XII - LES ÉTATS-UNIS AU XIXe SIÈCLE

8a. PREMIÈRES DÉPORTATIONS 1800/1850

8a.4. Diverses nations indiennes au contact avec les Blancs (avant 1850)

1952® The Big Sky (La Captive aux yeux clairs) (US) de Howard Hawks. – av. Kirk Douglas, Elizabeth Threatt (Teal Eye). – En 1832, des trappeurs remontent le Mississippi pour une expédition marchande en territoire indien, en emportant à bord une princesse Blackfoot. – cf. trappeurs (4.7).
1952® Across the Wide Missouri (Au delà du Missouri) (US) de William A. Wellman. – av. Clark Gable, Maria Elena Marques (Kamiah), Jack Hott (Bear Ghost), J. Carroll Naish (Looking Glass), Ricardo Montalban (Iron Shirt). – Ayant épousé la fille du chef des Blackfeet, un trappeur organise en territoire indien une expédition pour chasser le castor (vers 1830). – cf. trappeurs (4.7).
1956Pillars of the Sky / GB : The Tomahawk and the Cross (Les Piliers du Ciel) (US) de George Marshall ; Universal.-International, 95 min. – av. Jeff Chandler, Dorothy Malone, Ward Bond (Dr. Joseph Holden= Dr. Marcus Whitman)., Keith Andes, Lee Marvin, Sydney Chaplin, Michael Ansara (Kamiakin). – En Oregon, les Paloose irrités par la construction d’une route et d’un fort dans leur territoire, s’en prennent à une mission. Inspiré du meurtre du missionnaire Dr. Marcus Whitman et de sa femme en 1836, premiers pionniers sur la piste de l’Oregon, par des Indiens Cayouse.
1958(tv) A Man Called Horse (US) de Sidney Lanfield [d’apr. Dorothy M. Johnson] ; série « Wagon Train » (NBC 26.3.58), 60 min. – av. Ralph Meeker (Lord John Morgan / Shunka Wakan), Joan Taylor (Bright Star), Michael Pate (Yellow Robe), Anthony E. Numkena, Jorie Wyler, Earl Holliman. – Premake télévisuel du film d’Elliot Silverstein (1969), cf. infra
1964Island of the Blue Dolphins (L’Île des dauphins bleus) (US) de James B. Clark [d’apr. Scott O’Dell] ; Universal, 93 min. – av. Cecilia Kaye (Karana), Larry Domasin (Ramo), Ann Daniel (Tutok), George Kennedy, Carlos Romero (chef Chowig), Hal Jon Norman. – Sur la côte de Santa Barbara v. 1820, des Indiens aléoutes, menacés par des chasseurs blancs qui ont tué leur chef, désertent leur île natale de San Nicholas ; après la mort de son petit frère, Karana, une jeune Indienne reste seule sur l’île où elle se terre en Robinson Crusoé féminin pendant 20 ans, de 1835 à 1853, avant de trouver le courage d’aller à la rencontre des Blancs. Incident authentique reporté par le best-seller primé de Scott O’Dell.
Un lord anglais (Richard Harris) traité comme une bête de somme (« A Man Called Horse », 1969)
1969**A Man Called Horse (Un homme nommé cheval) (US) d’Elliot Silverstein [d’apr. Dorothy M. Johnson] ; Sandy Howard/Cinema Center Films, 114 min. – av. Richard Harris (Lord John Morgan / Shunka Wakan), Corinna Tsopei (Running Dear), Manu Tupou (Yellow Hand), Jean Gascon (Baptiste), Dame Judith Anderson (Buffalo Cow Head), Edward Little Sky (Black Eagle). – Dakota 1823, un lord anglais participant à une expédition de chasse est capturé par des Sioux Lakota qui le considèrent comme une bête de somme, un « cheval ». Offert à la vieille mère du chef Yellow Hand et affecté aux travaux des femmes, il gagne l’estime des guerriers en combattant des Shoshones et en subissant un rituel d’initiation masochiste (l’éprouvante « danse du soleil », comprise ici de travers). Il épouse Running Dear, la sœur du chef, mais une partie de la tribu meurt après une nouvelle incursion des Shoshones, et, son épouse décédée, il conduit les survivants dans la montagne avant de retourner à sa vie de château en Angleterre.
Le point de départ est original : à travers un chapelet d’épreuves brutales, un aristocrate oisif et touriste découvre chez les « sauvages » d’Amérique des frères de caste, une forme de noblesse que les Sioux, à leur tour, se mettent à apprécier en lui. S’inspirant des dessins de George Catlin et Karl Bodmer, Silverstein dépeint avec respect et un réel souci ethnologique une culture différente (dialogues en Lakota). Une sorte de western "ethnologique" qui récolte un succès commercial et critique considérable malgré un chapelet d’inexactitudes (coiffures Assiniboin, Nez Percé ou Comanche, tipis Crow, cérémonie sacrée Mandan) ou