=Chevaliers et voleurs] (PL) télésérie de Tadeusz Junak Zespol Filmowy "Perspektywa"-Televizja Polska (TVP 22.7.84), 7 x 45 min. - av. Tomasz Stockinger (le jeune maire Piotr Wolski), Ryszard Dembińska (Stanisław Stadnicki dit "le Diable de Łańcut"), Jerzy Grajek (Jerzy Dydynski), Bruno O'Ya (Jacek Dydynski), Marek Frąckowiak (Aleksander Dydynski), Janusz Zerbst (Stefan Bardzo), Marian Cebulski (Drogowski), Marek Litewka (Przecław Dydynski), Gustaw Lutkiewicz (Krasicki), Bożena Adamek (Elżbieta), Andrzej Balcerzak (le prince Michał Zasławski), Mirosława Marcheluk (Zofia Golska, mère de Piotr). Piotr Wolski, le jeune maire local, gère au mieux les conflits de sa région, les infractions, abus et injustices commis par divers seigneurs et chevaliers locaux, des nobles sans foi ni loi... Quatre épisodes tirés du roman Les aventures du maire Wolski (Przypadki starościca Wolskiego, 1973/74) de Jozef Hen, aussi auteur du scénario. Tournage aux châteaux de Goluchów à Wielkpolskie, de Tenczyn à Rudno, de Łęczyca et d'Oporów à Łódzkie, ainsi qu'à Tarnów. |
1987 | Stanislaw i Anna (PL) de Kazimierz Konrad, Piotr Stefaniak ; Oko Lodz, 60 min. – av. Anna Kazmierczak, Waldemar Kownacki, Mieczyslaw Voit, Anna Milewska, Ewa Czekalska – Drame d’amour entre un frère et une sœur, XVIIe s. |
1991 | Siwa legenda / Sedaya legenda [=La légende de Siwa] (PL/BY) de Bohdan Poręba [Bogdan Poremba] et Waldemar Podgórski Aleksander Zaleski, Bohdan Poręba, Viktor Milonaits, Henryk Parowski/Studio Filmowe Profil (Łódź)-Kinocentr (Mińsk), 112 min. - av. Leon Niemczyk (le moine Aloïs/Alojzy), Iwan/Ivar Kalnynsz (le prince lithuanien Kizgaila), Iwona Katarzyna Pawlak (Łubka/Lyubka, son épouse), Maria Probosz (Jadwiga), Lembit Ulfsak (Roman Rakutovich), Alla Murina (Irina), Artur Gandrobura (Laur), Aleksander Koznow (Konrad von Zacken), Genadyj Garbuk (Filip). Aux confins de la République polonaise du XVIIe siècle, dans le grand-duché de Lithuanie à la croisée des cultures polonaise, lituanienne et biélorusse près de Kamien Podolsky. Un drame passionnel entre deux chevaliers renommés pour la belle Lubka, qui, elle refuse de choisir. Le conflit dégénère et Konrad von Zacken, commandant d'un détachement de mercenaires suisses est chargé d'y mettre de l'ordre... Une coproduction polono-biélorusse filmée en Pologne, d'après un roman biélorusse de Wladimir Korotkiewicz (1961) qui a aussi inspiré un opéra composé par Dmitry Smolsky. Sortie polonaise en 1993. |
1993 | Coupable d’innocence (FR/PL) de Marcin Ziebinski ; 110 min. – av. Ute Lemper, Philippine Leroy-Beaulieu, Wojtek Pszoniak, André Wilms, Jonathan Zaccai, Alexander Bardini. – Un jeune bourgeois viennois cherche à s’introduire dans la noblesse polonaise. |
1991 | Szuler / Cheat (PL/US/ES) d’Adek Drabinski ; International Vision Arts-Castor-Vitek-WFF Lodz, 116 min. – av. Jerzy Zelnik (Victor Moritz), Justin Deas (baron Rudolf de Seve), Alice Adair, Troy Ruptasch, Vasek C. Simek, Stuart Rudin. – La carrière d’un joueur de cartes et libertin au XVIIIe s. |