d’approximations abusives, doublées d’une certaine complaisance dans la violence sadique. Néanmoins, une date importante dans la valorisation de l'Indien à Hollywood. Richard Harris dans un de ses plus grands rôles, même si Silverstein, qui trouvait sa vedette irlandaise, une forte tête, trop athlétique et trop envahissante, souhaitait ne pas héroïser Morgan et quitta brièvement le plateau. Tournage au Dakota du Sud (Custer State Park) et surtout au Mexique (Durango), pour des raisons économiques. Lauréat de 8 Western Heritage Awards en 1971. Comme le note Pierre Eisenreich, le film est surtout célèbre pour la séquence de la danse du soleil. Devant affronter le comité de censure en raison de la violence de cette cérémonie à l'écran, le cinéaste expliqua "qu'étant de culture juive, il n'a lui-même jamais remise en cause la crucifixion chrétienne et qu'il fallait donc voir dans ce rituel sacré avant tout un document culturel..." (Positif no. 717/2020).
1976The Return of a Man Called Horse (La Revanche d’un homme nommé cheval) (US) d’Irvin Kershner ; Sandy Howad Prod.-United Artists, 129 min. – av. Richard Harris (Lord John Morgan / Shunka Wakan), Gale Sondergaard (Elk Woman), Jorge Luke (Running Bull), Geoffrey Lewis, Bill Lucking, Pedro Damien (Standing Bear), Alberto Mariscal (Red Cloud). – En 1832, Morgan retourne au Dakota dans sa tribu adoptive des Yellow Hans pour la protéger des trappeurs blancs qui l’ont décimée (fiction, suite du film de 1969). Filmé au Custer State Park (Dakota du Sud) et au Mexique.
1976Winterhawk (US) de Charles B. Pierce ; Howco International, 98 min. – av. Michael Dante (Chief Winterhawk), Woody Srode (Big Rude), Leif Erickson, Denver Pyle, L. Q. Jones, Elisha Cook Jr., Semon Glass, Arthur Hunnicut, Sacheen Littlefeather. – Haut-Missouri vers 1840. Winterhawk, un chef des Blackfeet / Sihasapas ou Pieds-Noirs (tribu Lakota Sioux), ayant subi humiliations et trahisons de la part des Blancs, il enlève une femme blanche dont il s’éprend.
1978 [diffus. : 1982](tv) Born to the Wind / Star Fire / Indians (US) de Charles S. Dubin, Philip Leacock, I. C. Rapoport ; Warner Bros. Television (ABC 19.8.-9.9.82), 4 x 45 min. – av. Will Sampson (Painted Bear), A. Martinez (Low Wolf), Rose Portillo (Star Fire), Henry Darrow (Lost Robe), Dehl Berti (One Feather), Emilio Delgado (White Bull), Nick Ramus (Grey Cloud), Manu Tupou (Cold Maker), Guillermo San Juan (Two Hawks). – Vie et soucis quotidiens d’Indiens des plaines autour de 1800 (la tribu « Medicine Bow Band » dirigée par Painted Bear), vus par la fille du chef, Star Fire.
1982Triumphs of a Man Called Horse / El triunfo de un hombre llamado Caballo (Le Triomphe d’un homme nommé cheval) (US/ES/CA) de John Hough ; Derek Gibson/Hesperia Films-Redwing Prod.-Transpacific Media, 86 min. – av. Richard Harris (Lord John Morgan / Shunka Wakan), Michael Beck (Koda, son fils), Anna DeSade, Vaughn Armstrong, Anne Seymour (Elk Woman), Miguel Angel Fuentes (Big Bear). – En 1874, la découverte de l’or dans les Black Hills attise la cupidité, Morgan défend les Sioux au prix de sa vie, son fils Koda poursuit un combat sans espoir (fiction, suite des films de 1969 et 1976. Selon ce dernier film, Morgan serait mort en 1854…). Filmé au Mexique.
1984(tv) The Mystic Warrior (US) de Richard T. Heffron [d’apr. « Hanta Yo » de Ruth Beebe Hill] ; David Wolper-Stan Margoulies Prod.-Warner Bros. Television (ABC 20/21.5.84), 240 min. – av. Robert Beltran (Ahbleza), Devon Ericson (Heyatawin), Rion Hunter (Tonweya), Victoria Racimo (Napewaste), Nick Ramus (Olepi), James Remar, Ned Romero, Will Sampson. – En 1801, Olepi, chef des Indiens Mahato (Oglala Lakota), et son fils Ahbleza aperçoivent pour la première fois des hommes blancs et des fusils. Le Medicine Man prédit à sa tribu un avenir dramatique.
2006(tv) Stealing Mary : Last of the Red Indians (CA) de Tim Wolochatiuk ; Windup Filmworks Inc.-Fire Crown Prod. (History Television 1.2.06), 46 min. – L’assassinat en 1819 par un juge britannique d’un des derniers Amérindiens de la nation des Beothuks, qui se paignaient en rouge, d’où l’expression « peau-rouge ». Docu-fiction avec reconstitutions et comédiens anonymes, filmé à St. John’s (Newfoundland).