1993 | (tv) Kiedy rozum spi [Quand la raison dort] (PL) de Marcin Ziebinski ; Atria-M.S., 109 min. – av. Ute Leper, Jonathan Zaccai, Phillippine Lerocy-Beaulieu, Jan Peszek. – 1791, un jeune horloger de Varsovie s’égare dans un palais. |
1993 | Siwa legenda [La Légende des cheveux blancs] (PL) de Bohdan Poreba ; Profil Studio, 109 min. – av. Iwona Kararzyna Pawlak, Lembit Ulfsak, Ivar Kalyns, Alla Murina, Leon Mieczyk, Józef Fryzlewicz. – Film de cape et d’épée située en Pologne orientale au XVIIe s. |
2002 | *Zemsta [La Vengeance] (PL) d’Andrzej Wajda ; Arka-Vision-Telewizja Polska, 100 min. – av. Janusz Gajos, Andrzej Seweryn, Roman Polanski, Katarzyna Figura, Daniel Olbrychski, Agata Buzek, Rafal Królikowski. – Quatrième adaptation de la comédie satirique d’Aleksander Fredro (cf. 1957). |
6.1. "Das Kloster bei Sendomir" de Franz Grillparzer
nouvelle parue en 1827. - Un drame conjugal dans les environs de Varsovie au XVIIe s. Dans le cloître de Sendomir, un moine étrange confie son histoire à des voyageurs : le comte Starchensky découvre sur le tard que son épouse Elga le trompe depuis des années avec Oginsky, un ami d’enfance. L’enfant du comte est en réalité celui de son rival. Alors que ce dernier parvient à s’enfuir, Starchensky tue son épouse, confie l’enfant à des paysans, vend ses domaines et entre dans les ordres pour expier son crime. – La matière a également été traitée dans la pièce Elga de Gerhart Hauptmann (1896).
1912 | Das Kloster von Sendomir (DE) de Friedrich Fehér Deutsche Mutoskop-Biograph [d’apr. Grillparzer et G. Hauptmann], 3 bob. – av. Friedrich Fehér. |
1913 | Das Geheimnis des Turmes (DE) d'Eugen Illés Duskes Film GmbH-Literaria-Pathé, 3 actes/975 m. - av. Erna Morena (Katja), Alexander von Antalffy (comge Iwanow), Leontine Kühnberg (Zofe), Friedrich Schönig (Alexandrow). |
1919 | Das Kloster von Sendomir (DE) de Rudolf Meinert Frankfurter Film Co. GmbH. – av. Ellen Richter (Elga von Laschek), Ernst Deutsch (le comte Starschensky), Max Kronert, Eduard von Winterstein, Hugo Falke, Leopold Bauer. |
1919/20 | *Klostret i Sendomir (Le Monastère de Sendomir) (SE) de Victor Sjöström Svenska Biograf, 1565 m. – av. Tore Svennberg (le comte Starschenky), Tora Teje (Elga von Laschek), Richard Lund (Oginsky), Renée Björling (Dortka), Albrecht Schmidt. La version artistiquement la plus aboutie, réalisée en studio par le grand maître du cinéma scandinave : fatalité et tragédie dans des intérieurs remarquablement éclairés. Paradoxalement, pour un sujet tous sauf suédois, le plus grand succès international de Sjöström jusqu’en 1920, avec une distribution dans cinquante pays, dont l’Union soviétique. Tournage aux nouveaux studios de la Biograf à Råsunda. |
1922 | Die Memoiren eines Mönchs / Die Beichte eines Mönchs (AT) de Friedrich Fehér Vita Film AG (Wien)-Fehér Film, 6 actes/2100 m. – av. Magda Sonja (Elga), Max Neufeld (le comte Starchensky), Friedrich Feher (Oginsky), Viktor Franz (le domestique), Tini Sanders, Viktor Kutschera, Max Devrient, Auguste Stärk-Liedermann. |